[Réflexions] Loi de l’attraction, positivité toxique, privilèges et responsabilités

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Je vous retrouve pour un nouvel article réflexions, qui a pris plus de sept mois pour voir le jour, sur un autre sujet qui me tient à cœur. J’ai tenté de développer ma pensée au mieux pour partager ma réflexion, en espérant qu’elle puisse mettre en avant un autre point de vue sur le sujet. Pour lire les précédents articles de la série : sur la purification systématique et les privilèges puis sur les notions d’énergies genrées sacrées et de polarité masculine-féminine. En sorcellerie comme en développement personnel, l’idée de la fameuse loi karmique de l’attraction est très importante. Si je ne pense pas tout savoir, j’ai essayé d’apprendre et de me renseigner pour que ma pensée soit la plus complète et la plus nuancée possible. Malgré cela, il faut s’attendre à quelques raccourcis, bien que j’espère les éviter. Mon but est moins de juger et d’accuser que de mettre en avant et questionner des normes dominantes ainsi que nos œillères, des points de vue subjectifs se faisant passer pour objectifs (des « lenses » en anglais, ou les objectifs / verres d’un microscope ou de lunettes, ce qui teinte notre perception du monde).

Tout d’abord : qu’est-ce que la loi de l’attraction ?
C’est à l’origine le Conseil Wiccan (The Wiccan Rede) mis en place par Gerald Gardner de ne pas faire de mal. Les actions, bonnes comme mauvaises, sont répercutées par trois (La Règle des Trois / The Rule of Three). Ainsi, il est plus profitable de faire le bien que le mal. On attire ce que l’on fait, en quelque sorte. Cette idée, dans l’ensemble, peut paraître cohérente. Que la Wicca se montre extrêmement positive, lumineuse et inoffensive aussi. Historiquement, la sorcellerie est et a été très mal vue. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il y a eu des mort.es. Vouloir protéger ses arrières, mettre en avant une philosophie de vie spécifique et montrer « patte blanche » fait sens. Autrement, le mouvement, en partie précurseur des hippies, aurait certainement été étouffé ou aurait subi encore plus de violences et de récriminations. Il en allait de la survie, de l’acceptation et de la popularisation de la Wicca.

Le concept est-il seulement lié à la spiritualité ou à la magie ? Dans les faits, non : les sciences cognitives / du comportement s’y intéressent et mettent en avant les notions de « manifestations », d’ « affirmations » et de « visualisations ».
Le développement personnel vient se baser sur ces idées, généralement pour « recalibrer » son cerveau, sortir de ses schémas et habitudes de pensées, pour modifier la structure et le mode de fonctionnement de ses pensées. En effet, le cerveau est habitué à reconnaître des signes et à les interpréter d’une certaine manière, en fonction de ses expériences passées. C’est pour cela qu’il peut être si difficile de modifier ses habitudes et de changer ses manières de faire, ce que nous faisons et pensons ayant de fortes influences sur notre manière d’appréhender et de faire sens du monde. Si l’on est optimiste, on aura tendance à voir le bien de manière plus systématique et, du coup, d’enregistrer plus de positif qu’une autre personne. L’inverse est aussi vrai. Un exemple concret, avec les synchronicités. Quand on commence à « ouvrir les yeux » et à faire attention à un certain type de signe, les messages ont généralement tendance à affluer. Quand la voiture familiale a changé de marque, nous avons commencé à voir le même modèle partout, parfois dans la même couleur. Si cette découverte était troublante, tout le monde n’a pas adopté ce modèle en même temps que nous : il était donc déjà-là, avant. Mais nous ne le remarquions pas. S’éveiller à certains points peut avoir des conséquences sur nos perceptions : selon l’endroit où l’on se situe, nous ne vivons ou ne voyons pas les mêmes choses. Nous ne donnons pas les mêmes significations aux mêmes événements, certains étant occultés quand d’autres peuvent nous sembler (subjectivement) de première importance. Ce que nous pensons nous influence – c’est le biais de confirmation : nous agissons plus ou moins consciemment de manière à valider nos biais et idées préconçues, d’où l’idée de prendre du recul sur ce qui nous paraît évident ou aller de soi. Nous ne sommes pas aussi objectifs et impartiaux que nous le pensons, notre expérience n’est pas universelle et ne peut pas faire loi. Nous ne pensons pas tous de la même manière. Il peut alors être intéressant d’entraîner son cerveau à percevoir certaines choses et à se laisser impacter davantage par le positif, plutôt que d’être écrasé et assailli par le négatif. Le principe peut donc être un outil de développement personnel, la sorcellerie et la science se rencontrant avec l’idée de « manifester », de faire advenir, d’attirer quelque chose dans sa vie, par la mise en place d’affirmations ou de visualisations, qui doivent préparer le cerveau et l’esprit à aller dans la direction choisie.

Les limites et dérives : abus et privilèges
Dans le cas du développement personnel comme dans celui de la spiritualité, les affirmations et les tentatives d’attirer x chose dans sa vie peuvent finir par être problématiques. Je m’explique : l’idée que l’on est parfaitement responsable de ce qui nous arrive est fausse et même dangereuse.
Avoir en tête sa responsabilité personnelle est important. Vouloir se soulager et aller bien / mieux n’est pas négatif. Il est question de morale, d’éthique, de légalité aussi. Mais, vous me voyez peut-être venir… Quoi de ce qu’on ne contrôle pas ? Le hasard ou le destin, ou bien les deux, ont une grande part dans nos vies. Si l’on peut se contrôler, essayer de n’attirer que le bien et le positif, par exemple, qu’en est-il des autres ? Chacun et chacune ayant cette même liberté, il est impossible d’empêcher les accidents et les conflits. Et l’idée d’attraction est devenue une manière de responsabiliser les victimes. Non, tout n’arrive pas « pour une raison ». Un exemple très courant, après une agression sexuelle : « et tu étais habillé.e comment, déjà ? ». Il y a inversion des responsabilités. Et ce n’est pas tout. Il y a d’autres problèmes, de nombreuses, à mon sens, dérives.

