[Revue] Le Wild Unknown Animal Spirit Oracle

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Mise à jour du 03/11/2021 : Une traduction française est prévue pour le 4 Novembre 2021 sous le titre « L’Oracle de l’Esprit Animal – Sauvage et inconnu ».

Je vous présente aujourd’hui un autre des jeux de cartes en ma possession. C’est un des premiers oracles que j’ai reçu (après mon cher Belline), pour lequel j’ai encore beaucoup de tendresse malgré de grandes interrogations, que je vous partage rapidement. Il s’agit d’un oracle anglais, pensé et réalisé par l’artiste Kim Krans et édité chez HarperElixir.

Je ne sais pas, rétrospectivement, quoi penser du titre, ou de sa potentielle traduction française (l’Oracle des Esprits Sauvages et Inconnus ou l’Oracle des Animaux Sauvages et Inconnus dans les meilleurs des cas ? L’Oracle des Animaux Totems dans le pire ?). Si le concept du bestiaire est en soit innocent, je ne peux pas m’empêcher de grincer des dents quant à tout ce qui concerne les figures « totem » – il s’agit pour moi d’un terme connoté aux pratiques des différentes cultures amérindiennes qui, hier comme aujourd’hui, subissent de nombreuses violences et oppressions. Vulgariser et voler leurs pratiques, en plus de leurs terres et de leurs vies, me semble de trop. S’il était question d’une étude et d’une véritable curiosité, j’aurai beaucoup moins de problème avec cette notion. Sauf qu’ici, et comme bien souvent, on (je m’y inclus) ne prend que ce qui nous plaît de ces cultures, qui, je le rappelle, sont victimes de cuisantes injustices, dont on ne parle pas assez. En tant que culture native, elle a, entre autre, le souvenir et le poids d’un génocide à porter, subit aussi du racisme, des stéréotypes et des violences généralisées. La plupart du temps, on, donc, ne prend que ce qui nous plaît : le concept d’ « animal totem », les attrapes-rêves et la sauge blanche. Les idées sont creusées et vidées, ne portent plus leurs concepts de base : on parle ici non pas de l’âme de l’animal mais d’une potentielle affinité de la figure / de l’archétype de cette animal, censé nous représenter. Le concept de base, lié à l’appellation, n’est pas respecté, la pensée et la spiritualité qui y sont intégrées ne sont pas étudiées ou travaillées, il y a juste récupération et transposition dans un autre contexte de pensée d’un élément traditionnel, le concept étant lié à une pensée particulière, chamanique et animiste. Les termes esprits animaux ou animaux esprits (en traductions de « spirit animal ») portent eux aussi cette connotation amérindienne. Je leur préfère encore l’idée d’Animaux-Ombres ou d’Animal-Reflet (termes empruntés à Lyra Ceoltoir – vidéo ici). Il faut différencier l’idée d’animal-représentation de celle d’un esprit / d’un guide (ou d’un « familier »). Pour référer une fois de plus à la vidéo de Lyra, il y a aussi toute une hiérarchie des animaux : on souhaite être une panthère, une licorne ou un corbeau, pas un rat ou un moineau. Nos connotations et stratégies de dévalorisations du vivant relèvent, je le pense, d’une idée que l’on se fait de notre supériorité humaine. Les créatures qui ne nous servent pas ou ne nous semblent (esthétiquement) pas assez « nobles » sont alors considérées comme de la vermine à éradiquer. Sauf que, dans la pensée animiste, toute chose de la nature a un esprit, même le pigeon. Et il n’y a d’ailleurs pas que les animaux, mais aussi les roches et les végétaux. L’utilisation du terme « totem », donc, ne me plaît pas et je ne l’utiliserais pas, pour ses connotations d’appropriation et de spécisme. C’est un peu confus, j’en suis consciente – je voulais simplement partager ma réflexion pour expliquer mon point de vue et non seulement l’énoncer. Il s’agit de ma pensée, vous pouvez ou non la partager. Dans ma vision des choses, une réelle curiosité et des efforts de recherches peuvent justifier de s’intéresser à d’autres cultures. Il faut « seulement » se poser des questions, questionner sa démarche et ses sources. Il peut aussi s’agir d’un Guide ou d’un Esprit, alors pourquoi préciser ? Dans l’optique où certains esprits se transforment et possèdent plusieurs formes, c’est à mon sens encore plus abstrait. Le livret du jeu reprend rapidement ce thèle pour y apporter les idées d’humilité et de ne pas se restreindre à un seul animal ou à notre système de valeur humain. Comme ce n’est pas ici le sujet, je ne vais pas approfondir davantage la question – bien qu’elle le mérite. Les jeux de cartes ne sont pas à l’abri de refléter des clichés ou des méconnaissances, portent parfois des symboliques négatives et nocives. Dans le cadre des jeux animaliers, ils sont presque, de fait, systématiquement associés aux pratiques amérindiennes, souvent sans vraie réflexion ou questionnement. Ceci étant fait… Je reprends mon propos initial.

Cet oracle comporte 63 cartes animalières, organisées en 5 catégories : terre, air, eau, feu et esprit. Les animaux sont associés à leur type d’habitat ou à l’élément qui les représente le plus, sauf dans le cas des créatures ou figures de l’imaginaire, reliées à l’esprit. C’est un oracle détaillé et consistant, la plupart des jeux tournant plutôt autour des 40-44 cartes.

Chaque carte possède, dans le livret, une bonne page de notes, avec des mots-clefs, une description, des éléments positifs et négatifs puis une piste pour développer ou travailler cette énergie.
C’est un jeu édité, donc produit en masse, qui est toujours disponible à la vente pour 25-30€ selon les vendeurs.
Il est disponible dans sa langue d’origine, en anglais. Il n’y a pas encore de version française, mais le jeu précédent de sa créatrice a été traduit l’année dernière – j’ai bon espoir que cet oracle le soit aussi. Le niveau de langue demandé n’est, de mon point de vue pas si exigeant que cela mais il faut quand même pouvoir se débrouiller. Le livret est complet, avec une bonne présentation / introduction ainsi que des exemples de tirages (dont le tirage en deux cartes Chemin/Obstacle). Deux bémols : la police d’écriture, manuscrite, pourrait être petite pour certains, puis, et surtout, le fait que les animaux ne soient pas, dans leurs catégories (les éléments), classés par ordre alphabétiques et qu’il n’y ait pas de sommaire. J’aurai aimé avoir une précision ou une indication sur ce choix, qui, je l’imagine, repose sur le niveau d’adéquation avec tel élément de l’animal ou de leurs correspondances énergétiques, le premier étant le plus « faible » et le dernier de la catégorie le plus « élevé ».
Le tout est présenté dans une boîte cartonnée, dont j’ai fini par me séparer pour gagner de la place.
Attention, il y a beaucoup de contrefaçons sur internet. Je le précise puisque la qualité d’impression et de papier sera moins bonne, mais aussi par principe, les droits d’auteur et le travail de sa créatrice étant bafoués.

Les cartes sont cartonnées, assez épaisses, avec des dos plutôt simples (ils reprennent un motif d’écaille simplifié, en gris clair sur un fond blanc). Les côtés ne sont pas colorés ou métalliques. Elles sont mattes et de bonne qualité : elles ne se décollent pas malgré plusieurs années d’utilisations. Les cartes sont assez grandes mais pas trop, elles se prennent bien en main et sont simples à mélanger – elles glissent bien. Je regrette le fait que le dos des cartes ne reprenne pas le côté brillant et métallique du bandeau qui maintenait le carton de rangement et dont j’ai dû me séparer, mais c’est un détail.

Les cartes sont très évocatrices, entre aquarelle, encre et traits au feutre noir. Le côté « croquis » est très joli, le traitement du noir et blanc et des ajouts de couleur est aussi très agréable à l’œil. Kim Krans a un style bien à elle que je trouve très reconnaissable et très intéressant pour travailler la suggestion et l’intuition. Leur aspect minimal et sans fond travaillé permet de se concentrer sur l’animal et son élément, d’aller directement vers ce qui est pensé comme « l’essence » de l’animal en question. Les figures animales sont ici davantage perçues comme positives que comme neutres. Les interprétations et descriptions tentent de créer des archétypes et de penser les énergies de ces animaux, parfois en ayant plus de mal à s’éloigner des clichés ou des représentations (par exemple avec le dauphin), mais pas toujours. J’apprécie le travail opéré sur des figures plus négatives pour leur offrir un regard neuf, moins biaisé (la hyène, le requin, l’araignée, le vautour, etc). Il y a finalement plus de positif que de négatif, bien que chaque carte mette en avant ses aspects « positifs » et ses aspects plus « sombres ». Le jeu est très intéressant et est quand même bien pensé. Il faut aussi savoir que le jeu se base sur des pratiques et spiritualités diverses, en particulier sur des pratiques hindoues, comme le travail des chakras ou le yoga – principalement en tant que pistes de développement personnel et spirituel.

Les cartes sont assez douces mais justes. Elles ont, je trouve, quelque chose d’aquatique et d’intuitif : elles savent repérer les problèmes et mettre au jour des contextes ou énergies particulières. Ce jeu est, à mon sens, très bon pour s’ancrer et pour appréhender différemment le quotidien. Il est un très bon guide, peut-être plus dans le présent que dans le futur toutefois. Il pourrait peut-être être une introduction en douceur vers du travail de profondeur sur soi ou sur ses ombres, étant plus accueillant et tendre que d’autres jeux.

Que pensez-vous de ce jeu ?

[Revue] L’Oracle Astrologique

A

Le tour d’horizon de mes jeux de cartes divinatoires (oracles et tarots) n’est pas terminé, je poursuis ici avec l’Oracle Astrologique, un autre jeu de la maison d’édition Lo Scarabeo, que j’avais mentionné ici pour son style Art Nouveau. Il se concentre, comme son nom l’indique, sur les signes astrologiques et les planètes. La première édition du jeu date de 2012, celle que je possède est de 2017 : il est encore imprimé à l’heure actuelle, ce qui en facilite grandement l’acquisition. Je ne connais, de nom, qu’un seul autre oracle se spécialisant sur l’astrologie, il s’agit du récent Numinous Astro Deck de Ruby Warrington et Bess Matassa – pas de traduction française à ce jour.
Attention, je possède la version anglaise (le livret étant en anglais, italien, espagnol, allemand, français et russe) qui diffère pas mal de la version française (livret seulement en français, tons plus mutés et fades des cartes, pas d’holographique et la bordure argentée en dorée). Pour s’y repérer, c’est très simple : sur la version française, le croissant de lune est doré (la présence du titre traduit étant un indice non-négligeable). Le livret faisant dans les cinquante pages, il me semblait plus développé que la traduction que je possède (dans les trente pages) mais après vérification, grâce à ce site, les messages sont les mêmes, c’est une question de mise en page. À vous, donc, de faire votre choix en fonction, principalement, de vos goûts esthétiques.

Les vingt-deux cartes sont donc séparées en deux catégories : les douze signes d’un côté, les dix planètes de l’autre. Le nombre de cartes est donc limité, ce qui justifie un prix plus doux : dans les vingt-trois euros en général (quand même !). S’il aurait pu être intéressant d’ajouter d’autres phénomènes astrologiques et astronomiques (comme les différentes phases de la lune, par exemple), le jeu fonctionne très bien ainsi. Bien qu’il ne soit pas nécessaire de bien s’y connaître en astrologie pour s’en sortir et pouvoir l’utiliser, connaître les bases ne fait pas de mal.

Les cartes reprennent donc les cadres courbes et floraux chers à l’Art Nouveau. Les silhouettes et leur structure rappellent beaucoup les affiches d’Alfons Mucha, avec son détail pour les drapés ainsi que pour les étoiles. Pour ce qui est des signes astrologiques, il y a la silhouette représentant le signe, son nom en haut à gauche, son symbole à droite puis, vers le bas, dans un encadré argenté métallique, son emblème. Les cartes des planètes reprennent le tout avec un rappel du nom en bas et un cadre reprenant en fond des végétaux et éléments naturels associés. De nombreux éléments sont métallisés, font ressortir les détails des cartes.
Les cartes sont colorées, le fond vert pâle à bulle se mariant très bien avec les différents tons des cadres utilisés, qui en ressortent davantage.

Quatorze cartes sur vingt-deux représentent des femmes (soit tous les signes astrologiques, la Lune et Vénus). J’ai conscience, avec du recul, que ces images, bien que belles et bien exécutées, sont très peu inclusives (pas que l’Art Nouveau, à ma connaissance, l’ait vraiment été) : les corps se ressemblent, sont blancs et fins. J’apprécie la variété, recherche désormais des jeux avec davantage de représentation. Je tenais à souligner cette uniformisation des corps, bien trop commune dans les milieux ésotériques et artistiques. Libre à vous de prendre ou non en compte ma remarque.

