[Cartomancie] Tag Vidéo #DECKFOMO (Fear of Missing Out) – des achats trop impulsifs ?

ABH

Il n’y a pas eu de nouveauté par ici depuis un bon moment… Je suis contente de vous retrouver ! Le sujet s’est imposé à moi après le visionnage d’une vidéo sur youtube, je me suis dit « et pourquoi pas ? ». Je n’avais jamais vraiment tenté la voix off mais l’exercice me faisait envie depuis un moment – j’ai décidé de tenter !

« FOMO » est l’acronyme du terme anglais « Fear of Missing Out » ou la peur de passer « à côté » de quelque chose, de louper / manquer, donc, quelque part, d’être en « retard », d’être laissé.e derrière, etc. C’est une peur qui joue sur l’idée de manque, de ne « pas avoir assez », en se comparant à d’autres personnes.
Le tag d’origine, de April de la chaîne anglaise Tarot and Witchery reprend sept questions, que j’ai traduites, ainsi qu’une question bonus ajoutée par Old Soul Mermaid dans sa vidéo de réponse.

Les questions font un panorama de nos meilleurs / pires achats, de nos habitudes de consommation, de nos limites – de quoi faire le point sur sa collection !
Avec tout ce qui existe, les nombreuses sorties de jeux et toutes les recommandations / présentations qu’on retrouve un peu partout (même ici !), on peut vite avoir « la tête qui tourne » et se retrouver avec des paniers / wishlists / listes d’envies longue comme plusieurs bras. Du coup… Vient la question du choix. C’est un sujet qui m’intéresse énormément et je compte bien en reparler prochainement (je l’ai déjà mentionné dans mes articles commencer à se tirer les cartes / débuter en cartomancie) !

Personnellement, j’essaie de faire très attention aux jeux que j’achète / fait entrer dans ma « collection ». (Léger spoiler) J’ai actuellement 21 jeux de cartes (plus quelques précommandes) et, même si je suis loin des 100 jeux, mon but est de sélectionner les jeux les plus intéressants (pour moi !) possibles : ceux qui correspondront à mes critères, à mes valeurs et à mes goûts, à mes envies et « besoins » aussi. Je veux pouvoir les utiliser tous fréquemment, qu’ils m’apportent quelque chose et qu’il y ait une bonne communication / alchimie entre nous.

Pour ce faire… Il y a de l’attente et des recherches. Je me questionne sur mes goûts et envies, je regarde chacune des cartes avant de me lancer, je laisse décanter / maturer mon avis, j’attends de voir ce que d’autres en pensent, je m’intéresse à la qualité des cartes, au livret qui les accompagne, etc !

Je me suis rendue compte que je pouvais apprécier l’esthétique d’un jeu, ses qualités et choix sans pour autant avoir besoin de le posséder et de l’utiliser moi-même. Ce recul n’est pas toujours facile mais, souvent, je me contente de voir circuler des photos sur les réseaux.
J’ai d’ailleurs une énorme liste de jeux en vrac, dans l’optique de pouvoir conseiller d’autres personnes en fonction des thématiques / styles recherchés. J’adore parler cartes et, mieux encore : aider une personne à faire des choix et à trouver LE (ou LES) jeu(x) de cartes qui leur plaira complètement. J’aime regarder les nouvelles sorties, ouvrir des tas d’onglets, chercher des présentations, des vidéos et des images des jeux à venir, de les confronter à mes « non-négociables » et de voir ce qu’ils m’inspirent. Si vous connaissez mes précédents posts #cartocringe, vous pouvez vous douter que de nombreuses images / symboliques entraînent un veto immédiat de ma part.
J’ai aussi une liste personnelle des jeux que je trouve intéressants – celle-ci est bien plus réduite – entre mes goûts esthétiques / stylistiques précis, des symboles / images que je trouve rédhibitoires, la qualité des carnets / cartes, la présence de tranches métallisées ou non, le prix des jeux, et j’en passe, beaucoup de jeux ne résistent pas à mes pour ou contre / critères de sélections. Globalement, ce sont ces critères et ces recherches qui me permettent de limiter les dépenses / les déceptions en limitant les risques de ne pas apprécier du tout un jeu. Je sais que certaines personnes aiment être surprises mais ce n’est absolument pas mon cas.

Vous pouvez retrouver les jeux de cartes que j’ai utilisé pour illustrer la vidéo sur mon compte instagram sinon, des vidéos / revues ont été publiées ou le seront prochainement.

Tout ça pour dire que j’ai trouvé ce tag très intéressant – je vous conseille de le tenter !

[Cartomancie] Le Cosma Visions Oracle

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Petite note : Depuis, une version « de poche » du jeu et des autres de James R. Eads sont disponibles (encore en précommande en novembre 2021) sur le site de son créateur (Little Cosma Visions, Little Prisma Visions et Little Light Visions) et sur kickstarter pour 20$ l’unité ou 55$ les trois.

Je vous retrouve pour vous présenter un autre de mes jeux de cartes : le Cosma Vision. Bien qu’il soit nommé « oracle », c’est, pour moi, un Tarot. Il reprend en effet les 78 cartes (+1 bonus) et la structure en arcanes majeurs, 4 groupes de mineurs et les cartes de cour associées (qui sont ici séparées des mineurs). C’est un jeu de carte indépendant créé et vendu par James R. Eads, sur son site. Le jeu est vendu pour 40$ (hors frais de ports).

Une particularité du jeu : il se veut hybride (entre oracle et tarot). Chaque carte est renommée, bien qu’elle garde les aspects et symboliques (réinterprétés) du tarot (le livret rappelant les associations). Il travaille autour de la vie et de la mort, de l’idée de chemin de vie et de réincarnations. Les arcanes majeurs reprennent principalement des figures d’oiseaux et veulent retracer les événements de la naissance à la mort. Les arcanes mineurs s’intéressent quant à elles aux idées de cycles et de saisons. Elles sont basées sur les Oiseaux (l’air), les Arbres (la terre), les Lotus (l’eau) et les Braises (le feu). Les cartes de cour reprennent des réinterprétations plus larges des valets, cavaliers, reines et rois des tarots habituels. Les figures invoquées sont plus fantastiques, reprennent et créent des archétypes, tout aussi fabuleux et vivants que le reste des cartes. C’est un jeu très intéressant, autant dans ses thèmes que dans ses illustrations.

Les visuels sont incroyables : les cartes sont colorées et reprennent un côté assez impressionniste (les tracés et coups de pinceaux me faisant penser à la fameuse Nuit Etoilée de Van Gogh). Les arcanes majeurs ont des fonds simples noirs et un beau cadre, quand les mineurs sont plus détaillés. Les suites forment des fresques (du 1 au 10 + du 10 au 1 !), entre elles mais aussi les unes avec les autres. Il y a un véritable souci du détail, tout est très beau : les cartes s’emboîtent parfaitement, un détail non négligeable qui donne de la force et de la cohésion aux visuels. Un autre point : le dos des cartes a un sens, ce qui veut dire qu’il est possible de dire si les cartes sont à l’endroit ou à l’envers, ce qui peut être embêtant si vous préférez laisser plus de place au hasard – mais reste malgré tout un détail.

Les tranches sont colorées et métalliques : elles sont holographiques et reprennent les teintes de l’arc-en-ciel. Elles sont magnifiques et tiennent bien dans le temps, à condition qu’elles ne frottent pas contre une matière rugueuse ou avec de trop grandes aspérités. Les cartes sont mates et assez douces. Elles sont épaisses, se mélangent bien sans être très souples. Elles sont assez grandes mais pas trop larges, ce qui est parfait à mon sens : les visuels sont suffisamment mis en valeur sans que la maniabilité / prise en main du jeu n’en pâtisse. C’est un jeu de grande qualité qui mérite bien son prix et ne m’a pas déçue.

Les tranches métalliques, après huit mois d’utilisation (semi-intensive) :

Le livret, bien que compact, contient suffisamment d’informations pour que le jeu s’utilise facilement. Grâce au détail des illustrations, notamment des mineurs, les sens des cartes peuvent être interprétés et déduits. Le livret propose l’alter-ego du tarot traditionnel de la carte, des mots-clefs, une description et un paragraphe d’interprétation, ce qui est bien assez pour tirer l’essence de la carte. Il existe un livret plus détaillé qui, s’il doit être très intéressant, ne m’a pas paru nécessaire.
Un qrcode, dans le livret, permet d’accéder à des documents supplémentaires : les fresques des cartes, mais aussi différents tirages et « bonus ».

Les arcanes majeurs :

Les arcanes mineurs :

Les cartes de cour :

Ce jeu de cartes est vraiment complet et bien pensé : il porte un message, rien n’est gratuit. J’adore le fait que ses thèmes se retrouvent dans la construction même des illustrations : il parle de réincarnations, de cycles et les suites forment des fresques, se complètent et se suivent. L’intention première de mettre en avant la continuité, des évolutions et retours donne une cohérence particulière au jeu. Le tracé, le style des illustrations a quelque chose de très vibrant et de très onirique, presque mystique. J’aime beaucoup la fluidité des visuels et leur ancrage dans le réel, avec les éléments et les saisons. Le Cosma Visions s’appuie sur des spiritualités natives et asiatiques, avec le principe des réincarnations, du Karma (philosophie et mode de vie hindouiste), un temple Bouddhiste, des sumos (pratiquants du sport de lutte japonais), une armure de samouraï (japonaise elle aussi), mais aussi des représentations de peuples natifs sibériens – et j’en oublie certainement. Ici, je suis contente de rencontrer un travail plus sérieux sur ses spiritualités et pas quelques thèmes ou concepts rapidement mentionnés ici ou là. J’apprécie aussi le fait que certaines silhouettes, dans les figures de cour comme dans les arcanes, soient moins genrées : les cartes associées à l’amour (VI et XXI) peuvent représenter des couples non hétérosexuels / binaires, selon nos projections et interprétations.
Ce Tarot a, je trouve, une énergie plus terrestre et ancrée, une certaine douceur. Il possède un côté fluide et naturel. Son système est bien pensé, fait oublier sa complexité et le travail qu’il a demandé. Il est assez intuitif, répond très bien – il n’en finit pas de me fasciner.