La loi de l’attraction est un des piliers de la Wicca par la fameuse Règle des Trois : tout ce que l’on fait, en bien comme en mal, nous revenant par trois, ce qui motive les bonnes actions et vise à décourager tout ce qui ne serait pas totalement positif ou lumineux. La NéoWicca (« Nouvelle Wicca ») se veut plus hétéroclite et rompt avec les règles, hiérarchies et enseignements premiers de la religion, accumulant et mêlant les connaissances et panthéons, les mythologies et les savoirs. Il est courant de voir des pratiques mêlant des cultures très différentes, empruntant aux modes de pensées nordiques, aux panthéons égyptiens, grecs comme aux pratiques Indiennes (en reprenant les chakras, le yoga, …). Ce mouvement, plus libre, moins « contraignant », cherche le synchrétisme et appelle à une certaine « mondialisation » : au mélange des savoirs, sans questionner certaines associations ou se souvenir de réalités historiques ou géographiques. Ainsi, l’idée de Karma n’est pas européenne. C’est une notion qui a été récupérée ailleurs et est, le plus souvent et comme bien d’autres, simplifiée. La pensée hindoue dépasse l’idée de conséquence, entre dans un cadre précis, avec les idées de réincarnations et de travail vers la paix intérieure (pour se défaire des conditionnements néfastes qui nous retiennent et nous rendent malheureux, le but étant d’atteindre la fin de son cycle de réincarnations et de réduire ses blocages et son karma négatif – littéralement « actions » ou « actes »). Le karma en tant que répercutions immédiates est une version occidentalisée, son utilisation hors-contexte étant une façon de faire coloniale et dominante, en particulier quand on parle de cultures ayant subi l’invasion européenne. L’idée de karma est, de fait, de plus en plus associée à la Règle des Trois, les termes pouvant être utilisés de manière interchangeable. Quoiqu’on puisse en trouver après une déconstruction et un long apprentissage, les termes n’ont pas les mêmes origines, ne sont pas issus des mêmes pensées : la Wicca est anglosaxonne et européenne, ne repose pas sur la culture de natifs opprimés et soumis à l’esclavage. Certaines réalités sont trop souvent oubliées. Il y a, derrière certaines appropriations, beaucoup de violence. Etre curieux et vouloir développer ses savoirs n’est pas une mauvaise chose, mais il faut, comme toujours, prendre du recul et questionner ses motivations et façons de faire. C’est la question de l’appropriation culturelle, des biais racistes, des privilèges et de la (re)mise en place d’une interaction de dominant à dominé, de supérieur à inférieur.
Cette façon de se servir ailleurs et de nier les réalités historiques, sociales et géopolitiques a encore lieu aujourd’hui, et de bien des façons, notamment par le spiritual bypassing ou la « fuite spirituelle » en français. C’est l’idée de refuser les émotions et ressentis d’une personne au nom d’un statut spirituel plus haut, de ne pas se remettre en question mais plutôt d’attaquer, de nier l’humanité d’autrui en argumentant qu’il faut « voir le positif » ou que la colère indique un problème en profondeur chez la personne victime d’abus (par exemple en niant systématiquement les problèmes qu’une appropriation peut soulever). Ce comportement est très commun dans la sphère sorcière en ce qui concerne le racisme, l’appropriation culturelle, le sexisme, les mots ou comportements plus que limites. L’injustice est commune, oui. Et il faut du courage pour la signaler. Petite parenthèse : ce qui ne veut pas dire que c’est à cette personne d’éduquer, de prendre par la main celui ou celle qui lui a fait du tort pour lui expliquer et lui permettre d’évoluer. Parce que c’est une charge mentale, de temps et d’énergie conséquente et qu’il est impensable d’exiger cela d’une personne. Sauf dans le cadre d’un cours rémunéré, cela va de soi. Exiger, c’est encore entrer dans et perpétuer une dynamique de domination. L’autre ne vous doit rien. Si cette personne fait remonter quelque chose de problématique, à vous de vous interroger. Sans entrer dans le déni. Oui, il est plus confortable de faire l’autruche et de se sentir attaqué en tant qu’individu. Sauf qu’il faut prendre du recul et remettre les éléments à leur place. Il y a déjà eu attaque, et dans l’autre sens. Des mots ou comportements ont blessés. Peut-être n’étaient-ils pas conscients, soit, mais ça n’excuse pas tout.
Se déconstruire est un travail long et compliqué, désagréable. Mais nécessaire. Il est temps que chacun et chacune prenne ses responsabilités et fasse ce travail, sans refuser légitimité, écoute et respect à autrui, minorité ou non. Les ressources existent, parfois même gratuitement, il suffit de chercher. Il est bien trop simple, par exemple, de dire « je ne vois pas les couleurs ». Alors que si, bien sûr. La société est profondément inégalitaire. Elle repose sur des principes stéréotypés, des normes voulues universelles – je vous renvoie à mes précédents articles. Le sexisme et le racisme sont systémiques – tout comme, entre autre, le validisme. Enregistrés dans le cerveau comme normaux. Mais tous les corps n’ont pas la même force, la même énergie, les mêmes possibles. Tous les corps ne sont pas traités de la même façon. Nous le savons. Nous ne pouvons plus le nier. C’est refuser les handicaps, visibles ou pas, ignorer le mal-être et les maladies mentales, ignorer les différences que l’on fait, qui sont faites, entre les corps. Tout le monde n’a pas la même disponibilité, le même niveau d’énergie, les mêmes possibles, les mêmes moyens. Insinuer le contraire est un mensonge. Non, tout n’est pas possible du moment que la « volonté », y est. Le concept de volonté lui-même, de « will-power » (le pouvoir de l’esprit / du vouloir), est faussé. C’est un des mythes du développement personnel et de la recherche de la productivité qui est à présent réfuté. Il n’est pas, plus question de faire plus mais, à mon sens, il faut faire moins, mais mieux. Choisir ses batailles pour ménager son énergie, ses « cuillers » (spoons en anglais). Prendre des décisions est drainant. Se disperser, faire plusieurs choses à la fois (le fameux multitasking) l’est encore plus. La volonté ne changera pas la course du soleil dans le ciel. La volonté ne suffira pas à une personne malade pour vaincre sa maladie, son mal-être. Il y a des maux chroniques, durables. Tout ne peut pas être surmonté, ce n’est pas une question de motivation, de « vouloir » ou de fainéantise.
Dire « passe à autre chose, fais-toi à l’idée, je ne vois pas de quoi tu parles, ta parole est fausse et n’a pas de valeur à mes yeux, je refuse ton ressenti et ton témoignage, ton histoire »… Ne va pas. Nous ne pouvons pas continuer. Cette forme de manipulation a un nom. Gaslighting en anglais et « décervelage » en français. Je répète : c’est une forme de manipulation. De domination. Déshumaniser et refuser la parole à une personne n’est pas positif. Loin de là. C’est simplement hypocrite et bas.
Oui, je le sais bien : c’est, bien souvent, une question de point de vue. Jusqu’où aller dans l’écoute et le « respect de la parole » d’autrui. Tout ne se dit pas forcément. Comment faire, pour trancher ? Pour identifier les dynamiques dont il est question, différencier la vraie blessure d’un ego habitué à dominer ? Je n’ai qu’une solution – je suis au courant de sa fragilité, de sa faiblesse potentielle, oui, mais que faire d’autre ? Ne rien faire n’étant plus une option – et c’est d’apprendre. De lire ou d’écouter, de se renseigner. De voir ce que les concernés et concernées ont à dire sur le sujet. Ecouter leurs expériences, les accepter, apprendre, pour mieux réagir, en savoir plus, pour la prochaine fois. Ne surtout pas rester sur ses acquis et sur ses positions, faire travailler son empathie, adopter un autre point de vue, sortir de ses œillères personnelles. Faire le deuil du passé, des erreurs. Ce qui est fait est fait. Il faut avancer, faire mieux, d’une manière ou d’une autre.

