[Réflexions] Purification systématique : fin de la spiritualité et privilèges

A

Plus le temps passe et plus certains sujets me hérissent le poil. J’ai souvent l’impression que le racisme et les biais, le point de vue des dominants, de la « norme » ne pourra jamais être véritablement remis en question, qu’en sorcellerie aussi, le capitalisme a tout désacralisé, nous éloigne toujours plus de l’esprit, nous déracine. Quand je vois une remarque de plus sur la nécessité ou même le besoin, l’obligation d’utiliser de la sauge ou du palo santo, par exemple. Quand je vois encore et toujours que des concepts pensés « exotiques » ou « primitifs » deviennent en vogue et sont mentionnés à tort et à travers, qu’ils sont « adaptés » aux européens que nous sommes, souvent en se vidant de leur sens ou de leurs implications premières, au détriment des cultures et des personnes dont c’est l’héritage et la vie. Je sais bien que, souvent, c’est un manque de connaissance et de recherche, de l’innocence, peut-être un peu naïve, mais qu’on ne cherche pas à mal faire. Mais devant l’ampleur de la tâche, je m’épuise. Comment informer, « éduquer » ? Comment pousser les personnes à dépasser l’apparence, la première lecture, à entrer en recherche et trouver ses propres sources ? Ne pas savoir n’excuse pas tout, pas quand il est question de domination et de violence. C’est justement comme ça que l’on excuse un grand nombre de maux : le sexisme et le racisme pour ne citer qu’eux. C’est, une fois de plus, à nous de nous éduquer, de tenter d’apprendre pour mieux faire. Je passe encore par là, c’est un travail sur une vie. Se remettre en question, y consacrer du temps et de l’énergie, se renseigner, être curieux et surtout se montrer humble. Je ne détiendrais jamais toutes les réponses. Ni pour moi, ni pour les autres. Ce qui ne m’empêche pas d’essayer de diffuser cette urgence, ce besoin de faire ses propres choix, en conscience, de savoir pour ne pas suivre la nouvelle « norme » sans s’interroger, sans comprendre ce qui peut être en jeu. Ne pas voir, ne pas savoir, c’est le confort de ceux et de celles qui en sont pas directement concernés : c’est un problème de privilégié.es. Ce n’est pas parce qu’on ne subit pas directement les conséquences de nos actes et de nos discours qu’ils n’en affectent pas d’autres. Il n’y a pas qu’un point de vue, qu’une réalité. Et nos choix, nos achats, nos silences, nos paroles ont un poids. J’ai moi aussi fait des erreurs, je suis moi aussi en cours d’apprentissage. Mais je sais certaines choses et j’éprouve le besoin de rejoindre, de diffuser une réflexion qui a fait changer ma vision du monde, du sujet. Je pense ici beaucoup aux posts d’Occvltacrafts. Toutes mes références, sources et lectures seront regroupées en fin d’article. Il est inconfortable et déstabilisant de se remettre en question. Mais c’est aussi salvateur, nécessaire. Je ne cherche pas à pointer du doigt, à crier une sorte d’avance ou d’ « évolution » par rapport à d’autres personnes. À chacun, à chacune son rythme. En espérant que le temps vienne où il sera normal de tout mettre en doute, de ne pas se reposer sur une ou deux voix, sur ce qui est accepté et encensé. J’aimerais faire changer les choses, oui, j’aimerais une révolte, un bouleversement. Je sais aussi que ce n’est pas cet article, cette tentative de prise de conscience qui fera changer le monde. Alors, en essayant de se souvenir de l’humanité de tous et de toutes, en acceptant que l’erreur est humaine, voilà ma pensée sur le sujet. Au programme : questionner, remettre en question l’injonction à la pureté et à la purification. Développer mon point de vue sur le thème, les ramifications, conscientes ou non, dont il est question.

Ayant été influencée par la Wicca et les suites du mouvement New Age, j’ai découvert une grande variété de panthéons, de manières de faire, de disciplines, de plantes. Mais aussi, un seul mode d’emploi. La lumière, le pur, le propre, le sain, le purifié. Il n’y avait que cette boule de lumière, ce faisceau de blanc. Et si l’idée de cocon ou de protection me rassurait, elle a fini par montrer ses limites. Tout n’est pas soit tout blanc, soit tout noir. Et le « noir » n’est pas forcément mauvais. Les extrêmes, la dualité, la « polarité », ne m’intéressent pas. Je veux de la nuance, de la réflexion, quelque chose qui me parle, vraiment, qui soit plus réaliste, plus adapté à ma vie, à ce en quoi je crois. Et j’ai découvert un mode de pensée des « énergies » qui fuyait les esprits. La Wicca, qui rejette l’idée de diable et de démons Chrétienne – c’était logique – ne savait pas quoi faire des fantômes, des esprits. Dans un point de vue animiste, tout se complique. Parce qu’il n’est plus seulement question d’un méchant esprit frappeur ou du mauvais sort qu’une mauvaise sorcière aura lancé. L’animisme, pour faire très très court, est une philosophie de vie, un mode de pensée où chaque chose aura un esprit. Le vivant, mais aussi les pierres, le minéral, tout ce qui a une étincelle de vie et de « nature » en soi. Les humains, donc, mais aussi les animaux, les plantes et ce qui fait le monde et la nature. On comprend facilement qu’une plante ait un esprit, que ce dernier n’est pas forcément mauvais. La question de l’esprit (que je retrouve dans sa version anglaise dans le mot spiritualité), me semble évidée, creuse. Il y a aussi du gris, du neutre. Un couteau n’est pas mauvais parce qu’il peut couper. Un plant d’ortie n’est pas mauvais parce que l’on peut s’y piquer. Pareil avec les épines d’une rose ou bien avec une plante toxique. Ce n’est pas sa faute si l’on vient s’y frotter. Elle n’est pas responsable de son utilisation. Tout ne peut pas entrer dans le binaire et le manichéisme du bien versus le mal. La vie est bien plus complexe que cela. La nature aussi. Elle n’est pas que verdoyante et nourricière, protectrice et bienveillante. Elle est, simplement, à sa façon. Doit-on vraiment la juger, essayer de la réduire pour la faire entrer dans notre vision lacunaire et duelle de la vie ? Je ne crois pas.