Elles sont grandes (12,5cm) et assez larges (presque la totalité de ma main), ce qui rend le mélange un peu plus difficile qu’avec d’autres jeux. Les cartes sont brillantes, ont un côté plastifiés, en très bien fait pour le coup. Elles ont une bonne épaisseur qui devrait leur permettre de durer dans le temps et sont semi-souples, elles glissent donc très bien et, ratio main-carte mentionné mis à part, sont agréables à mélanger.

Une fois de plus, les textes (en anglais) sont de Lunaea Weatherstone, que l’on retrouve très souvent sur les jeux de carte de l’édition Lo Scarabeo. Les dessins sont d’Antonella Castelli, qui est spécialisée dans le style Art Nouveau. Les traductions ont été confiées à Francesco Spurio.

Ce qui m’a poussé à choisir la version d’origine (en anglais) : l’holographique. Bon, avoir les mots d’origine et non la traduction (qui est aussi présente, en bonus, selon mes humeurs) a aussi motivé mon choix. Les cartes comme le livret et leur boîte brillent, c’est un véritable plaisir de les incliner pour faire ressortir ses accents métalliques. Autre ajout : les tranches ! La photo ne leur rend pas justice mais elles sont argentées. Il s’agit pour l’heure de mon seul jeu avec des tranches métallisées et je regrette presque que le jeu ne soit pas plus conséquent pour en voir davantage.
Mes seules incompréhensions, d’un point de vue visuel : le dos des cartes est jaune-doré, quand le motif, repris sur le livret et la boîte, est teinté en bleu-vert. Les deux versions sont très belles, oui, mais je trouve qu’elles ne se marient pas si bien que ça. Pourquoi ne pas tout garder en jaune ou bien en vert ? Les deux auraient été intéressants, à mon sens. Je n’apprécie juste pas tout à fait ce mélange mais n’ayant pas de solution, je vais bien (je l’espère) finir par m’y faire. Le vert de l’emballage sert peut-être à différencier le jeu des autres oracles ou tarots Art Nouveau, généralement en beige ou en jaune ? Je vais me contenter de cette hypothèse, faute de mieux. Aussi, je regrette que le cadre extérieur soit blanc et non métallique – mais ce n’est qu’un détail.

Comme vous pouvez le voir avec la comparaison des présentations des planètes Mars et Jupiter en anglais puis dans leur traduction française, le nombre de mots décroit. Il ne s’agit plus de paragraphes rédigés mais de mots-clefs. Si ce qui était énoncé est trouvable simplement dans les représentations des Dieux éponymes, il est quand même dommage de réduire à l’analyse en français. D’un autre côté… La version anglaise ne me semble pas des plus compliquées à traduire – encore faut-il avoir le vocabulaire, je le sais bien. D’un autre côté, les informations données en français suffisent à interpréter les cartes. Sur une autre note, je trouve dommage que la version complètement française n’aille pas plus loin (d’après ce que j’ai pu en voir) pour compléter ce qui manque ici dans la version anglaise-multilingue.
En dehors de ça, la traduction, bien que succincte, n’est pas mauvaise. Et le livre, dans sa version d’origine, est bien pensé.

Le livret est composé d’une présentation rapide de l’astrologie (une courte explication du fonctionnement des signes-étoiles) puis de chacun des signes, de leur élément et de leurs caractéristiques. Cette partie est claire et rapide, donne suffisamment d’informations pour que les cartes aient du sens sans non plus étouffer le lecteur ou le décourager. À la suite, de la même façon, les planètes. Ces dernières sont un peu plus développées. Après quoi, le moment où tout se corse : les maisons du zodiaque. Cette partie mériterait d’être un peu plus détaillée – étonnement, la version française est plus claire et longue sur ce point. Les différentes maisons sont à leur tour décrites, pour proposer un tirage de carte reprenant les codes de la charte astrale. Il est bien sûr possible de tirer les cartes une à une, en se référant à leurs différentes descriptions. Deux autres possibilités dans le livret : les messages croisés. Qu’il s’agisse de deux cartes planétaires ou d’une de ces cartes avec une carte signe, il y a de courts messages synthétisant le mélange des deux énergies et symboles. La version française ne propose pas de message pour les tirades de deux cartes planétaires.
Les tirages proposés sont intéressants (surtout celui de la charte, assez conséquent, long mais très original et en même temps précis), d’autant plus que l’essence du message à retenir est déjà prête. Un regret : qu’il n’y ait pas de messages pour deux cartes signes. Il est aussi agréable de choisir d’en lire davantage sur les cartes et signes pour aller plus loin, si l’envie se manifeste.

C’est un jeu qu’il m’a fallut apprivoiser – son thème, qui me fascinait, m’intimidait un peu. Ayant pris le temps de faire quelques recherches, il me parle bien plus et je tire ses cartes très régulièrement. Les messages croisés sont très pratiques pour un tirage rapide. Pour les faciliter, je ne mélange pas, la plupart du temps, les deux types de cartes : mes tirages se font donc en deux fois. Les cartes sont très belles, plus je les regarde et plus je remarque de détails intéressants et symboliques. Les ajouts d’argenté, un peu partout, sont très bien pensés et faits. Le centre des fleurs, en fond, brille légèrement. C’est cette attention au détail qui m’encourage à le présenter. Ce deck est très bien pensé, fait, à mon sens, un très bon travail en associant astrologie et cartomancie.

Le possédez-vous ? Si non, qu’en pensez-vous ? Connaissez-vous d’autres jeux sur le sujet ?

[Revue] Le Tarot Mucha

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Pour ce deuxième article de présentation de jeu de carte divinatoire, je vous présente un de mes tarots. Ce n’est bien sûr pas n’importe lequel, puisqu’il reprend l’imagerie du peintre et affichiste pragois Alfons Mucha. Très connu en 1900 et emblématique de la période Art Nouveau, son œuvre a été oubliée avec les guerres, commence à être à nouveau mise en avant, grâce à sa famille. Le Tarot ne reprend pas ses originaux mais est constitué d’illustrations fortement inspirées par ses créations. Le travail de recherche des illustrateurs est fabuleux et saute aux yeux, c’est un bel hommage à son travail, pas seulement d’affichiste connu mais aussi de peintre historique. Il est très agréable de reconnaître les œuvres ayant inspirées les différentes cartes.

C’est mon premier Tarot, trouvé sur internet et commandé, pour une trentaine d’euros aussi – le prix habituel pour des jeux manufacturés à grande échelle et possédant en moyenne entre 30 et 80 cartes. Les illustrations sont signées par Giulia F. Massaglia, Barbara Nosenzo, Pietro Alligo ainsi qu’Alessandro Starrantino. Les textes, en anglais, sont par Lunaea Weatherstone, qui écrit souvent pour Lo Scarabeo. Le jeu, publié pour la première fois en 2014, a connu plusieurs éditions – la boîte et la forme des cartes changeant. Il est encore trouvable et édité bien que les stocks commencent apparemment à diminuer – pas d’inquiétude, il reste encore simple à trouver pour le moment, et ce à des prix raisonnables, d’occasion comme neuf.

Très intéressée par l’esthétique Art Nouveau, j’ai choisi, connaissant bien l’œuvre d’Alfons Mucha, le tarot que je vous présente aujourd’hui, bien qu’il existe plusieurs jeux sur ce thème. Avec par exemple le Tarot Art Nouveau par Antonella Castelli, le Ethereal Visions Illuminated Tarot de Matt Hughes mais aussi le Golden Art Nouveau Tarot (Giulia F. Massaglia), l’Oracle Astrologique de Francesco Spurto et le Flowers of Love de Laura Tuan (je vous parlerai certainement de ces deux oracles, que je possède). J’en oublie certainement d’autres – la maison d’édition de cartes Lo Scarabeo possède déjà un bon nombre de références sur le sujet, dont la plupart des jeux mentionnés au-dessus !

Reprenant les codes du Tarot mais de la tradition anglaise (le Rider Waite), il reprend les 78 cartes habituelles, avec les 22 arcanes majeurs et les 56 mineurs. Les significations diffèrent avec, par exemple, le Tarot de Marseille, ainsi que les noms et l’ordre de plusieurs cartes. On y retrouve donc les « couleurs » des deniers (ou pentacles), des coupes, des bâtons et des épées.

Les cartes sont colorées, dans des tons plutôt chauds avec une dominante de jaune et d’orangé – bien que les nuances changent en fonction des « couleurs » (ce que l’on appellerait « famille » dans certains jeux de cartes à jouer), tout comme les contours des cartes. Elles sont très belles et assez claires, avec des fonds relativement simples. Les éléments sont là pour une raison, aident à l’interprétation et à l’analyse. Le recto des cartes reprend l’illustration principale du jeu avec un cadre floral ornementé, que je trouve de toute beauté – et qui fait encore une fois très art nouveau.

Le livret est disponible en plusieurs langues mais je préfère prévenir : la partie en anglais est bien plus développée que sa traduction (emphase sur le « bien » !). On passe d’une demi-page (dans le format du petit livret) à quelques mots ! Ci-joint deux photo pour vous permettre de comparer ce qu’il en est. Si les quelques mots peuvent suffire à cerner la carte, je trouve le déséquilibre dommage.

Le livret propose trois tirages de quatre cartes, en s’inspirant de la vie et des œuvres de Mucha. Les tirages sont intéressants, bien qu’ils restent assez simples ou habituels dans leurs thématiques.

C’est un jeu assez doux, moins capricieux ou fort en termes de caractère que le Belline. Il n’en reste pas moins juste et très agréable, tout particulièrement pour ce qui a trait à l’introspection et aux dynamiques en cours (au « futur proche »).

Pour ce qui est de la taille des cartes, elles sont à peu près aussi grandes que ma main, mais moins larges : elles tiennent bien en main, ne sont pas « trop » grandes. Les cartes sont légèrement brillantes (glacée), glissent et se mélangent bien. Elles sont souples et plutôt solides, même si à force de les utiliser, les angles, arrondis, commencent un peu à s’abîmer (rien qu’un point ne colle ne puisse réparer mais je préfère le mentionner).

Que pensez-vous de ce tarot ? Avez-vous des jeux de cartes à me conseiller ?

[Revue] L’oracle Belline

A

J’entame aujourd’hui une nouvelle série d’articles, basées sur les jeux de cartes, oracles comme tarots, que je possède. Ma collection est encore légère mais j’ai, cette année, envie de l’agrandir. Pour me contenter en attendant de recevoir mes nouveaux jeux, rien de mieux que de me plonger à nouveau dans ceux que je possède !

Il s’agit de mon premier jeu de carte, acheté dans un Cultura. Il nous avait été conseillé par un membre de notre famille qui nous avait fait tirer quelques cartes auparavant. Il coûte, si mes souvenirs sont bons, une trentaine d’euros. Il existe des livres spécialisés pour approfondir le sujet mais je ne suis pas certaine qu’ils soient nécessaires. J’ai cru comprendre qu’il existait aussi des tarots Belline, en premier lieu, le Grand Tarot Belline.
On peut y retrouver, jusqu’à un certain point, le côté dessin et brut de l’oracle, en plus coloré. Il reprend les codes du Tarot de Marseille. Il existe aussi l’Horoscope Belline dont le style est, visuellement, très différent et très coloré. Il est lui aussi minimal mais s’avère bien plus digital.

Qu’en dire ? Pour le présenter rapidement, l’oracle porte le nom du voyant qui l’a popularisé : Belline. Les cartes sont dites dessinées par le Mage Edmond en 1845.
Son design est minimal, avec un côté médiéval. Il y a, au milieu, le motif de la carte, avec un cadre géométrique rose et vert, le tout sur fond jaune. Le côté crayonné et « brut » me plaît beaucoup. C’est un jeu qui a beaucoup de caractère et possède de nombreuses cartes plus nuancées voire même négatives. Mon expérience, le concernant, est très bonne. S’il faut un peu de temps pour que la collaboration se mette vraiment en place, il est très honnête et répond bien, n’a pas peur de mettre en évidence des problèmes en cours ou à venir. Un conseil, donc : acceptez que la réponse puisse mettre en lumière certaines ombres. Si vous avez peur d’une vérité trop brute, ce jeu n’est pas pour vous.
Le livret est simple mais pratique, reprend, dans plusieurs langues, les sens des cartes qu’il résume en notions clefs.

Chacune des 53 cartes a un nom, un numéro et, à partir de la carte 4, un symbole astrologique correspondant à 7 séries (le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne). Les dessins et noms étant simples à décoder et à comprendre – ils sont très intuitifs – il n’est pas difficile, avec l’habitude, de moins s’y référer. Certaines cartes, combinées avec une autre, prennent des sens légèrement différents : tout est indiqué dans les descriptions des cartes. Il y a aussi une carte bleue, sans numéro. J’ai appris que certains s’en servaient, mais, faute de description, je la laisse pour ma part de côté.