Comment, autrement, parler de positivité et de « ne pas faire de mal » ? Tous les adeptes de développement personnel / de la lumière (avec le « light-work » par exemple) ne sont pas wiccan, j’en ai conscience. Mais quand on prône « la lumière », le « bien », l’optimisme et le positif, il faut que son impact aille dans le même sens, vous ne trouvez pas ? Une question de logique, pour moi. Aller au bout de ses idées, faire ce que l’on met en avant et loue.
Il en va de la responsabilité générale et individuelle de se regarder en face, pour de bon. Pourquoi être sur la défensive ? Aller directement vers la colère et la haine ? S’il était vraiment question de respect, de dialogue et de positivité, il n’y aurait pas besoin d’avoir recours à ce genre d’outils. X personne n’est pas moins humaine parce qu’elle implique d’aller au fond du sujet, de voir les rouages cachés, de comprendre d’où viennent les choses, de les remettre en question.
Pour reprendre la formule « ne pas faire de mal » : quoi de l’impact écologique ? Qu’est-ce qui est mangé, qu’est-ce qui est consommé ? Quoi des discours, de l’attitude ? S’agit-il d’être vocal pour défendre les autres, de promouvoir le respect et l’égalité ? Parce que si ce n’est pas le cas, il s’agit de se complaire dans ses privilèges. Non, rester silencieux ne rend pas une personne « positive ». Bien au contraire. La colère peut aussi être légitime, user de son statut ou de ses pratiques magiques pour écraser une personne en souffrance avec des injonctions à « la lumière », non merci. Il me semble aberrant d’invoquer une « neutralité » ou une envie de ne garder que « de bonnes ondes » quand il est question d’humanité, de respect et de responsabilité. Pour reprendre la pensée hindoue, le yoga n’est pas qu’un travail du corps mais aussi de l’esprit, qui avec les yamas, cherche la non-violence et l’équité, le respect et la sincérité. De la même façon, la loi de l’attraction n’est pas un joker pour oublier les sujets sensibles. Il est plus que temps de voir le problème en face, d’essayer de faire quelque chose. Ce conseil ou cette règle de vie ne peut pas être une incitation à la passivité. Ce n’est pas juste quand ça me plait, quand ça me sert. Non. Mettre en doute la victime et lui intimer que c’est de sa faute, qu’il est question de sa responsabilité à elle ? Non. Cette personne n’a pas choisi d’avoir peur, de souffrir, d’être violentée et rabaissée. C’est aux bourreaux de prendre leurs responsabilités, pas l’inverse.

Après cette prise de position plutôt définitive, je tiens à nuancer un peu, pour, sans abandonner mes valeurs et ma logique, être réaliste et éviter de tomber dans la « pureté militante » (régulièrement utilisée pour rabaisser et essayer de soumettre au silence certaines personnes, jugées non spécialisées ou pas assez actives dans leur champ d’action). Il n’est ni bon ni possible de demander un engagement constant et parfait. Nous sommes tous humain.es, en cours d’apprentissage. Ce qu’il y a de mieux à faire, c’est justement de faire de son mieux, sans chercher les lauriers, la validation. À chacun, à chacune son chemin, pourvu qu’il soit lancé, que l’itinéraire soit envisagé. Le monde est fatiguant. À nous de nous préserver, en veillant à ce que ce ne soit ni systématique, ni au détriment d’autrui. Et en évitant les double-standards. Une femme, une personne issue d’une minorité raciale ou non, n’a pas à faire plus d’efforts qu’une autre personne. Le militantisme, la responsabilité individuelle, le respect des autres, c’est pour tout le monde. Exiger qu’une personne vocalise, se positionne sur tout, tout le temps, ce n’est pas possible. Il faut être réaliste, et commencer à son échelle. Faire ce que l’on peut. Dans le respect et la limite de son corps, en toute conscience. Ce travail, cette charge en plus, tout le monde doit la porter, pour soulager certains et certaines. C’est un travail finalement de groupe que de changer le putride de cette société, d’y planter de nouvelles graines. Ce n’est pas seulement pour les femmes, elles ont – à bon entendeur – déjà bien assez à porter.

Ressources :
En Français :
Sur la positivité toxique, par @tetedanslune sur Instagram
Loi de l’attraction et privilèges, par rosen.lev sur instagram
Racisme et Féminin Sacré par @dreamingraccoon (Cléa- Doula des bois)
Rappel : Tout ce qui brille n’est pas bienveillant, et c’est valable aussi pour la spiritualité par @elodie.rosewitch (Élodie, sorcière des jardins)
Santé gynécologique et pouvoirs magiques – le Witch Gaze par @dreamingraccoon (Cléa- Doula des bois)
Le développement personnel peut-il être problématique ? par @aurane.k sur Instagram
Vidéo Youtube « Les 3 problèmes du développement personnel » de Sarah Lazarey
Vidéo « Pourquoi le développement personnel ne marche pas ? Solution : le Shadow Work » (Sur les affirmations positives) de Sarah Lazarey
Sur la pureté militante, par @aurane.k
Sur le gaslighting, par @aurane.k
Elite matérielle, élite spirituelle, par @labulledalissia
La vidéo youtube « Le problème du Féminin Sacré » de Sarah Lazarey
En anglais :
Toxic positivity vs genuine optimism par @anxietyhealer
Toxic positivity and privilege par @carloshappynpo
Toxic positivity par @mind_witch_mama
Signs of toxic positivity par @doodledwellness
Spiritual Bypassing by @machasjustice

Revue – le henné « noir ébène » de Aroma-Zone part. 1

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Après quelques mois de hennés neutres j’ai finalement testé la nouvelle gamme de colorations végétales vendues depuis peu sur Aroma-Zone, un site d’ingrédients cosmétiques naturels. Voulant foncer mes cheveux j’ai opté pour la teinte la plus sombre : « Noir Ébène ».

Il s’agit d’une coloration végétale 100% naturelle et certifiée issue de l’agriculture biologique sous la forme de poudre de plantes, notamment de henné. Ne vous laissez pas avoir par la mauvaise réputation du henné, chez les coiffeurs en particulier, choisi totalement naturel il permet de soigner, d’épaissir et de protéger les cheveux tout en les colorant. Depuis que je suis passée au naturel et ai commencé le henné en février, l’état de mes cheveux s’est drastiquement amélioré.

On retrouve dans la boîte en carton vendue 6€90 quatre paquets de 50 grammes de henné chacun, une paire de gants en plastique vraiment très très grands et une charlotte en tissu fin assez fragile mais bienvenue, l’indigo supportant mal d’être emballé avec du plastique – une combinaison causant des maux de tête.


Mes cheveux avant mon premier henné noir.

Premier henné noir – mon dix-septième henné au total :

J’ai déposé dans un bol un des quatre sachets de henné noir, 25 grammes de poudre de katam (afin de neutraliser mes reflets auburn), trois cuillères de spiruline, deux cuillères de lait de coco en poudre, deux aussi de bhringaraj, quinze gouttes de protéines de riz, deux d’huile essentielle de romarin. J’ai ensuite ajouté dix grammes de glycérine végétale, un filet d’huile d’argan et trois pompes de gel d’aloe vera. J’ai obtenu une pâte en rajoutant de l’eau chaude, la texture restant toutefois très épaisse (serait-ce dû à l’indigo ?). J’ai fini par appliquer le tout – non sans chute, pensez à nettoyer le plus vite possible les tâches sur les vêtements et meubles, qui peuvent bien devenir permanentes.
J’ai laissé poser le henné deux heures, l’indigo ne colorant plus au-delà de ce laps de temps. L’étape du rinçage a été plus compliquée qu’avec mes hennés neutres précédant, il faut s’armer de beaucoup de patience et rester méthodique pour y venir à bout. Niveau shampoing et soins, j’ai utilisé le même procédé que dans mes articles précédents.

Résultat : mes cheveux sont devenus châtain foncés et les reflets cuivrés ont presque disparu. Certaines mèches n’ont pas été recouvertes par le henné, la texture étant difficile à étaler. La couleur noire s’est intensifiée les jours suivants. Je m’attendais à plus foncé mais je suis tout de même satisfaite ; seul bémol, mes cheveux sont très secs.

Second henné noir – mon dix-huitième au total :

J’ai préparé le henné de la même façon sauf que j’y ai mis dix pompes d’aloe vera au lieu de trois et une bonne rasade de sirop d’agave, un hydratant. La texture se desséchait à nouveau très vite alors j’ai rajouté de l’eau plusieurs fois entre quelques courtes pauses, ce qui l’a vraiment amélioré. L’application a été beaucoup moins chaotique ; j’ai a nouveau laissé poser deux heures avant de passer au rinçage et au shampoing/soins.