Pour revenir à mon propos initial, la façon dont la purification est devenue systématique (de soi, de son espace, de ses outils, de tout ce que l’on fait entrer dans sa vie, de tout) me paraît problématique. Parce qu’elle sous-entend que le monde est sale. Qu’il a besoin d’être nettoyé et purifié. Je n’aurais jamais l’idée de purifier un bout de jardin ou une plante verte. Sommes-nous censés purifier la nature, notre nature, en nous ? Il ne semble pas y avoir de limite au phénomène, il faut absolument se protéger de cette énergie sombre, noire, négative. D’où vient cette peur ? Ce thème du monde comme souillure et dégradation, qui me semble empreint de l’idéologie chrétienne, par exemple ? Le monde est alors le temps des épreuves et de la tentation, du mal, avant de mériter sa place en haut ? J’ai beaucoup de mal à accepter sans remettre en question cette idée de nécessité. Je ne suis pas contre la purification, les rituels de protections, les fumigations, l’utilisation de sel, ou autres manières de faire. Ce que je remets en question, c’est la généralisation, la banalisation du phénomène. Déjà, dans ma pratique et étant influencées par la pensée de la sorcellerie traditionnelle, comment peut-on être sorcière, comment peut-on se protéger et bénir si l’on ne peut pas répondre et maudire ? En ayant bien sûr conscience de ses actes et en en acceptant les conséquences. Pour rebondir sur les thèmes évoqués, la nature n’est ni bonne, ni mauvaise. En se basant sur cette simple constatation, les esprits qui y habitent et nous entourent sont certainement plus complexes que cela. Des êtres avec des caractères, des envies, des sautes d’humeur et des individus plus malicieux, plus colériques que d’autres. Si on choisit de ne pas catégoriser toute la population humaine, pourquoi décider que tous les esprits, tels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, seraient mauvais et tenteraient de nous porter atteinte ? Cette peur constante, ce rappel de la protection insinue qu’il y a des raisons à cela : si c’est potentiellement le cas à un moment ou à un autre, je ne souhaite pas non plus généraliser, ne vaut-il pas mieux invoquer de la mesure et une étude de la situation ? Cette façon d’être me semble disproportionnée, sinon (attention, le mot est fort) paranoïaque. Tout le monde ne cherche pas à nous faire du mal. Les esprits, le monde, la nature non plus. Alors pourquoi cherchons-nous à ce point l’aseptisé ? Le problème est complexe et nuancé, oui. Il y a différents cas de figures. Pourquoi, donc, systématiser cet acte magique ? Surtout quand on regarde les outils en question : ils sont principalement exportés, amenés d’ailleurs. Du sel d’Himalaya, de la sauge (edit : je parle dans cet article de sauge blanche), du palo santo… Autrement dit des outils que l’on a fait venir de loin, qui ont traversé le monde, viennent avec du plastique et une empreinte carbone importante, et je ne parle même pas des objets en eux-mêmes. Pour ce qui est de la sauge et du palo santo, on sait que ces plantes sont originaires d’Amérique, qu’elles sont utilisées par les Amérindiens, et que leur utilisation intensive ici à des répercutions là-bas. Les concernés en pâtissent, nous utilisons des plantes sans apprendre à les connaître, sans rien savoir de leur histoire ou qui les concerne. Il faut juste en avoir, les brûler pour bien tout nettoyer, tout décaper et être en paix. Quand les plantes sont en voie de disparition, qu’elles sont volées aux personnes qui les font pousser et les utilisent dans leurs pratiques depuis des décennies (pour ne pas dire centaines d’années), que ces dernières ont été colonisées, spoliées, tuées, évangélisées de force, expropriées et j’en passe… Je grince des dents. Vouloir continuer à les utiliser malgré des messages des concernés, c’est abuser. C’est simplement entretenir et reproduire des dynamiques de domination, basées sur des génocides et des bains de sang, se servir de ses privilèges, faire de l’appropriation culturelle. Pas de recherches, pas de réel intérêt, pas de réflexions, c’est du rapide, du tout cuit, livré en 24H. Aucune connexion à sa géographie, aux plantes de sa culture ou de sa région. De l’apparence, de l’argent, du matériel : de la sorcellerie « plastique », donc, du capitalisme avec un joli ruban « spirituel ». Sauf que ce que nous faisons à des conséquences : le Conseil Wiccan (The Wiccan Rede) pour les concerné.es, le Karma pour d’autres, la conscience morale et la responsabilité individuelle pour tous et toutes. Je pense que vous voyez un peu plus où je me situe, et ce n’est pas encore terminé. Parce qu’il en existe évidemment, des alternatives européennes et locales, pour purifier ! Le Thym, l’Armoise et le Romarin, par exemple. Pas besoin de se ruiner, pas besoin de les faire importer, ils peuvent venir de chez nous et faire moins de mal. Le problème étant que la majorité ne les connait pas, ne pense pas à se remettre en question. Pourquoi le ferait-elle ? C’est, je le pense, en toute bonne foi que l’on conseille de la sauge ou qu’on systémise la purification, dans les ouvrages « pour débutants » par exemple ou quand on nous demande par où commencer. Cet article est là pour tenter de proposer une autre voie : l’écoute, l’étude. Vérifier qu’un nettoyage, qu’une purification est nécessaire. Ou proposer quelque chose de différent, de moins fort. Pour ne pas faire fuir ou abîmer les esprits qui nous entourent : ce serait bien la fin de la « spiritualité ».

Ma réflexion (il était bien temps de mettre les pieds dans le plat) se base sur la cartomancie, et la « règle » de nettoyer, de purifier son jeu à l’achat. Je l’ai moi aussi fait, évidemment. Parce que c’était la seule manière de faire, que c’était nécessaire. Mais pourquoi ? (Attention, j’y vais fort) Nettoyer les énergies d’un jeu imprimé en masse et assemblé par des enfants (par exemple) ne changera pas là d’où il vient. Nous, globalement, savons. Nous choisissons simplement quoi voir ou pas, où dépenser notre argent, notre énergie et nos pensées. Pourquoi cette peur de l’ombre, du mal, du « sale » à outrance ? Pourquoi rejeter en vrac, en masse l’achat de jeux de cartes « seconde-main », qui polluent moins et font, éthiquement, moins de mal ? Les esprits ne sont pas tous mauvais et, en cartomancie, c’est de l’esprit du jeu dont il s’agit ! L’accueillir en l’en chassant n’est pas ce qu’il y a de mieux (oui, si les énergies de l’objet vous déplaisent, faites-vous confiance, mais si et seulement si cela vous semble nécessaire). En cas d’objet historique ancien lié à des génocides ou à de grandes catastrophes ou des actes de haine, je peux comprendre ce besoin, oui. Mais pour un jeu qui n’a connu que l’impression, la fabrication et l’emballage, pourquoi se donner cette peine (les livreurs ne sont pas tous des démons, je vous rassure) ? Bon, je force un peu le trait, mais je pense que ce problème est réel. J’ai pu sentir la différence, au fil du temps. Comprendre de première main pourquoi ce jeu qui m’avait tant attiré et plu s’est avéré silencieux, voire apathique pendant des semaines, même des mois, après l’avoir purifié. Je pensais, naïvement, que ce laps de temps était nécessaire pour « forger la connexion », lier nos énergies et apprendre à nous connaître. Ce n’était pas le cas. Forcément, après du sel, de la fumigation, de la visualisation et que sais-je encore ! Le pauvre jeu était déboussolé, vidé. Je pensais bien faire mais je ne faisais que retarder notre collaboration, en considérant le jeu comme souillé, empreint d’énergies basses et effrayantes à faire fuir – ce n’était que lui. Ni bon, ni mauvais. Juste lui. Et, entre nous, pourquoi faire de la cartomancie, utiliser des cartes si ce n’est pas pour dialoguer avec autre que soi ? On dirait presque qu’il faut rationaliser et purifier une pratique sale. Sauf que les cartes, ce n’est pas tout blanc, tout rose ou quoi. Ce n’est pas simplement du développement personnel. Non, c’est de la divination, de la cartomancie, du travail d’énergie et un dialogue avec Autre chose, avec des esprits, selon ma pratique et pensée. C’est une pratique ancienne, avec une histoire. Qui a été diabolisée, humiliée, que l’on cherche à aplanir pour qu’elle plaise, pour qu’elle se vende, pour faire des chiffres. Elle restera, pour moi, une pratique à part, une sortie de la norme, la décision de se tailler une voie en quittant le sentier rassurant du social et de l’admis.

Une dernière pique, pour le plaisir, sur les notions d’appropriation culturelle, de domination et de racisme : cette recherche du pur à tout prix reflètent à mon sens (attention, je répète, ça va piquer) les angoisses et privilèges de personnes qui n’ont pas à subir une oppression réelle et systématique sur leurs pratiques spirituelles, de cartomancie et de magie – cette généralisation peut ne pas être vraie à tous les coups, je l’admets. Mais quand on a peur pour sa vie, que sa pratique peut conduire à la mort, par exemple, il y a d’autres choses à faire, à penser. Si notre véritable problème est de savoir comment purifier notre dernier achat… c’est pitoyable. Dans le cadre d’un tirage de cartes ou de l’acquisition d’un nouveau jeu, ne pas purifier ne devrait pas pouvoir nous porter préjudice, alors pourquoi répéter « bêtement » et de manière automatique ce procédé – dans le cadre d’un objet ancien, très animé ou de seconde-main, pourquoi ne pas visualiser les énergies jugées inopportunes pour choisir quoi purifier sans abîmer l’esprit de l’objet ? Le rendre obligatoire en vide le sens, peut jouer contre nous.

Alors, OUI, la purification peut être importante, voire nécessaire. Mais il faut aussi prendre du recul et s’interroger. Pourquoi sommes-nous en train de recréer, même dans l’ésotérique, dans la sorcellerie (donc le pas de côté, le sauvage et le danger, la nature contre le village et la civilisation) des normes ? Nous sommes tous et toutes différents. Nos pratiques le sont certainement aussi. Il n’y a pas une voie, pas une règle. Expérimentons, marchons à l’aveugle. Apprenons, découvrons.

Ressources :
– En Français :
terrorem.vitriol – DE LA PURIFICATION
terrorem.vitriol – DE LA PROTECTION
terrorem.vitriol – DE L’EXPLOITATION
elodie.rosewitch – D’où viennent les plantes que tu utilises dans ta pratique ?
elodie.rosewitch – Rappel : un rituel n’est jamais neutre, et c’est la moindre des choses que de se renseigner avant de l’utiliser.
jusquiame.pindura – la sorcellerie maintenant
jusquiame.pindura – sorcellerie et prophétie
Eric Fassin : « L’appropriation culturelle, c’est lorsqu’un emprunt entre les cultures s’inscrit dans un contexte de domination »
Valiel Elentári : Comprendre la différence entre l’appropriation culturelle et l’appréciation culturelle
jusquiame.pindura : Réflexions de sorcière – « plastic witchcraft » et l’idée de « norme » en sorcellerie
jusquiame.pindura : Réflexions de sorcière – en sorcellerie aussi, le paraître prône-t-il sur l’être ?
– En Anglais :
occvltacrafts – smudging, palo santo, and cultural appropriation
occvltacrafts – what to ask yourself before magically cleansing or expelling
Occvlta – Cultural Appropriation in the Path of Poisons
Occvlta – How to Kill a Tradition: Appropriation in Current Esotericism and Spirituality
Blood and Spicebush – The Questions of Smoke: Burning Plants and Cultural Appropriation
Alex Fitzpatrick – Not For You: Cultural Appropriation in Neo-paganism and how Archaeology plays a role

Que pensez-vous de l’injonction à la purification ? Est-ce que cette pensée résonne avec votre pratique ?