Connaissiez-vous ce jeu auto-édité ? Qu’en pensez-vous ?

[Cartomancie] Le Tarot de la Dévotion par le Page Novembre

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Mise à jour du 03/11/2021 : Une deuxième édition est disponible en précommande ici.

Je vous retrouve pour vous présenter un de mes derniers jeux de cartes, un jeu indépendant de toute beauté. Ce jeu a d’abord été présenté en Reels sur mon compte Instagram, .

Il s’agit d’un jeu de quarante cartes inspiré par la construction fragmentaire (et complémentaire) du Tarot avec des Arcanes majeurs et des mineurs (Sorcière, Chevalier, Pèlerin). N’ayant pas d’équivalents avec les soixante-dix-huit cartes du Tarot (Marseille comme Rider-Waite), il entre, dans mes définitions personnelles (par son nombre de cartes), dans la catégorie des « oracles ». L’artiste derrière ce jeu est aussi un.e tatoueur.euse Français.e, Le Page Novembre. Vous pouvez retrouver ses autres créations de cartes ici et en acheter . Son prix tournait autour des 50€. Il n’est pour l’heure plus vendu mais, sait-on jamais, vous pouvez peut-être le trouver d’occasion, à moins qu’une autre édition ne sorte à un moment ou à un autre.


La boîte de rangement cartonnée, un peu grande par rapports aux cartes

C’est un très beau jeu inspiré par le visuel des cathédrales, avec des vitraux et des bas-reliefs. Il est très coloré avec un effet ancien voire abîmé sur les bords des cartes. Outre ses spécificités visuelles, les cartes comme les descriptions et interprétations sont non-genrées, donc rédigées en utilisant l’écriture inclusive (les familles de cartes étant neutres en anglais, langue d’origine du projet : witch, knight, pilgrim). Chaque carte possède aussi son symbole ou sigil, bien que le livret n’en parle pas.


Le dos des cartes


Les arcanes majeurs, qui forment de véritables vitraux


Les Chevaliers


Les Sorcières


Les Pèlerins

En termes de qualité et de fini, les cartes sont mattes, très souples et solides, elles s’arquent sans se froisser ou en garder de traces. Le format est agréable pour les petites mains, les cartes n’étant ni très larges, ni très hautes. Elles sont agréables à mélanger et glissent bien.
Un point d’importance, pour moi : la variété des physiques. Les corps ne se ressemblent pas tous, malgré les contraintes liées aux effets vitraux et bas-reliefs qui limitent les détails. Les cartes ont ce qu’il faut de mouvement et d’abstraction pour se projeter et ajouter un côté ancien, presque mystique aux cartes, comme une relique médiévale retrouvée. C’est à mes yeux un petit trésor.

Le livret décrit chacune des cartes, ce qui est souvent utile pour aider à percevoir les détails (certains effets vitraux méritant d’éloigner la carte et de prendre le temps de la regarder), avant de proposer des pistes d’interprétation. Les arcanes majeurs sont plus développés et proposent des questions et pistes de réflexion pour aller plus loin et creuser les thèmes abordés en profondeur. J’aime beaucoup le travail apporté aux sens et thèmes des cartes, qui leur permettent de la variété et d’être juste dans de très nombreux contextes. Si les pistes sont généralement courtes, elles n’en restent pas moins efficaces et sont parfaitement suffisantes – à mon sens – avec un peu d’introspection et d’intuition.

Ce jeu me frappe par sa justesse : il est doux et très coloré en même temps, direct sans être agressif. Il a rapidement su s’imposer parmi mes autres jeux, je ne regrette absolument pas mon achat, presque impulsif quand j’ai découvert la mise en vente des cinquante derniers jeux. Je regrette seulement qu’une autre édition n’ait pas été annoncée pour pouvoir partager mon coup de cœur. Je tenais quand même à le présenter ici, pour ne pas montrer que des jeux imprimés en masse et mettre en avant de « petit.es » créateurs.rices, ceux qui travaillent généralement pour sortir des normes et proposer de nouvelles perspectives, ô combien importantes.


Que pensez-vous de ce jeu ?

[Revue] Le Wild Unknown Animal Spirit Oracle

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Mise à jour du 03/11/2021 : Une traduction française est prévue pour le 4 Novembre 2021 sous le titre « L’Oracle de l’Esprit Animal – Sauvage et inconnu ».

Je vous présente aujourd’hui un autre des jeux de cartes en ma possession. C’est un des premiers oracles que j’ai reçu (après mon cher Belline), pour lequel j’ai encore beaucoup de tendresse malgré de grandes interrogations, que je vous partage rapidement. Il s’agit d’un oracle anglais, pensé et réalisé par l’artiste Kim Krans et édité chez HarperElixir.

Je ne sais pas, rétrospectivement, quoi penser du titre, ou de sa potentielle traduction française (l’Oracle des Esprits Sauvages et Inconnus ou l’Oracle des Animaux Sauvages et Inconnus dans les meilleurs des cas ? L’Oracle des Animaux Totems dans le pire ?). Si le concept du bestiaire est en soit innocent, je ne peux pas m’empêcher de grincer des dents quant à tout ce qui concerne les figures « totem » – il s’agit pour moi d’un terme connoté aux pratiques des différentes cultures amérindiennes qui, hier comme aujourd’hui, subissent de nombreuses violences et oppressions. Vulgariser et voler leurs pratiques, en plus de leurs terres et de leurs vies, me semble de trop. S’il était question d’une étude et d’une véritable curiosité, j’aurai beaucoup moins de problème avec cette notion. Sauf qu’ici, et comme bien souvent, on (je m’y inclus) ne prend que ce qui nous plaît de ces cultures, qui, je le rappelle, sont victimes de cuisantes injustices, dont on ne parle pas assez. En tant que culture native, elle a, entre autre, le souvenir et le poids d’un génocide à porter, subit aussi du racisme, des stéréotypes et des violences généralisées. La plupart du temps, on, donc, ne prend que ce qui nous plaît : le concept d’ « animal totem », les attrapes-rêves et la sauge blanche. Les idées sont creusées et vidées, ne portent plus leurs concepts de base : on parle ici non pas de l’âme de l’animal mais d’une potentielle affinité de la figure / de l’archétype de cette animal, censé nous représenter. Le concept de base, lié à l’appellation, n’est pas respecté, la pensée et la spiritualité qui y sont intégrées ne sont pas étudiées ou travaillées, il y a juste récupération et transposition dans un autre contexte de pensée d’un élément traditionnel, le concept étant lié à une pensée particulière, chamanique et animiste. Les termes esprits animaux ou animaux esprits (en traductions de « spirit animal ») portent eux aussi cette connotation amérindienne. Je leur préfère encore l’idée d’Animaux-Ombres ou d’Animal-Reflet (termes empruntés à Lyra Ceoltoir – vidéo ici). Il faut différencier l’idée d’animal-représentation de celle d’un esprit / d’un guide (ou d’un « familier »). Pour référer une fois de plus à la vidéo de Lyra, il y a aussi toute une hiérarchie des animaux : on souhaite être une panthère, une licorne ou un corbeau, pas un rat ou un moineau. Nos connotations et stratégies de dévalorisations du vivant relèvent, je le pense, d’une idée que l’on se fait de notre supériorité humaine. Les créatures qui ne nous servent pas ou ne nous semblent (esthétiquement) pas assez « nobles » sont alors considérées comme de la vermine à éradiquer. Sauf que, dans la pensée animiste, toute chose de la nature a un esprit, même le pigeon. Et il n’y a d’ailleurs pas que les animaux, mais aussi les roches et les végétaux. L’utilisation du terme « totem », donc, ne me plaît pas et je ne l’utiliserais pas, pour ses connotations d’appropriation et de spécisme. C’est un peu confus, j’en suis consciente – je voulais simplement partager ma réflexion pour expliquer mon point de vue et non seulement l’énoncer. Il s’agit de ma pensée, vous pouvez ou non la partager. Dans ma vision des choses, une réelle curiosité et des efforts de recherches peuvent justifier de s’intéresser à d’autres cultures. Il faut « seulement » se poser des questions, questionner sa démarche et ses sources. Il peut aussi s’agir d’un Guide ou d’un Esprit, alors pourquoi préciser ? Dans l’optique où certains esprits se transforment et possèdent plusieurs formes, c’est à mon sens encore plus abstrait. Le livret du jeu reprend rapidement ce thèle pour y apporter les idées d’humilité et de ne pas se restreindre à un seul animal ou à notre système de valeur humain. Comme ce n’est pas ici le sujet, je ne vais pas approfondir davantage la question – bien qu’elle le mérite. Les jeux de cartes ne sont pas à l’abri de refléter des clichés ou des méconnaissances, portent parfois des symboliques négatives et nocives. Dans le cadre des jeux animaliers, ils sont presque, de fait, systématiquement associés aux pratiques amérindiennes, souvent sans vraie réflexion ou questionnement. Ceci étant fait… Je reprends mon propos initial.

Cet oracle comporte 63 cartes animalières, organisées en 5 catégories : terre, air, eau, feu et esprit. Les animaux sont associés à leur type d’habitat ou à l’élément qui les représente le plus, sauf dans le cas des créatures ou figures de l’imaginaire, reliées à l’esprit. C’est un oracle détaillé et consistant, la plupart des jeux tournant plutôt autour des 40-44 cartes.