Cette fois-ci mes cheveux sont bruns à bruns foncé ! Le problème de texture étant maintenant résolu la couleur est uniforme, pleine de reflets et de profondeur – au contraire des colorations chimiques. L’ajout de plus de gel d’aloe vera, de sirop d’agave et de protéines de riz dans le shampoing a beaucoup plût à mes cheveux qui sont doux et brillants.

La gamme comporte huit couleurs allant du blond au noir en passant par différentes teintes de marron et d’auburn. Je dois dire que brun-grenat me plaît beaucoup, j’hésite à le tester vers la fin de l’année. Vous pouvez les trouver ici.
J’apprécie le fait que les paquets soient généreux – souvent plus proches de 60 grammes que de 50 – toutefois j’aurais préféré en grand paquet réutilisable au lieu des quatre proposé dans un souci de réduire ma production de déchets.

Voilà pour la première partie de ma revue sur le henné « Noir Ébène » de Aroma-Zone, je vous retrouverais prochainement pour vous faire part du résultat de mes deux prochaines colorations.

Vous pouvez retrouver mon précédent article sur le henné et les soins naturels ici.

Que pensez-vous des colorations végétale et êtes-vous aussi adepte du henné ? N’hésitez-pas à me partager vos astuces et conseils !

Cure de henné – sixième henné neutre et soins naturels

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Je vous retrouve à nouveau pour faire le point sur ma cure de henné !
Comme je l’ai expliqué dans cet article, le henné est un véritable soin pour les cheveux qui permet de les fortifier et de les renforcer en profondeur en plus de leur apporter brillance et d’assainir durablement le cuir chevelu. Le henné, déposant une couche sur les cheveux, peut aussi les épaissir et ressouder momentanément les pointes fourchues. En addition, il accélère la pousse des cheveux.

La cure de henné, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit de réaliser un henné fréquemment (toutes les semaines ou dizaines de jours) pendant trois mois afin de profiter de ses vertus au maximum et changer drastiquement ses cheveux.
Ayant perdu beaucoup d’épaisseur ses derniers mois (je dirais entre un tiers et la moitié de mon ancienne chevelure qui a toujours été plutôt fine – ce qui ne manque pas de m’alarmer), mon objectif est avant tout de remédier à ce problème.

Comment préparer le henné ?
Déposez une quantité adaptée à la longueur de vos cheveux (avec mes cheveux mi-longs et fins j’utilise entre 50 et 75 grammes) dans un bol, rajoutez avec une cuillère en bois les autres ingrédients que vous souhaitez utiliser pour soigner et colorer vos cheveux (j’explique quels ingrédients utiliser pour obtenir certaines couleurs dans l’article cité précédemment – le henné pouvant assécher je conseille d’ajouter des agents nourrissants et hydratants) puis versez de l’eau chaude et mélanger – toujours avec une cuillère en bois/bambou pour obtenir une pâte épaisse.

Sixième henné, 22 mars :

Cela fait maintenant un mois depuis mon premier henné et passage au 100% naturel !

Cette fois-ci j’ai réduit la dose de henné neutre à 50 grammes à laquelle j’ai ajouté une cuillère de spiruline et de lait de coco en poudre, trois cuillères de poudre de Bhringaraj, quatre gouttes de protéines de riz et deux d’huile essentielle de romarin. J’ai aussi ajouté du sirop d’agave (pour hydrater) et beaucoup – trop – d’huile d’olive (pour nourrir). J’ai ensuite versé de l’eau chaude sur le tout afin d’obtenir une pâte épaisse qui ne coulera pas une fois sur ma tête. Après l’avoir appliqué et filmé j’ai laissé poser ce henné deux heures.
Je me suis à nouveau lavée les cheveux en employant la base neutre lavante avec une cuillère de poudre de Shikakaï et une goutte d’huile essentielle d’arbre à thé avant de finir en utilisant le rinçage au vinaigre de cidre, romarin et menthe.

Bilan : Aie aie, mes longueurs et pointes saturent totalement du henné. Elles sont très sèches et « craquantes » en plus de sentir fortement le henné. En addition, je n’ai pas réussi à rincer totalement l’huile d’olive ce qui me laisse avec les pointes poisseuses – pas très glamour.
Bien au contraire, mes racines qui ne saturent pas, ont rarement été en aussi bonne santé !

En temps normal, j’aurais fait un second shampoing mais cela aurait encore plus desséché mes cheveux. Aussi désagréable que ça puisse être, c’est une bonne opportunité pour les nourrir.
Heureusement, l’effet poisseux est indétectable une fois mes cheveux nattés et s’est estompé au fil des jours.

Ma chevelure est parsemée de reflets allant de l’ambré au auburn qui bien que très subtils – voir indiscernables aux racines – seraient très visibles sur des cheveux clairs. C’est pourquoi je déconseille vivement le henné neutre aux cheveux blonds, blancs, gris ou encore châtains clairs – dans ce cas il vaut mieux utiliser du henné naturel (pour des nuances allant du cuivré au rouge) ou un mélange de henné et de plantes tinctoriales (pour des couleurs blondes, châtains, brunes et noires). Il faut savoir que les teintes obtenues sont définitives et donc impossibles à enlever totalement.

Soins naturels, 28 mars :

Je voulais vraiment faire un henné par semaine mais au bout d’un mois mes cheveux en ont clairement assez. Je compte donc faire désormais un henné un lavage sur deux en espérant que cela évitera la saturation tout en permettant au henné d’épaissir ma chevelure encore désespérément fine.

N’ayant pas encore trouvé d’après-shampoing 100% naturel, j’étais un peu perdue quant à savoir ce que j’allais faire les semaines sans hennés. Finalement, la veille de les laver, j’ai appliqué sur les longueurs et pointes une petite quantité d’huile d’argan à laquelle j’ai ajouté trois gouttes de protéines de riz. Je les ai le lendemain lavé de la même manière décrite précédemment.

Résultat, mes cheveux sont enfin libres de tout résidu d’huile, soyeux, souples, brillants et doux. Ils ne sont pratiquement plus secs – et cela même pour ma mèche « rebelle » habituellement toujours sèche, seules quelques pointes font encore de la résistance ! Je suis vraiment très satisfaite, j’ai rarement eu une chevelure aussi jolie – et totalement naturelle – le seul problème reste le manque d’épaisseur flagrant.

De plus, j’applique maintenant une goutte d’huile essentielle de romarin sur ma brosse (en bois) avant de m’en servir. Le romarin est connu pour faire briller les cheveux foncés, les renforcer et stimuler la pousse. Depuis, j’ai remarqué moins de chutes et mes cheveux ont un parfum très agréable.

J’ai placée une nouvelle commande sur le site Aroma-Zone afin de reprendre du henné neutre et de quoi réaliser un après-shampoing à la poudre de guimauve ainsi qu’un spray pour épaissir les cheveux (qui me semble miraculeux – j’ai hâte de l’essayer !) vu sur le blog Joséphine au natur’elle, vous pouvez retrouver la recette ici.

Que pensez-vous du henné et des soins naturels ? A bientôt et merci d’avoir lu cet article !

Cure de henné – quatrième et cinquième hennés neutres

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Je vous retrouve aujourd’hui pour parler à nouveau cheveux ! Il est en effet question de mes quatrième et cinquième hennés neutres, et de leurs résultats.
Pour ces hennés, j’ai innové en ajoutant à mes mixtures du café en poudre – qui apporterait une teinte marron-brune aux cheveux – et surtout je les ai laissé poser chacun une nuit entière.