Noël 2018 //

A

Publier un article de Noël un an après est en passe de devenir une tradition… En effet, pour la deuxième année consécutive, le temps me rattrape, et voilà que les Noëls se troublent, entre les souvenirs de l’an passé et notre présent, qui s’estompe déjà. Mélangeant mes précédentes vidéos (entre DIY, décoration de sapin, vitrine de Noël et autres séquences hivernales), je condense aujourd’hui un épisode clef du mois de décembre : la mise en place du sapin. Sans lui, pas de projection possible, ce n’est définitivement pas Noël pour moi. D’autres éléments viennent bien sûr compléter le tableau mais je me dois de lui rendre toute son importance.
Si j’ai réussi, dans la plupart de mes publications sur le sujet à parler de Noël sans m’attarder sur la décoration, je n’ai pas la volonté de poursuivre sur cette voie, ou alors très peu. Ces articles étant plus relâchés, je m’étale davantage, je tourne autour de mon sujet avant de le traiter.

Comme, je l’imagine, pour bien d’autres, la fin d’année 2018 a été une période particulière pour moi à bien des égards. A la mi-novembre, je m’y suis replongée pour le montage de cette vidéo, que je voulais publier avant les fêtes – ce qui est, pour le coup, manqué – et ai finalement eu le plaisir de retrouver de bons souvenirs. Bien qu’assez courte voire elliptique (surtout en ce qui concerne la vitrine, à ma déception), je voulais partager cette vidéo et ce moment particulier, accompagnée de membres de la famille et amis.

Mon Noël 2018 se place sous le signe du naturel et du fait-main. Deux très simples idées de création sont proposées : utiliser des feuilles de houx à suspendre (attention à ne pas se piquer !) et créer une étoile en bois (type pentagramme) avec de la ficelle. Les deux propositions ne sont pas détaillées, mon conseil étant, pour l’étoile, d’attacher les branches deux par deux puis entre elles et surtout, de bien serrer sa corde. Il réutilise aussi des créations de 2017. Le but n’étant pas d’effacer le passé mais de l’incorporer au présent, de faire de l’inédit avec des pièces que nous connaissons et qui se chargent en souvenirs. C’est surtout vrai avec la vitrine de Noël, où un bon nombre d’éléments se répètent, malgré de nouvelles acquisitions annuelles.

Au programme, un petit village de montagne surélevé donnant sur un petit coin de nature, avec point d’eau et (entre autre) chouette.
Cette vitrine, que vous apercevez avec plus ou moins de détails et de clarté depuis maintenant plusieurs années, est réalisée par mon père, qui n’en est plus à son coup d’essai. Fort de plus de six vitrines de Noël et ayant essayé différent formats et sujets (sa première vitrine réutilisant de petites figurines, dans un premier temps des bonhommes réalisés en coquillages, puis des éléments kinders, et enfin une collection de petites tortues), il passe des heures tous les ans à penser son sujet, à chercher de nouvelles pièces puis à la réalisation. Qu’il s’agisse d’un plan incliné en médium, de base en carton ou de papier froissé, il y a toujours une surprise ou une innovation, les dimensions de la vitrine étant désormais conséquentes et prenant même en hauteur ! Avec le sapin, il s’agit, pour moi, d’un des indispensables de Noël. C’est une des périodes de l’année où il fait tout particulièrement bon vivre au salon, où l’odeur du chocolat chaud ou de sablés emplit la pièce, réchauffée de toutes ces lumières. Que ce soit pour les enfants ou les plus grands, prendre le temps de créer un décor, en faire un rituel et le répéter a quelque chose de magique, dont on ne se lasse pas. A la vitrine de durer jusqu’à mi-janvier pour prolonger Noël – et nous donner à voir un peu de neige, si la météo ne nous en procure pas – puis aux souvenirs qui eux, durent davantage encore.

Vous vous en doutez peut-être mais je vous donne rendez-vous pour découvrir mon Noël 2019 dans un an, avec, cette fois, de quoi bien mettre en avant notre fameuse vitrine… mais pas que !

Noël 2017 /

A

Presque un an après, voilà une vidéo qui ne devait pas voir le jour. Visuellement moins perfectionnée que ce que j’en attendais et plutôt longue, j’avais abandonné l’idée de la terminer. A l’approche du mois de décembre, le besoin de revenir dessus s’est fait sentir et c’est grâce à cet élan que je vous la présente aujourd’hui. Elle est évidemment passée par divers problèmes d’exportation puis de publication, la bande-son faisant des siennes – la vidéo était prête fin novembre, mais envers et contre tout, la voilà, ce qui est amplement suffisant pour moi. Joyeuses fêtes !

J’essayerais de ne pas me noyer dans les détails, mais simplement de parler de cette saison, et surtout de ce qu’elle représente, pour moi. Outre les considérations chrétiennes qui n’ont, à mon sens, rien à voir avec la véritable fête – n’oublions pas qu’il y a eu des choses avant. En effet, le solstice d’hiver était célébré longtemps avant mais, les chrétiens ne parvenant pas à éradiquer les festivités païennes, ils se les ont approprié afin de les inciter à rejoindre leur culte. L’oubli ou les simplifications quasi systématique de faits historiques et culturels finissant par se montrer gênant, j’avais cette précision à cœur. Voici pourquoi j’aime Noël :

Il s’agit d’une période où l’on se tourne plus volontiers vers les autres, une parenthèse bienvenue dans un quotidien parfois trop ego-centré ou solitaire.
Oui, il ne faudrait pas attendre les premiers flocons pour faire preuve de solidarité ou d’abnégation, mais pourquoi ne pas sourire quand c’est fait ?
Il y a aussi une certaine joie de vivre, comme si, à une période donnée, enfin, il nous était possible de se rendre compte et de fêter ce que l’on a et surtout de se rendre compte de ce que l’on veut. La réflexion qui peut avoir commencé à Halloween se poursuit, prend du sens. Il est temps de chercher des mises en applications, de penser à soi, avec bienveillance. Il ne s’agit pas de n’être centré que sur soi, mais plutôt de se considérer avec autant de chaleur et d’intérêt que ce que l’on offre aux autres.
C’est un moment où le plus important est d’essayer : de faire plaisir aux autres, de les surprendre, et même de mieux s’occuper de soi.
Le pardon et l’affection (familiale, amicale ou amoureuse) sont aussi plus simples à montrer et à offrir, sans compter que l’on peut enfin se mettre devant la télévision sans – trop – culpabiliser, ce qui encourage des pauses, des moments de détente et de lâcher-prises bien mérités.

A côté de ça, il y a, bien évidemment, la musique. Presque indissociable de l’événement, elle encourage à chanter, fait sourire et danser, décomplexe et fait rire. Si vous voulez mon avis, il n’y a rien de mieux pour oublier une journée chargée, se délasser ou même se dépenser qu’en écoutant du Michael Bublé, son CD de Noël se faisant entendre tous les ans à la maison – comme ailleurs.
Les rues et maisons sont plus belles, l’atmosphère devient festive. Il y a des couleurs, des lumières, autant de raisons de s’émerveiller et de sourire. Je trouve un certain rythme, presque un pouls à la période. Que l’on décide de courir ou de prendre son temps, il y a un côté indéniablement humain et joyeux à la période.
Entourez-vous de ceux que vous appréciez, mangez ce qui vous fait envie, apprenez à vous écouter et surtout, regardez autour de vous. Le monde est plein de surprises, d’opportunités, et même de jolis coïncidences qui ne sont que pour vous.

Ecouter de la musique, prendre des chocolats chauds, profiter de la saison pour innocemment doubler la dose de cannelle que j’y verse, fredonner des chansons de Noël, décorer, créer et essayer d’accorder du temps à ma famille comme à moi-même feront donc parti de mes occupations, cette année.
Je vous souhaite bien évidemment de trouver ce qui vous plaît et de le faire ; la vie mérite d’être bien vécue, avec le moins de regrets possible.

La vidéo a finalement moins à voir avec l’article – ce n’est pas ce sur quoi je me dirigeais initialement – mais je n’ai rien contre. A vrai dire, les petits DIY exposés peuvent se comprendre à l’image, quand la grande partie des images est à relier à l’atmosphère et au décor de l’an passé.

J’espère que cet article aura su vous inspirer, n’oubliez pas de faire ce que vous aimez !