Chaque carte possède, dans le livret, une bonne page de notes, avec des mots-clefs, une description, des éléments positifs et négatifs puis une piste pour développer ou travailler cette énergie.
C’est un jeu édité, donc produit en masse, qui est toujours disponible à la vente pour 25-30€ selon les vendeurs.
Il est disponible dans sa langue d’origine, en anglais. Il n’y a pas encore de version française, mais le jeu précédent de sa créatrice a été traduit l’année dernière – j’ai bon espoir que cet oracle le soit aussi. Le niveau de langue demandé n’est, de mon point de vue pas si exigeant que cela mais il faut quand même pouvoir se débrouiller. Le livret est complet, avec une bonne présentation / introduction ainsi que des exemples de tirages (dont le tirage en deux cartes Chemin/Obstacle). Deux bémols : la police d’écriture, manuscrite, pourrait être petite pour certains, puis, et surtout, le fait que les animaux ne soient pas, dans leurs catégories (les éléments), classés par ordre alphabétiques et qu’il n’y ait pas de sommaire. J’aurai aimé avoir une précision ou une indication sur ce choix, qui, je l’imagine, repose sur le niveau d’adéquation avec tel élément de l’animal ou de leurs correspondances énergétiques, le premier étant le plus « faible » et le dernier de la catégorie le plus « élevé ».
Le tout est présenté dans une boîte cartonnée, dont j’ai fini par me séparer pour gagner de la place.
Attention, il y a beaucoup de contrefaçons sur internet. Je le précise puisque la qualité d’impression et de papier sera moins bonne, mais aussi par principe, les droits d’auteur et le travail de sa créatrice étant bafoués.

Les cartes sont cartonnées, assez épaisses, avec des dos plutôt simples (ils reprennent un motif d’écaille simplifié, en gris clair sur un fond blanc). Les côtés ne sont pas colorés ou métalliques. Elles sont mattes et de bonne qualité : elles ne se décollent pas malgré plusieurs années d’utilisations. Les cartes sont assez grandes mais pas trop, elles se prennent bien en main et sont simples à mélanger – elles glissent bien. Je regrette le fait que le dos des cartes ne reprenne pas le côté brillant et métallique du bandeau qui maintenait le carton de rangement et dont j’ai dû me séparer, mais c’est un détail.

Les cartes sont très évocatrices, entre aquarelle, encre et traits au feutre noir. Le côté « croquis » est très joli, le traitement du noir et blanc et des ajouts de couleur est aussi très agréable à l’œil. Kim Krans a un style bien à elle que je trouve très reconnaissable et très intéressant pour travailler la suggestion et l’intuition. Leur aspect minimal et sans fond travaillé permet de se concentrer sur l’animal et son élément, d’aller directement vers ce qui est pensé comme « l’essence » de l’animal en question. Les figures animales sont ici davantage perçues comme positives que comme neutres. Les interprétations et descriptions tentent de créer des archétypes et de penser les énergies de ces animaux, parfois en ayant plus de mal à s’éloigner des clichés ou des représentations (par exemple avec le dauphin), mais pas toujours. J’apprécie le travail opéré sur des figures plus négatives pour leur offrir un regard neuf, moins biaisé (la hyène, le requin, l’araignée, le vautour, etc). Il y a finalement plus de positif que de négatif, bien que chaque carte mette en avant ses aspects « positifs » et ses aspects plus « sombres ». Le jeu est très intéressant et est quand même bien pensé. Il faut aussi savoir que le jeu se base sur des pratiques et spiritualités diverses, en particulier sur des pratiques hindoues, comme le travail des chakras ou le yoga – principalement en tant que pistes de développement personnel et spirituel.

Les cartes sont assez douces mais justes. Elles ont, je trouve, quelque chose d’aquatique et d’intuitif : elles savent repérer les problèmes et mettre au jour des contextes ou énergies particulières. Ce jeu est, à mon sens, très bon pour s’ancrer et pour appréhender différemment le quotidien. Il est un très bon guide, peut-être plus dans le présent que dans le futur toutefois. Il pourrait peut-être être une introduction en douceur vers du travail de profondeur sur soi ou sur ses ombres, étant plus accueillant et tendre que d’autres jeux.

Que pensez-vous de ce jeu ?

[Cartomancie] Tirage de cartes 2 « le Soi et le Soin » (Self-Care)

A

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous présenter un tirage en huit cartes centré sur la notion de « care », donc de soin. La vie de tous les jours étant ce qu’elle est (souvent une course, des dates butoirs qui se rapprochent, des demandes dans tous les sens et des notifications « urgentes » qui se multiplient), prendre le temps de faire une pause et se recentrer sur ses besoins me semble important, en ce moment comme dans le futur – pour mon précédent tirage « Faire le point », c’est ici. L’idée de « Self-care » reprend la comparaison du masque à oxygène, dans les avions : il faut mettre le sien avant de penser aux autres. Je sais que prendre ce temps est déjà important, demande beaucoup. Ne pas se culpabiliser, d’abord, et refuser la vitesse, l’immédiateté et d’être presque systématiquement interrompu. On peut avoir tendance à trop donner, à vouloir en faire toujours plus, pour soi ou pour les autres. Dans tous les cas, on manque régulièrement les signes, que l’on a appris à ne pas voir pour répondre aux attentes d’un monde qui en demande toujours plus. Sauf que nous avons tous et toutes des limites, et qu’il vaut mieux respirer, faire une pause avant de les atteindre et d’en payer le prix, notamment pour notre santé. Pour en savoir plus sur cette notion, je vous propose deux développements, respectivement par Rosen Lev (@rosen.lev) et Sarah (@themagicianstribes) sur le compte d’Asmae (@asmaeha_) : ici et .

Pour avancer, mieux vaut respirer, prendre du recul et identifier les points et critères dont il est question, le positif comme le négatif. Je propose ici de se poser pour identifier ce qui pèse et pose problème (et trouver des solutions) en s’aidant des cartes, qui sont d’excellentes guides. Les cartes sont pour moi plus que des outils, ont des caractères et des humeurs, des personnalités : elles sont, dans ma pratique, de véritables esprits avec qui communiquer et auprès desquels apprendre. Apprendre sur soi, mais aussi sur le monde. Apprendre sur le présent, le passé et le futur. Ce tirage se spécialise sur le momentané et sur un laps de temps assez restreint dans le but de mieux comprendre ce qui se passe et essayer de prendre du recul sur une situation, la voir dans sa globalité, avec un regard nouveau.

Un dernier point, avant d’entrer dans le vif du sujet : parfois, il vaut mieux tout lâcher et se laisser vivre, s’ennuyer, attendre et ne rien faire, simplement être, dormir si possible. D’autres personnes y préféreront la lecture ou même une activité physique, de la méditation ou se vider la tête en parlant à quelqu’un ou en utilisant un journal. Toutes les façons de faire sont valides, il s’agit simplement de trouver la vôtre ou d’avoir un « coup de pouce » pour mieux cerner ce qui peut vous aider au quotidien. Faire attention à dormir suffisamment, avoir des périodes de calme et « non-productivité » est très important, tout comme de boire de l’eau et bien se nourrir. Souvent, quand quelque chose ne va pas, le reste à tendance à se dérégler et c’est un « cycle vicieux » qui se répète : en dormant moins, nous gagnons moins d’énergie, ce qui impacte ensuite notre capacité à réfléchir et à faire, notre niveau d’attention, même nos humeurs, notre santé et notre bien-être général. Tout, ou presque, est lié. Tout ça pour mettre l’emphase sur le soin, le respect de ses besoins et un peu plus de bienveillance. Si vous seriez prêt ou prête à soutenir, à complimenter et à aider une autre personne dans la même situation, commencez maintenant à vous aider, vous ! C’est toujours plus simple à dire qu’à faire, mais un rappel était peut-être nécessaire (ça l’est en tout cas pour moi). Il n’y a pas de mal à avoir besoin d’un peu d’aide ou de temps, bien au contraire, il faudrait même normaliser les pauses et des moments plus « lents », pour se régénérer et veiller à notre bien-être sur le long terme.

Il n’y aura pas de tirage compliqué ou de forme précise cette fois, le but étant d’aller au plus simple, de trouver du soutien et de l’aide, pas d’utiliser plus votre énergie en compliquant le processus. Ce tirage peut être réalisé avec un oracle ou avec un tarot (ou avec un autre système de carte / divinatoire), en utilisant un seul jeu ou bien plusieurs, en une fois, deux, ou même huit : à vous de voir. Le tirage ayant été pensé pour agir rapidement sur le présent, je conseille de le faire au maximum sur une semaine, avec deux cartes par jour, mais tout est possible et n’hésitez pas à suivre vos envies, vos besoins et vos intuitions – faîtes-vous confiance ! Il y a une carte par lettre, chacune ayant sa spécificité pour identifier ce qui vous travaille / vous constitue puis des pistes pour prendre un peu plus soin de soi et protéger son énergie. Le tirage peut être coupé en deux : la partie « Self » (Soi) et la partie « Care » (Soin).