Quatrième henné, 10 et 11 mars :

Pour ce henné j’ai mis 60 grammes de henné neutre dans un bol auquel j’ai ajouté une cuillère de poudre de café, de spiruline, de lait de coco, deux cuillères de poudre de Bhringaraj, deux gouttes de protéines de riz, trois d’huile essentielle de romarin et enfin une bonne quantité de sirop d’agave et d’huile d’argan.
J’ai mélangé le tout avec une cuillère en bois avec de l’eau chaude avant de l’appliquer et de le filmer pour le laisser poser toute une nuit – perspective peu réjouissante niveau confort.
J’ai déposé une serviette sur mon oreiller pour le protéger au cas où ; toutefois il n’a pas été taché – ce qui reste surprenant. Avoir le henné filmé sur ma tête était assez désagréable mais ne m’a pas empêché de dormir.
J’ai rincé le tout le lendemain après une pose de près de 13 heures ! Je pensais que laisser poser plus longtemps permettrait un rinçage plus rapide mais cela n’a rien changé – ce qui est dommage, cette étape s’apparentant à un défi.
Comme toujours, je me suis lavé les cheveux en employant la base neutre lavante avec une cuillère de poudre de Shikakaï et deux gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé avant de finir en utilisant un rinçage au vinaigre de cidre, romarin et menthe.

Après ce quatrième henné, mes cheveux sont une nouvelle fois volumineux, brillants et sont visiblement plus forts (après des mois de chutes et de casse cela fait du bien). Ils sont aussi un peu plus épais. J’ai constaté plusieurs longueurs de pousses de petits cheveux ! Je commence d’ailleurs à trouver ma chevelure longue – dans l’idéal j’aimerais avoir les cheveux à la taille. Ils sont faciles à démêler et à coiffer, ce qui m’a permis de tenter de nouvelles nattes !
Cependant, les pointes sont encore assez sèches – je devrais augmenter la quantité d’huile.
Niveau couleur, il y a quelques très discrets reflets cuivrés plus notoires aux pointes qui ont connues des teintures chimiques (dont du roux).

Cinquième henné, 15 et 16 mars :

Cette fois-ci j’ai utilisé 60 grammes de henné neutre, trois cuillères de café en poudre, une de spiruline et de lait de coco en poudre, trois de poudre de Bhringaraj, trois gouttes de protéines de riz, deux d’huile essentielle de romarin et une bonne quantité de sirop d’agave et d’huile d’argan. J’ai une nouvelle fois ajouté de l’eau chaude pour obtenir une consistance crémeuse et épaisse avant d’appliquer et de filmer le tout.
Après une nuit bien moins agréable que la fois précédente, j’ai rincé le tout au bout d’environ 11 heures de pose.
Je me suis une nouvelle fois lavé les cheveux en employant la base neutre lavante avec une cuillère de poudre de Shikakaï et trois gouttes d’huile essentielle d’arbre à thé avant de finir en utilisant le rinçage au vinaigre de cidre, romarin et menthe.

J’ai été assez déçue du résultat : malheureusement mes cheveux semblent commencer à saturer du henné ; les pointes ont un effet cartonné et sec comme s’il en restait dessus. Tout n’est pas mauvais, les racines et longueurs sont légères – bien qu’alourdies par les pointes, soyeuses, volumineuses et assez brillantes. Je pense que cet effet lourd et sec s’estompera dans les jours à venir.

Clairement, mes cheveux n’apprécient que moyennement la pose longue. Je reviendrais donc à une ou deux heures de pose la semaine prochaine – en espérant que cela (et moins de henné) puisse remédier à la saturation.
Le café ne semble pas avoir fait de grande différence au niveau de la coloration, bien qu’il soit possible qu’il ait contre-balancé des reflets cuivrés.

Après cette note négative, je dois dire que mes cheveux sont en bien meilleurs santé : ils retrouvent de la souplesse et de la brillance ainsi qu’un début d’épaisseur. La pousse semble beaucoup plus rapide et la casse limitée. J’ai hâte de voir ce que cela donnera dans les semaines à venir !

Vous pouvez retrouver mon bilan précédant ici.

Quel est votre avis concernant le henné ? A bientôt pour les prochains bilans !

Haul Aroma-zone et cure de henné neutre

E

Je vous retrouve aujourd’hui pour partager mes derniers achats sur le site Aroma-Zone afin de passer totalement au naturel pour mes cheveux et de faire une cure de henné. Après avoir beaucoup lu ses derniers mois sur les bienfaits du henné, et notamment du henné neutre, sur les cheveux je me suis enfin lancée cette semaine !

Issu de la feuille de Cassia auriculata (aussi appelée Cassia italica et Cassia obovata), le henné neutre épaissie, fortifie et fait briller tout en donnant du volume aux cheveux sans les colorer. Il permet aussi de remédier aux cheveux gras et aux pellicules.

Pensez à utiliser une cuillère en bois ou en bambou (ou encore en plastique mais ça fait tout de suite moins naturel), le fer oxydant le henné – surtout s’il s’agit d’un henné coloré.
Attention, le henné neutre ne convient pas à toutes les couleurs de cheveux ! Il est possible qu’il apporte des reflets cuivrés qui, bien qu’imperceptibles sur les chevelures variant du blond foncé au noir, peuvent teindre les cheveux blond et gris en roux. Si vous avez les cheveux blonds je vous conseille d’utiliser un préparation de henné blond (Aroma-Zone en vend en plus des hennés simples, bruns et noirs). Pareillement, le henné noir couvre les cheveux gris. Si vous avez utilisée une teinture chimique patientez trois mois avant de faire un henné coloré – le henné neutre peut par contre être employé directement après, avant et même pendant une teinture chimique !
Faites attention à bien rincer votre henné coloré puisqu’il ne faut pas se laver les cheveux dans les trois jours suivants – les pigments se développant.

J’ai commandé sur Aroma-Zone :
– de la poudre de plante ayurvédique de Brahmi
– de la poudre de plante ayurvédique de Bhringaraj
– du henné neutre BIO
– du charbon végétal actif
– des protéines de riz
– de la spiruline en poudre
– du lait de coco en poudre BIO
– une base neutre de vernis à ongles vegan
– une base neutre lavante vegan
– de la poudre de plante ayurvédique de Shikakaï

J’ai donc principalement choisi des produits pour passer au naturel pour mes cheveux avec en plus du charbon actif et une base de vernis à ongle qui est définitivement beaucoup plus propre que celle vendue par Kiko ! J’ai été ravie de constater que beaucoup des produits vendus par Aroma-Zone sont vegan.

En faisant des recherches sur le henné et les colorations végétales j’ai découvert que l’on peut teindre ses cheveux avec beaucoup d’ingrédients du quotidien en passant par le jus de citron, la cannelle et même les fraises (les trois éclaircissant les cheveux) ou encore des épices telles que le curcuma (apportant des reflets dorés et complimentant une chevelure blonde) et le cacao (pour des reflets bruns).
Je dois dire que les cheveux bruns, noirs et violines me tentent beaucoup. Je pense donc acheter de la poudre de baies de sureau, d’orcanette (grenat-violine) ou encore de katam ou de brou de noix (marron-brun) voire du henné noir lorsque je referais le plein de henné neutre dans quelques mois.

Voici mes cheveux avant de commencer le henné, le lendemain du shampoing que j’espace depuis quelques mois (une fois tous les cinq jours maximum). J’ai toujours eu les cheveux fins mais ces derniers mois le problème est devenu extrême, j’ai de plus perdu pas mal de cheveux, donc d’épaisseur et de volume, et ceux-ci sont devenus très cassants. Seul point positif, j’ai une pousse très rapide – j’ai gagné une bonne dizaine de centimètres depuis août. Après avoir coupée les pointes et commencée une cure de levure de bière au début du mois je me suis dis qu’il était temps de me lancer dans le henné naturel.

