[Cartomancie] Tag Vidéo #DECKFOMO (Fear of Missing Out) – des achats trop impulsifs ?

ABH

Il n’y a pas eu de nouveauté par ici depuis un bon moment… Je suis contente de vous retrouver ! Le sujet s’est imposé à moi après le visionnage d’une vidéo sur youtube, je me suis dit « et pourquoi pas ? ». Je n’avais jamais vraiment tenté la voix off mais l’exercice me faisait envie depuis un moment – j’ai décidé de tenter !

« FOMO » est l’acronyme du terme anglais « Fear of Missing Out » ou la peur de passer « à côté » de quelque chose, de louper / manquer, donc, quelque part, d’être en « retard », d’être laissé.e derrière, etc. C’est une peur qui joue sur l’idée de manque, de ne « pas avoir assez », en se comparant à d’autres personnes.
Le tag d’origine, de April de la chaîne anglaise Tarot and Witchery reprend sept questions, que j’ai traduites, ainsi qu’une question bonus ajoutée par Old Soul Mermaid dans sa vidéo de réponse.

Les questions font un panorama de nos meilleurs / pires achats, de nos habitudes de consommation, de nos limites – de quoi faire le point sur sa collection !
Avec tout ce qui existe, les nombreuses sorties de jeux et toutes les recommandations / présentations qu’on retrouve un peu partout (même ici !), on peut vite avoir « la tête qui tourne » et se retrouver avec des paniers / wishlists / listes d’envies longue comme plusieurs bras. Du coup… Vient la question du choix. C’est un sujet qui m’intéresse énormément et je compte bien en reparler prochainement (je l’ai déjà mentionné dans mes articles commencer à se tirer les cartes / débuter en cartomancie) !

Personnellement, j’essaie de faire très attention aux jeux que j’achète / fait entrer dans ma « collection ». (Léger spoiler) J’ai actuellement 21 jeux de cartes (plus quelques précommandes) et, même si je suis loin des 100 jeux, mon but est de sélectionner les jeux les plus intéressants (pour moi !) possibles : ceux qui correspondront à mes critères, à mes valeurs et à mes goûts, à mes envies et « besoins » aussi. Je veux pouvoir les utiliser tous fréquemment, qu’ils m’apportent quelque chose et qu’il y ait une bonne communication / alchimie entre nous.

Pour ce faire… Il y a de l’attente et des recherches. Je me questionne sur mes goûts et envies, je regarde chacune des cartes avant de me lancer, je laisse décanter / maturer mon avis, j’attends de voir ce que d’autres en pensent, je m’intéresse à la qualité des cartes, au livret qui les accompagne, etc !

Je me suis rendue compte que je pouvais apprécier l’esthétique d’un jeu, ses qualités et choix sans pour autant avoir besoin de le posséder et de l’utiliser moi-même. Ce recul n’est pas toujours facile mais, souvent, je me contente de voir circuler des photos sur les réseaux.
J’ai d’ailleurs une énorme liste de jeux en vrac, dans l’optique de pouvoir conseiller d’autres personnes en fonction des thématiques / styles recherchés. J’adore parler cartes et, mieux encore : aider une personne à faire des choix et à trouver LE (ou LES) jeu(x) de cartes qui leur plaira complètement. J’aime regarder les nouvelles sorties, ouvrir des tas d’onglets, chercher des présentations, des vidéos et des images des jeux à venir, de les confronter à mes « non-négociables » et de voir ce qu’ils m’inspirent. Si vous connaissez mes précédents posts #cartocringe, vous pouvez vous douter que de nombreuses images / symboliques entraînent un veto immédiat de ma part.
J’ai aussi une liste personnelle des jeux que je trouve intéressants – celle-ci est bien plus réduite – entre mes goûts esthétiques / stylistiques précis, des symboles / images que je trouve rédhibitoires, la qualité des carnets / cartes, la présence de tranches métallisées ou non, le prix des jeux, et j’en passe, beaucoup de jeux ne résistent pas à mes pour ou contre / critères de sélections. Globalement, ce sont ces critères et ces recherches qui me permettent de limiter les dépenses / les déceptions en limitant les risques de ne pas apprécier du tout un jeu. Je sais que certaines personnes aiment être surprises mais ce n’est absolument pas mon cas.

Vous pouvez retrouver les jeux de cartes que j’ai utilisé pour illustrer la vidéo sur mon compte instagram sinon, des vidéos / revues ont été publiées ou le seront prochainement.

Tout ça pour dire que j’ai trouvé ce tag très intéressant – je vous conseille de le tenter !

