[Revue] Le Tarot Mucha

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Pour ce deuxième article de présentation de jeu de carte divinatoire, je vous présente un de mes tarots. Ce n’est bien sûr pas n’importe lequel, puisqu’il reprend l’imagerie du peintre et affichiste pragois Alfons Mucha. Très connu en 1900 et emblématique de la période Art Nouveau, son œuvre a été oubliée avec les guerres, commence à être à nouveau mise en avant, grâce à sa famille. Le Tarot ne reprend pas ses originaux mais est constitué d’illustrations fortement inspirées par ses créations. Le travail de recherche des illustrateurs est fabuleux et saute aux yeux, c’est un bel hommage à son travail, pas seulement d’affichiste connu mais aussi de peintre historique. Il est très agréable de reconnaître les œuvres ayant inspirées les différentes cartes.

C’est mon premier Tarot, trouvé sur internet et commandé, pour une trentaine d’euros aussi – le prix habituel pour des jeux manufacturés à grande échelle et possédant en moyenne entre 30 et 80 cartes. Les illustrations sont signées par Giulia F. Massaglia, Barbara Nosenzo, Pietro Alligo ainsi qu’Alessandro Starrantino. Les textes, en anglais, sont par Lunaea Weatherstone, qui écrit souvent pour Lo Scarabeo. Le jeu, publié pour la première fois en 2014, a connu plusieurs éditions – la boîte et la forme des cartes changeant. Il est encore trouvable et édité bien que les stocks commencent apparemment à diminuer – pas d’inquiétude, il reste encore simple à trouver pour le moment, et ce à des prix raisonnables, d’occasion comme neuf.

Très intéressée par l’esthétique Art Nouveau, j’ai choisi, connaissant bien l’œuvre d’Alfons Mucha, le tarot que je vous présente aujourd’hui, bien qu’il existe plusieurs jeux sur ce thème. Avec par exemple le Tarot Art Nouveau par Antonella Castelli, le Ethereal Visions Illuminated Tarot de Matt Hughes mais aussi le Golden Art Nouveau Tarot (Giulia F. Massaglia), l’Oracle Astrologique de Francesco Spurto et le Flowers of Love de Laura Tuan (je vous parlerai certainement de ces deux oracles, que je possède). J’en oublie certainement d’autres – la maison d’édition de cartes Lo Scarabeo possède déjà un bon nombre de références sur le sujet, dont la plupart des jeux mentionnés au-dessus !

Reprenant les codes du Tarot mais de la tradition anglaise (le Rider Waite), il reprend les 78 cartes habituelles, avec les 22 arcanes majeurs et les 56 mineurs. Les significations diffèrent avec, par exemple, le Tarot de Marseille, ainsi que les noms et l’ordre de plusieurs cartes. On y retrouve donc les « couleurs » des deniers (ou pentacles), des coupes, des bâtons et des épées.

Les cartes sont colorées, dans des tons plutôt chauds avec une dominante de jaune et d’orangé – bien que les nuances changent en fonction des « couleurs » (ce que l’on appellerait « famille » dans certains jeux de cartes à jouer), tout comme les contours des cartes. Elles sont très belles et assez claires, avec des fonds relativement simples. Les éléments sont là pour une raison, aident à l’interprétation et à l’analyse. Le recto des cartes reprend l’illustration principale du jeu avec un cadre floral ornementé, que je trouve de toute beauté – et qui fait encore une fois très art nouveau.

Le livret est disponible en plusieurs langues mais je préfère prévenir : la partie en anglais est bien plus développée que sa traduction (emphase sur le « bien » !). On passe d’une demi-page (dans le format du petit livret) à quelques mots ! Ci-joint deux photo pour vous permettre de comparer ce qu’il en est. Si les quelques mots peuvent suffire à cerner la carte, je trouve le déséquilibre dommage.

Le livret propose trois tirages de quatre cartes, en s’inspirant de la vie et des œuvres de Mucha. Les tirages sont intéressants, bien qu’ils restent assez simples ou habituels dans leurs thématiques.

C’est un jeu assez doux, moins capricieux ou fort en termes de caractère que le Belline. Il n’en reste pas moins juste et très agréable, tout particulièrement pour ce qui a trait à l’introspection et aux dynamiques en cours (au « futur proche »).

Pour ce qui est de la taille des cartes, elles sont à peu près aussi grandes que ma main, mais moins larges : elles tiennent bien en main, ne sont pas « trop » grandes. Les cartes sont légèrement brillantes (glacée), glissent et se mélangent bien. Elles sont souples et plutôt solides, même si à force de les utiliser, les angles, arrondis, commencent un peu à s’abîmer (rien qu’un point ne colle ne puisse réparer mais je préfère le mentionner).