Je compte faire une cure de henné, c’est à dire faire un henné par semaine pendant trois mois afin de fortifier, réparer et surtout épaissir mes cheveux. Autant dire que j’attend beaucoup de résultats !

Premier henné, mercredi 21 février :

Pour ce premier henné j’ai utilisé 50 grammes de henné neutre, une cuillère de spiruline, de lait de coco en poudre et de poudre de Bhringaraj, 2 gouttes de protéines de riz et 3 gouttes d’huile essentielle de romarin avant d’ajouter de l’eau chaude pour obtenir une consistance épaisse. J’avais lu que l’odeur du henné est très désagréable mais elle n’est finalement pas si horrible puisqu’il s’agit d’une odeur d’épinard très prononcée.
Après avoir appliqué le mélange, l’avoir filmé pour le maintenir au chaud et laissé poser une demi-heure (autant pour commencer doucement que par manque de temps) je suis arrivée à l’étape du rinçage – un moment redouté après un masque à la banane pratiquement impossible à rincer ! Le henné étant loin d’être sec il a fait un peu de résistance mais s’est révélé au final assez simple à faire partir.
Je me suis après lavé les cheveux en employant la base neutre lavante avec une cuillère de poudre de Shikakaï et deux gouttes d’huiles essentielle d’arbre à thé. J’avais peur que ce mélange ne suffisse pas et me laisse les cheveux poisseux mais il s’est montré excellent – je continuerais comme cela pour sûr ! J’ai ensuite utilisé un rinçage au vinaigre de cidre, romarin et menthe que j’ai réalisé il y a quelques mois puis j’ai fini avec de l’eau froide pour refermer les écailles des cheveux.

Résultats, mes cheveux sont très brillants, doux et surtout volumineux mais semblent déshydratés – j’ajouterais du sirop d’agave au prochain henné pour y remédier. Les pointes sont en bien meilleurs forme et ondulent au lieu d’être raidis par l’effet paille. Je n’ai pas remarqué de nouveaux reflets cuivrés. Au contraire le brun semble plus profond, ce que j’attribue à la poudre de Bhringarai. Ils ont par contre étés difficiles à brosser.
Pour la semaine prochaine j’utiliserais plus de henné, la quantité étant un peu juste cette fois et je laisserais poser plus longtemps.

Pour conclure, je suis très satisfaite de ce premier henné et ai hâte de les continuer !

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille vivement les blogs Ma vie sans cruauté et Les plantes c’est la vie ! une véritable mine d’or pour tout apprendre sur le henné.

Vous pouvez retrouver les hennés et colorations végétales proposés par Aroma-Zone ici.

Pensez-vous tenter le henné neutre ou coloré ? A très bientôt pour les prochains hennés !

Witch Casket – novembre 2017

E

Après beaucoup de retard et quelques contretemps, je vous présente enfin la box Witch Casket de novembre dernier. Celle-ci est arrivée en retard suite à des circonstances particulières – un des objets n’étant toujours pas livré le 15, jour habituel pour la livraison. Je l’ai donc reçue quelques jours plus tard, le 28 novembre – au lieu du 20 habituellement. Witch Casket s’est excusé platement et a proposé plusieurs concours sur leur page instagram pour compenser.
Passons à la box de novembre et son contenu :
Il s’agit de la douzième box Witch Casket, célébrant ainsi leur premier anniversaire. Intitulée « Modern Witch », elle célèbre la figure de la sorcière – ou Wiccan – moderne et cherche à montrer la modernité dans cette pratique ancestrale.

On y retrouve :
– tout d’abord du thé à l’hibiscus, l’eau prend une magnifique teinte rose pourprée lors de l’infusion – un spectacle que j’aime toujours observer. Bien que l’hibiscus soit une plante très amère j’ai trouvé le mélange plus doux que d’autres thés que j’ai pu goûter. Je déplore cependant le peu de quantité.
– on trouve ensuite un patch « Casket Crew*Witches Unite », de bonne taille et de qualité. Malgré cela, je le trouve trop ostentatoire et l’ai offert.
– une paire de boucles d’oreilles une fois encore de la marque Curiology. Il s’agit d’un petit balais et d’un chapeau pointu. L’idée est vraiment très bonne mais le fait que les charms soient en plastiques m’a déplut – les boucles d’oreilles auraient été très belles en métal. J’ai fini par les offrir elles-aussi.
– une trousse noire de très bonne taille « Little bag of magick« . Je ne savais pas pour quoi l’utiliser avant de penser a y mettre les petites bougies incluses dans les box précédentes – mais pas dans celle-ci.
– une impression d’un dessin réalisé par Helen Bee. Il est très beau, il a toutefois un certain air de ressemblance avec celui inclus dans le box du mois précédant.
– un petit mortier blanc – pensant à m’en procurer un, cette addition m’a plût.
– un mélange d’herbes contenant entre autre du laurier.
– un set de manucure en forme de chat, très mignon mais gadget.
– un paquet de cônes d’encens au patchouli – l’encens étant toujours apprécié.
– un petit savon parfumé à la tarte aux pommes de la marque Lilian Jones. Cette addition aurait été intéressante s’il ne s’agissait pas du troisième savon en peu de temps, bien que cela reste toujours utile. La box étant certifiée vegan-friendly je suppose que ce savon n’est pas testé sur les animaux. Toutefois, la composition est loin d’être propre, le produit contient des substances assez controversées comme du « disodium lauryl sulfosuccinate« , de l’ « alpha-methylcinnamaldehyde » et d’autres.
– comme toujours, une feuille effet parchemin parlant des herbes.
– un badge noir imprimé d’une lune et d’un chat.
– une pierre roulée d’hématite, un cristal associé à la mémoire que j’aime beaucoup. Il s’agit de mon objet préféré de la box.

Pour conclure, je dois dire que je m’attendais à mieux pour cette box anniversaire – comme d’habitude j’y ai trouvé trop d’objets « alternatifs » voir goth et donc trop peu centré sur la nature. J’ai trouvé l’ajout du kit de manucure et du savon assez inutile, surtout qu’il s’agit déjà du troisième savon depuis mai. Pareillement, j’ai profité des fêtes de fin d’année pour offrir la paire de boucles d’oreilles en plastique et le patch, trop ostentatoires à mon goût. Au final rien n’a vraiment su me plaire.

Malgré mes nombreuses critiques, je sais que la box est capable d’être absolument excellente comme celle de septembre dernier qui est évidemment ma préférée.

J’ai depuis reçu celle de décembre – j’espère pouvoir publier ma revue beaucoup plus rapidement, la vidéo étant quasiment terminée !

Que pensez-vous de cette box ?

Haul Lush – hiver 2017

A & E

Pendant notre dHaul Lush – hiver 2017
PartagerIntégreernière virée parisienne nous nous sommes rendues dans la boutique Lush de la gare Saint-Lazare en quête de la collection d’Halloween ! Celle-ci était toutefois pratiquement épuisé à l’exception de quelques produits. Cela ne nous a pas empêché de nous jeter sur les articles de Noël !

Goth Fairy Shimmer Bar
Il s’agit d’une barre de massage pailletée possédant un parfum semblable au plus que culte Snow Fairy de Lush. L’odeur est agréable, très sucrée et acidulée. Ce produit contient énormément de paillettes, il vaut donc mieux l’utiliser avec parcimonie de ce côté-là.
Son format, une petite chauve-souris stylisée lavande est de plus très mignon !