Partie Soi

Soi : ce qui vous représente, quelque chose qui vous tient à cœur. Ce sera votre représentation pour ce tirage, la base sur laquelle travailler. Cette carte correspond à vos valeurs et à vos centres d’intérêts, de manière générale mais surtout en relation avec votre contexte. Il peut aussi s’agir de la manière dont vous choisissez d’apparaître ou de ce que vous supportez actuellement.
Essence : ce qui vous compose profondément et autour duquel vous articulez votre vie et vos passions. C’est la carte qui correspond à vos aspirations et à votre intérieur, qui entrent parfois en contradiction avec vos actions et occupations dans le monde. Elle peut être liée à vos rêves ou à vos objectifs de vie, à la partie de vous que vous négligez peut-être actuellement. La carte indique ce que vous mettriez en avant dans un monde idéal, ce que vous gardez peut-être (trop ?) secret. N’ayez pas peur de ce qui vous constitue, en bien, en force, en fragilité comme en moins « positif ». S’accepter est un long chemin, sinueux et incertain, mais qui, petit à petit, peut vous libérer du poids de vos propres jugements puis de ceux des autres. Faire la paix avec soi est un très bon début, permet de relâcher des injonctions ou des « identités » qui ne nous correspondent pas (ou plus).
Lucidité : cette carte identifie une énergie propre à la situation / au contexte actuel. Le sujet qui vous tracasse ou vous draine. C’est la carte du maintenant, du « là » et du présent, qui caractérise ce qu’il convient de regarder avec attention. Le nœud du problème se trouve ici. La carte met en avant un message qu’il faut entendre, ce que vous ne voyez ou n’osez pas encore voir. Il ne suffit plus de faire un détour ou de fermer les yeux, il faut maintenant regarder la source de votre fatigue, de votre mal-être ou de vos angoisses. Il peut s’agir d’un thème comme d’un aspect très précis de votre vie. Comprendre ce dont il est question est une avancée non négligeable, il faut connaître son objectif pour (pouvoir préparer son trajet et) arriver à destination. Tout ne sera peut-être pas résolu en un jour, mais commencer, amorcer un mouvement et un changement peut vous faire le plus grand bien et vous libérer d’un poids. Cette carte donne la couleur, annonce ce qui ne va pas et doit changer. C’est peut-être une action que vous repoussez depuis longtemps, une opportunité d’être vous et d’avancer vers vos rêves que vous ne prenez pas… C’est une carte importante, qui détermine le reste du tirage, mais qui ne doit pas devenir une prison ou une nouvelle manière de vous faire du mal. Le message aura peut-être du mal à passer, se fera sur le long-terme. Ce n’est pas grave. N’oubliez pas d’être bienveillant envers vous-même. Ce qui doit se faire se fera en son temps.
Faire : une action précise, par exemple pour se défaire de ce qui vous pèse / ne vous sert pas. Quelque chose à faire pour se sentir mieux, sur le long terme comme dans l’instant ou dans les jours qui viennent. Cette carte indique une façon de trouver un peu plus d’air et de s’alléger avant de réellement entrer en action.

Partie Soin

Conseil : pour lâcher un peu de lest et prendre soin de soi. Cette carte identifie une vérité à accepter, un message pour plus de bienveillance et prendre en compte vos réalités et besoins.
Apprécier : ce qui mérite plus d’appréciation dans le monde comme en soi. Tout est loin d’être brillant et pailleté, non, mais il y a aussi du bon. Le voir, vraiment, et se souvenir de profiter de ce que nous aimons est important. Surtout, profitez de vous, reconnaissez vos qualités et vos forces – oui, vous en avez. Le but n’est pas de nier les difficultés, simplement de mettre en place une zone de confort et de sécurité où vous pouvez être vous-même, dans la fatigue comme dans la vulnérabilité. Le monde, dans ses détails comme dans ses grands traits, a encore quelque chose de magique. Si la gratitude vous parle, c’est peut-être le moment de s’y pencher un peu plus !
Ralentir : prendre du temps pour ce qui vous plait. Nos journées étant longues et fatigantes, il faudra peut-être retarder ou annuler quelque chose pour se dire oui à soi. La carte indiquera soit ce qu’il vaut mieux mettre de côté pour l’instant ou au contraire amplifier (et donc trouver du temps pour). Si le message n’est pas clair ou ne résonne pas immédiatement avec vous, il reste important de prendre du temps et de vraiment adoucir sa charge pour quelques jours ou semaines. N’hésitez pas à vous ressourcer, à passer du temps (peut-être de manière digitale ou en respectant la distanciation sociale en ce moment…) avec ceux qui vous donnent de l’énergie et vous font du bien. Se redécouvrir du temps est très bon pour le mental et pour l’inspiration, permet de retrouver des activités que l’on a pu mettre de côté, en oubliant le bien qu’elles nous apportaient – le tout en veillant à ne pas reprendre l’habitude de trop en faire et en dormant suffisamment.
Energie : comment la protéger et la conserver. Cette carte indique une façon de continuer à se dégager du temps mais aussi de savoir quoi privilégier et quoi réduire. Elle indique un changement à apporter sur le long terme, une nouvelle manière de penser ses journées et ses obligations, en veillant à équilibrer davantage repos, vie professionnelle et personnelle. Se connaître, être conscient de ses limites et de ses niveaux d’énergie et choisir ce à quoi l’on va se consacrer. Méditer ou faire du sport pourrait vous redonner de l’énergie, quand voir les nouvelles, à la TV, vous en enlèvent. Parfois, certaines barrières (boudaries) doivent être mises en place, des règles ou des restrictions pour conserver du temps pour soi. Etre constamment interrompu ou travailler à toute heure est drainant. S’il est possible de réduire les tâches (non-essentielles) que vous n’aimez pas, il peut être intéressant de s’y pencher. Certaines personnes ou tâches abusent de notre temps et peuvent faire plus de mal qu’elles n’apportent. Simplifier sa vie ou veiller à ne pas passer trop de temps sur les réseaux sociaux peuvent être des pistes à explorer. Le plus important est de savoir ce que l’on veut et de reprendre une part de contrôle et de responsabilité en choisissant comment utiliser son énergie et non plus subir le rythme des autres.

Une nouvelle fois, tentez de vous faire confiance et n’hésitez pas à tirer d’autres cartes pour préciser certains messages. Certains jeux fonctionnent plus par deux que seuls (je pense ici à mon Oracle Belline), n’ayez pas peur d’expérimenter et de vous écouter.
Un exemple de tirage et sa guidance est disponible par ici.

J’espère que ce tirage vous aura été utile, n’hésitez pas à me tagguer ou à faire des retours. Et surtout : prenez soin de vous !

[Cartomancie] Débuter, choisir ses premiers jeux et les différentes options : Oracles, Tarots, Lenormands…

A

Cet article me trotte dans la tête depuis un petit temps déjà… Je suis contente de le mettre enfin en mots ! Présenter mes jeux de cartes, c’est bien, proposer des tirages, aussi, mais présenter le pourquoi du comment, c’est peut-être mieux ! Je vais essayer de condenser mes idées pour faire un petit tour d’horizon de ce qui existe et de mes astuces pour trouver le jeu de carte qui vous corresponde, en mettant en avant mes différents critères et étapes avant de passer le pas. Il s’agit bien sûr de conseils, pas d’obligations, nous sommes différents, nos sensibilités ne seront certainement pas tout à fait les mêmes. Je vous les propose quand même, avec une réflexion introductive sur le sujet assez massif de la cartomancie, dans le but de, peut-être, casser certains clichés et mettre en avant les enjeux actuels.
Si vous avez déjà plusieurs jeux de cartes (oracles comme tarots) ou que vous n’en avez pas (ou qu’un), le but de cet article sera de vous laisser quelques informations supplémentaires et une meilleure compréhension de vos attentes. Parce que oui, c’est comme pour tout : il vaut mieux commencer par l’éternel « pourquoi ? ».
Si l’image traditionnelle des cartes se trouve dans la tente d’une « bohémienne », les choses ont bien changé et, en plus de pouvoir se faire tirer les cartes assez simplement, via des boutiques sur Etsy par exemple ou des sites plus spécialisés, on peut se tirer nos cartes nous-mêmes. Geste qui demande un peu de temps, d’ouverture et d’étude, oui, mais qui ne peut, à mon sens, que valoir le coup.

Un dernier mot avant de démarrer : comme pour tout, j’essaie de faire travailler ma conscience et mes « besoins ». Oui, le mot est certainement trop fort pour le sujet, mais il retranscrit bien ce que j’en pense. J’ai beaucoup d’envies de cartes. Beaucoup, beaucoup, beaucoup trop. Ce « trop » est subjectif, il m’est évidemment propre. Et je ne suis pas là pour juger vos potentielles possessions ou non, là n’est pas la question. Si vos jeux vous parlent, vous font du bien et qu’ils vous permettent d’aborder différents sujets et que vous avez plaisir à les utiliser, c’est parfait. Si vous avez plus de mal avec certains jeux, je vous conseillerais de changer d’approche, de persévérer, d’apprendre à les connaître, de faire plus de tirages, peut-être en variant les nombres de cartes, etc. Ecoutez-vous, surtout, si vous le pouvez. En essayant de ne pas tomber dans une autocritique ou un pessimisme trop grand (L’arcane sans nom du Tarot de Marseille n’annoncera pas votre mort ! Le Diable ne signifiera pas non plus la fin de votre vie spirituelle, bien au contraire), ni, à l’inverse, une trop grande « complaisance » : certaines cartes ont des messages plus ambiguës voire clairement négatifs, selon les jeux. Et ces messages sont importants : quelque chose doit ici être dit, écouté, pris en compte. Ce n’est pas toujours plaisant, mais le but n’est pas d’être (trop) caressé dans le sens du poil. Je reprends : je ne souhaite pas inciter à une surconsommation, à de trop nombreux achats ou à des pulsions, le système capitaliste s’en sort déjà bien assez comme cela. Avant d’acheter, de potentiellement regretter : faire ses recherches, être sûr de soi. J’y reviens très bientôt. En attendant…