Les cartes sont plutôt petites, étant à peine plus grandes que la paume de ma main. Elles sont rectangulaires et mattes, solides, se mélangent bien. Le dos des cartes est superbe : un fond bleu nuit avec des étoiles vieux or et un cadre presque crayonné. Le doré des cartes est riche, profond, presque brillant. Seul « manqué », les angles des cartes ne sont pas colorés – le rendu, en doré, aurait pu être somptueux. C’est le seul deck en ma possession sans angles arrondis. La taille des cartes n’en fait pas un problème : elles tiennent bien en main.

Comme je le disais, ces cartes sont généralement très expressives et réactives, aux thèmes comme à divers tirages. Le livret en propose plusieurs que j’ai depuis adopté, en particulier le tirage « prénoms ». Il est question de tirer (je simplifie) deux cartes par lettre d’un prénom. S’il s’agit du vôtre, il sera question de voir vos dynamiques. Dans le cas où vous vous intéressez au prénom d’une autre personne, les cartes indiqueront la relation que vous entretenez ou entretiendrez, entre les énergies de la personne concernée et les vôtres.

Le jeu est très vrai, m’est très précieux. Il se révèle simple à ranger et à prendre avec soi, de par sa petite taille, le livret entrant dans sa petite boîte noire texturée.

Utilisez-vous des jeux divinatoires ? Que pensez-vous de l’oracle Belline ?

Star wars – Revue de la novélisation adulte de The Force Awakens

A

Me voilà pour mon huitième article Star Wars, en autant de mois ! Toujours dans l’optique de proposer du contenu varié et intéressant sur le sujet, je me suis, ce mois-ci, décidée pour une revue de la novélisation adulte (en version originale) de The Force Awakens. Je possédais le livre depuis plusieurs mois déjà mais, la vie n’aidant pas, je ne parvenais pas à trouver le temps de me poser pour le lire – pour ceux qui se posent la question, oui, je lis aussi plusieurs livres à la fois, ce qui n’aide pas. Ecrit par Alan Dean Foster, un auteur reconnu américain, notamment pour ses novélisations des trois premiers films Alien. Quelques informations supplémentaires avant de commencer : les livres sont connus pour contenir des scènes coupés et, évidemment, plus de détails et d’informations, sur les situations comme sur les pensées et ressentis des personnages. Pour ce livre-là, cependant, la communication entre les équipes du film et l’écrivain n’a pas été au rendez-vous. Ce qui n’empêche pas ce livre d’être intéressant et plutôt bon. Certaines directions et conseils auraient très certainement pus améliorer le tout, oui, mais le résultat n’est pas non plus mauvais. Attention si vous comptez le lire ou n’avez pas encore vu les films, sait-on jamais, je compte citer, traduire et partager certaines informations et scènes.

Je n’avais jusque là jamais eu l’opportunité de lire cet auteur et je n’ai pour le coup pas été déçue. Si certaines descriptions peuvent s’encombrer de termes techniques, l’ambiance est définitivement au rendez-vous et la plupart des ajouts apportés au film sont très bons. Si je ne savais pas véritablement dans quoi je m’embarquais en entament ma lecture, j’ai pu être très agréablement surprise. Pour les, disons, deux-tiers du livre, ma lecture a été une très bonne expérience, bien meilleure que prévue. Il a toutefois fallut que je bute sur certains passages – deux éléments, en particuliers, qui, bien que légers en comparaison du reste, ont su refroidir mon enthousiasme.

Concernant les personnages : ils sont bien représentés, et ce que j’avais pu reprocher au film est ici « rectifié », aidant à améliorer certains passages.

Pour mon plus grand plaisir, j’y ai trouvé un travail solide sur les personnages et leurs interactions. Si, dans le film, nous comprenons que Chewie aime bien Rey, par exemple, tout est ici amplifié, ce qui est on ne peut plus adorable. Dans la même veine, C3-PO passe beaucoup de temps à veiller sur un R2-D2 en veille, lui parlant très régulièrement. L’affection des personnages et droïdes, les uns pour les autres, est touchant et donne plus de couches et de caractère aux personnes en question. Tout est plus vivant, fait plus tridimensionnel et réel.

Ainsi, la scène « problématique » du film où Leïa semble ignorer Chewie pour prendre Rey dans ses bras est changée : le wookie emmène Finn à l’infirmerie, ce qui laisse aux deux femmes l’occasion de se rencontrer sans froisser quiconque. Ce n’est peut être pas une « grande affaire », mais il est toujours agréable de découvrir ce genre de détails, du moins dans mon expérience. Autre gros point positif, parmi les scènes décrites plus en profondeur, un ajout : une image de plus dans les visions de Rey, le combat de Vader et Luke, sur Cloud City. De plus, la façon dont les scènes s’enchaînent peut laisser penser que ce que nous voyons des Knights of Ren a lieu juste après la confrontation de Ben et de Luke, et donc avant qu’il ne s’extirpe des restes de la hutte, ce qui, au niveau de la chronologie, pourrait changer un bon nombre de points ou de spéculations !

Au contraire, certaines images plutôt iconiques n’ont, malheureusement, pas été gardées – peut-être des ajouts tardifs au script ? Dans la même veine, certains ajouts ont pu dégrader, à mon goût, quelques passages. Par exemple, le discours du général Hux, allongé, perd de sa saveur, ce qui le rend moins iconique. Aussi, le fameux « That’s not how the Force works » passe pour bien plus lasse et fatigué que l’exclamation vigoureuse à laquelle nous avons eu droit, dans un premier temps. Ces deux exemples font partis des petits détails que j’ai pu moins apprécier – bien qu’il y ait, malheureusement, et comme je l’ai déjà annoncé, un passage qui me froisse tout particulièrement.

Pour finalement mettre les pieds dans le plat et annoncer la couleur ; la scène « problématique ». Il fallait bien évidemment que le climax ou presque de l’œuvre me fasse grimacer, après une lecture jusque là très agréable et parfaitement plaisante. Nous retrouvons donc Han, puis Kylo, sur le pont, pour cette fameuse scène. N’ayant pas de raisons d’appréhender ce passage, j’étais juste curieuse quant à la façon dont le tout serait raconté. Qu’elle n’a pas été ma surprise de constater que le contrebandier « au cœur d’or », en posant les bombes, ne songe pas une seule fois à la potentielle mort de son fils sur place, s’il ne fait rien. Car oui, ce dernier aperçoit son fils, et hésite, avant de se souvenir des mots qu’il a échangé avec Leïa. Il n’envisage pas une seule seconde qu’il est de son devoir de faire évacuer son fils, ou que sais-je. Ce manquement m’a particulièrement perturbé, comme vous pouvez le voir ! Mais ce n’est bien sûr pas tout, vu que, moins d’une page plus tard, on en rajoute une couche. Nous avons donc un Kylo vulnérable et tourmenté, qui demande de l’aide (ou peut-être un sacrifice, qui sait), que son père promet de lui offrir. Sabre-laser qui s’active, et, au lieu du geste de pardon du film, nous avons droit aux pensées d’Han, qui se dit alors que son fils est perdu, qu’il n’est qu’une « créature », indéniablement mauvais. La mascarade dure encore quelques lignes, avant que cet « irréparable vilain de fils » ne tombe à genoux, sous le choc. Nous avons entre deux la pour le moins poignante réaction de Leïa, qui ressent physiquement la mort de son mari, avant de revenir sur Starkiller, avec le tir de Chewbacca. La façon dont il est décrit ne prend aucun compte de l’épaisseur du personnage, de ce que le premier séquel puis sa suite nous montre. Il le dit ainsi lui-même, il ne haïssait pas son père ! Le changement, une seconde extrêmement sensible et doux, l’autre complètement diabolique, puis une attitude de choc et de douleur, presque de honte ? Le tout n’est pas cohérent et, à mon goût, sent trop l’image du « wannabe Vader » que beaucoup de fans espéraient trouver. Je ne parviens toujours pas à pardonner cet élément, à vrai dire, même avec du recul. Savoir que des mesures différentes ont été prises pour l’écriture de la novélisation de The Last Jedi ne m’aide qu’à peine à relativiser. Il s’agit vraiment de morceaux qui m’ont dérangé au plus haut point, les passages ayant même tendance à se contredire eux-mêmes. Le sacrifice d’Han est un élément qui m’a beaucoup touché, le voir bafoué de la sorte n’a pas pu me faire plaisir. La façon dont il n’exprime, autrement que dans les dialogues, pas ses sentiments pour son propre fils est étrange, ne colle pas avec un homme généreux, bon et loyal, ayant connu la solitude et les trahisons. Enfin je m’égare – je me demande comment seront traités les mêmes passages dans la version enfant, questionnement que je devrais encore garder quelques temps.

Avant de finir pour de bon, j’ai recueilli plusieurs passages que j’ai aimé, ou bien des détails intéressants. Il y en a un bon nombre, et si vous souhaitez garder tout cela pour votre propre lecture, je vous conseille de sauter cette partie. Les traductions, bien qu’imparfaites, sont de moi.

Le livre s’ouvre tout d’abord sur le « Journal of the Whills, 7 :477 », ce qui n’a fait que renforcer une première bonne opinion :
« First comes the day / En premier vient le jour
Then comes the night. / Qui annonce la nuit,
After the darkness / Après l’obscurité
Shines through the light. / Perce la lumière.
The difference, they say, / La différence, disent-ils,
Is only made right / N’est seulement équilibrée
By the resolving of gray / Par l’adoption du gris
Through refined Jedi sight. / Dans la pensée Jedi purifiée. »

Finn à Poe, page 58 : « I don’t know your name. If you tell me it’s RS-736 or something like that, I’m going to be seriously confused. » / « Je ne connais pas ton nom. Si tu me dis que c’est RS-736 ou quelque chose comme ça, je vais être sérieusement perdu. »

Hux, page 60 : « Ren had access to a great many aspects of knowledge from which ordinary mortals like himself were excluded, Hux knew. » / « Hux savait que Ren avait accès à un bon nombre de connaissances dont les personnes ordinaires comme lui-même étaient exclues »

Hux, à lui-même, à propos de la recherche des supposés restes de Finn et Poe, page 66 : « “Biological traces are acceptable,” Hux murmured, “but a couple of skulls would be better.” » / « Des traces biologiques sont acceptables, Hux murmura, mais quelques crânes seraient mieux. »

Hux, une fois de plus seul, page 72 : « When he thought about it, Hux mused, the fact that FN-2187 came across as mind-numbingly ordinary was more unsettling than if his history had been full of semi-traitorous rants and near psychotic episodes. » / « Quand il y en pensa, le fait que FN-2187 apparaisse comme particulièrement ordinaire était plus déroutant que si son passé avait été rempli de plaintes quasi traîtresses et d’épisodes presque psychotiques »

Kylo Ren, à Mitaka, page 102 : « Look at it, Lieutenant. So much beauty among so much turmoil. In a way, we are but an infinitely smaller reflection of the same conflict. It is the task of the First Order to remove the disorder from our own existence, so that civilization may be returned to the stability that promotes progress. A stability that existed under the Empire, was reduced to anarchy by the Rebellion, was inherited in turn by the so-called Republic, and will be restored by us. Future historians will look upon this as the time when a strong hand brought the rule of law back to civilization. » / « Regardez, lieutenant. Une telle beauté au milieu de tant de tourments. Quelque part, nous sommes une infime réflexion du même conflit. C’est la tâche du Premier Ordre que de supprimer le désordre de notre propre existence, pour que la civilisation puisse retourner à la stabilité qui encourage le progrès. Une stabilité qui existait sous l’Empire, et que nous restaurerons. Les futurs historiens regarderont ces instants comme le moment où une main forte a ramené l’autorité de la loi à la civilisation. »

Han, à lui-même, page 126 : « Just stay calm and collected and baffle them with space dust. » / « Reste calme et posé et mystifie-les avec de la poussière d’étoile »

C3-PO, à un R2-D2 inactif, pages 154-155 : « I’ve never needed your help more than now – Artoo », « What would your advice be? No doubt you’d have an opinion about sending a general alert to all our associate droids, in the hope that one of them might encounter Beebee-Ate or his ident signal. » et « Why, that’s brilliant! I will do just that. Artoo, you’re a genius! ». / « Je n’ai jamais eu plus besoin de ton aide que maintenant – R2 », « Quel serait ton conseil ? Je ne doute pas que tu aurais dans l’idée d’envoyer une alerte généralisée à tous nos droïdes affiliés, dans l’espoir que l’un d’entre eux pourrait rencontrer BB-8 ou son signal d’identification. » « Mais c’est brillant ! Je vais faire juste ça ! R2, tu es un génie ! »

Poe et le blarina, page 166 : « Oh joy, oh pleasurable delight ! […] Saved by a madman! » / « Oh joie, oh agréable délice ! […] Etre sauvé par un fou !  »

Point de vue de Rey, page 203 : «  Without the slightest hesitation, the cloaked figure of Kylo Ren emerged and strode forward to join the  battle. A stunned Rey could only track him with her eyes. She had seen this man before, in a daydream. In a nightmare. » / « Sans la moindre hésitation, la figure masquée de Kylo Ren émergea et se dirigea en avant pour rejoindre la bataille. Rey, abasourdie, ne pouvait que le suivre des yeux. Elle avait vu cet homme avant, dans un rêve éveillé. Dans un cauchemar. »