Man in the Moon
Ce pain moussant est adorable dans son genre mais aussi de très bonne quantité, ce qui implique de nombreuses utilisations. Il mousse cependant relativement peu et a plus la texture d’un fondant. Son odeur est très agréable et il est hydratant. L’eau passe d’un joli turquoise au jaune et possède un effet scintillant.

Tea Tree
Cette pastille effervescente s’utilise en bain de vapeur pour le visage d’abord puis en tonique et lotion nettoyante (elle se conserve quatre mois). Nous avons pu remplir deux bouteilles et aurions pu presque en remplir une troisième si nous n’étions pas si maladroites.
Le bain de vapeur ouvre les pores de la peau, nous vous conseillons donc d’effectuer un gommage avant afin d’en amplifier l’action. Les huiles essentielles de tea tree (d’arbre à thé) sont très efficaces contre les imperfections.

New
Il est ici question d’un soin chaud à l’huile sous la forme d’un bâtonnet solide. Il faut le mettre dans une tasse d’eau bouillante pour qu’il fonde et devienne une pâte. Il s’utilise en plusieurs fois comme masque pour les cheveux aux épices (donc à n’utiliser que sur les longueurs et les pointes) qui a pour but de faire pousser et stimuler les cheveux.
Sa texture est très épaisse et un peu étrange, le produit durcissant pendant la pose – il faut le laisser 20 minutes sur cheveux secs avant de faire un shampoing.
Son parfum de clous de girofles dure sur les cheveux.
Nous sommes au final assez mitigé sur ce produit, qui ne semble pas avoir changé quoi que ce soit concernant nos cheveux. Nous tenterons de poursuivre son utilisation.

Christmas Rocker Soap
C’est un mignon savon de bonne taille qui sent très fort les agrumes. Ses couleurs sont festives et il est vraiment parfait pour la saison ! Seul défaut, son odeur n’est pas faite pour tous et, entre autre, il est si joli qu’on en aurait du mal à l’utiliser !

Christmas Eve
Un véritable pain moussant – bien plus probant de ce point de vue-là que le précédant, qui a une bonne odeur florale et colore l’eau. Cette dernière passe du turquoise au bleu.
Je trouve ce pain moussant particulièrement joli, avec sa petite lune et son étoile !

Trichomania
C’est un shampoing solide en gros morceau à la noix de coco destiné aux cheveux secs. Nous l’utilisons depuis plusieurs mois déjà et nous l’adorons ! Son format de base (dans les 100 grammes) dure dans les deux mois à deux, ce qui est plus que raisonnable vu son prix !
Seul bémol, il faut faire attention à bien rincer les morceaux de coco qui peuvent rester dans les cheveux.

Dream Steam
Ce tonique effervescent possède le même principe que le Tea Tree mais nous ne l’avons pas encore utilisé – nous attendons d’avoir terminé le premier !
Celui-ci est spécialisé pour les peaux sèches et sensibles.

Tous ces produits nous ont beaucoup satisfait en plus d’être éthiques et très ludiques ! La marque ne tardera pas à proposer des soldes après les fêtes de fin d’année sur les collections d’Halloween et de Noël – un très bon plan si vous êtes intéressés !


Que pensez-vous de la marque ? Et de leur collection de Noël ?
et

White Witch Box – novembre 2017

A & E

Nous vous retrouvons aujourd’hui pour notre revue sur la box White Witch du mois de novembre. Elle est arrivée le 21, soit à la même date que la précédente. Nous retrouvons cette fois le fameux emballage blanc de l’enseigne. Le thème est au violet, la box étant intitulée « kitchen witch ».

La box est tout d’abord constituée d’un porte-clef argenté. L’idée est bonne et le petit pochon doré est magnifique bien que je trouve la silhouette de la sorcière trop caricaturale : un nez crochu et un menton proéminent qui en réduisent l’effet.

Nous retrouvons, comme pour le mois précédent, une tartelette de cire homemade par la créatrice de la box, cette fois aux baies sauvages. Elle fond bien et sent très bon, bien qu’il ne soit pas aisé de la déloger du brûleur. L’odeur est vraiment très agréable et la cire est d’origine végétale.

Ensuite, un magnet issu de la même marque que l’enseigne d’halloween -je trouve plus de charme à ce produit-ci. Lavande, ce magnet porte la mention « kitchen witch ». La sorcière est là aussi caricaturale mais le rendu final me dérange moins.

Un de mes produits préférés – je ne pouvais pas le laisser passer !, une boîte en bois. C’est un des produits clefs de la box, une magnifique petite boîte avec des ajouts dorés en métal représentant un croissant de lune. J’aime beaucoup son design, le visage de l’astre se faisant discret et agréable.

Un sachet avec plusieurs encens cônes à l’opium, ce qui tombe bien vu que nous n’en possédions pas – notre collection d’encens en bâtons étant bien plus importante. L’opium est censé avoir des propriétés relaxantes.

Un spray d’ambiance, qui sent divinement bon ! C’est un mélange naturel et fleuri très agréable. C’est un autre point fort de la box, il sent la violette musquée, et est très odorant – attention à ne pas avoir la main lourde.

La célestite est une pierre bleue associée à la créativité. Il s’agit d’une macle – un morceau assez conséquent avec de la roche – de taille moyenne et de bonne qualité, d’un très joli bleu pâle avec des éclats cristallisés. Pouvoir retrouver ce genre de cristaux – pas forcément roulés ou bruts, est un très bon point pour une box comme celle-ci !

Le tote-bag proposé ce mois-ci m’a vraiment plut ! Blanc et épuré, avec pour motif la définition de « white witch ». Seul bémol, la matière du sac, constitué de petits trous. C’est moins conventionnel et au final tout aussi bien, j’ai juste peur de la réaction du tissu face à la pluie.

La pierre de sang ou héliotrope est une pierre verte foncée associée à la santé (et particulièrement à celle du sang) en lithothérapie. Il s’agit d’une petite pierre roulée de bonne qualité avec des éclats rouges.

Un petit imprimé d’art nature. Il s’agit d’une petite affichette cartonnée avec une image représentant des fleurs mauves. Le côté vintage et herboriste va très bien ensemble et j’aime beaucoup cette pièce, qui, mine de rien, change tout ! Je l’aurais peut-être préférée dans un format plus imposant.

Malgré quelques éléments un peu plus décevant et kitsch la box reste de bon goût et ses éléments principaux sont conséquents. Le coffre et le spray en sont les produits phares, le sac et les pierres étant eux aussi des ajouts importants. Nous avons aimé cette box et attendons avec impatience la prochaine, qui ne devrait plus tarder.

Que pensez-vous de cette box ?
et

Haul Boudoir du Chaman – décembre 2017

A & E

Comme vous avez pu le remarquer les publications se font plus ou moins désirer ces derniers temps, des problèmes techniques s’alliant à des difficultés logistiques. Nous comptons bien sûr trouver des solution à tout cela. Petit miracle de la saison, des photographies perdues ont été entre temps retrouvées, un vrai soulagement !

Nous vous avions déjà parlé de la boutique Etsy Boudoir du Chaman, dans un précédent article que vous pouvez retrouver par là, voici donc notre deuxième commande. Sa propriétaire étant toujours aussi avenante, il m’a été possible de réserver un article en vue des fêtes de fin d’année. Trouvant mon bonheur parmi les nouveautés en vente, nous avons de nouveau passé commande. Une part des frais de port nous a une fois de plus été remboursé, un très beau geste quand on sait qu’elle en paie parfois – sinon à chaque fois ? – une partie elle-même. Il s’agit de la seule personne qui, à ma connaissance, agisse de la sorte.