Première question, pour bien commencer : pourquoi (se) tirer les cartes ?
Il y a plusieurs réponses et, finalement, aucune n’est mauvaise. Qu’il s’agisse de curiosité, de mise en place d’une pratique spirituelle (polythéiste ou non, païenne ou non), d’une envie d’introspection et d’auto-psychanalyse (de « développement personnel »), de faire de la divination par les cartes… Et j’en passe ! Que vous croyiez en des (ou une) puissances supérieures, incarnées ou non, que vous y préfériez l’idée de hasard, de Destin, d’Esprits ou de synchronicité, les cartes, par principe, trouveront une façon de se connecter à vous et à votre situation pour vous parler, directement – et de vous, aussi, sans filtre. C’est ici le but premier : écouter, comprendre, demander une vision extérieure, un conseil, un point de vue. Il y a, globalement, deux écoles : la divination par l’étude des symboles et des cartes, donc une portée plus ésotérique, et une autre, plus récente, qui se range davantage du côté de la psychanalyse et/ou du développement personnel, plus centré sur le soi. Je ne vais pas diaboliser l’une ou l’autre et aller vers le purisme. Mais sachez tout de même que la divination, dans l’acceptation de voir le futur, commence maintenant. Le futur peut-être proche, peut parler de l’heure, de la journée, de la semaine qui suit. C’est une notion floue, mouvante. Voir, avec un grand « V », peut se contenter du présent comme d’un futur plus lointain. Tout dépend de l’utilisation que vous comptez en faire. Tout n’est peut-être pas irréconciliable, et à mon avis (fort de toute ma subjectivité) : les barrières ne font pas bon ménage. Se connaître, se voir à travers les cartes n’est pas négatif. Le mieux est d’en finir maintenant avec l’image nocive de l’égo. S’apprendre et se réapprendre, c’est affuter ses armes, se relever, (re)prendre des forces, être mieux équipé pour le monde qui nous entoure. Donc pas de jugement trop sévère, le meilleur étant, pour moi, la nuance. Accepter le côté flou et peut-être « effrayant » des cartes, quand elles voient un peu trop juste. Ne pas renier le côté « ésotérique », sorcière, pour l’imagerie bien lisse et acceptée qui se développe de plus en plus. Se tirer les cartes, c’est faire un pas de côté, s’écarter un peu de la norme, trouver du temps de calme, à soi et pour soi, avec les esprits, cartes, divinités, avec le destin, selon ce que vous préférez. Ce changement de rythme, ce temps d’introspection, de non-productivité (dans le sens mercantile du terme) est déjà important. Pour ne pas écraser, historiquement, les marges, les personnes qui ont et portent toujours ces traditions, avant qu’elles ne deviennent plus « en vogue » (pour preuve, le nombre de maisons d’éditions et de jeux actuellement vendus et publiés !). Les mots, comme toujours, disent déjà beaucoup. Si, enfin, tirer les cartes est un acte de moins en moins étrange ou « choquant », de plus en plus habituel et qu’il sort du tabou ou du secret, je pense qu’il ne faut pas oublier la tradition ésotérique qui a précédé, les violences et morts qu’il y a eu pour en arriver là. Je ne peux, comme toujours, que conseiller de connaître son histoire, de connaître aussi les histoires, individuelles comme collectives, dans la mesure du possible. Si l’image de la cartomancienne a été tant abîmée, c’est bien parce que c’est une femme et qu’il s’agit d’une discipline qui ne correspond pas aux standards de certains, que cette science n’est « pas assez dure », pas assez protocolaire – encore que ! Il y aurait à redire là-dessus, mais ce n’est pas le sujet. La cartomancie est une discipline vaste et générale, ouverte. Il n’y a pas vraiment de contre-indications, d’interdictions. Mais j’apposerais quand même une condition : respecter les personnes que l’on associe à la bonne aventure et aux traditions en sorcellerie (ce qui demande donc de ne pas refuser respect et humanité aux minorités).


Une possibilité : regarder ce qui existe sur internet en utilisant des mots-clefs

Ce préambule maintenant derrière nous, qu’y a-t-il à savoir sur le sujet ? Les jeux de cartes étant de plus en plus acceptés et la demande augmentant, l’offre s’est diversifiée et des maisons d’édition sont maintenant spécialisées. Il n’est pas non plus rare que des créateurs (et créatrice) et des illustrateurs (et illustratrices) se lancent dans la création de jeux de cartes divinatoires ou « decks » en anglais. Il existe un très, très grand nombre de jeux. Comment, alors, trouver le sien ?
Il faut déjà réaliser qu’il n’y a pas UNE manière de trouver le jeu parfait : le thème peut-être bon, les illustrations aussi, si le livret, la qualité des cartes ou leur esprit ne fonctionne pas bien avec ou pour vous, il y a de fortes chances pour que vous soyez déçu. Il y a plusieurs « écoles », plusieurs envies. Certaines personnes ne jurent que par l’achat en direct, pour voir et toucher le jeu. Acheter ou se renseigner en ligne au préalable n’est pas moins bon, si les recherches sont précises pour éviter de « mauvaises surprises ». Certaines personnes préféreront le hasard et la surprise, d’autres voudront voir toutes les cartes et juger le contenu du livret avant de se lancer. Il n’y a, à nouveau, pas d’erreur. Je préfère ne pas avoir de surprise que d’être déçue, mais je suis aussi assez difficile (au niveau des styles et de la représentation notamment), les risques que le jeu ne me correspondent pas étant donc plus grands. Pour commencer, si vous n’avez pas encore de critères précis, je conseille de faire l’effort de se renseigner. Si le jeu vous attirait « à l’instinct », il devrait résister à votre « inspection ». Si ce n’est pas le cas, c’est sans doute pour le mieux : il peut arriver de confondre envie, compulsion et un véritable appel, notre ère n’aidant pas à se déconstruire et à se (re)connecter à son intuition profonde. Dans tous les cas, pas de problème, je vais faire le tour des critères qui m’aident moi dans l’espoir de vous donner des pistes.


Autre façon de faire : regarder des présentations et revues en ligne, en vidéos comme en articles

Le mieux serait donc de voir ce qui existe pour se faire une idée des thèmes, des styles, des formats, des types et des prix que l’on peut retrouver. Pour cela, Youtube (des revues et unboxing de jeux), des sites ésotériques (ou des enseignes plus traditionnelles vendant des cartes comme la Fnac ou Cultura, par exemple) peuvent aider. Un petit avertissement avant : comme il y a beaucoup, beaucoup de choses, faire un repérage peut être long et parfois angoissant, et ne résout pas notre question de comment choisir ? Aussi : comment se retenir de tout acheter, ou, en tout cas, de craquer sur ce jeu qui semble (et est peut-être) celui qu’il vous faut ? Ces questions en tête, je vais proposer une autre piste, plus large et moins culpabilisante : Vinted. Si l’application est connue pour ses publicités un chouilla répétitives, c’est maintenant une place de choix pour vendre ou acheter des jeux de cartes. Il y a bien sûr quelques éléments à prendre en compte : tous les jeux ne sont pas neufs, justement, c’est le principe de l’application, mais beaucoup sont en très bon état voire encore emballés. Autre détail : les prix ! Si certains jeux dits « rares » sont revendus très chers, la majorité peut vous faire faire des économies (en ajoutant les frais de ports et taxes, dans les quatre euros pour une livraison en point relais). Si je propose cet outil, c’est pour mettre en avant une alternative au canal de première main et essayer de privilégier une méthode un peu moins polluante, mais aussi pour mettre en avant des jeux de cartes moins récents, noyés par les dernières nouveautés sur la plupart des autres sites ou étagères, en magasin. C’est une belle plateforme pour avoir un tour d’horizon de ce qui se fait et s’est fait, avec énormément d’ajouts toutes les semaines (plus d’une centaine !). Dernier point : il est possible de demander des photos supplémentaires et de poser des questions aux vendeurs, ainsi que de marchander ou de faire des prix de gros si plusieurs articles vous intéressent. Je m’arrête là avant de devenir une publicité de plus !


Une recherche par thème sur Vinted

Il n’est pas nécessaire, si l’idée que l’objet soit passé dans d’autres mains vous rebute particulièrement, d’acheter dessus, mais il sera au moins possible, dans tous les cas, de voir ce qui vous plait le plus et ce qui existe, au niveau des visuels comme des thèmes. Il est toujours possible de « nettoyer » l’objet à son arrivée, même si ça pas besoin d’être systématique : mieux vaut ne pas être trop virulent envers l’esprit du jeu qui pourrait se sentir chassé ou maltraité. Un autre conseil : faire des recherches par style ou mot-clef, sur votre moteur de recherche, par exemple « oracle Art Nouveau » (style), « cartes Edgar Allan Poe » (figure ou label ayant un style précis) ou bien « Tarot + amour » (thème), et j’en passe. Quand je parle de « style », je me réfère au type de visuel : du collage (photomontage), un dessin digital ou « papier », sans compter la patte de l’artiste en question. Le but est ici de lister ce qui existe pour, potentiellement, créer une grande liste avant de se renseigner sur les jeux de manière individuelle et définir ses critères pour la réduire.


Un exemple de projets participatifs

Premier critère : le prix. Entre jeu indépendant (plus cher : entre 45 et 85€ frais de ports compris et neuf) et produit en masse / édité (moins cher : entre 15 et 40€ neuf). Il est possible de pré-commander et de soutenir des campagnes participatives à condition d’être prêt à attendre et à payer plus cher. Pourquoi ? Pour soutenir de plus petits artistes, voir le processus de création, sortir du canal principal et aussi voir des jeux qui sortent de la norme, par leur originalité ou leur niveau de représentation ou style (que les maisons d’édition refuseraient certainement de proposer de peur qu’il ne se vende pas assez bien). Pour commencer, un budget plus modeste (une trentaine d’euros maximum) convient tout à fait mais je tenais à proposer l’alternative. Où ? Sur Etsy, sur les sites des créateurs ou sur des plateformes de financements participatifs. Pour débuter, ne pas se ruiner est même préférable, pour ne pas placer la barre trop haut et se décourager. Quand on démarre une activité, s’il peut être bénéfique de faire quelques investissements, il vaut quand même mieux y aller doucement. Ces jeux auto-édités sont généralement plus rares, parce que produits en nombres limités : il n’est pas simple de les trouver d’occasion. Il faut aussi souvent prendre en compte d’importants frais de port, la plupart des jeux étant anglophones, et s’assurer de bien parler la langue ou qu’une traduction soit disponible.