Witch Casket – novembre 2017

E

Après beaucoup de retard et quelques contretemps, je vous présente enfin la box Witch Casket de novembre dernier. Celle-ci est arrivée en retard suite à des circonstances particulières – un des objets n’étant toujours pas livré le 15, jour habituel pour la livraison. Je l’ai donc reçue quelques jours plus tard, le 28 novembre – au lieu du 20 habituellement. Witch Casket s’est excusé platement et a proposé plusieurs concours sur leur page instagram pour compenser.
Passons à la box de novembre et son contenu :
Il s’agit de la douzième box Witch Casket, célébrant ainsi leur premier anniversaire. Intitulée « Modern Witch », elle célèbre la figure de la sorcière – ou Wiccan – moderne et cherche à montrer la modernité dans cette pratique ancestrale.

On y retrouve :
– tout d’abord du thé à l’hibiscus, l’eau prend une magnifique teinte rose pourprée lors de l’infusion – un spectacle que j’aime toujours observer. Bien que l’hibiscus soit une plante très amère j’ai trouvé le mélange plus doux que d’autres thés que j’ai pu goûter. Je déplore cependant le peu de quantité.
– on trouve ensuite un patch « Casket Crew*Witches Unite », de bonne taille et de qualité. Malgré cela, je le trouve trop ostentatoire et l’ai offert.
– une paire de boucles d’oreilles une fois encore de la marque Curiology. Il s’agit d’un petit balais et d’un chapeau pointu. L’idée est vraiment très bonne mais le fait que les charms soient en plastiques m’a déplut – les boucles d’oreilles auraient été très belles en métal. J’ai fini par les offrir elles-aussi.
– une trousse noire de très bonne taille « Little bag of magick« . Je ne savais pas pour quoi l’utiliser avant de penser a y mettre les petites bougies incluses dans les box précédentes – mais pas dans celle-ci.
– une impression d’un dessin réalisé par Helen Bee. Il est très beau, il a toutefois un certain air de ressemblance avec celui inclus dans le box du mois précédant.
– un petit mortier blanc – pensant à m’en procurer un, cette addition m’a plût.
– un mélange d’herbes contenant entre autre du laurier.
– un set de manucure en forme de chat, très mignon mais gadget.
– un paquet de cônes d’encens au patchouli – l’encens étant toujours apprécié.
– un petit savon parfumé à la tarte aux pommes de la marque Lilian Jones. Cette addition aurait été intéressante s’il ne s’agissait pas du troisième savon en peu de temps, bien que cela reste toujours utile. La box étant certifiée vegan-friendly je suppose que ce savon n’est pas testé sur les animaux. Toutefois, la composition est loin d’être propre, le produit contient des substances assez controversées comme du « disodium lauryl sulfosuccinate« , de l’ « alpha-methylcinnamaldehyde » et d’autres.
– comme toujours, une feuille effet parchemin parlant des herbes.
– un badge noir imprimé d’une lune et d’un chat.
– une pierre roulée d’hématite, un cristal associé à la mémoire que j’aime beaucoup. Il s’agit de mon objet préféré de la box.

Pour conclure, je dois dire que je m’attendais à mieux pour cette box anniversaire – comme d’habitude j’y ai trouvé trop d’objets « alternatifs » voir goth et donc trop peu centré sur la nature. J’ai trouvé l’ajout du kit de manucure et du savon assez inutile, surtout qu’il s’agit déjà du troisième savon depuis mai. Pareillement, j’ai profité des fêtes de fin d’année pour offrir la paire de boucles d’oreilles en plastique et le patch, trop ostentatoires à mon goût. Au final rien n’a vraiment su me plaire.

Malgré mes nombreuses critiques, je sais que la box est capable d’être absolument excellente comme celle de septembre dernier qui est évidemment ma préférée.

J’ai depuis reçu celle de décembre – j’espère pouvoir publier ma revue beaucoup plus rapidement, la vidéo étant quasiment terminée !

Que pensez-vous de cette box ?

Star Wars – The Last Jedi

A

Je n’avais encore jamais consacré un article entier à un film… Ce sera désormais chose faite. Réellement happée par la nouvelle trilogie, il me fallait bien dire deux mots sur ce qui occupe une grande partie de mes journées…

Le dernier Star Wars est récemment sorti et, depuis, les avis sont plus que tranchés. J’ai eu l’occasion d’entendre, autour de moi, le pire comme le meilleur. Sans faire plus de mystères et forte de deux visionnages – bien que je ne compte absolument pas m’arrêter là – je le trouve très bien réalisé. Parfaite continuité des deux précédentes trilogies, il nous fait découvrir davantage concernant l’univers de la saga et ses personnages. Les deux heures vingt du film sont intenses et le démarrage bien plus rapide que pour le précédent, qui traînait parfois. Il se passe énormément de chose en un laps de temps relativement court – moins de trois jours – et un grand nombre de personnage est couvert. Je vais bien sûr essayer d’en divulguer le moins possible sur l’intrigue et en général, mais quelques précisions ne pourront que m’échapper… Si vous comptiez voir le film sans aucun spoiler, il est peut-être judicieux de remettre à plus tard la lecture de cet article !

J’ai adoré la façon dont le film s’est débarrassé de ce qui avait pu gêner dans le précédent, sans toutefois le nier. Il tourne gentiment en dérision ses propres travers et les assume. Le travelling sur le sabre des Skywalker avait été critiqué et la façon dont ils ont réussi à en quelque sorte, désacraliser le sacré – sans pour autant se montrer irrespectueux – a été un clin d’œil bienvenue. Cet opus entre en connivence et se dévoile doucement, par couches successives. Il est visuellement magnifique, avec des images soignées et un intéressant traitement des couleurs et principalement des contrastes – le 7 se portait sur quelque chose d’assez monochrome et de sombre, quand le 8 met en avant le blanc et le rouge.

Les jeux d’acteurs, en subtilité, sont en parfait accord avec le film, qui, en plus de porter la trace de ses prédécesseurs – dans sa structure comme dans des parallèles intéressants – a quelque chose de Georges Lucas. Les thèmes qui lui sont chers y ressortent particulièrement, liant définitivement la trilogie avec les prequels et maintenant sequels. Le travail, basé sur les croquis et idées du créateur originel de la saga, s’y veut vraiment fidèle et respecte son univers.
Parce qu’au final, Star Wars, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit du récit d’une famille, les Skywalker, prit dans une guerre galactique.. mais pas que. C’est aussi et surtout une histoire d’amour, un savant mélange entre les mythes et les codes des contes de fée, un très beau travail métaphorique et visuel. Il y est question d’identité, de se constituer hors de la sphère familiale – ou de s’en constituer une, de s’assumer et de s’épanouir. Chaque trilogie va vers une maturation, en tant que récit initiatique – à tendance hyperbolique – destiné à aider tout à chacun à trouver – ou à se forger – sa place.

L’univers autour est très riche, assez pour être approfondi, et va vers une sagesse commune. Quand il est évident que la tyrannie et que le « coté obscur » n’est pas une solution profitable, les sequels vont plus loin : vers l’équilibre. Les rôles types sont renversés : même en temps de guerre, que penser d’un héro montré plus meurtrier que l’antagoniste ? Les Jedi ne sont plus forcément des héros, chacun peut l’être. Il n’y a plus besoin d’être « spécial », de venir d’une certaine lignée pour pouvoir changer les choses. La jeunesse trop fougueuse apprend la sagesse et la patience, à faire confiance, en soit. L’erreur y porte aussi une place fondamentale, bien que pas nouvelle : les trilogies comportent plusieurs moments où l’intrigue ne bénéficie pas des efforts des personnages. Nous pouvons échouer, causer des dommages, mais la saga se veut optimiste : on ne peut pas forcément parvenir à nos fins du premier coup, il faut de la volonté, de l’entraînement, parfois et surtout de la solidarité.

L’arrogance est montrée pour ce quelle est : un prodigieux défaut qui peut se montrer fatal et toucher n’importe qui, y compris les Jedi.
Il est question de se libérer de ses peurs pour faire face au présent, d’accepter ce qui a été, sans pour autant oublier.

J’aime tout particulièrement ce qui nous est révélé concernant la Force. Quand le principe restait finalement assez mystérieux, il devient plus clair et surtout plus égalitaire : elle n’appartient à personne, est présente en tous et partout. Tout le monde n’y est pas forcément sensible, ou pas de la même manière, mais elle n’est plus réservée à une élite ou à une poignée d’élus. Plus important encore, elle est dotée d’une volonté propre, cherche activement l’harmonie et la paix. Autant dire que ni les Jedi ni les Sith ne vont dans ce sens. Ce huitième film entre dans le gris, dans un entre-deux plus que bienvenue : c’est la fin des dogmes et des conflits pour un véritable équilibre. La Force se régule, se développe d’elle-même.