Que pensez-vous de ce tarot ? Avez-vous des jeux de cartes à me conseiller ?

Bullet Journal / Planifies avec moi – Avril 2020 semainier #3

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Je vous retrouve aujourd’hui pour mon avant-dernier article concernant le mois d’avril, mais aussi de cette mini-série bullet journal. Le semainier est disposé sur une double page, avec une présentation plutôt horizontale. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo, je n’avais initialement pas de plan, si ce n’est l’envie de dessiner une étagère avec des plantes. Cette idée a été inspirée par AmandaRachLee et son thème d’avril. La plupart des éléments décoratifs sont le fruit d’une heureuse improvisation, mes divers tests étant pour la plupart visibles dans la vidéo : c’est pour cela que commencer au crayon à papier est toujours très utile !

La double page est assez simple : il y a deux lignes de quatre carrés, en haut et en bas, qui font office de cases pour les jours de la semaine et pour ma todo-list, de la décoration et mes autres cases comblant l’espace central. J’apprécie particulièrement les espaces vides entre les plantes, qui, je trouve, permettent à la page de ne pas être trop chargée tout en étant très décorative. Pour ce qui est de la décoration, j’ai choisis des tons plutôt chauds et printaniers, alternant entre des teintes claires et les doodles plus sombres. Il s’agit, comme souvent, de tampons encreurs coloriés, quelques ajouts de végétations achevant de remplir les pots. Je conseille, comme toujours, de superposer les couches. Seul problème, ici : la page suivante a été tâchée, mais nous en reparlerons la semaine prochaine et je montrerais ma petite astuce pour passer outre.
J’ai donc, en plus de mes cases journalières, un tracker, une zone de notes et un tracker de sommeil.

J’étais initialement partie sur un motif « accroche photo » (qui reprend les angles). L’utilisant régulièrement, j’ai essayé de changer un peu les choses (mes improvisations n’étant pas particulièrement géniales, je suis partie sur du simple). Le plus important, dans ce genre de cases, est de choisir une couleur qui contrastera (du noir ou du gris par exemple, ou, comme ici, des couleurs brillantes). J’ai d’abord fais le contour avec un feutre fin gris (pour éviter que des traits noirs ne soient trop voyants, surtout en cas de « raté » – la règle ou ma main venant par exemple à me faire défaut) avant de remplir le tout.
Pour économiser du temps, tous les « titres » ne sont pas au tampon encreur mais seulement les premières lettres des jours de la semaine.
J’ai, sur le moment, oublié d’ajouter à ma todo-list les cases que j’y met habituellement, elles ont été mises après coup.
Un dernier conseil, et non pas des moindres : quand on prépare tout au crayon à papier, il faut veiller à bien gommer dans un sens (horizontal ou vertical) pour éviter de froisser la page, en maintenant la zone en place et en essayant de ne pas être trop brutal (c’est ce qui est arrivé à l’angle gauche, en haut, malheureusement). Bon, ce n’est qu’un détail, qui ne révolutionnera certainement pas votre spread, mais tout de même – cette vidéo, de PlantBasedBride, expose le problème et quelques solutions pour les « ratés » courants, en matière de bullet journal).

Ce que j’ai utilisé dans cette vidéo, par ordre d’apparence :
Mug biche Monoprix
Trousse « Classic Pocket » PHANTACI angoo (teinte macaron)
Carnet noir LEMOME
Timbres autocollant botaniques
Etiquettes cartonnées Art Nouveau (Alphons Mucha)
Dérouleur de colle « PLUS NORINO »
BIC Intensity gris et marron
GELLY ROLL metallic de Sakura (rose et vert)
Tampons encreurs plantes (ACTION et CULTURA)
ZEBRA Mildliners (marron, gris)
Masking tapes pêche, tickets vintage, quadrillage marron et vert kaki
UNI-BALL SIGNO broad « blanc » (pour corriger les « erreurs »)
Tampon encreur « cases todo list » (carré)
Tampons encreurs alphabet vintage
Frixion colors feutres Pilot (marron, vert anis, bleu clair, vert, bleu)
ZEBRA Mildliners (mauve, bleu pétrole, vert clair, moutarde, fuchsia)
Feutre pinceau à deux pointes TOMBOW 192 (Asparagus)
Crayola Supertips (des teintes de marron et de vert)
GELLY ROLL metallic de Sakura (beige et bronze)

J’espère que cet article vous aura plu !