Deuxième critère : le type de jeu. Maintenant que votre fourchette de prix est fixée et que vous commencez à savoir ce que vous aimez au niveau du style ou des thèmes, il faut faire un choix de plus. Allez-vous choisir un oracle, un tarot, ou un lenormand ? La liste est évidemment plus complexe que cela, ce pourquoi je vais développer mon propos et proposer des descriptions des types de jeux que je connais. Quelle différence entre un oracle et un tarot ? Il y en a plusieurs puisqu’il n’y a pas un Tarot mais des tarots, comme il existe plusieurs genres d’oracles. Je m’explique !
Un Tarot contiendra toujours le même nombre de cartes, les mêmes figures et la même structure. Un oracle, au contraire, est bien plus libre, ils sont tous différents, n’ont pas de minimum ou de maximum de cartes. Un Tarot aura donc 22 arcanes majeurs et 56 arcanes mineurs, en quatre « suites » : Epée, Coupe, Bâton et Deniers (ou Pentacles). Chaque jeu possède donc forcément 78 cartes. Le Tarot est un jeu de carte divinatoire, le plus ancien datant du XVe siècle, entre le sud de la France et l’Italie. Il s’agit du « Tarot de Marseille » français, dont il existe là encore plusieurs versions. L’éditeur Grimaud se base sur une version de 1748, l’éditeur Camoin, lui, reproduisant et restaurant une version de 1471 avec davantage de couleurs et de détails. Les arcanes mineurs du Tarot de Marseille sont plus minimaux voire abstraits, ils ne représentent pas de personnages ou de scènes mais des objets. À l’inverse, le Tarot anglais dit de Rider-Waite montre des mineurs plus détaillés et intuitifs, les expressions et poses des personnages aidant à en deviner le sens. Les deux Tarots ont d’autres différences (notamment dans les noms ou l’ordre de certaines cartes) mais je ne vais pas les lister ici, pour que le tout reste lisible et ne soit pas trop écrasant. Il existe enfin des tas d’interprétations et de recréations modernes, dans tous les styles – bien qu’il soit plus régulièrement question de la version anglaise (très souvent disponible dans sa traduction française). J’ai aussi entendu parler de nom du Tarot Egyptien dit de Thoth, associé à la figure d’Aleister Crowley. Je n’en sait pas assez pour développer mon propos mais un Tarot Italien existe aussi, le Visconti-Sforza, qui partage certains des codes du Marseille.

Comparaison entre le Tarot Alfons Mucha (un Rider-Waite) et le Tarot de Marseille (de Grimaud)

Les différences de représentations entre un arcane majeur et un mineur


Les différences de numérotation / dans l’ordre des cartes

Au passage : un Tarot n’est pas moins bien ou mieux qu’un autre, il en va seulement des goûts et affinités de chacun. Pour commencer, une version qui vous est agréable à l’œil est un très bon point voire une base. Les Tarots de Rider-Waite viennent généralement avec de bons livrets explicatifs, ce qui n’est pas toujours le cas pour les Tarots de Marseille, pour lequel il peut être intéressant d’investir dans un livre plus détaillé. De nos jours, de plus en plus de jeux cherchent à brouiller les pistes et les lignes, se présentent comme une union de ces deux Tarots. Je pense ici au Marseille-Waite d’Emmanuelle Iger ou au Tarot de la Fortune de Mrs Kuartz. Commencer la cartomancie se fait souvent par l’utilisation d’oracles, où les symboles sont souvent plus évidents mais il n’y a pas de règle, il s’agit de votre choix !
Les « Lenormand » : C’est un type de carte moins connu, pensé et crée par la cartomancienne Française Marie-Anne Lenormand au XIXe siècle. Il existe en deux tailles : le « Petit », avec 36 cartes et le « Grand » avec 54, qui prolonge le premier. Les cartes sont assez simples et reprennent des figures précises, auxquelles sont associées des sens et des mots-clefs. Vu sa structure particulière, ce n’est pas exactement un oracle mais un type d’oracle, qui est aujourd’hui varié et réinventé par des artistes.

Les oracles : la différence est ici moins fixe et officielle mais il en existe, à mon sens, plusieurs genres. Tout est lié au type d’interprétation, de message et de livret fourni. Les « petits » oracles reprennent des cartes où le dos de la carte est le seul visuel disponible, l’autre face présentant directement le message de la carte. Ces oracles n’ont pas besoin de livret, les messages se voulant assez clairs. Ce sont généralement les moins chers, pour moins de quinze euros : ils sont plus petits, nécessitent moins de travail et de matériaux. Comme ils demandent moins d’efforts d’interprétations et / ou d’intuitions, ils peuvent être une manière de commencer en douceur, ou d’apaiser des craintes ou des sceptiques. Leurs messages sont généralement très positifs et ils sont parfaits pour tirer rapidement une carte par jour.

Il y a ensuite, à mon sens, les « oracles minimalistes » : les visuels sont assez simples et directs, le fond de la carte n’est pas détaillé. Les messages, de la même façon, tiennent en peu de mots. Etant plus abstraits, ce n’est peut-être ce vers quoi je me tournerais pour commencer, les cartes fournissant moins de pistes et de symboles. Ce n’est bien sûr que mon avis et si un jeu de ce « type » vous parle, il vaut mieux se faire confiance. Ce qui est intéressant, avec ces cartes, c’est de travailler l’intuition et ce qu’elles peuvent suggérer de plus et faire remonter au moment de l’interprétation, au-delà des mots-clefs et thèmes proposés.

Enfin, les « oracles plus détaillés », avec des visuels et des livrets plus complets. Ici, les messages prennent entre une et trois pages, dans tous les formats, ont des messages travaillés et plus complets. Les livrets sont généralement développés et proposent de bonnes pistes, avec notamment des tirages et des conseils pour débuter, ce qui ne peut qu’aider ! Les symboles et guidances peuvent même contenir des exemples de rituels, de méditation ou d’affirmations. Ils combinent régulièrement messages des cartes, interprétations et mots-clefs, pour permettre une très bonne compréhension des cartes.

Comme pour les Tarots, il n’y a pas de meilleur type de jeu de cartes qu’un autre, c’est une question de goûts et d’envies. Je tenais quand même à présenter les différences que j’ai pu découvrir entre les jeux, pour mettre l’accent sur un point important : le niveau de détail et de guidance des livrets, que l’on pourrait oublier face au visuel des cartes. Pour commencer, je conseille de faire un choix en conscience, de savoir quel type d’interprétation et de message vous allez retrouver. Attention de bien vérifier si le livret est compris avec le jeu de manière physique ou à imprimer, mais aussi les langues disponibles (en anglais, en français, en version multilingue, etc). Dernier conseil sur ce point, dans le cas des versions multilingues, il n’y a en général pas de différence au niveau des textes avec la version française, excepté pour les finitions. Il n’est pas rare que les éditions françaises ajoutent des tranches métalliques et des dorures, voire un pochon satiné pour ranger les cartes. À vous, donc, en cas de traduction, de regarder les différentes éditions existantes pour faire le meilleur choix possible. Il y a bien sûr des tas d’autres critères : le fini des cartes, leur taille et matière, par exemple.

Troisième critère : les valeurs du jeu. Ce point est un peu plus global et un peu plus flou mais il a, à mon sens, son importance. Il est reflété par le thème du jeu, les titres des cartes tout comme leurs visuels et ce qu’elles représentent. Un grand nombre de jeux propose par exemple des figures humaines exclusives, en termes de traits physiques, de morphologies et de couleurs, voire des images et représentations négatives (à mon sens anormales et allant jusqu’à mettre en avant des connotations portant atteinte à l’humanité des minorités dont il est question). S’il y a une différence entre manque de représentation (invisibilisation) et un véritable manque de respect, il est très facile de passer de l’un à l’autre et j’ai malheureusement vu trop de l’un et de l’autre. A vous de connaître vos valeurs et de les, si possible, faire suivre dans les jeux que vous choisissez (ce qui passe, pour moi, par la connaissance, en amont, des visuels et des titres des cartes). Le but n’est pas de donner des leçons ou de faire culpabiliser, si vous avez déjà des jeux entrant dans une de ces catégories, juste de faire ressurgir certaines problématiques, histoire de faire un choix en conscience et pas par ignorance. Un autre point : l’appropriation culturelle et le white-washing, le fait de blanchir des personnes racisées, par exemple lorsqu’il est question de divinités hindoues. En espérant que les valeurs du jeu qui vous donne envie corresponde avec les vôtres – je sais déjà combien cela peut être frustrant.

Bon. C’est un gros morceau, mais j’espère que vous en retirerez quelques pistes, qu’il s’agisse de potentiels lieux d’achats, de critères ou de genres spécifiques pour vous aider à trouver ce qui vous plaira !

[Cartomancie] Tirage de carte 1 – Faire le point

A

J’inaugure une nouvelle série en lien avec les cartes : après avoir commencé à vous présenter mes jeux, je vous montre ce que je fais avec et vous propose mes propres tirages !
Pour commencer, mon tirage « Faire le point » en quatre cartes, idéal pour se poser, prendre un peu de recul et voir plus clairement ce qui se tient devant nous. Ce tirage est assez simple en soi (a peu de choses près) mais sa particularité réside dans la façon de choisir les cartes, en s’aidant de nombres et de leur combinatoire. Pas besoin d’être doué pour les calculs, ça ne devrait pas demander beaucoup de temps ou de ressources.
Il est vrai que les tirages à quatre cartes sont courants mais il s’agit pour moi du chiffre de la stabilité et d’un certain équilibre, bienvenue, je pense, pour ce genre d’interrogations, en période de crise comme de blocage. Il ne possède pas de tirage « visuel » ou de forme à proprement parler, le plus gros se passe au moment de choisir les cartes : au hasard, oui, mais pas trop ! Je m’explique : il s’agit d’additionner les chiffres de la date du jour pour obtenir un chiffre compris entre 1 et 9 avant de choisir la première carte de votre choix pour commencer, avant de partir d’elle comme référente, en tant que carte « zéro » pour commencer à compter pour atteindre ce fameux chiffre. Décomposer les chiffres de la date pour atteindre un plus petit numéro est un mouvement idéal pour aller de l’avant et agir : nos objectifs nous semblent généralement trop lointains, trop ambitieux avant que nous ne mettions un plan en place avec de petites étapes pour avancer dans la direction choisie. Ancrer le tirage dans le temps et dans le présent permet de bien centrer sur la période en cours et, peut-être, de mettre un peu à distance ses difficultés en passant par un médium plus neutre. N’avoir à prendre qu’une décision (la fameuse première carte) permet de moins s’épuiser et de lâcher prise en se remettant (doublement) au hasard. Pas besoin de remettre vos choix de cartes en cause, de douter : les cartes tirées sont bien celles qu’il fallait, qui vous étaient destinées – écoutez leurs messages.