Kylo et Snoke, devant Hux, page 237 : «  The Supreme Leader’s voice was flat. “You have compassion for her.”
“No – never. Compassion ? For an enemy of the Order?”
“I perceive the problem”, Snoke intoned. “It isn’t her strength that is making you fail. It’s your weakness.” » / « La voix du Suprême Leader était plate :
“Tu as de la compassion pour elle.
–  Non – jamais. De la compassion ? Pour un ennemi de l’Ordre ?
– Je perçois le problème, entonna Snoke. Ce n’est pas sa force qui te fait échouer. C’est ta faiblesse.” »

Hux, pages 263 et 264 : «  “Blow the damn door!” Hux shouted. “Tell them to get in there!” » et « Hurry. In the name of the Order, hurry. » / « Faites explosez cette foutue porte, cria Hux. Dites-leur d’y entrer ! » «Dépêchez-vous. Au nom de l’Ordre, dépêchez-vous ! »

Kylo Ren face à Rey, sur Starkiller, page 289 : « It is you » « His words unsettled her: Not for the first time, he seemed to know more about her than she did about herself. » / « C’est toi » « Ses mots l’inquiétèrent : une fois de plus, il semblait en savoir plus à propos d’elle qu’elle-même. »

Page 291 : « I could kill you right now. But there is another way » « “No. You need a teacher.” He was beseeching and insistent all at once. » / « Je pourrais te tuer tout de suite. Mais il y a une autre façon. » « “Non. Tu as besoin d’un professeur.” Il était implorant et insistant tout à la fois. »

Rey, page 292 : «  She had to make a decision, now. Kill him, a voice inside her head said. It was amorphous, unidentifiable, raw. Pure vengeful emotion. So easy, she told herself. So quick. She recoiled from it. From the dark side. » /  « Elle devait prendre une décision, maintenant. Tue-le, disait une voix dans sa tête. Elle était amorphe, inidentifiable, âpre.  Une émotion purement vengeresse. Tellement facile. Si rapide. Elle se retourna contre cette voix. Contre le côté obscur. »

Hux, Page 292 : « Utilizing the tiny position sensor emplaced in Ren’s belt, Hux had tracked him to this spot. He would have taken Rey and Finn, as well, if not for the command that had been issued by the Supreme Leader. That took precedence over everything. There was simply no time left. The two renegades were going to die here anyway, he told himself as he followed the troopers carrying Ren into the nearby shuttle. » / « En utilisant le petit capteur de position placé dans la ceinture de Ren, Hux l’avait suivi jusqu’à cet endroit. Il aurait bien prit Rey et Finn aussi, si le commandement n’avait pas été donné par le Suprême Leader. Cela avait préséance sur tout. Il n’y avait simplement plus de temps. Les deux renégats allaient mourir ici de toute façon, se disait-il comme il suivait les soldats portant Ren dans le vaisseau à côté. »

Rey, page 300 : « Occasionally she would pause to catch her breath and to look back. Each time, Chewbacca would wave. Had he been equipped to do so, R2-D2 would have done likewise. » / « De temps en temps, elle faisait une pause pour récupérer sa respiration et regarder en arrière. A chaque fois, Chewbacca lui faisait un signe. S’il avait été équipé pour ce faire, R2-D2 en aurait fait de même. »

Ma sélection a en effet été conséquente, et c’est bien pour dire : il y a véritables perles, et je n’ai pas tout cité. Il en reste encore, parfois des pages entières ! J’aime beaucoup l’humour et la tendresse que peut prendre ce livre, et l’écriture est fluide et agréable. C’est globalement une plaisante lecture : pas parfaite, non, comme vous avez pu le constater, mais je m’attendais à vrai dire à bien pire. Ce sera donc pour moi un 3,5/5, en raison des deux passages m’ayant froissé – j’ai en effet extrêmement de mal à passer à autre chose, pour le coup. Ce n’est malgré tout pas une mauvaise note, et, a peu de choses près, le tout aurait pu monter bien plus haut.

J’espère que cet article vous aura plu, et bravo si vous avez lu mon article en entier, vous avez du mérite ! Etes-vous intéressé par la lecture de ce livre ? Ou, si vous l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ?

Star Wars – Séquels : Rey, Kylo et leur dynamique

A

Ne perdant pas mes bonnes habitudes, me revoilà pour un nouvel article sur les séquels Star Wars. Le thème de ce mois-ci sera, en quelque sorte, une défense et réflexion sur les thèmes et sujets que soulèvent Rey et Kylo Ren, ainsi que leur dynamique. J’ai déjà pu exprimer, par le passé, certains points sur un questionnement similaire, bien que je n’ai jamais encore eu l’opportunité d’approfondir pour de bon ma réflexion.
Si vous n’êtes pas familier avec les arguments des détracteurs du pairage / ou même des personnages, je vous conseille une lecture rapide de mes précédents articles sur les séquels. Je souhaite me répéter le moins possible, en poussant davantage mon raisonnement. Attention si vous n’avez pas eu le loisir de voir un des deux films en question, il y aura très certainement des spoilers, que je le veuille ou non. Certains jugent le personnage de Rey trop fort, digne d’une Marie Sue (une opinion que, vous le savez, je suis loin de partager), quand pour Kylo Ren, il a été vivement critiqué (pas à la hauteur de Vader, pas suffisamment badass / mauvais, un vilain trop nuancé / jeune). Leur dynamique ne l’est pas moins : très régulièrement qualifiée d’abusive, quand elle n’est pas jugée inintéressante ou raciste / homophobe (ne me demandez pas pourquoi, je peine à comprendre le raisonnement utilisé).

Ainsi, beaucoup oublient que, malgré de flagrantes différences, les deux personnages se voient en égaux. Pourtant, l’un est de sang royal, l’autre n’étant qu’une ferrailleuse, ne possédant qu’un nom qu’elle s’est choisie ou presque – il est injuste de la dire esclave, cette dernière n’appartenant véritablement à personne.

Pour arriver à cette étape, il faut bien sûr se remémorer leurs interactions dans The Force Awakens. Rey lui tire dessus à vue, Kylo prenant ensuite le parti de l’immobiliser pour ne pas avoir à renvoyer toutes ses attaques. Il choisit ensuite de ne pas lui faire de mal en l’endormant, puis de la porter dans ses bras jusqu’à son vaisseau où il l’emporte. L’interrogation est cependant légèrement plus violente : lire dans l’esprit de quelqu’un n’est pas ce qu’il y a de plus agréable, en tout cas pas quand on tâche d’y résister. Malgré tout, Rey se défend et lui rend la pareille : elle aussi apprend ses peurs et insécurités. Leur dynamique est fondée sur la réciprocité, l’équilibre. Si le mouvement peut mettre du temps à se mettre en place (si Kylo est dès les commencements curieux et plus doux avec elle, Rey se montre une féroce adversaire, avant de finir par s’adoucir en sa présence).

L’un est supposé appartenir au côté obscur, l’autre au côté lumineux. Les films se font pourtant un devoir de nous présenter un Kylo silencieux et concentré, face à une Rey presque sauvage, se battant sans pitié, ayant recourt à des cris et à tout les coups pour s’assurer la victoire. La jeune femme utilise définitivement aussi le côté obscur de la Force pour se battre. Ce qui veut bien dire que, s’ils sont véritablement égaux, Kylo est toujours attiré par la lumière – ce que lui comme Snoke se font un plaisir de nous révéler.

Le déséquilibre qui restait, d’ordre, disons, de puissance, est rapidement annulé. La jeune femme est une naturelle, a de l’instinct et apprend vite. Dans The Last Jedi, ce qu’elle apprend de Kylo (tous ses mouvements, dans le film, sont tirés de lui) les met sur un pied d’égalité parfait, son importance dans la résistance la rapprochant de son rang à lui.
La dynamique se veut donc égalitaire, les réunissant plus que les montant l’un contre l’autre. Si Rey a, en quelque sorte, gagné la première manche, les circonstances étaient de son côté, pour rattraper des compétences moins élevées. Le climax du huitième film met en évidence, en plus de l’ambivalence des personnages, des forces égales.

Si une telle dynamique n’est pas habituelle à l’écran comme sur les médias, disons, traditionnels, j’apprécie sa profondeur et ses différentes couches. Les séquels vont plus loin pour nous proposer des personnages complets et complexes, leurs figures féminines ne faisant pas exception. Là où Padmé, bien qu’avec des idéaux, était prête à tout abandonner par amour pour Anakin, Rey reste fidèle à elle-même. Elle se trouve incapable de tout laisser derrière elle, d’abandonner ses amis. Dans la saga, c’est un comportement plus masculin : avec Obi-wan, Anakin, Luke et même Han. Elle va aussi plus loin que le personnage de Leïa, qui reste somme toute aveuglé par sa colère et refusera toujours de considérer Anakin comme un membre de sa famille, reniant totalement cette part d’elle. Elle n’essaie pas de prendre du recul sur la question, se montre absolue. L’ancienne ferrailleuse, elle, lève le voile sur la création de Kylo Ren, comprend. Elle va plus loin que les précédents personnages féminins, reste aussi dans leur continuité. C’est une femme forte et décidée, qui sait se battre, mais aussi aimer et défendre. Ces notions, qui ne sont pas toujours attribuées à des figures féminines, sont dans la saga très importantes. Il y a tout un travail d’inversion, que je trouve intéressant et très bien mené.

On peut ainsi noter que les deux personnages changent, ne renvoient pas la même image qu’ils soient séparés ou réunis. Kylo est craint et n’hésite pas à faire appel à la violence, quand Rey est vue comme bienveillante et amicale. Elle pardonne et protège, se montre loyale. Ce qui ne les empêche pas de changer radicalement en présence de l’autre. Le Chevalier est compréhensif, cherche à la connaître, ne veut pas lui faire de mal. Rey, au contraire, n’a qu’une idée en tête depuis leur rencontre sur Takodana, le tuer. Sans le connaître, sans savoir qui il peut bien être. Ce qu’on pourrait penser d’eux s’inverse, la « gentille » ayant un comportement absolu et négatif, quand ce que l’on nous a présenté comme le « vilain » a de la compassion et sait faire preuve d’humanité.

Ici, pas de « princesse en détresse ». Comme ses prédécesseurs, Padmé et Leïa, Rey n’a pas à être sauvée. Au contraire, le seul personnage qui puisse sembler en mauvaise posture, auquel on propose de l’aide est Kylo. Il s’agit de la personne à sauver, à ramener à la maison. D’apparence et de statut princier, et bien qu’il soit plutôt actif ans la première moitié du VII, il est aussi présenté en train d’attendre, donc passif. Il attend de retrouver la carte qui mène à Luke, dans l’expectative d’en finir avec ce dernier. L’ancienne ferrailleuse, elle, avait été tout d’abord montrée comme passive, pour de bon dans l’attente. Mais l’action la rattrape et elle embrasse cette nouvelle vie sans se retourner, entre dans un combat, celui de la résistance. Son histoire reprend des codes plus masculins : un jeune homme devenant écuyer, puis enfin, chevalier, malgré une naissance basse ou hasardeuse, peu claire. Au fil des films, Kylo devient un prisonnier, un pion issu d’une importante lignée et manipulé, gardé par une figure masculine monstrueuse et toxique. Les codes sont donc une fois de plus inversés, ce que les différents thèmes de recommencement et de la saga en général font bien ressentir.

Anidala, le nom de pairage d’Anakin et de Padmé, le couple originel, pourrait bien directement inspirer la dynamique que nous voyons naître. A nouveau, Kylo endosse l’image plus féminine de Padmé. Ce dernier sait se battre, oui, mais a un rôle plus politique. A l’inverse, Rey n’est « personne », ne vient de « nul part ». Une enfant forcée au travail sur une planète sableuse, les ressemblances avec le futur Vader n’en finissant pas. La jeune femme devient plus ou moins un chevalier Jedi, un début de romance interdite voyant le jour. Leur dynamique a bien sûr ses propres caractéristiques, mais il est toujours intéressant de regarder ce qui a déjà été fait, par le passé. Personne ne le répétera assez mais, de la volonté de Georges Lucas, Star Wars rime, se répète et se répond.

The Last Jedi fait de son mieux pour mettre encore et encore en évidence leur statut d’égaux. Les codes et rôles, une fois subvertis, sont abandonnés pour en créer de nouveaux. Tout le contexte change, offrant des développements plus ou moins attendus quant à leurs interactions.
Dans cette optique, en en apprenant plus sur Kylo, nous apprenons qu’il a, lui aussi, connu la solitude et l’abandon. Définitivement mit de côté par ses parents, puis trahit par Luke (qu’importe les points de vue, son oncle a tout de même sérieusement envisagé son assassinat), il n’a fait que suivre l’option qui se présentait : retrouver l’entité, l’homme qui cherche à le rallier à sa cause depuis des années. Après avoir manqué de mourir de la main de sa famille, n’ayant personne d’autre vers qui se tourner, le jeune homme qu’il était alors n’avait que peu de solutions. Cela n’empêche pas qu’il a participé à de la destruction et à beaucoup de morts, oui, mais donne un nouvel éclairage sur sa personne et ses réactions.