Une théorie qui me plait beaucoup ? La Force se distribue équitablement entre les différentes parties. On sait que les Jedi Gris sont peu nombreux, le plus gros se joue donc entre le « côté obscur » et son alter-go clair. Or, tout au long de la saga, qui a été plus nombreux et donc régulièrement renversé ? Les Jedi. Cette idée expliquerait de nombreuses choses, notamment l’apparente facilité avec laquelle Luke puis Rey développent leurs aptitudes. L’harmonie, la vraie, durable et constante, ne se trouverait que dans un entre-deux d’un réalisme et d’une logique à toute épreuve. Les Jedi comme les adeptes du « côté obscurs » sont des types, des caricatures dignes de dieux d’autres époques : on ne peut ni chasser ses sentiments ni les laisser régner – l’avidité et l’égoïsme dicté par les principes Sith penchant vers quelque chose de particulier et de négatif.

Bien sûr, ce sont de formidables modèles ou figures, qu’on aime et auxquels on a plaisir à s’identifier. Seulement, face à des personnages complexes, tout en nuances, les catégories volent en éclat. Rey, bien que décidée à être du « bon » côté, a des accès de rage, utilise sa colère – comme un certain jeune Luke Skywalker ou bien entre autre Mace Windu. Elle se montre humaine, pleine de compassion mais aussi d’insécurités, de déchirures, ce qui en fait une figure encore plus intéressante. Comme Yoda, elle se sent plusieurs fois au bord de l’abîme, tentée par le « côté obscur ». Elle est somme toute faillible et ne s’embarrasse pas des conventions : indépendante, elle cherche ses propres réponses et commence à remettre en question les dogmes et à priori, se jetant presque littéralement dans la grotte, réceptacle et tentation du côté sombre. Elle n’en ressort que plus grandie, plus forte. Et si, au final, il fallait vraiment de tout ? L’épreuve ne la fait pas chanceler mais lui permet de se trouver, le côté obscur aidant là ou la lumière ne suffisait pas. Dans la trilogie originelle, Luke affronte ses peurs et s’en défait presque de la même manière…

De l’autre côté, Kylo Ren, un utilisateur du côté obscur mais pas un Sith. Il est clairement montré et dit en constante hésitation entre les deux côtés de la force, en souffrant, même. Bien qu’il soit davantage vu comme du « mauvais » côté de la Force, il connait aussi la lumière, s’en est même trouvé chassé, sa vie menacée de manière évidente mais aussi très cruelle. Toujours dans l’entre-deux et très rapidement approché par Snoke, le jeune Ben n’a jamais vraiment été seul ou aux commandes. Incompris, abandonné, son cas n’a pour moi rien d’étonnant. Plus encore, quand certains spectateurs se concentrent sur ses accès de rage ou son rôle au sein du Premier Ordre, on oubli le nombre de fois où il n’a pas tué. Poe, après son interrogatoire, aurait pu être déclaré inutile et tué… Finn, véritable traitre, n’a été que mi hors d’état de nuire – sérieusement blessé, oui, mais pas mortellement, et pourquoi ? Il se fait fort de ne pas blesser Rey, de se montrer même gentil et compréhensif avec elle. Il s’agit d’un très bon pilote, d’un utilisateur de la force doué, et d’un très compétent combattant. Il ne cherche cependant jamais à la tuer, même quand sa propre vie est en jeu : elle n’est pas plus forte que lui, dans leur premier combat à armes égales, non, elle est simplement déterminée quand lui ne cherche pas à lui faire de mal. Avec des buts si différents et un coup de pouce de la force, l’issue du combat est inévitable. Mais même après l’avoir blessé – acte dont elle semble elle-même surprise, elle ne le tue pas, quand les occasions ne manquent pas.

Je n’entrerais pas dans les détails les concernant mais les figures sont renversées et égales. En tant qu’équivalents dans la Force, l’image de l’homme dominant ne tient pas. Le personnage a même tendance à laisser à Rey son indépendance : il ne se sent pas menacé, accepte ses traits et est assez « masculin » pour briser les codes : lui aussi à des insécurités, des sentiments, et il sait les montrer.

Avec un tel portrait et tout un travail sur les codes de la saga, il n’est pas difficile de voir dans leur relation le renversement de la prélogie. Quand Anakin n’est pas sorti du côté obscur grâce à l’amour Padmé mais par l’amour familial, avec Luke, Han n’a pas pu l’aider… Excepté qu’ici les cartes sont brouillées. On ne peut pas changer quelqu’un ou le forcer à le faire. Le message est ailleurs : chacun doit travailler sur soi pour s’améliorer, se changer. Il est question de trouver la force et la volonté de changer les choses pour s’épanouir.

Les deux cotés de la force sont aussi dépassés, comme les deux protagonistes sont constitués de la Force dans son entièreté, déjà, puis par leurs propositions. Si Rey a l’espoir de faire changer de « côté » Kylo Ren, lui, voit au-delà de ses principes et ne cherche plus à la faire changer, l’acceptant véritablement telle qu’elle est. Quand elle avait tendance à se raccrocher au passé, lui souhaite le supprimer, l’annuler. Encore une fois, l’équilibre n’est atteignable qu’entre les deux. Il y a donc encore des évolutions à venir mais le travail de caractérisation des personnages et leur maturation est bien réalisée.
Le film dénonce aussi beaucoup de choses. Il s’attique à la maltraitance animale, à l’enrichissement par la guerre, au capitalisme aussi, dans un sens, mais surtout au travail des enfants : il va contre les dogmes, le monde et ses habitants ne sont ni parfaitement bons ni complètement mauvais.

Le personnage de Rose est, je trouve particulièrement bien introduit. Bien mieux que Poe, à mon goût – ce qui ne m’empêche pas de bien aimer le personnage. J’ai vraiment apprécié les enjeux qu’elle soulève et ce qu’elle représente, bien que l’ajout de cette petite romance n’ait pas été nécessaire. Bien sûr, Finn et elle se complètent plutôt bien et j’ai aimé leur dynamique, mais le fameux baiser de milieu de trilogie, bien que « traditionnel », m’a semblé précipité vu leur relation – bien que les circonstances aident aussi. Lors de mon premier visionnage, j’ai trouvé leur histoire plutôt naturelle mais avec le second, je n’étais plus tout à fait de cet avis. D’un côté, il est agréable que, pour une fois, les personnages principaux n’aient pas de romances entre eux ou de « triangle amoureux », c’est moins conventionnel, mais vouloir tous les mettre en couple est quand même un peu, disons, précipité et gros ? J’aime aussi beaucoup la relation entre Poe et Kaydel Ko, où il n’y a pas de signes d’ambiguïtés – mettre davantage en valeur l’amitié a du bon.

Si j’ai toujours vu Rey et Finn comme de bons amis – bien que lui ai certainement un coup de cœur pour Rey au début – j’aurais peut-être préféré plus de flou et d’ambiguïté concernant la relation de Finn et de Poe. Au final, chacun des personnages principaux masculins est poussé au changement par une influence féminine. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose, mais le phénomène est récurrent. Personnages féminins qui, d’ailleurs, prennent le devant de la scène. Comme toujours, la saga présente des femmes fortes et indépendantes. Leia est enfin montrée comme une figure importante et forte de la rébellion dans cette nouvelle trilogie – je la trouvais effacée dans le 7, quand Holdo a un rôle presque clef et fait profondément évoluer Poe.

Pour me concentrer davantage sur les événements, je trouve le film bien construit, même si sa moitié est dense. Beaucoup de choses se passent en même temps, certaines scènes se voyant malheureusement entrecoupées. Ce passage est à mon avis très bien géré, même si quelques scènes plus « calmes » ou de transitions n’auraient pas été de trop à certains moments clefs. Le casino possède un beau décor et est bien ficelé, comme toujours, ce qui s’en dégage et le sous-texte me plait beaucoup. En parallèle, la « scène du trône » a été superbe. Un des meilleurs combats de la saga, avec une superbe chorégraphie et beaucoup de sens.

Un grand moment d’émotion : une séquence muette. Pour la première fois dans Star Wars, l’espace s’est fait silencieux. Les images étaient grandioses, une très belle conclusion des événements en cours pour aller vers la seconde partie du film, sur la magnifique planète Crait.

Parler sans trop en dire m’empêchant évidemment de prolonger mes impressions sur les événements, je vais m’arrêter là sur ce point et ajouter ma pensé sur des personnages plus secondaires.

DJ s’est révélé un nouveau personnage intéressant par ses prises de positions – ou plutôt, son manque de prise de position – vraiment dans le gris. Son traitement change de ce à quoi la trilogie a pu nous habituer, ce qui a du bon. On peut être déçu, oui, mais c’est tellement plus vrai et plus réaliste !

Concernant le Premier Ordre, deux figures que j’aime beaucoup : le général Hux et Phasma. Le premier m’a semblé avoir davantage de temps d’écran que dans le 7, bien qu’il ait plutôt été maltraité au cours du film. Adieu à la figure inquiétante et charismatique pour un homme moins en contrôle, frustré et bousculé. J’aurais apprécié de le voir disons, un peu plus respecté, son autorité se voyant plus que régulièrement contestée. Son traitement reste bon et le détail du blaster m’a beaucoup plu, j’ai véritablement hâte de le voir évoluer dans le neuvième film… J’ai beaucoup de théories et d’attentes le concernant.