En plus concret : nous sommes le 24.02.2021, ce qui fait : 24+2+2021 = 2047 = 2+4+7 = 13 = 1+3 = 4. Il est aussi possible d’additionner directement les chiffres de l’année d’un coup en s’épargnant des étapes (2+4+2+2+2+1 = 13 = 4), c’est à voir selon vos préférences ! Le but est de décomposer la date pour parvenir à votre chiffre du jour, qui déterminera le choix des cartes deux, trois et quatre. En suivant mon exemple, ma deuxième carte (la première étant le fruit du « hasard » – en contraste avec le calcul déterminant les trois autres) sera la cinquième carte en partant de la gauche, ma première étant mon « zéro », et ainsi de suite. Ne vous inquiétez pas, je vais illustrer mon propos pour le rendre le plus clair possible.

Pour ce faire :
Munissez-vous de votre jeu, oracle comme tarot et de son livret d’interprétation. Mélangez vos cartes comme vous le faites habituellement puis étalez-les (en demi-cercle ou en ligne pour ma part). Obtenez votre chiffre du jour en calculant la date. De là, choisissez votre première carte à l’intuition. Faites-la ressortir en la remontant par rapport aux autres sans la prendre complètement ou bien la retourner. Cette carte symbolisant votre départ, votre « case zéro », comptez le nombre de cartes nécessaires pour atteindre votre chiffre, et ainsi de suite, la carte précédente devenant la base pour trouver la prochaine. Si vous atteignez la fin de votre arc (de votre ligne de cartes), pas de problème, reprenez où vous en étiez en repassant par la gauche et les cartes « du début ». Quand vous avez vos quatre cartes, isolez-les en veillant à conserver leur ordre de tirage.

Un schéma reproduisant, en plus réduit (seulement 9 cartes), les cinq étapes, avec mon chiffre du jour (le 4).

Ligne 1 : identifier, au hasard, ma carte 1.
Ligne 2 : ma carte 1 devient un « zéro », je compte quatre cartes (mon chiffre du jour) pour arriver à ma carte 2.
Ligne 3 : ma carte 2 fait office de « zéro », de là, je compte à nouveau quatre cartes (en repassant par la gauche / le début si nécessaire) pour atteindre ma carte 3.
Ligne 4 : je compte quatre cartes à partir de ma carte 3 pour parvenir à ma carte 4 (si elle tombe sur une carte déjà tirée, je décale à la carte suivante).
Ligne 5 : mes quatre cartes, avec leur ordre de tirage.

Les messages des cartes :
Carte 1 (Présent) = Elle représente le moment actuel, la situation dans laquelle vous êtes. Elle permet de définir clairement où vous en êtes et de voir les blocages et problèmes que vous pouvez rencontrer. Cette carte est en quelque sorte votre place de départ ou votre emplacement sur une carte, les suivantes devant vous aider à appréhender les-dits blocages. Il est en soi normal d’en rencontrer, ils font partie de la vie, mais c’est quand même plus simple quand on a un plan en tête ou une idée, d’où ce tirage.

Carte 2 (Piste) = Elle indique le but, la destination qu’il serait souhaitable d’atteindre, ou en tout cas une piste, un élément à tempérer ou à exacerber dans votre vie. C’est une des cartes dont le message est le plus important pour ce tirage étant donné qu’elle va vers du concret, qu’elle vous montre ou va vers une solution ou une leçon qu’il faudrait intégrer. Il s’agit du chemin le plus évident, la guidance la plus claire ou la plus importante pour votre situation actuelle.

Carte 3 (Application) = Si la carte précédente mentionnait une voie particulière sans vous donner de piste pour l’explorer, c’est ici le cas. Cette carte a pour sujet une mise en pratique concrète, elle cherche à mettre en avant des indications et conseils pratiques pour améliorer votre situation et vous aider à avancer dans la direction idéale. Il peut être question de mettre en avant ou au contraire de diminuer certaines activités ou bien conseiller du retrait ou de l’introspection comme des activités particulières (contacter une personne pour débloquer une situation ou faire le premier pas par exemple). Le but est de vous donner des pistes pour sortir de votre blocage et avoir un plan à court terme ; il est bien plus simple de se diriger quand on sait où on va !

Carte 4 (Potentiel résultat / Avertissement) = Cette carte sert à vous donner une vision globale et à, si possible, sortir de votre situation actuelle pour imaginer et avoir un aperçu de ce qui vous attend peut-être. Il est question de votre futur le plus probable, qui sert de résultat au tirage et aux propositions et démarches que les cartes précédentes auront dévoilé. La boucle se boucle, on achève une situation pour, avec le cycle de la vie, s’avancer vers une nouvelle étape.
Si la carte est négative ou floue, deux possibilités : ou bien la leçon ne sera pas intégrée immédiatement et il vaut mieux prévoir plus de temps et de travail sur le sujet, ou bien c’est un avertissement, qui, pareillement, met en avant une action (à faire ou justement à éviter) pour se rediriger en cours de route et « garder le cap ».
Dans tous les cas, la carte est censée résumer le chemin à accomplir et / ou la façon dont ce sera le cas.

Certains messages pourraient être moins évidents à première vue, veillez à quand même les noter et à vous concentrer sur les cartes et voir les émotions, idées et intuitions qu’elles font ressortir. Même si tout ne s’emboîte pas immédiatement ou ne fait pas tilt, le message se fera peut-être connaître sous peu.
Si c’est le grand vide, pas de panique, respirez, mettez l’interprétation à plus tard, n’hésitez pas à vous aérer et à marcher dehors si cela vous est possible pour y revenir à un autre moment, un peu plus sereinement.
Si sortir s’avère compliqué ou ne vous réjouit pas, vous pouvez tout à fait rester en intérieur et méditer en pensant à la carte en question, les yeux clos. Voyez ce qui remonte sans vous contraindre ou critiquer, essayez de vous écouter. Vous pouvez aussi fixer un point « derrière » la carte et « voir au-delà » (une tentative de traduction pour « scrying »).
Puis si, vraiment, la carte vous résiste, avant ou après ces propositions supplémentaires, il n’est absolument pas interdit de tirer une carte de plus pour compléter votre tirage. Le but est de vous aider et agir, pas de se bloquer davantage.
Il s’agit de prendre du temps pour se tourner vers soi et mieux se comprendre, de ralentir un instant pour trouver des pistes qui vous correspondent pour mieux vivre le présent, ce qui, quoi qu’il ressorte des cartes, aura été accompli ! Il n’y a pas de mauvaise réponse, de possible échec ou de « risque », il suffit (si l’énergie le permet) de se donner un peu de temps et de s’y essayer.

Pour résumer :


J’espère que ce premier tirage vous plaira et que son processus ne vous inquiétera pas trop, ce n’est pas le but. Les prochains seront plus simples. N’hésitez pas à m’en donner des nouvelles !

[Revue] L’Oracle Astrologique

A

Le tour d’horizon de mes jeux de cartes divinatoires (oracles et tarots) n’est pas terminé, je poursuis ici avec l’Oracle Astrologique, un autre jeu de la maison d’édition Lo Scarabeo, que j’avais mentionné ici pour son style Art Nouveau. Il se concentre, comme son nom l’indique, sur les signes astrologiques et les planètes. La première édition du jeu date de 2012, celle que je possède est de 2017 : il est encore imprimé à l’heure actuelle, ce qui en facilite grandement l’acquisition. Je ne connais, de nom, qu’un seul autre oracle se spécialisant sur l’astrologie, il s’agit du récent Numinous Astro Deck de Ruby Warrington et Bess Matassa – pas de traduction française à ce jour.
Attention, je possède la version anglaise (le livret étant en anglais, italien, espagnol, allemand, français et russe) qui diffère pas mal de la version française (livret seulement en français, tons plus mutés et fades des cartes, pas d’holographique et la bordure argentée en dorée). Pour s’y repérer, c’est très simple : sur la version française, le croissant de lune est doré (la présence du titre traduit étant un indice non-négligeable). Le livret faisant dans les cinquante pages, il me semblait plus développé que la traduction que je possède (dans les trente pages) mais après vérification, grâce à ce site, les messages sont les mêmes, c’est une question de mise en page. À vous, donc, de faire votre choix en fonction, principalement, de vos goûts esthétiques.

Les vingt-deux cartes sont donc séparées en deux catégories : les douze signes d’un côté, les dix planètes de l’autre. Le nombre de cartes est donc limité, ce qui justifie un prix plus doux : dans les vingt-trois euros en général (quand même !). S’il aurait pu être intéressant d’ajouter d’autres phénomènes astrologiques et astronomiques (comme les différentes phases de la lune, par exemple), le jeu fonctionne très bien ainsi. Bien qu’il ne soit pas nécessaire de bien s’y connaître en astrologie pour s’en sortir et pouvoir l’utiliser, connaître les bases ne fait pas de mal.

Les cartes reprennent donc les cadres courbes et floraux chers à l’Art Nouveau. Les silhouettes et leur structure rappellent beaucoup les affiches d’Alfons Mucha, avec son détail pour les drapés ainsi que pour les étoiles. Pour ce qui est des signes astrologiques, il y a la silhouette représentant le signe, son nom en haut à gauche, son symbole à droite puis, vers le bas, dans un encadré argenté métallique, son emblème. Les cartes des planètes reprennent le tout avec un rappel du nom en bas et un cadre reprenant en fond des végétaux et éléments naturels associés. De nombreux éléments sont métallisés, font ressortir les détails des cartes.
Les cartes sont colorées, le fond vert pâle à bulle se mariant très bien avec les différents tons des cadres utilisés, qui en ressortent davantage.