Dans ce huitième film, donc, les deux personnages apprennent à se connaître, partagent des moments. Si Kylo est dès le début plus calme et attentif, curieux quand à celle qu’il considère déjà comme une égale, Rey doit évoluer pour parvenir à ce point. Ce n’est pas du tout ce à quoi on pourrait s’attendre : l’utilisatrice de la Force lui a tailladé le visage et une partie du torse, l’a presque laissé pour mort dans la neige, sur une planète en train de s’effondrer. On pouvait donc attendre un peu de colère, voir une envie de vengeance. Or, The Last Jedi nous montre une toute autre chose. Le Chevalier semble presque heureux de la revoir, ne lui reproche rien. La jeune femme, elle, est bien plus méfiante et agressive. Il lui faut du temps pour accepter la vérité, et finalement se tourner vers lui. La scène dans la hutte, sur Ahch-To, est intéressante car, après plusieurs conversations plus ou moins houleuses ou tendues, ils laissent tout les deux tomber leurs défenses, acceptent de se montrer vulnérables, font chacun un pas vers l’autre. Et c’est grâce à cette réciprocité que la scène se conclue sur un rapprochement, avec une presque promesse : « You’re not alone. – Neither are you. ». Nous connaissons la suite, Rey se rendant jusqu’au vaisseau de Snoke, seule, pour retrouver l’apprenti de ce dernier. Malgré quelques hésitations, ils sont indéniablement proches. Le geste de l’ancienne ferrailleuse n’est pas anodin, elle joue jusqu’à sa vie, et même bien plus, met le futur de la résistance en péril. Kylo ne peut qu’être une personne en qui elle croit, la vision qu’ils ont partagée, plus tôt, les poussant une fois de plus l’un vers l’autre.

Ils deviennent donc alliés, faisant complètement fit de leurs appartenances respectives, et se battent contre des ennemis communs. Leurs positions, côtes à côtes puis dos-à-dos, dénote d’une certaine aise. Ils n’hésitent pas à s’interrompre pour aider l’autre, ou simplement pour vérifier qu’ils s’en sortent tout deux. Chacun a en main le sabre de l’autre dans la séquence, une activité qui, dans les Legends, pouvait être reliée à une profonde confiance et complémentarité. Ce mot n’est pas gratuit, Kylo et Rey ayant été décrit comme les deux morceaux d’un même protagoniste.

Je ne comptais d’abord pas en parler, mais, ayant beaucoup vu cette idée, qui me semble incorrecte, je tenais à faire un petit détour par ce point. Certains pensent que leur connexion est terminée. Or, si Snoke est bien mort, une nouvelle scène de force-bond a lieu. Ce qui implique qu’il y en aura d’autres, dans le futur. Ensuite, ce n’est pas parce que Rey choisi une fois de plus de s’éloigner que tout est définitivement terminé entre les deux personnages. Il y a au contraire une progression. La jeune femme réfléchit avant de fermer la porte, ils échangent un regard, et bien plus.

A la fin du premier film des séquels, Kylo était blessé et malheureux. La simplification est peut-être brutale mais n’en reste pas moins efficace. Rey se portait plutôt bien, tout un futur s’ouvrait à elle, elle se trouvait même des amis, sinon une seconde famille. La fin du film VIII ne diffère pas sur un point : oui, Kylo est une fois de plus malheureux, mais, petite nouveauté : cette fois, il n’est pas seul. Quoi qu’elle tâche de le cacher, la jeune femme est désemparée, a quelque peu perdu espoir. Elle se trouve elle aussi triste, ce qui démontre une évolution. Là où elle le fuyait ou essayait de le tuer, elle repense ici à Kylo. Ils doivent partager quelque chose, leurs instants ensembles changeant la donne pour elle, tout comme cette vision qui l’a fait tout abandonner pour lui.

Un autre élément que je trouve intéressant : ils sont tout les deux, à un moment ou à un autre, tentés, et victimes, d’une envie d’absolu. Dans The Force Awakens, j’avais tendance à avoir de la compassion pour Kylo. Ce dernier était en piteux état, ayant pourtant laissé Rey indemne ou presque, ne la blessant pour ainsi dire pas. La ferrailleuse était quant à elle portée par la colère et la haine, visait dans un premier temps pour tuer. Elle se trouvait dans l’absolu, la situation ne parvenant pas à se résoudre convenablement pour les deux partis. Dans ce dernier film, la situation est inversée. Cette fois, c’est Kylo qui est absolu. Bien qu’il essaie de l’inclure dans sa vie, et rejette même ce qu’il connait actuellement, il demande trop. Il veut tout abandonner, tout laisser mourir. Les réactions de Rey à sa proposition sont parlantes : elle pleure, tâche de le détourner de cette voie, qu’elle ne peut suivre. Les deux protagonistes sont prit dans des mouvements qu’ils ne parviennent pas à concilier, étant, chacun leur tour, trop absolu. S’ils veulent partager davantage, il leur faudra des compromis, en étant plus conciliant.

Pour revenir à mon sujet, c’est-à-dire au caractère novateur de leur dynamique, j’apprécie les messages qu’ils renvoient, individuellement comme ensemble. Le plus évident, peut-être, est celui que porte Rey. Pas besoin de venir de quelque part pour changer les choses ou même devenir une personne importante. Comme Han, cette jeune femme seule, inconnue, se fait un nom, par son mérite et ses actions.

Dans un mouvement presque contraire, Kylo peut être un beau message d’espoir. Après tout, il n’a pas été nommé Ben pour rien. Dernier espoir de Rey, à la fin du film, son message, bien que torturé, est positif : Qu’importe les abus et la souffrance, personne ne mérite d’être seul. Les erreurs ne font pas de nous des monstres, on peut toujours se racheter, les secondes chances sont là pour ça.
Ensemble, ils incarnent, à mon avis, un tout. Je ne tiens pas à répéter ce qui a déjà été dit, mais ils se sont tout de même trouvés. Et, quoi qu’on en dise, les mots de Kylo sont impactant, brutes mais beaux : « You had no place in this story. You come from nothing. You’re nothing, but not to me. ». Tout est dit, en si peu de mots. La litote est forte chez lui ! Il ne s’intéresse pas à son passé, à son manque de nom ou de famille, il n’y a qu’elle. Ils ont de la compassion l’un pour l’autre, se comprennent, en un sens. Et, que l’on ait trop à porter sur ses épaules ou pas assez, qui que l’on soit, quelqu’un est là pour nous. C’est un très beau message, qu’une saga comme Star Wars ne peut qu’encourager. Pour Georges Lucas, tout retombe sur ce sujet : l’amour.

Vous le savez plus que certainement, mais le personnage de Kylo Ren me fascine – tout comme celui de Rey, bien sûr, mais là n’est pas la question. C’est une figure masculine puissante, forte – dans The Force Awakens presque toxique, non-contrôlée. Or, The Last Jedi nous as offert une tout autre facette. Déjà, dans la novélisation pour adulte du VII, le Chevalier étant décrit comme véritablement à bout de nerfs, ce qui explique davantage ses crises de violences. Ce que l’on apprend ensuite sur sa vie aide une fois de plus à la comprendre, mais, quoi qu’il en soit, il reste profondément en phase avec ses émotions. Sensible et émotif, il ne cache pas ses larmes, sa vulnérabilité ou son déchirement. Contrairement à Poe, d’ailleurs, il écoute et respecte la parole des autres. Il met en place, avec Rey, une communication efficace, ne la coupe pas, reste extrêmement posé et calme dans des contextes pas véritablement favorables. Assumer ses émotions et privilégier le dialogue ne sont pas des actions que les médias nous ont habitués à voir, dans des personnages masculins, ce qui ne donne que plus de prix au personnage. Indéniablement complexe, il reste bien plus que ce qu’on a pu voir en lui (un enfant, ou bien un homme violent et dangereux).

Pour finir, je me base sur les deux trilogies qui ont précédés. Ce couple est ainsi novateur parce qu’il met ses deux parties sur le même plan. Dans les préquels, le couple que formait Anakin et Padmé était déséquilibré. S’il y avait, comme à chaque fois ou presque, une différence d’âge, ils restaient tout les deux relativement jeunes, et se révélaient dangereusement co-dépendant. Padmé en vient à mettre ses valeurs de côté, est prête à pardonner la destruction de toutes ses convictions, l’anéantissement de ses efforts. Cette romance ne peut que mal finir, et c’est, sans surprise, ce qui arrive.
Avec Han et Leïa, la dynamique est toute autre. Il y a d’évidents problèmes de communications, et, les deux personnages étant de fortes têtes, leur relation est explosive. Han flirt ouvertement quand Leïa passe davantage de temps à chercher la confrontation. Je ne mets pas en doutes leurs sentiments, et, avec le passif d’Han et le contexte de guerre dans lequel ils se sont rencontrés et les responsabilités qui pesaient sur chacun d’eux, ils ont certainement fait de leur mieux.

Enfin, ici, avec Kylo et Rey, nous avons une romance qui prend le temps de s’installer : pas d’amour au premier regard, enfin pas pour les deux, et pas de mariage dès le deuxième film, mais une véritable évolution. Ils passent d’ennemis déclarés à des amis et alliés, apprennent vraiment à se connaître. Ils s’écoutent, font à leur rythme des compromis, et se respectent. Je ne dis pas que leur couple est parfait, il n’est pour l’heure même pas actualisé. Et si les personnages ont chacun leurs problèmes, qui peuvent ou non influer sur leur dynamique, cette dernière reste très intéressante et riche. D’ailleurs, après deux histoires plutôt tragiques – sans compter Rogue One ou les autres A Star Wars Story, finir sur une note plus positive serait une bonne chose, non ?

Mon article touche à sa fin. Je me suis une fois de plus laissée emporter, et, je ne pensais à vrai dire pas m’étendre à ce point. J’espère être parvenue à souligner quelques sujets intéressants, en attendant notre prochain rendez-vous mensuel, n’hésitez pas à me dire ce que vous pensez de tout cela en commentaire !

Revue – Solo, a Star Wars story (spoilers)

A

Comme le titre l’indique, je me suis aujourd’hui décidée pour une revue sur le dernier film Star Wars en date : Solo ! Je pense ne surprendre personne en disant qu’il a une nouvelle fois été question de scandales et de réactions, disons, disproportionnées. Si Harrison Ford restera bien sûr la première version du personnage, il ne pouvait pas reprendre ce rôle. Ce dernier a finalement été donné à Alden Ehrenreich, amplifiant la polémique : beaucoup n’envisageaient visiblement pas un nouveau chapitre à la vie du contrebandier, et se sont donc montrés très tatillons sur le sujet. Entre des fans que le casting ne convainquait pas et des promesses de boycott, les problèmes que la réalisation du film a connus, en interne, n’ont vraiment pas aidés. Tâchant de rester mesurée, je n’étais à vrai dire pas non plus particulièrement emballée par le film à venir. Je ne m’y opposais toutefois pas, avais encore la curiosité de me pencher sur son cas, le temps venu. Mais, avec la sortie du premier trailer, je me suis retrouvée vraiment emballée, pressée de voir le résultat. Oui, l’acteur principal n’est pas la copie conforme d’Harrison, mais qui pourrait l’être ? Cela est aussi loin de vouloir dire que l’heureux élu joue mal. Petite parenthèse en passant : si le personnage d’Han Solo vous tient à cœur, fuyez la version française, qui porte véritablement préjudice à la qualité du jeu d’acteur. Ce dernier, sans entrer tout de suite dans les détails, est loin d’être mauvais.

Enfin, vous avez certainement entendu parler de la déception qu’il représente, pour l’heure, au box office et de nombreuses critiques qu’il suscite. Je trouve pour le coup bon de rappeler qu’il en a été de même pour The Last Jedi, sinon pire. Il y a aussi une question que j’essaie de me poser, depuis le huitième film de la saga. S’agit-il d’un bon film en soi ? Si ma réponse penche vers le positif, je la reformule alors en : est-ce un bon film Star Wars ? Les fans étant plus critiques encore que le public moyen, et certainement plus enclins à des réactions excessives, l’ajout à toute son importance. Ainsi, si j’ai, par exemple, bien apprécié Rogue One, il est loin de s’agir de mon film préféré de l’univers. C’est un bon film Star Wars, mais un film qui a des défauts.
Il est certainement plus que temps de tomber dans le vif du sujet. Je propose, comme à mon habitude, de m’appuyer sur plusieurs points qui, pour moi, sont des indices non-négligeables sur la qualité d’un produit visuel. Je tiens à le rappeler, cet article va bien évidemment contenir des spoilers, fuyez si vous n’avez pas encore eu le loisir de voir ce film, mais surtout aller le voir, d’une façon ou d’une autre, et forgez-vous votre propre avis. C’est toujours ce qu’il y a de plus important et de plus judicieux à faire. Nous avons tous des sensibilités différentes et un film détesté peut nous apporter beaucoup.
Un dernier point : ce film s’inscrit en quatrième position dans la timeline Star Wars en ordre de film. Il se situe en effet après les préquels, mais aussi après la série animée Clones Wars, qui annonce déjà le retour d’un personnage que nous retrouvons ici. Les événements et conséquences de The Phantom Menace sont donc à prendre en compte.