Phasma a été brillante, très bien jouée – ce qui est loin d’être évident quand il n’est question que d’une démarche, d’une voix et d’un regard. Son combat est épique, véritablement génial et je suis persuadée que nous la reverrons, d’autres ont survécu à bien bien pire.

BB-8 n’est pas un personnage à proprement parler secondaire et il l’a bien prouvé : se montrant indispensable, plus inventif et débrouillard qu’R2-D2 par certains aspects. Un brin dramatique, peut-être, mais sans ses facétieux droïdes, que serait Star Wars ?

La saga est un système, il ne faut pas voir ses composantes de façon séparé mais dans son entièreté : si le film en lui-même est bien réalisé et plutôt bon, il n’en devient que meilleur dans la lignée des précédents. J’ai conscience d’avoir négligé de nombreux aspects du film, je ne pense pas pouvoir parler de tout et ne me trouve pas assez qualifiée pour tout décoder ou comprendre, loin de là. Avec toutes ses grilles de lectures, ce film n’est définitivement pas une suite « ratée ». Il est en parfait accord avec le reste de la saga et son univers et complète très bien ses prédécesseurs. Les messages et images qu’il porte sont aussi bons… J’ai énormément de mal à comprendre les mauvaises réactions que The Last Jedi peut engendrer. Un petit tour de ce que j’ai pu entendre de négatif, et ma petite réflexion sur la question.

Le traitement de Snoke d’abord. Il ne s’agit pas d’un personnage principal, juste d’un « vilain ». Dans la même veine, on sait peu de choses de Palpatine, au final.. Je n’ai pas été choquée par ce que j’ai pu voir – certaines théories prophétisent même un retour ; c’est au contraire plutôt censé pour moi. Il fallait passer par cette étape pour faire évoluer l’histoire et les personnages et leur laisser une marge de manœuvre.

Leia et sa connexion avec la force a aussi fait tiquer certains. En lien avec la théorie énoncée plus haut, la diminution du nombre d’utilisateurs de la force (du côté « clair ») entraînerait forcément une plus grande aptitude de chacun. L’idée de « poussée d’adrénaline » en cas de danger de mort est aussi plutôt plausible. L’idée la plus forte, pour moi, reste le fait qu’elle a senti qui avait ou n’avait pas déclenché les événements qui entraînent son utilisation de la force.

Même si la relation entre Kylo Ren et Rey a pu froisser, je n’ai vu que la continuité de ce qui avait été amorcé avec le septième film. Les déboires amoureux des Skywalker faisant partie intégrante de la saga, et croyant à une conclusion positive, en version inversée du couple originel, j’ai aussi beaucoup apprécié la direction vers laquelle tend le film.

J’ai adoré revoir Luke, et surtout la façon dont son personnage avait évolué. En presque trente ans et étant donné le peu d’informations que son entraînement Jedi lui avait laissé, j’ai apprécié son côté plus dur, marqué par les événements. Il est plus sage et lucide que jamais – quoiqu’en prise avec certains souvenirs qu’il souhaiterait modifier et oublier – et apporte véritablement quelque chose à l’histoire. Ses derniers mots, dans le film, sont un très beau clin d’œil à Han Solo.

L’ambiance de ce huitième opus était changeante, mais l’humour y avait une place importante. Certains moments comiques étaient peut-être convenus mais je les ai néanmoins trouvés efficaces, et surtout nécessaires. Le film étant assez lourd et sombre, un peu de légèreté a du bon. Dans la même idée, les Porgs ne m’ont pas déplu. Crées pour masquer les oiseaux vivants sur l’île, ils sont mignons et bien intégrés dans l’histoire, et me plaisent bien plus que les ewoks, cela va sans dire.

Après, oui, le film n’est pas parfait. Un des opus de la saga l’est-il ? On peut lui trouver des défauts, comme le manque d’imagination concernant les activités du casino, par exemple, mais il ne mérite, à mon sens, pas les mauvaises revues qu’il se voit attribuer. Plusieurs visionnages sont nécessaires pour en comprendre les nuances, et tout simplement pour le bonheur des yeux et passer un bon moment. C’est à mon sens une très bonne suite et j’attends avec impatience les prochaines sorties. Je pense pouvoir affirmer que le 9, en me basant sur ce qui est actuellement fait et en devinant certaines directions du film, devrait me plaire. Les jours et mois jusqu’en décembre 2019 vont se faire long, mais le contenu concernant la saga ne manque pas, et je compte bien augmenter mon nombre de visionnage de ce film…

Qu’avez-vous pensé du film ? Cet article vous a-t-il conforté dans votre premier sentiment ?

Haul Lush – hiver 2017

A & E

Pendant notre dHaul Lush – hiver 2017
PartagerIntégreernière virée parisienne nous nous sommes rendues dans la boutique Lush de la gare Saint-Lazare en quête de la collection d’Halloween ! Celle-ci était toutefois pratiquement épuisé à l’exception de quelques produits. Cela ne nous a pas empêché de nous jeter sur les articles de Noël !

Goth Fairy Shimmer Bar
Il s’agit d’une barre de massage pailletée possédant un parfum semblable au plus que culte Snow Fairy de Lush. L’odeur est agréable, très sucrée et acidulée. Ce produit contient énormément de paillettes, il vaut donc mieux l’utiliser avec parcimonie de ce côté-là.
Son format, une petite chauve-souris stylisée lavande est de plus très mignon !

Man in the Moon
Ce pain moussant est adorable dans son genre mais aussi de très bonne quantité, ce qui implique de nombreuses utilisations. Il mousse cependant relativement peu et a plus la texture d’un fondant. Son odeur est très agréable et il est hydratant. L’eau passe d’un joli turquoise au jaune et possède un effet scintillant.

Tea Tree
Cette pastille effervescente s’utilise en bain de vapeur pour le visage d’abord puis en tonique et lotion nettoyante (elle se conserve quatre mois). Nous avons pu remplir deux bouteilles et aurions pu presque en remplir une troisième si nous n’étions pas si maladroites.
Le bain de vapeur ouvre les pores de la peau, nous vous conseillons donc d’effectuer un gommage avant afin d’en amplifier l’action. Les huiles essentielles de tea tree (d’arbre à thé) sont très efficaces contre les imperfections.

New
Il est ici question d’un soin chaud à l’huile sous la forme d’un bâtonnet solide. Il faut le mettre dans une tasse d’eau bouillante pour qu’il fonde et devienne une pâte. Il s’utilise en plusieurs fois comme masque pour les cheveux aux épices (donc à n’utiliser que sur les longueurs et les pointes) qui a pour but de faire pousser et stimuler les cheveux.
Sa texture est très épaisse et un peu étrange, le produit durcissant pendant la pose – il faut le laisser 20 minutes sur cheveux secs avant de faire un shampoing.
Son parfum de clous de girofles dure sur les cheveux.
Nous sommes au final assez mitigé sur ce produit, qui ne semble pas avoir changé quoi que ce soit concernant nos cheveux. Nous tenterons de poursuivre son utilisation.

Christmas Rocker Soap
C’est un mignon savon de bonne taille qui sent très fort les agrumes. Ses couleurs sont festives et il est vraiment parfait pour la saison ! Seul défaut, son odeur n’est pas faite pour tous et, entre autre, il est si joli qu’on en aurait du mal à l’utiliser !

Christmas Eve
Un véritable pain moussant – bien plus probant de ce point de vue-là que le précédant, qui a une bonne odeur florale et colore l’eau. Cette dernière passe du turquoise au bleu.
Je trouve ce pain moussant particulièrement joli, avec sa petite lune et son étoile !

Trichomania
C’est un shampoing solide en gros morceau à la noix de coco destiné aux cheveux secs. Nous l’utilisons depuis plusieurs mois déjà et nous l’adorons ! Son format de base (dans les 100 grammes) dure dans les deux mois à deux, ce qui est plus que raisonnable vu son prix !
Seul bémol, il faut faire attention à bien rincer les morceaux de coco qui peuvent rester dans les cheveux.

Dream Steam
Ce tonique effervescent possède le même principe que le Tea Tree mais nous ne l’avons pas encore utilisé – nous attendons d’avoir terminé le premier !
Celui-ci est spécialisé pour les peaux sèches et sensibles.

Tous ces produits nous ont beaucoup satisfait en plus d’être éthiques et très ludiques ! La marque ne tardera pas à proposer des soldes après les fêtes de fin d’année sur les collections d’Halloween et de Noël – un très bon plan si vous êtes intéressés !