Quatorze cartes sur vingt-deux représentent des femmes (soit tous les signes astrologiques, la Lune et Vénus). J’ai conscience, avec du recul, que ces images, bien que belles et bien exécutées, sont très peu inclusives (pas que l’Art Nouveau, à ma connaissance, l’ait vraiment été) : les corps se ressemblent, sont blancs et fins. J’apprécie la variété, recherche désormais des jeux avec davantage de représentation. Je tenais à souligner cette uniformisation des corps, bien trop commune dans les milieux ésotériques et artistiques. Libre à vous de prendre ou non en compte ma remarque.

Elles sont grandes (12,5cm) et assez larges (presque la totalité de ma main), ce qui rend le mélange un peu plus difficile qu’avec d’autres jeux. Les cartes sont brillantes, ont un côté plastifiés, en très bien fait pour le coup. Elles ont une bonne épaisseur qui devrait leur permettre de durer dans le temps et sont semi-souples, elles glissent donc très bien et, ratio main-carte mentionné mis à part, sont agréables à mélanger.

Une fois de plus, les textes (en anglais) sont de Lunaea Weatherstone, que l’on retrouve très souvent sur les jeux de carte de l’édition Lo Scarabeo. Les dessins sont d’Antonella Castelli, qui est spécialisée dans le style Art Nouveau. Les traductions ont été confiées à Francesco Spurio.

Ce qui m’a poussé à choisir la version d’origine (en anglais) : l’holographique. Bon, avoir les mots d’origine et non la traduction (qui est aussi présente, en bonus, selon mes humeurs) a aussi motivé mon choix. Les cartes comme le livret et leur boîte brillent, c’est un véritable plaisir de les incliner pour faire ressortir ses accents métalliques. Autre ajout : les tranches ! La photo ne leur rend pas justice mais elles sont argentées. Il s’agit pour l’heure de mon seul jeu avec des tranches métallisées et je regrette presque que le jeu ne soit pas plus conséquent pour en voir davantage.
Mes seules incompréhensions, d’un point de vue visuel : le dos des cartes est jaune-doré, quand le motif, repris sur le livret et la boîte, est teinté en bleu-vert. Les deux versions sont très belles, oui, mais je trouve qu’elles ne se marient pas si bien que ça. Pourquoi ne pas tout garder en jaune ou bien en vert ? Les deux auraient été intéressants, à mon sens. Je n’apprécie juste pas tout à fait ce mélange mais n’ayant pas de solution, je vais bien (je l’espère) finir par m’y faire. Le vert de l’emballage sert peut-être à différencier le jeu des autres oracles ou tarots Art Nouveau, généralement en beige ou en jaune ? Je vais me contenter de cette hypothèse, faute de mieux. Aussi, je regrette que le cadre extérieur soit blanc et non métallique – mais ce n’est qu’un détail.

Comme vous pouvez le voir avec la comparaison des présentations des planètes Mars et Jupiter en anglais puis dans leur traduction française, le nombre de mots décroit. Il ne s’agit plus de paragraphes rédigés mais de mots-clefs. Si ce qui était énoncé est trouvable simplement dans les représentations des Dieux éponymes, il est quand même dommage de réduire à l’analyse en français. D’un autre côté… La version anglaise ne me semble pas des plus compliquées à traduire – encore faut-il avoir le vocabulaire, je le sais bien. D’un autre côté, les informations données en français suffisent à interpréter les cartes. Sur une autre note, je trouve dommage que la version complètement française n’aille pas plus loin (d’après ce que j’ai pu en voir) pour compléter ce qui manque ici dans la version anglaise-multilingue.
En dehors de ça, la traduction, bien que succincte, n’est pas mauvaise. Et le livre, dans sa version d’origine, est bien pensé.

Le livret est composé d’une présentation rapide de l’astrologie (une courte explication du fonctionnement des signes-étoiles) puis de chacun des signes, de leur élément et de leurs caractéristiques. Cette partie est claire et rapide, donne suffisamment d’informations pour que les cartes aient du sens sans non plus étouffer le lecteur ou le décourager. À la suite, de la même façon, les planètes. Ces dernières sont un peu plus développées. Après quoi, le moment où tout se corse : les maisons du zodiaque. Cette partie mériterait d’être un peu plus détaillée – étonnement, la version française est plus claire et longue sur ce point. Les différentes maisons sont à leur tour décrites, pour proposer un tirage de carte reprenant les codes de la charte astrale. Il est bien sûr possible de tirer les cartes une à une, en se référant à leurs différentes descriptions. Deux autres possibilités dans le livret : les messages croisés. Qu’il s’agisse de deux cartes planétaires ou d’une de ces cartes avec une carte signe, il y a de courts messages synthétisant le mélange des deux énergies et symboles. La version française ne propose pas de message pour les tirades de deux cartes planétaires.
Les tirages proposés sont intéressants (surtout celui de la charte, assez conséquent, long mais très original et en même temps précis), d’autant plus que l’essence du message à retenir est déjà prête. Un regret : qu’il n’y ait pas de messages pour deux cartes signes. Il est aussi agréable de choisir d’en lire davantage sur les cartes et signes pour aller plus loin, si l’envie se manifeste.

C’est un jeu qu’il m’a fallut apprivoiser – son thème, qui me fascinait, m’intimidait un peu. Ayant pris le temps de faire quelques recherches, il me parle bien plus et je tire ses cartes très régulièrement. Les messages croisés sont très pratiques pour un tirage rapide. Pour les faciliter, je ne mélange pas, la plupart du temps, les deux types de cartes : mes tirages se font donc en deux fois. Les cartes sont très belles, plus je les regarde et plus je remarque de détails intéressants et symboliques. Les ajouts d’argenté, un peu partout, sont très bien pensés et faits. Le centre des fleurs, en fond, brille légèrement. C’est cette attention au détail qui m’encourage à le présenter. Ce deck est très bien pensé, fait, à mon sens, un très bon travail en associant astrologie et cartomancie.

Le possédez-vous ? Si non, qu’en pensez-vous ? Connaissez-vous d’autres jeux sur le sujet ?

[Revue] L’oracle Belline

A

J’entame aujourd’hui une nouvelle série d’articles, basées sur les jeux de cartes, oracles comme tarots, que je possède. Ma collection est encore légère mais j’ai, cette année, envie de l’agrandir. Pour me contenter en attendant de recevoir mes nouveaux jeux, rien de mieux que de me plonger à nouveau dans ceux que je possède !

Il s’agit de mon premier jeu de carte, acheté dans un Cultura. Il nous avait été conseillé par un membre de notre famille qui nous avait fait tirer quelques cartes auparavant. Il coûte, si mes souvenirs sont bons, une trentaine d’euros. Il existe des livres spécialisés pour approfondir le sujet mais je ne suis pas certaine qu’ils soient nécessaires. J’ai cru comprendre qu’il existait aussi des tarots Belline, en premier lieu, le Grand Tarot Belline.
On peut y retrouver, jusqu’à un certain point, le côté dessin et brut de l’oracle, en plus coloré. Il reprend les codes du Tarot de Marseille. Il existe aussi l’Horoscope Belline dont le style est, visuellement, très différent et très coloré. Il est lui aussi minimal mais s’avère bien plus digital.

Qu’en dire ? Pour le présenter rapidement, l’oracle porte le nom du voyant qui l’a popularisé : Belline. Les cartes sont dites dessinées par le Mage Edmond en 1845.
Son design est minimal, avec un côté médiéval. Il y a, au milieu, le motif de la carte, avec un cadre géométrique rose et vert, le tout sur fond jaune. Le côté crayonné et « brut » me plaît beaucoup. C’est un jeu qui a beaucoup de caractère et possède de nombreuses cartes plus nuancées voire même négatives. Mon expérience, le concernant, est très bonne. S’il faut un peu de temps pour que la collaboration se mette vraiment en place, il est très honnête et répond bien, n’a pas peur de mettre en évidence des problèmes en cours ou à venir. Un conseil, donc : acceptez que la réponse puisse mettre en lumière certaines ombres. Si vous avez peur d’une vérité trop brute, ce jeu n’est pas pour vous.
Le livret est simple mais pratique, reprend, dans plusieurs langues, les sens des cartes qu’il résume en notions clefs.

Chacune des 53 cartes a un nom, un numéro et, à partir de la carte 4, un symbole astrologique correspondant à 7 séries (le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne). Les dessins et noms étant simples à décoder et à comprendre – ils sont très intuitifs – il n’est pas difficile, avec l’habitude, de moins s’y référer. Certaines cartes, combinées avec une autre, prennent des sens légèrement différents : tout est indiqué dans les descriptions des cartes. Il y a aussi une carte bleue, sans numéro. J’ai appris que certains s’en servaient, mais, faute de description, je la laisse pour ma part de côté.

Les cartes sont plutôt petites, étant à peine plus grandes que la paume de ma main. Elles sont rectangulaires et mattes, solides, se mélangent bien. Le dos des cartes est superbe : un fond bleu nuit avec des étoiles vieux or et un cadre presque crayonné. Le doré des cartes est riche, profond, presque brillant. Seul « manqué », les angles des cartes ne sont pas colorés – le rendu, en doré, aurait pu être somptueux. C’est le seul deck en ma possession sans angles arrondis. La taille des cartes n’en fait pas un problème : elles tiennent bien en main.

Comme je le disais, ces cartes sont généralement très expressives et réactives, aux thèmes comme à divers tirages. Le livret en propose plusieurs que j’ai depuis adopté, en particulier le tirage « prénoms ». Il est question de tirer (je simplifie) deux cartes par lettre d’un prénom. S’il s’agit du vôtre, il sera question de voir vos dynamiques. Dans le cas où vous vous intéressez au prénom d’une autre personne, les cartes indiqueront la relation que vous entretenez ou entretiendrez, entre les énergies de la personne concernée et les vôtres.

Le jeu est très vrai, m’est très précieux. Il se révèle simple à ranger et à prendre avec soi, de par sa petite taille, le livret entrant dans sa petite boîte noire texturée.

Utilisez-vous des jeux divinatoires ? Que pensez-vous de l’oracle Belline ?