Je commencerais plus qu’arbitrairement par la bande-son (histoire de ne pas divulguer trop tôt d’informations importantes, dirons-nous) ! Individuellement, j’ai trouvé plusieurs morceaux vraiment magnifiques, même si j’ai pu regretter que le thème d’Enfys, par exemple, ne collait pas toujours parfaitement aux scènes – à mon goût – étant peut-être trop grandiloquent par rapport au reste. Je regrette aussi que la plupart ne se fasse pas remarquer : elles restent peu marquantes. J’ai malgré tout apprécié la scène de retrouvailles avec Qi’ra, sur le yacht de l’Aube Ecarlate. Si elle n’est pas sans rappeler la trilogie originale, j’ai aimé les efforts apportés et le produit fini.
Concernant l’esthétique du film, la qualité visuelle est au rendez-vous et j’ai beaucoup apprécié l’effort pour faire du « vintage ». Nous ne retrouvons pas la même galaxie que dans les séquels par exemple et les jeux de couleurs entre les nuances de bleu-noir et de marron-doré sont appréciables, donnent une véritable identité visuelle au film. Il y a aussi de très belles images, entre autre pendant le Kessel Run.

Solo ne se compose bien sûr pas que de ça et le plus important reste ce qu’il a à dire. Forte de deux visionnages, je trouve le film cohérent et bien rythmé. Les scènes ne sont pas trop rapides, ni trop longues. Il n’y a vraiment qu’un moment que j’ai moins apprécié : la scène de la cape room entre Han et Qi’ra. Si leur romance, jeunes, est crédible et ne m’a pas dérangée, le côté trop léger peut-être du moment m’a semblé inadéquat. D’un autre côté, j’ai conscience qu’il fallait bien mettre un dilemme en place pour Qi’ra : elle a changé, dit qu’elle n’est plus tout à fait la même, se laisse toutefois emporter par l’instant, vole quelques minutes au passé. Il faut aussi piéger l’audience, pour que les derniers instants du film ne soient pas trop prévisibles. Cela ne m’empêche bien sûr pas de regretter quelques minutes peut-être un peu niaises.

Malgré tout, il y avait quelques impondérables, des scènes que l’on s’attendait presque forcément à voir : entre autre qu’Han rencontre et libère Chewie, ses fameux dés, ses compétences de pilote comme le Kessel Run ou le moment où il gagne le Faulcon à Lando. Je n’imaginais pas pouvoir être véritablement surprise, de ce côté-là, ce qui a pourtant été le cas.
Il y a ainsi eu quelques éléments mythiques : on retrouve donc ses dés, son blaster, et un joli clin d’œil : un très bien placé « I have a good feeling about this ». Il y a aussi quelque chose qui touche davantage au personnage en lui-même, une explication sur son nom. Je dois dire que j’ai, comme beaucoup, été mitigée quant à l’anecdote. C’était un ajout comme un autre mais.. ça restait facile, peut-être trop ? L’idée de n’être personne est cependant un thème intéressant, reprit par les séquels et je ne peux finalement qu’apprécier sa mise en place ici. Cet homme qui n’avait personne et rien est finalement devenu un célèbre contrebandier, un général de la résistance, l’époux d’une princesse.. l’ami et le beau-frère d’une légende. L’ajout de ce thème m’a ainsi finalement satisfaite, parce qu’il est riche de sens et rend la destinée du personnage plus incroyable, plus impressionnante encore. Han gagne en richesse et en profondeur, ses actions prenant plus de sens. C’est une personne qui, dans le film, donne sa confiance, s’attache, reste loyal. Des notions qui, bien que fragilisées par les séquences finales, resteront fortes chez le contrebandier. L’annonce de son futur dans la résistance par Enfys m’a aussi fait sourire, c’était un beau détail.

Les moments forts du film sont bien exécutés et ne m’ont pas déplus : la fuite de Corellia, par exemple, comme sa rencontre avec Chewbacca et sa mission avec Beckett, ses retrouvailles avec Qi’ra, le Kessel Run et les confrontations finales qui en suivent sont de bons moments, où bien qu’il puisse se passer beaucoup de choses, l’histoire parvienne à rester lisible et claire.

Concernant mes légères prévisions, je ne m’attendais pas, par exemple, à ce que la scène du train, supposée au milieu et climax du film soit finalement si rapidement dépassée, les traitements des différentes images que nous avions pu voir lors de la promotion du film (avec les trailers, par exemple) changeant vraiment la donne. J’ai donc pu assister à de très bons retournements de situations, mais aussi à, comme toujours, des fausses pistes et clin d’œil de la part de Lucasfilm. Si vous vous souvenez du trailer de The Last Jedi, où Rey, sous la pluie, lève son sabre pour frapper quelqu’un, quand l’image a en vérité été jouée à l’envers (elle l’abaisse), la chose ne devrait pas être si surprenante. Le plan, très western, où Han approche sa main de son blaster a ainsi été désamorcé assez brutalement, la scène prenant un tout autre tour : les apparences peuvent être trompeuses, rien n’est tout blanc ou tout noir.
Dans la même veine, j’ai apprécié la diversité de personnages proposés. Ces derniers étaient intéressants et évoluaient une fois de plus sur les nuances de gris, un thème qui me tient à cœur et qui reprend justement certaines problématiques de The Last Jedi. J’ai aussi apprécié les différents personnages féminins : Val est ainsi forte mais humaine, et son sens des responsabilités m’a vraiment plu. L3, quant à elle, pouvait être agaçante en VF mais la VO me l’a rendu bien plus sympathique. J’ai plus qu’adoré sa relation avec Lando et ses interactions en général et, avec du recul, la phrase de 3PO concernant l’étrange façon de communiquer du Faulcon est un très beau détail ! Pour ce qui est de Qi’ra, mon avis est légèrement plus nuancé. La façon dont on nous la montre peut porter à confusion et j’ai toujours du mal à situer sa relation avec Dryden Vos. Présentée comme sa lieutenante et la seule à qui il fasse confiance, les scènes qu’ils partagent ont tendance à montrer une relation toxique, la jeune femme semblant parfois avoir peur de lui. Ce qui n’a pas pourtant l’air d’être le cas. Pas dans les scènes finales du film, en tout cas. J’imagine qu’il s’agit une nouvelle fois de points de vue et d’un subterfuge pour tromper le spectateur mais.. Je trouve que le rendu n’est peut-être pas assez tranché. Sinon, Enfys m’a littéralement subjuguée. Si je savais qu’il s’agissait d’une – jeune – femme, je ne l’imaginais pas être du « bon côté », finalement. Ayant été présentée comme un méchant sur le long terme, son arc dépassant celui de Solo, les révélations qu’elle a apporté ont fonctionné sur moi. Je n’ai qu’une chose à dire la concernant : je voudrais la voir d’avantage, en savoir plus sur sa vie et sur sa mère, dont elle semble avoir reprit le rôle – si ce n’est pas à l’écran, au moins en livres.

Concernant les personnages masculins, je n’ai pas non plus à me plaindre sur le sujet : Beckett est très bon et ne m’a pas déçue, et.. Lando est simplement parfait. Son casting m’avait semblé une très bonne idée et les premières images de promotion le concernant m’avaient données envie : le film a confirmé mon impression ! Sujet plus épineux peut-être pour finir : Han lui-même. Les premières scènes après sa fuite, en tant que soldat dans les rangs de l’Empire ont été très bien tournées. Aussi, lors des tout premiers plans, j’ai vu le Han de la trilogie originale. Alden Ehrenreich a réussi à reprendre un peu de ce qui rendait le personnage si charmant et, sur certaines scènes, j’ai vraiment retrouvé des expressions faciales d’Harrison Ford, ce qui a été une agréable surprise. La façon dont il est représenté est évidemment différente de sa première apparition dans la trilogie originale mais comment pourrait-il en être autrement ? Une dizaine d’années séparent les deux films et il s’agit vraiment d’éléments formateurs, de son initiation en tant que contrebandier. Son personnage est donc pour moi bien respecté : il est soit plus naïf et moins cynique mais il s’agit de la même personne, à différents moments. Comme le dit Qi’ra, quoi qu’il se dise lui-même, il fait parti des gentils. Plus tard connu pour son « cœur d’or », l’information ne dément donc pas avec ce que nous connaissons de lui. Et me voilà partie sur ce qui est certainement un des plus gros spoilers du film… Le retour de Maul ! Toute la salle a été choquée à cet instant, un grand vide suivant la révélation. Si je savais qu’il n’était pas mort après sa chute et une amputation assez conséquente de ses membres dans The Phantom Menace (il revient en effet dans les deux séries animées Clone Wars et Rebels), je ne m’attendais absolument pas à le revoir à l’écran. Le détail des membres métalliques et de l’ornement en arc-de-cercle sur son double-sabre sont plus qu’appréciables et le fait qu’il s’agisse du même acteur que dans les préquels est un bel ajout. Je n’imagine plus ne pas le revoir dans les prochains A Star Wars Story !
Pour clore ce chapitre, je dois avouer que les acteurs sont très bons et délivrent de très bonnes performances, leurs interactions m’ayant aussi beaucoup plu.

Je tenais aussi à souligner certains points que j’ai beaucoup aimés : la reprise de certains éléments Legends. Le monstre du Kessel Run n’a en effet pas été inventé pour le film et cette attention a fait plaisir à voir. Les « plus ou moins » 12 parsecs du Kessel Run ne font pas exception, tout comme l’aveu que la partie de sabacc où Han a gagné le Faulcon n’a pas tout à fait été à la loyale.
Les combats, que je ne m’attendais pas à trouver d’aussi bonne qualité ont été beaux à voir et j’ai aimé le travail derrière les chorégraphies. Le build-up concernant le Teräs Käsi n’a fait que me rendre plus curieuse (on notera que nous ne voyons dans un premier temps que les pans de la cape rouge que porte Qi’ra à ce moment) avant de finalement la voir en action avec un sabre, à la fin du film. Il s’agit d’un style de combat généralement utilisé par les personnes non-sensibles à la Force (les gardes prétoriens l’utiliseraient) bien qu’il y ait de fortes chances pour que Darth Maul lui-même en soit un adepte (c’était en tout cas le sujet de théories le concernant). Si, comme beaucoup, je ne m’attendais pas à voir de Maître Sith ou même de sabre laser dans le film, j’attendais tout de même un lien avec la force, un holocron Sith étant visible dans le yacht de Dryden Vos. Il nous est ainsi possible d’imaginer que, bien que Qi’ra ne soit à priori pas sensible à la Force, elle devienne la prochaine apprentie de Maul…

Pour conclure sur mes impressions et réflexions sur le film, un peu de généralité. En tant que tel, c’est un très bon film. Comme je l’ai précisé plus haut, il y a une distinction à faire entre un « film » et un « film Star Wars ». Et pour le coup, s’il est peut-être moins iconique que certains des films de la saga, c’est un très bon A Star Wars Story qui dépasse, à mon goût, Rogue One (même si je l’ai globalement aimé, le rythme est ici plus équilibré et mieux réparti, les personnages étant mieux introduits et moins fermés voir antipathiques).
Les nouvelles plutôt inquiétantes qui ont pu fuiter m’avaient fait craindre le pire et si j’étais définitivement curieuse et emballée par certains aspects du film, j’étais somme toute un peu inquiète. Au contraire, ce que j’ai vu tient ses promesses, et donne envie de voir plus. J’ai même bien envie de le voir une troisième fois en salle – c’est pour dire !

Et vous, qu’avez-vous pensé de ce film, si vous l’avez vu ?

Witch Casket – novembre 2017

E

Après beaucoup de retard et quelques contretemps, je vous présente enfin la box Witch Casket de novembre dernier. Celle-ci est arrivée en retard suite à des circonstances particulières – un des objets n’étant toujours pas livré le 15, jour habituel pour la livraison. Je l’ai donc reçue quelques jours plus tard, le 28 novembre – au lieu du 20 habituellement. Witch Casket s’est excusé platement et a proposé plusieurs concours sur leur page instagram pour compenser.
Passons à la box de novembre et son contenu :
Il s’agit de la douzième box Witch Casket, célébrant ainsi leur premier anniversaire. Intitulée « Modern Witch », elle célèbre la figure de la sorcière – ou Wiccan – moderne et cherche à montrer la modernité dans cette pratique ancestrale.