Les différents petits paquets sont encore une fois emballés avec beaucoup de soin, s’en serait même difficile de les ouvrir si leurs contenus n’étaient pas aussi voir même plus formidables encore que leurs contenants.
Agréable surprise supplémentaire : nous avons eu le plaisir de découvrir deux paires de boucles d’oreilles en cadeaux !

🌒 Noctem 🌘

C’est un très joli collier qu’Emi avait repéré il y a quelque temps déjà. La chaîne est particulière et très esthétique, elle possède en effet de nombreux petits « points ». Bronze, ce bijoux lune est de belle facture, Emi a cependant réussi à l’abîmer – elle fait attention à ses possessions, oui, mais reste maladroite, nous avons toutefois réussi à le réparer.

🌒 Fall Talisman 🌘

Ce n’est pas une surprise, le premier nous a tellement plu qu’il a bien fallut en reprendre un. Ce dernier était supposé être un cadeau mais je me suis, devant tant de beauté, trouvée trop faible : impossible de m’en séparer. Je me rattrape donc pour les fêtes !

🌒 Fall Lovers 🌘

J’avais remarqué ses précédentes tentures mais n’en trouvais pas une qui soit parfaitement à mon goût, j’ai cette fois été comblée. Les dessins sont superbes, de type « gravures » – un détail que j’apprécie particulièrement, alliés à la très juste mention – ici traduite – « dans notre foyer c’est l’automne tous les jours ». Quoi de mieux pour une fois de plus mettre en avant mon amour pour cette saison ? Le motif citrouille est plus que superbe et j’adore l’alliage du bois clair, du tissu gris-lin ainsi que de la corde. De bonnes proportions sans être trop encombrant, c’est l’objet parfait pour habiller une portion d’un de mes murs – qui restait désespérément vide.

La tenture était emballée dans un magnifique napperon en dentelle trouvé en brocante et représentant deux petits écureuils.

🌒 Northern Queen 🌘

Découvrant la date de notre anniversaire proche, Hell Arken a eu la délicate attention de nous offrir à chacune une paire de boucles d’oreilles flocons ! Elles sont sublimes et contiennent de plus des morceaux de quartz fumés.

Nous avons en plus retrouvé un magnifique cristal de quartz arc-en-ciel orange, des bâtons de cannelle et des fleurs séchées.

Nous sommes une nouvelle fois plus que ravies de nos achats – une nouvelle commande est d’ailleurs déjà prévue ! Nous vous recommandons très chaudement d’aller visiter cette boutique.

et

Maux d’automne

A

Un article plus différent, qui abritera mes réflexions et qui, je l’espère, se révélera digne d’intérêt !
Pour certains, la chute des feuilles et le rafraîchissement plus ou moins graduel des températures, ainsi que la grisaille environnante est synonyme de déprime. Au contraire, pour moi, c’est sa finitude qui m’ennuie.

L’automne est et, je l’espère, restera ma saison préférée. Elle annonce la fin d’année, des moments au chaud et entre proches, où faire plaisir est aussi agréable que de se faire plaisir. C’est une période particulière, commerciale peut-être, dans un sens, mais beaucoup plus profonde pour moi.

La grisaille donne des envies d’hibernation, de prendre soin de soi et de ses proches, de vivre plus doucement, en prenant le temps d’apprécier les choses, enfin, « de vivre », tout simplement. Elle nous fait aussi aimer les éclaircies, nous fait sourire devant un ciel bleu ou une percée de soleil dont nous commencions à nous lasser, ou bien que nous prenions pour acquise. La pluie, ses bruissements et son odeur, sont un cadeau non-négligeable, qui, pour peu d’être assez couvert, n’a que du positif.
Les arbres, la nature tout entière se parent avec les jours de rouges, d’oranges, de marrons et de jaunes, de toute la palette et les nuances de fauves qui soient. Le monde vit avec plus d’éclat, se montre brûlant, passionné, superbe, avant un déclin plus marqué. Voir, collectionner, mais aussi marcher sur ces feuilles est un véritable plaisir que j’aime par exemple à renouveler. Se balader en forêt ou dans tout lieu plus naturel pour assister aux changements progressifs, tout en en profitant pour ramasser marrons, châtaignes et glands est ce qui peut véritablement changer, illuminer une de mes journées.

C’est l’époque de l’année où tout ce qui est doux et chaud est mis à l’honneur, où l’on peut sortir enfin écharpes et foulards, se montrer frileux à souhait. Anticipant toujours la période, que je prétends commencer en août – avec les récoltes, soit l’automne dit « météorologique », je ne la vois finir, au contraire, qu’à la mi-décembre, me référant cette fois-ci à la date « officielle ». Vivant plutôt bien avec mes contradictions – sinon hypocrisies ?, le passage du mois d’octobre à l’automne, disons, « pré-hiver », est toujours douloureux. C’est la fin de l’anticipation et du jour d’halloween, un après où tout est plus frais et plus fade, moins orangé et vif. Le temps passe, les fêtes sont déjà terminées et un quotidien plus banal se met en place. Il n’est plus question de préparer et de prendre soin de soi, le monde vous rappelle à l’ordre et une nouvelle attente commence.
C’est aussi le moment où certains, dès les premiers jours de novembre, passent à l’hiver et à noël. Si je prolonge plus ou moins complaisamment ma saison préférée, je comprends le phénomène, sans pour autant en approuver la mise à exécution ici. Commencer à préparer et à profiter de l’atmosphère des fêtes « en avance » n’a rien de négatif ou de répréhensible, bien au contraire. Passer d’une fête à l’autre en quelques heures de différence, faire une brisure nette entre une période et l’autre, les isoler et leur proscrire la présence de l’autre, déjà plus. Il n’y a rien de plus violent à mon goût que les préparatifs d’hiver alors qu’octobre n’est pas terminé. Attendre son lendemain est donc mieux, oui, mais reste un sursaut trop vif pour m’être naturel. Je veux bien vivre avec mon temps et les saisons – ou du moins essayer, mais laissez-moi m’adapter, me remettre, en quelque sorte, d’un petit deuil. Après une dizaine de jours pour finir dignement la période post-halloween, et quelques jours supplémentaires neutres, enfin glisser doucement vers un automne plus « noël », cependant, me va tout à fait. Malheureusement empêtrée dans mes contradictions, la part de moi qui voudrait décorer à nouveau mon habitat entre le 20 et le 25 du mois se retrouve bloquée par une date importante : mon – notre ! – anniversaire, qui tombe pendant l’automne du calendrier, et surtout, qui signe pour le coup les dernières semaines officielles de la saison. Il m’est alors impossible de sortir le grand jeu – sapins et guirlandes – tant que le jour n’est pas passé. Difficile de profiter tout à fait de la période de noël, en ce cas, ou tout du moins de s’en lasser, si l’on veut voir les choses de cette façon, mais mon calendrier personnel n’étant pas encore définitif, j’entends prolonger l’espérance de vie des décorations et autres musiques de circonstance – un certain album de Michael Bublé tournant de novembre à septembre, sinon davantage !

Voilà donc ma position concernant la magnifique saison qu’est l’automne.. Plus le temps passe et plus je me demande comment retenir, conserver avec moi ce qui rend cette saison si « magique ».. Vivre en automne toute l’année me tente bien, et je me suis décidée, dans ce sens, à toujours privilégier, dorénavant, le confortable et l’agréable, dans une petite tentative quotidienne de faire donc durer encore la période de l’année.

Quel est votre rapport aux saisons ? Avez-vous une période de l’année préférée ?