Que pensez-vous de la marque ? Et de leur collection de Noël ?
et

White Witch Box – novembre 2017

A & E

Nous vous retrouvons aujourd’hui pour notre revue sur la box White Witch du mois de novembre. Elle est arrivée le 21, soit à la même date que la précédente. Nous retrouvons cette fois le fameux emballage blanc de l’enseigne. Le thème est au violet, la box étant intitulée « kitchen witch ».

La box est tout d’abord constituée d’un porte-clef argenté. L’idée est bonne et le petit pochon doré est magnifique bien que je trouve la silhouette de la sorcière trop caricaturale : un nez crochu et un menton proéminent qui en réduisent l’effet.

Nous retrouvons, comme pour le mois précédent, une tartelette de cire homemade par la créatrice de la box, cette fois aux baies sauvages. Elle fond bien et sent très bon, bien qu’il ne soit pas aisé de la déloger du brûleur. L’odeur est vraiment très agréable et la cire est d’origine végétale.

Ensuite, un magnet issu de la même marque que l’enseigne d’halloween -je trouve plus de charme à ce produit-ci. Lavande, ce magnet porte la mention « kitchen witch ». La sorcière est là aussi caricaturale mais le rendu final me dérange moins.

Un de mes produits préférés – je ne pouvais pas le laisser passer !, une boîte en bois. C’est un des produits clefs de la box, une magnifique petite boîte avec des ajouts dorés en métal représentant un croissant de lune. J’aime beaucoup son design, le visage de l’astre se faisant discret et agréable.

Un sachet avec plusieurs encens cônes à l’opium, ce qui tombe bien vu que nous n’en possédions pas – notre collection d’encens en bâtons étant bien plus importante. L’opium est censé avoir des propriétés relaxantes.

Un spray d’ambiance, qui sent divinement bon ! C’est un mélange naturel et fleuri très agréable. C’est un autre point fort de la box, il sent la violette musquée, et est très odorant – attention à ne pas avoir la main lourde.

La célestite est une pierre bleue associée à la créativité. Il s’agit d’une macle – un morceau assez conséquent avec de la roche – de taille moyenne et de bonne qualité, d’un très joli bleu pâle avec des éclats cristallisés. Pouvoir retrouver ce genre de cristaux – pas forcément roulés ou bruts, est un très bon point pour une box comme celle-ci !

Le tote-bag proposé ce mois-ci m’a vraiment plut ! Blanc et épuré, avec pour motif la définition de « white witch ». Seul bémol, la matière du sac, constitué de petits trous. C’est moins conventionnel et au final tout aussi bien, j’ai juste peur de la réaction du tissu face à la pluie.

La pierre de sang ou héliotrope est une pierre verte foncée associée à la santé (et particulièrement à celle du sang) en lithothérapie. Il s’agit d’une petite pierre roulée de bonne qualité avec des éclats rouges.

Un petit imprimé d’art nature. Il s’agit d’une petite affichette cartonnée avec une image représentant des fleurs mauves. Le côté vintage et herboriste va très bien ensemble et j’aime beaucoup cette pièce, qui, mine de rien, change tout ! Je l’aurais peut-être préférée dans un format plus imposant.

Malgré quelques éléments un peu plus décevant et kitsch la box reste de bon goût et ses éléments principaux sont conséquents. Le coffre et le spray en sont les produits phares, le sac et les pierres étant eux aussi des ajouts importants. Nous avons aimé cette box et attendons avec impatience la prochaine, qui ne devrait plus tarder.

Que pensez-vous de cette box ?
et

Haul Boudoir du Chaman – décembre 2017

A & E

Comme vous avez pu le remarquer les publications se font plus ou moins désirer ces derniers temps, des problèmes techniques s’alliant à des difficultés logistiques. Nous comptons bien sûr trouver des solution à tout cela. Petit miracle de la saison, des photographies perdues ont été entre temps retrouvées, un vrai soulagement !

Nous vous avions déjà parlé de la boutique Etsy Boudoir du Chaman, dans un précédent article que vous pouvez retrouver par là, voici donc notre deuxième commande. Sa propriétaire étant toujours aussi avenante, il m’a été possible de réserver un article en vue des fêtes de fin d’année. Trouvant mon bonheur parmi les nouveautés en vente, nous avons de nouveau passé commande. Une part des frais de port nous a une fois de plus été remboursé, un très beau geste quand on sait qu’elle en paie parfois – sinon à chaque fois ? – une partie elle-même. Il s’agit de la seule personne qui, à ma connaissance, agisse de la sorte.

Les différents petits paquets sont encore une fois emballés avec beaucoup de soin, s’en serait même difficile de les ouvrir si leurs contenus n’étaient pas aussi voir même plus formidables encore que leurs contenants.
Agréable surprise supplémentaire : nous avons eu le plaisir de découvrir deux paires de boucles d’oreilles en cadeaux !

🌒 Noctem 🌘

C’est un très joli collier qu’Emi avait repéré il y a quelque temps déjà. La chaîne est particulière et très esthétique, elle possède en effet de nombreux petits « points ». Bronze, ce bijoux lune est de belle facture, Emi a cependant réussi à l’abîmer – elle fait attention à ses possessions, oui, mais reste maladroite, nous avons toutefois réussi à le réparer.

🌒 Fall Talisman 🌘

Ce n’est pas une surprise, le premier nous a tellement plu qu’il a bien fallut en reprendre un. Ce dernier était supposé être un cadeau mais je me suis, devant tant de beauté, trouvée trop faible : impossible de m’en séparer. Je me rattrape donc pour les fêtes !

🌒 Fall Lovers 🌘

J’avais remarqué ses précédentes tentures mais n’en trouvais pas une qui soit parfaitement à mon goût, j’ai cette fois été comblée. Les dessins sont superbes, de type « gravures » – un détail que j’apprécie particulièrement, alliés à la très juste mention – ici traduite – « dans notre foyer c’est l’automne tous les jours ». Quoi de mieux pour une fois de plus mettre en avant mon amour pour cette saison ? Le motif citrouille est plus que superbe et j’adore l’alliage du bois clair, du tissu gris-lin ainsi que de la corde. De bonnes proportions sans être trop encombrant, c’est l’objet parfait pour habiller une portion d’un de mes murs – qui restait désespérément vide.

La tenture était emballée dans un magnifique napperon en dentelle trouvé en brocante et représentant deux petits écureuils.

🌒 Northern Queen 🌘

Découvrant la date de notre anniversaire proche, Hell Arken a eu la délicate attention de nous offrir à chacune une paire de boucles d’oreilles flocons ! Elles sont sublimes et contiennent de plus des morceaux de quartz fumés.

Nous avons en plus retrouvé un magnifique cristal de quartz arc-en-ciel orange, des bâtons de cannelle et des fleurs séchées.

Nous sommes une nouvelle fois plus que ravies de nos achats – une nouvelle commande est d’ailleurs déjà prévue ! Nous vous recommandons très chaudement d’aller visiter cette boutique.

et

Maux d’automne

A

Un article plus différent, qui abritera mes réflexions et qui, je l’espère, se révélera digne d’intérêt !
Pour certains, la chute des feuilles et le rafraîchissement plus ou moins graduel des températures, ainsi que la grisaille environnante est synonyme de déprime. Au contraire, pour moi, c’est sa finitude qui m’ennuie.

L’automne est et, je l’espère, restera ma saison préférée. Elle annonce la fin d’année, des moments au chaud et entre proches, où faire plaisir est aussi agréable que de se faire plaisir. C’est une période particulière, commerciale peut-être, dans un sens, mais beaucoup plus profonde pour moi.

La grisaille donne des envies d’hibernation, de prendre soin de soi et de ses proches, de vivre plus doucement, en prenant le temps d’apprécier les choses, enfin, « de vivre », tout simplement. Elle nous fait aussi aimer les éclaircies, nous fait sourire devant un ciel bleu ou une percée de soleil dont nous commencions à nous lasser, ou bien que nous prenions pour acquise. La pluie, ses bruissements et son odeur, sont un cadeau non-négligeable, qui, pour peu d’être assez couvert, n’a que du positif.
Les arbres, la nature tout entière se parent avec les jours de rouges, d’oranges, de marrons et de jaunes, de toute la palette et les nuances de fauves qui soient. Le monde vit avec plus d’éclat, se montre brûlant, passionné, superbe, avant un déclin plus marqué. Voir, collectionner, mais aussi marcher sur ces feuilles est un véritable plaisir que j’aime par exemple à renouveler. Se balader en forêt ou dans tout lieu plus naturel pour assister aux changements progressifs, tout en en profitant pour ramasser marrons, châtaignes et glands est ce qui peut véritablement changer, illuminer une de mes journées.