On y retrouve :
– tout d’abord du thé à l’hibiscus, l’eau prend une magnifique teinte rose pourprée lors de l’infusion – un spectacle que j’aime toujours observer. Bien que l’hibiscus soit une plante très amère j’ai trouvé le mélange plus doux que d’autres thés que j’ai pu goûter. Je déplore cependant le peu de quantité.
– on trouve ensuite un patch « Casket Crew*Witches Unite », de bonne taille et de qualité. Malgré cela, je le trouve trop ostentatoire et l’ai offert.
– une paire de boucles d’oreilles une fois encore de la marque Curiology. Il s’agit d’un petit balais et d’un chapeau pointu. L’idée est vraiment très bonne mais le fait que les charms soient en plastiques m’a déplut – les boucles d’oreilles auraient été très belles en métal. J’ai fini par les offrir elles-aussi.
– une trousse noire de très bonne taille « Little bag of magick« . Je ne savais pas pour quoi l’utiliser avant de penser a y mettre les petites bougies incluses dans les box précédentes – mais pas dans celle-ci.
– une impression d’un dessin réalisé par Helen Bee. Il est très beau, il a toutefois un certain air de ressemblance avec celui inclus dans le box du mois précédant.
– un petit mortier blanc – pensant à m’en procurer un, cette addition m’a plût.
– un mélange d’herbes contenant entre autre du laurier.
– un set de manucure en forme de chat, très mignon mais gadget.
– un paquet de cônes d’encens au patchouli – l’encens étant toujours apprécié.
– un petit savon parfumé à la tarte aux pommes de la marque Lilian Jones. Cette addition aurait été intéressante s’il ne s’agissait pas du troisième savon en peu de temps, bien que cela reste toujours utile. La box étant certifiée vegan-friendly je suppose que ce savon n’est pas testé sur les animaux. Toutefois, la composition est loin d’être propre, le produit contient des substances assez controversées comme du « disodium lauryl sulfosuccinate« , de l’ « alpha-methylcinnamaldehyde » et d’autres.
– comme toujours, une feuille effet parchemin parlant des herbes.
– un badge noir imprimé d’une lune et d’un chat.
– une pierre roulée d’hématite, un cristal associé à la mémoire que j’aime beaucoup. Il s’agit de mon objet préféré de la box.

Pour conclure, je dois dire que je m’attendais à mieux pour cette box anniversaire – comme d’habitude j’y ai trouvé trop d’objets « alternatifs » voir goth et donc trop peu centré sur la nature. J’ai trouvé l’ajout du kit de manucure et du savon assez inutile, surtout qu’il s’agit déjà du troisième savon depuis mai. Pareillement, j’ai profité des fêtes de fin d’année pour offrir la paire de boucles d’oreilles en plastique et le patch, trop ostentatoires à mon goût. Au final rien n’a vraiment su me plaire.

Malgré mes nombreuses critiques, je sais que la box est capable d’être absolument excellente comme celle de septembre dernier qui est évidemment ma préférée.

J’ai depuis reçu celle de décembre – j’espère pouvoir publier ma revue beaucoup plus rapidement, la vidéo étant quasiment terminée !

Que pensez-vous de cette box ?

Star Wars – The Last Jedi

A

Je n’avais encore jamais consacré un article entier à un film… Ce sera désormais chose faite. Réellement happée par la nouvelle trilogie, il me fallait bien dire deux mots sur ce qui occupe une grande partie de mes journées…

Le dernier Star Wars est récemment sorti et, depuis, les avis sont plus que tranchés. J’ai eu l’occasion d’entendre, autour de moi, le pire comme le meilleur. Sans faire plus de mystères et forte de deux visionnages – bien que je ne compte absolument pas m’arrêter là – je le trouve très bien réalisé. Parfaite continuité des deux précédentes trilogies, il nous fait découvrir davantage concernant l’univers de la saga et ses personnages. Les deux heures vingt du film sont intenses et le démarrage bien plus rapide que pour le précédent, qui traînait parfois. Il se passe énormément de chose en un laps de temps relativement court – moins de trois jours – et un grand nombre de personnage est couvert. Je vais bien sûr essayer d’en divulguer le moins possible sur l’intrigue et en général, mais quelques précisions ne pourront que m’échapper… Si vous comptiez voir le film sans aucun spoiler, il est peut-être judicieux de remettre à plus tard la lecture de cet article !

J’ai adoré la façon dont le film s’est débarrassé de ce qui avait pu gêner dans le précédent, sans toutefois le nier. Il tourne gentiment en dérision ses propres travers et les assume. Le travelling sur le sabre des Skywalker avait été critiqué et la façon dont ils ont réussi à en quelque sorte, désacraliser le sacré – sans pour autant se montrer irrespectueux – a été un clin d’œil bienvenue. Cet opus entre en connivence et se dévoile doucement, par couches successives. Il est visuellement magnifique, avec des images soignées et un intéressant traitement des couleurs et principalement des contrastes – le 7 se portait sur quelque chose d’assez monochrome et de sombre, quand le 8 met en avant le blanc et le rouge.

Les jeux d’acteurs, en subtilité, sont en parfait accord avec le film, qui, en plus de porter la trace de ses prédécesseurs – dans sa structure comme dans des parallèles intéressants – a quelque chose de Georges Lucas. Les thèmes qui lui sont chers y ressortent particulièrement, liant définitivement la trilogie avec les prequels et maintenant sequels. Le travail, basé sur les croquis et idées du créateur originel de la saga, s’y veut vraiment fidèle et respecte son univers.
Parce qu’au final, Star Wars, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit du récit d’une famille, les Skywalker, prit dans une guerre galactique.. mais pas que. C’est aussi et surtout une histoire d’amour, un savant mélange entre les mythes et les codes des contes de fée, un très beau travail métaphorique et visuel. Il y est question d’identité, de se constituer hors de la sphère familiale – ou de s’en constituer une, de s’assumer et de s’épanouir. Chaque trilogie va vers une maturation, en tant que récit initiatique – à tendance hyperbolique – destiné à aider tout à chacun à trouver – ou à se forger – sa place.

L’univers autour est très riche, assez pour être approfondi, et va vers une sagesse commune. Quand il est évident que la tyrannie et que le « coté obscur » n’est pas une solution profitable, les sequels vont plus loin : vers l’équilibre. Les rôles types sont renversés : même en temps de guerre, que penser d’un héro montré plus meurtrier que l’antagoniste ? Les Jedi ne sont plus forcément des héros, chacun peut l’être. Il n’y a plus besoin d’être « spécial », de venir d’une certaine lignée pour pouvoir changer les choses. La jeunesse trop fougueuse apprend la sagesse et la patience, à faire confiance, en soit. L’erreur y porte aussi une place fondamentale, bien que pas nouvelle : les trilogies comportent plusieurs moments où l’intrigue ne bénéficie pas des efforts des personnages. Nous pouvons échouer, causer des dommages, mais la saga se veut optimiste : on ne peut pas forcément parvenir à nos fins du premier coup, il faut de la volonté, de l’entraînement, parfois et surtout de la solidarité.

L’arrogance est montrée pour ce quelle est : un prodigieux défaut qui peut se montrer fatal et toucher n’importe qui, y compris les Jedi.
Il est question de se libérer de ses peurs pour faire face au présent, d’accepter ce qui a été, sans pour autant oublier.

J’aime tout particulièrement ce qui nous est révélé concernant la Force. Quand le principe restait finalement assez mystérieux, il devient plus clair et surtout plus égalitaire : elle n’appartient à personne, est présente en tous et partout. Tout le monde n’y est pas forcément sensible, ou pas de la même manière, mais elle n’est plus réservée à une élite ou à une poignée d’élus. Plus important encore, elle est dotée d’une volonté propre, cherche activement l’harmonie et la paix. Autant dire que ni les Jedi ni les Sith ne vont dans ce sens. Ce huitième film entre dans le gris, dans un entre-deux plus que bienvenue : c’est la fin des dogmes et des conflits pour un véritable équilibre. La Force se régule, se développe d’elle-même.

Une théorie qui me plait beaucoup ? La Force se distribue équitablement entre les différentes parties. On sait que les Jedi Gris sont peu nombreux, le plus gros se joue donc entre le « côté obscur » et son alter-go clair. Or, tout au long de la saga, qui a été plus nombreux et donc régulièrement renversé ? Les Jedi. Cette idée expliquerait de nombreuses choses, notamment l’apparente facilité avec laquelle Luke puis Rey développent leurs aptitudes. L’harmonie, la vraie, durable et constante, ne se trouverait que dans un entre-deux d’un réalisme et d’une logique à toute épreuve. Les Jedi comme les adeptes du « côté obscurs » sont des types, des caricatures dignes de dieux d’autres époques : on ne peut ni chasser ses sentiments ni les laisser régner – l’avidité et l’égoïsme dicté par les principes Sith penchant vers quelque chose de particulier et de négatif.

Bien sûr, ce sont de formidables modèles ou figures, qu’on aime et auxquels on a plaisir à s’identifier. Seulement, face à des personnages complexes, tout en nuances, les catégories volent en éclat. Rey, bien que décidée à être du « bon » côté, a des accès de rage, utilise sa colère – comme un certain jeune Luke Skywalker ou bien entre autre Mace Windu. Elle se montre humaine, pleine de compassion mais aussi d’insécurités, de déchirures, ce qui en fait une figure encore plus intéressante. Comme Yoda, elle se sent plusieurs fois au bord de l’abîme, tentée par le « côté obscur ». Elle est somme toute faillible et ne s’embarrasse pas des conventions : indépendante, elle cherche ses propres réponses et commence à remettre en question les dogmes et à priori, se jetant presque littéralement dans la grotte, réceptacle et tentation du côté sombre. Elle n’en ressort que plus grandie, plus forte. Et si, au final, il fallait vraiment de tout ? L’épreuve ne la fait pas chanceler mais lui permet de se trouver, le côté obscur aidant là ou la lumière ne suffisait pas. Dans la trilogie originelle, Luke affronte ses peurs et s’en défait presque de la même manière…

De l’autre côté, Kylo Ren, un utilisateur du côté obscur mais pas un Sith. Il est clairement montré et dit en constante hésitation entre les deux côtés de la force, en souffrant, même. Bien qu’il soit davantage vu comme du « mauvais » côté de la Force, il connait aussi la lumière, s’en est même trouvé chassé, sa vie menacée de manière évidente mais aussi très cruelle. Toujours dans l’entre-deux et très rapidement approché par Snoke, le jeune Ben n’a jamais vraiment été seul ou aux commandes. Incompris, abandonné, son cas n’a pour moi rien d’étonnant. Plus encore, quand certains spectateurs se concentrent sur ses accès de rage ou son rôle au sein du Premier Ordre, on oubli le nombre de fois où il n’a pas tué. Poe, après son interrogatoire, aurait pu être déclaré inutile et tué… Finn, véritable traitre, n’a été que mi hors d’état de nuire – sérieusement blessé, oui, mais pas mortellement, et pourquoi ? Il se fait fort de ne pas blesser Rey, de se montrer même gentil et compréhensif avec elle. Il s’agit d’un très bon pilote, d’un utilisateur de la force doué, et d’un très compétent combattant. Il ne cherche cependant jamais à la tuer, même quand sa propre vie est en jeu : elle n’est pas plus forte que lui, dans leur premier combat à armes égales, non, elle est simplement déterminée quand lui ne cherche pas à lui faire de mal. Avec des buts si différents et un coup de pouce de la force, l’issue du combat est inévitable. Mais même après l’avoir blessé – acte dont elle semble elle-même surprise, elle ne le tue pas, quand les occasions ne manquent pas.

Je n’entrerais pas dans les détails les concernant mais les figures sont renversées et égales. En tant qu’équivalents dans la Force, l’image de l’homme dominant ne tient pas. Le personnage a même tendance à laisser à Rey son indépendance : il ne se sent pas menacé, accepte ses traits et est assez « masculin » pour briser les codes : lui aussi à des insécurités, des sentiments, et il sait les montrer.

Avec un tel portrait et tout un travail sur les codes de la saga, il n’est pas difficile de voir dans leur relation le renversement de la prélogie. Quand Anakin n’est pas sorti du côté obscur grâce à l’amour Padmé mais par l’amour familial, avec Luke, Han n’a pas pu l’aider… Excepté qu’ici les cartes sont brouillées. On ne peut pas changer quelqu’un ou le forcer à le faire. Le message est ailleurs : chacun doit travailler sur soi pour s’améliorer, se changer. Il est question de trouver la force et la volonté de changer les choses pour s’épanouir.

Les deux cotés de la force sont aussi dépassés, comme les deux protagonistes sont constitués de la Force dans son entièreté, déjà, puis par leurs propositions. Si Rey a l’espoir de faire changer de « côté » Kylo Ren, lui, voit au-delà de ses principes et ne cherche plus à la faire changer, l’acceptant véritablement telle qu’elle est. Quand elle avait tendance à se raccrocher au passé, lui souhaite le supprimer, l’annuler. Encore une fois, l’équilibre n’est atteignable qu’entre les deux. Il y a donc encore des évolutions à venir mais le travail de caractérisation des personnages et leur maturation est bien réalisée.
Le film dénonce aussi beaucoup de choses. Il s’attique à la maltraitance animale, à l’enrichissement par la guerre, au capitalisme aussi, dans un sens, mais surtout au travail des enfants : il va contre les dogmes, le monde et ses habitants ne sont ni parfaitement bons ni complètement mauvais.

Le personnage de Rose est, je trouve particulièrement bien introduit. Bien mieux que Poe, à mon goût – ce qui ne m’empêche pas de bien aimer le personnage. J’ai vraiment apprécié les enjeux qu’elle soulève et ce qu’elle représente, bien que l’ajout de cette petite romance n’ait pas été nécessaire. Bien sûr, Finn et elle se complètent plutôt bien et j’ai aimé leur dynamique, mais le fameux baiser de milieu de trilogie, bien que « traditionnel », m’a semblé précipité vu leur relation – bien que les circonstances aident aussi. Lors de mon premier visionnage, j’ai trouvé leur histoire plutôt naturelle mais avec le second, je n’étais plus tout à fait de cet avis. D’un côté, il est agréable que, pour une fois, les personnages principaux n’aient pas de romances entre eux ou de « triangle amoureux », c’est moins conventionnel, mais vouloir tous les mettre en couple est quand même un peu, disons, précipité et gros ? J’aime aussi beaucoup la relation entre Poe et Kaydel Ko, où il n’y a pas de signes d’ambiguïtés – mettre davantage en valeur l’amitié a du bon.

Si j’ai toujours vu Rey et Finn comme de bons amis – bien que lui ai certainement un coup de cœur pour Rey au début – j’aurais peut-être préféré plus de flou et d’ambiguïté concernant la relation de Finn et de Poe. Au final, chacun des personnages principaux masculins est poussé au changement par une influence féminine. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose, mais le phénomène est récurrent. Personnages féminins qui, d’ailleurs, prennent le devant de la scène. Comme toujours, la saga présente des femmes fortes et indépendantes. Leia est enfin montrée comme une figure importante et forte de la rébellion dans cette nouvelle trilogie – je la trouvais effacée dans le 7, quand Holdo a un rôle presque clef et fait profondément évoluer Poe.

Pour me concentrer davantage sur les événements, je trouve le film bien construit, même si sa moitié est dense. Beaucoup de choses se passent en même temps, certaines scènes se voyant malheureusement entrecoupées. Ce passage est à mon avis très bien géré, même si quelques scènes plus « calmes » ou de transitions n’auraient pas été de trop à certains moments clefs. Le casino possède un beau décor et est bien ficelé, comme toujours, ce qui s’en dégage et le sous-texte me plait beaucoup. En parallèle, la « scène du trône » a été superbe. Un des meilleurs combats de la saga, avec une superbe chorégraphie et beaucoup de sens.

Un grand moment d’émotion : une séquence muette. Pour la première fois dans Star Wars, l’espace s’est fait silencieux. Les images étaient grandioses, une très belle conclusion des événements en cours pour aller vers la seconde partie du film, sur la magnifique planète Crait.

Parler sans trop en dire m’empêchant évidemment de prolonger mes impressions sur les événements, je vais m’arrêter là sur ce point et ajouter ma pensé sur des personnages plus secondaires.

DJ s’est révélé un nouveau personnage intéressant par ses prises de positions – ou plutôt, son manque de prise de position – vraiment dans le gris. Son traitement change de ce à quoi la trilogie a pu nous habituer, ce qui a du bon. On peut être déçu, oui, mais c’est tellement plus vrai et plus réaliste !

Concernant le Premier Ordre, deux figures que j’aime beaucoup : le général Hux et Phasma. Le premier m’a semblé avoir davantage de temps d’écran que dans le 7, bien qu’il ait plutôt été maltraité au cours du film. Adieu à la figure inquiétante et charismatique pour un homme moins en contrôle, frustré et bousculé. J’aurais apprécié de le voir disons, un peu plus respecté, son autorité se voyant plus que régulièrement contestée. Son traitement reste bon et le détail du blaster m’a beaucoup plu, j’ai véritablement hâte de le voir évoluer dans le neuvième film… J’ai beaucoup de théories et d’attentes le concernant.

Phasma a été brillante, très bien jouée – ce qui est loin d’être évident quand il n’est question que d’une démarche, d’une voix et d’un regard. Son combat est épique, véritablement génial et je suis persuadée que nous la reverrons, d’autres ont survécu à bien bien pire.

BB-8 n’est pas un personnage à proprement parler secondaire et il l’a bien prouvé : se montrant indispensable, plus inventif et débrouillard qu’R2-D2 par certains aspects. Un brin dramatique, peut-être, mais sans ses facétieux droïdes, que serait Star Wars ?

La saga est un système, il ne faut pas voir ses composantes de façon séparé mais dans son entièreté : si le film en lui-même est bien réalisé et plutôt bon, il n’en devient que meilleur dans la lignée des précédents. J’ai conscience d’avoir négligé de nombreux aspects du film, je ne pense pas pouvoir parler de tout et ne me trouve pas assez qualifiée pour tout décoder ou comprendre, loin de là. Avec toutes ses grilles de lectures, ce film n’est définitivement pas une suite « ratée ». Il est en parfait accord avec le reste de la saga et son univers et complète très bien ses prédécesseurs. Les messages et images qu’il porte sont aussi bons… J’ai énormément de mal à comprendre les mauvaises réactions que The Last Jedi peut engendrer. Un petit tour de ce que j’ai pu entendre de négatif, et ma petite réflexion sur la question.

Le traitement de Snoke d’abord. Il ne s’agit pas d’un personnage principal, juste d’un « vilain ». Dans la même veine, on sait peu de choses de Palpatine, au final.. Je n’ai pas été choquée par ce que j’ai pu voir – certaines théories prophétisent même un retour ; c’est au contraire plutôt censé pour moi. Il fallait passer par cette étape pour faire évoluer l’histoire et les personnages et leur laisser une marge de manœuvre.

Leia et sa connexion avec la force a aussi fait tiquer certains. En lien avec la théorie énoncée plus haut, la diminution du nombre d’utilisateurs de la force (du côté « clair ») entraînerait forcément une plus grande aptitude de chacun. L’idée de « poussée d’adrénaline » en cas de danger de mort est aussi plutôt plausible. L’idée la plus forte, pour moi, reste le fait qu’elle a senti qui avait ou n’avait pas déclenché les événements qui entraînent son utilisation de la force.

Même si la relation entre Kylo Ren et Rey a pu froisser, je n’ai vu que la continuité de ce qui avait été amorcé avec le septième film. Les déboires amoureux des Skywalker faisant partie intégrante de la saga, et croyant à une conclusion positive, en version inversée du couple originel, j’ai aussi beaucoup apprécié la direction vers laquelle tend le film.

J’ai adoré revoir Luke, et surtout la façon dont son personnage avait évolué. En presque trente ans et étant donné le peu d’informations que son entraînement Jedi lui avait laissé, j’ai apprécié son côté plus dur, marqué par les événements. Il est plus sage et lucide que jamais – quoiqu’en prise avec certains souvenirs qu’il souhaiterait modifier et oublier – et apporte véritablement quelque chose à l’histoire. Ses derniers mots, dans le film, sont un très beau clin d’œil à Han Solo.

L’ambiance de ce huitième opus était changeante, mais l’humour y avait une place importante. Certains moments comiques étaient peut-être convenus mais je les ai néanmoins trouvés efficaces, et surtout nécessaires. Le film étant assez lourd et sombre, un peu de légèreté a du bon. Dans la même idée, les Porgs ne m’ont pas déplu. Crées pour masquer les oiseaux vivants sur l’île, ils sont mignons et bien intégrés dans l’histoire, et me plaisent bien plus que les ewoks, cela va sans dire.

Après, oui, le film n’est pas parfait. Un des opus de la saga l’est-il ? On peut lui trouver des défauts, comme le manque d’imagination concernant les activités du casino, par exemple, mais il ne mérite, à mon sens, pas les mauvaises revues qu’il se voit attribuer. Plusieurs visionnages sont nécessaires pour en comprendre les nuances, et tout simplement pour le bonheur des yeux et passer un bon moment. C’est à mon sens une très bonne suite et j’attends avec impatience les prochaines sorties. Je pense pouvoir affirmer que le 9, en me basant sur ce qui est actuellement fait et en devinant certaines directions du film, devrait me plaire. Les jours et mois jusqu’en décembre 2019 vont se faire long, mais le contenu concernant la saga ne manque pas, et je compte bien augmenter mon nombre de visionnage de ce film…

Qu’avez-vous pensé du film ? Cet article vous a-t-il conforté dans votre premier sentiment ?

Haul Lush – hiver 2017

A & E

Pendant notre dHaul Lush – hiver 2017
PartagerIntégreernière virée parisienne nous nous sommes rendues dans la boutique Lush de la gare Saint-Lazare en quête de la collection d’Halloween ! Celle-ci était toutefois pratiquement épuisé à l’exception de quelques produits. Cela ne nous a pas empêché de nous jeter sur les articles de Noël !

Goth Fairy Shimmer Bar
Il s’agit d’une barre de massage pailletée possédant un parfum semblable au plus que culte Snow Fairy de Lush. L’odeur est agréable, très sucrée et acidulée. Ce produit contient énormément de paillettes, il vaut donc mieux l’utiliser avec parcimonie de ce côté-là.
Son format, une petite chauve-souris stylisée lavande est de plus très mignon !

Man in the Moon
Ce pain moussant est adorable dans son genre mais aussi de très bonne quantité, ce qui implique de nombreuses utilisations. Il mousse cependant relativement peu et a plus la texture d’un fondant. Son odeur est très agréable et il est hydratant. L’eau passe d’un joli turquoise au jaune et possède un effet scintillant.

Tea Tree
Cette pastille effervescente s’utilise en bain de vapeur pour le visage d’abord puis en tonique et lotion nettoyante (elle se conserve quatre mois). Nous avons pu remplir deux bouteilles et aurions pu presque en remplir une troisième si nous n’étions pas si maladroites.
Le bain de vapeur ouvre les pores de la peau, nous vous conseillons donc d’effectuer un gommage avant afin d’en amplifier l’action. Les huiles essentielles de tea tree (d’arbre à thé) sont très efficaces contre les imperfections.

New
Il est ici question d’un soin chaud à l’huile sous la forme d’un bâtonnet solide. Il faut le mettre dans une tasse d’eau bouillante pour qu’il fonde et devienne une pâte. Il s’utilise en plusieurs fois comme masque pour les cheveux aux épices (donc à n’utiliser que sur les longueurs et les pointes) qui a pour but de faire pousser et stimuler les cheveux.
Sa texture est très épaisse et un peu étrange, le produit durcissant pendant la pose – il faut le laisser 20 minutes sur cheveux secs avant de faire un shampoing.
Son parfum de clous de girofles dure sur les cheveux.
Nous sommes au final assez mitigé sur ce produit, qui ne semble pas avoir changé quoi que ce soit concernant nos cheveux. Nous tenterons de poursuivre son utilisation.

Christmas Rocker Soap
C’est un mignon savon de bonne taille qui sent très fort les agrumes. Ses couleurs sont festives et il est vraiment parfait pour la saison ! Seul défaut, son odeur n’est pas faite pour tous et, entre autre, il est si joli qu’on en aurait du mal à l’utiliser !

Christmas Eve
Un véritable pain moussant – bien plus probant de ce point de vue-là que le précédant, qui a une bonne odeur florale et colore l’eau. Cette dernière passe du turquoise au bleu.
Je trouve ce pain moussant particulièrement joli, avec sa petite lune et son étoile !

Trichomania
C’est un shampoing solide en gros morceau à la noix de coco destiné aux cheveux secs. Nous l’utilisons depuis plusieurs mois déjà et nous l’adorons ! Son format de base (dans les 100 grammes) dure dans les deux mois à deux, ce qui est plus que raisonnable vu son prix !
Seul bémol, il faut faire attention à bien rincer les morceaux de coco qui peuvent rester dans les cheveux.

Dream Steam
Ce tonique effervescent possède le même principe que le Tea Tree mais nous ne l’avons pas encore utilisé – nous attendons d’avoir terminé le premier !
Celui-ci est spécialisé pour les peaux sèches et sensibles.

Tous ces produits nous ont beaucoup satisfait en plus d’être éthiques et très ludiques ! La marque ne tardera pas à proposer des soldes après les fêtes de fin d’année sur les collections d’Halloween et de Noël – un très bon plan si vous êtes intéressés !


Que pensez-vous de la marque ? Et de leur collection de Noël ?
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