C’est l’époque de l’année où tout ce qui est doux et chaud est mis à l’honneur, où l’on peut sortir enfin écharpes et foulards, se montrer frileux à souhait. Anticipant toujours la période, que je prétends commencer en août – avec les récoltes, soit l’automne dit « météorologique », je ne la vois finir, au contraire, qu’à la mi-décembre, me référant cette fois-ci à la date « officielle ». Vivant plutôt bien avec mes contradictions – sinon hypocrisies ?, le passage du mois d’octobre à l’automne, disons, « pré-hiver », est toujours douloureux. C’est la fin de l’anticipation et du jour d’halloween, un après où tout est plus frais et plus fade, moins orangé et vif. Le temps passe, les fêtes sont déjà terminées et un quotidien plus banal se met en place. Il n’est plus question de préparer et de prendre soin de soi, le monde vous rappelle à l’ordre et une nouvelle attente commence.
C’est aussi le moment où certains, dès les premiers jours de novembre, passent à l’hiver et à noël. Si je prolonge plus ou moins complaisamment ma saison préférée, je comprends le phénomène, sans pour autant en approuver la mise à exécution ici. Commencer à préparer et à profiter de l’atmosphère des fêtes « en avance » n’a rien de négatif ou de répréhensible, bien au contraire. Passer d’une fête à l’autre en quelques heures de différence, faire une brisure nette entre une période et l’autre, les isoler et leur proscrire la présence de l’autre, déjà plus. Il n’y a rien de plus violent à mon goût que les préparatifs d’hiver alors qu’octobre n’est pas terminé. Attendre son lendemain est donc mieux, oui, mais reste un sursaut trop vif pour m’être naturel. Je veux bien vivre avec mon temps et les saisons – ou du moins essayer, mais laissez-moi m’adapter, me remettre, en quelque sorte, d’un petit deuil. Après une dizaine de jours pour finir dignement la période post-halloween, et quelques jours supplémentaires neutres, enfin glisser doucement vers un automne plus « noël », cependant, me va tout à fait. Malheureusement empêtrée dans mes contradictions, la part de moi qui voudrait décorer à nouveau mon habitat entre le 20 et le 25 du mois se retrouve bloquée par une date importante : mon – notre ! – anniversaire, qui tombe pendant l’automne du calendrier, et surtout, qui signe pour le coup les dernières semaines officielles de la saison. Il m’est alors impossible de sortir le grand jeu – sapins et guirlandes – tant que le jour n’est pas passé. Difficile de profiter tout à fait de la période de noël, en ce cas, ou tout du moins de s’en lasser, si l’on veut voir les choses de cette façon, mais mon calendrier personnel n’étant pas encore définitif, j’entends prolonger l’espérance de vie des décorations et autres musiques de circonstance – un certain album de Michael Bublé tournant de novembre à septembre, sinon davantage !

Voilà donc ma position concernant la magnifique saison qu’est l’automne.. Plus le temps passe et plus je me demande comment retenir, conserver avec moi ce qui rend cette saison si « magique ».. Vivre en automne toute l’année me tente bien, et je me suis décidée, dans ce sens, à toujours privilégier, dorénavant, le confortable et l’agréable, dans une petite tentative quotidienne de faire donc durer encore la période de l’année.

Quel est votre rapport aux saisons ? Avez-vous une période de l’année préférée ?

White Witch Box – Octobre 2017

A & E

Nous attendions cette box avec impatience – avec décembre et février !, il s’agit des mois avec des thèmes plus marqués – il est maintenant temps de partager nos impressions : arrivé le 21 – soit plus tard que pour les réceptions précédentes, le colis, plus imposant que d’habitude, était cette fois un carton d’apparence plus basique.

Pour halloween, je n’attendais qu’une chose ou presque : que l’on mette à l’honneur les citrouilles ! Nous n’avons pour le coup pas été déçues, quatre produits s’en rapprochant plus ou moins. Cependant, la box n’étant pas vegan, nous n’avons pas pu profiter de tout, ce qui reste dommage, d’autres box faisant l’effort de choisir des ingrédients moins controversés et/ou nocifs.

Nous avons donc trouvé dans la box :
– trois petits candycorns, ces bonbons américains connus pour leur teintes automnales mais qu’apparemment personne n’aime manger. Ils sont en effet bien plus utilisés en tant qu’objets de décorations qu’en friandises. Non vegan, nous leur offrirons la même utilisation – les bonbons étant aussi durs, nous avons préféré ne pas les donner.

– une bougie noire à trois mèches dévoilant un intérieur rouge en fondant et surtout supposée couler. Il faut attendre plusieurs heures pour que le tout commence à déborder – attention à l’endroit où la bougie est posée, n’hésitez pas à la placer sur une assiette, par exemple ! Sans odeur mais particulièrement esthétique, c’était un joli plus !

– l’encens, intitulé « protection », a une odeur assez douce et agréable. J’aime le fait de recevoir de l’encens, mais, chaque box en contenant, il serait peut-être plus judicieux d’en réduire les quantités au profit d’autre chose. J’adore le fait de recevoir de nouveaux bâtons, il est toujours intéressant de pouvoir « varier les ambiances », cependant je ne sais pas, les paquets de vingt ont tendance à s’accumuler… Je ne serais pas contre un paquet de dix, par exemple, accompagné d’une pierre supplémentaire.

– la mason jar en forme de citrouille a été un des éléments principaux de cet envoi, nous l’avons particulièrement apprécié, recherchant ce genre de produits depuis plusieurs années déjà sans parvenir à en trouver ! Il ne faut cependant pas mettre de liquides chauds et la mason jar doit être entretenue avec précaution mais sa beauté rattrape bien ces détails. Parfaite au quotidien ou comme objet de décoration, c’est un de nos coups de cœur de ce mois !

– le superbe bracelet en fragments d’obsidienne est élastique et de très bonne facture, les pierres sont jolies et parfaites pour le moment ! L’obsidienne est connue pour détruire la négativité et protéger. C’est un cristal que j’avoue adorer, il est de plus parfait pour la saison de Samhain.

– le petit panneau vintage « enter », bien que mignon, n’entre pas véritablement dans mon genre de décorations – les chauves-souris ne sont par exemples pas très jolies – mais le tout à le certain charme des décorations un peu kitsch de notre enfance.

– nous retrouvons aussi une magnifique pierre roulée de quartz fumé, une pierre d’ancrage liée à Saturne elle-aussi associée à Samhain. Elle est de très bonne qualité et, nous concernant, on ne peut pas se tromper avec des pierres !

– un collier « Ankh » argenté. Il est de bonne qualité, bien que nous ne ressentons pas de réelle attraction à ce symbole égyptien. Il est censé représenter le concept de vie éternelle et le mélange des énergies féminines et masculines. C’est un porte-bonheur et un talisman contre les mauvaises énergies.

– la tartelette de cire à faire fondre en cire de soja « pumpkin spice » (fait maison par la créatrice de la box) : l’odeur de tarte à la citrouille, légère mais très agréable, est très réussie. Elle s’atténue toutefois rapidement. Le parfum reprend donc des effluves de potiron, de clous de girofle, de cannelle et de gingembre. Nous apprécions la composition de la tartelette, vegan cette-fois !

– un kit rituel pour Samhain, j’ai beaucoup aimé le réaliser, c’était une belle et très originale addition à la box !

– le pendentif citrouille, qui m’a laissé légèrement déçue au début puisque j’avais cru comprendre en voyant une des photos instagram de la créatrice de la box qu’il s’agissait d’un collier. J’ai découvert le fil rayé noir et orange bien trop court pour ce genre d’utilisations. Lui trouvant une chaîne, j’en ai fais moi-même un collier dont je ne me sépare plus ! Pour la petite anecdote, Emi était devenue folle de la version dorée de ce pendentif, que nous avions ensuite commandé. N’étant pas particulièrement fan de doré, je ne l’avais pas pris, le regrettant presque après coup : ce petit bonus m’a donc fait extrêmement plaisir !

– une barre chocolaté à la citrouille et au beurre de cacahuète, non vegan toujours. Déçues de pas pouvoir tester le produit – le parfum s’annonçant curieux mais intéressant, nous avons donné le tout à des proches, au final assez mitigé sur le goût.

– le petit livret a subit de nouvelles modifications, par exemple, la citation du mois s’y trouve désormais quand elle était à l’origine un petit mot scotché à la box.

Je regrette que les vendeurs ou créateurs des différents produits ne soient pas clairement indiqués, ou qu’il n’y ai pas vraiment d’objets « exclusifs ». Il pourrait être intéressant de retrouver ou soutenir de nous-même les boutiques, par exemple si nous perdons, cassons ou souhaitons tout simplement offrir ou avoir en double un des produits. Nous avons globalement aimé la box, bien qu’au final, certains éléments se sont révélés décevant. Elle reste malgré tout une très bonne édition, meilleure, à mon sens, que la précédente. J’ai hâte de recevoir la suivante – qui ne devrait plus tarder !

Que pensez-vous de cette édition ?
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