White Witch Box 9 – Décembre 2017

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Oui… Vous avez bien lu – décembre 2017. Je vous retrouve aujourd’hui pour un projet qui commence déjà à dater : il n’y a pas à dire, il y a eu, de mon côté, un peu de laisser-aller. Si les box se sont accumulées, un bon nombre a déjà été filmé, attend simplement d’être monté.. puis publié. Du travail a déjà été fait et, ayant commencé cette mini série, je souhaite la mener à son terme.

Pour remettre un peu en contexte, il s’agit de notre cinquième unboxing de la marque, ayant pour thème yule. Nous l’avons reçue le 26 décembre, soit pile au bon moment.J’espère que mon retard ne rendra pas le tout moins intéressant, et sur ce, bon visionnage !

Ce que contient la box :
– une bougie faite par sa créatrice, à la cire de soja (donc vegan-friendly mais aussi meilleure pour la qualité de l’air et pour l’environnement) parfumée au romarin, à la cannelle et au patchouli. J’ai adoré cette bougie verte et pailletée, pour son odeur comme pour son aspect. Sa boîte, rose gold, est elle aussi très mignonne, et peut être réutilisée. Je suis particulièrement sensible à sa petite étiquette et à son côté kraft.
– une « baguette » en sélénite. Si cette dernière est assez fine et ne tient pas debout, elle n’en reste pas moins très belle. Attention toutefois, étant un cristal salin, elle fond dans l’eau et supporte mal l’humidité !
– un mini calendrier lunaire. Idéal pour suivre l’évolution de la lune, le tout dans un format pratique.
– collier « aura angel« . Il s’agit d’une pierre modifiée (d’un quartz plaqué avec de l’argent ou de la platine, qui combine donc les énergies des différents composants), d’où de magnifiques reflets iridescents. Le design simple mais élégant est apprécié.
– sels de bains au sel Himalaya, avec de la cannelle et du romarin. De quoi se relaxer est toujours un plus, surtout en période de fêtes et en fin d’année, pour ne pas oublier de prendre soin de soi et de recharger ses batteries. L’odeur, bien que forte, est très agréable. Je mélange régulièrement ces sels de bains avec le mélange contre les rhumes, issu d’une des box suivantes.
– pierre roulée d’obsidienne flocon de neige : une jolie pierre comme tachetée, très utilisée pour se défaire des émotions négatives.
– un poster à télécharger en ligne représentant la roue de l’année et les phases de la lune.
– de l’encens en bâton « Spirit Guide » d’Anna Stokes. Plutôt chimique, sa senteur est assez forte, peut s’avérer désagréable si la pièce n’est pas assez aérée – j’apprécie toutefois ses nuances.
– une fiole d’épices avec du citron, de la peau d’orange, des clous de girofle, etc, à faire infuser dans vos boissons chaudes (à ne surtout pas avaler/consommer), censé porter chance et prospérité.

Cette box se concentre sur le bien-être et aidait à préparer l’année 2018, ce pourquoi nous l’avons appréciée. Mention spéciale pour la bougie, qui était véritablement, pour moi, l’objet principal de la box.

En espérant que cette article, bien que tardif, vous aura plu ! D’autres suivront, n’en doutez pas !

Wicca – Lughnasadh, la fête des moissons

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Après vous avoir présenté Samhain, Imbolc et Litha, je continue ces articles de découverte de la Wicca avec le Sabbat de Lughnasadh.

Bien que l’été bat son plein, le déclin du Soleil commence à se faire sentir. Lughnasadh (prononcé lou-na-sa) marque le début de la moisson, la récolte des céréales.

A l’origine, Lughnasadh « assemblée de Lugh » est un festival funéraire en l’honneur de la mère adoptive de Lugh, Tailtiu, morte d’épuisement en défrichant la forêt de Breg afin d’en faire une zone cultivable. Ce festival attirait les habitants de toute l’Irlande et l’Ecosse au VIe siècle, à l’occasion d’une foire des récoltes annuelle où des compétitions sportives et des mariages avaient lieu. Très souvent associé au Soleil dans les pratiques modernes, Lugh est à l’origine un dieu de la technique aux multiples talents d’où ses surnoms Lugh Lamfada, « Lugh aux longs bras » et Lugh Samhioldanach, « Lugh aussi doué dans tous les arts ».

Il s’agit du premier des trois festivals des récoltes, suivi par Mabon la récolte des fruits et légumes et Samhain, le massacre du bétail – l’ensemble des animaux ne pouvant pas être nourri pendant tout l’hiver.
Dans la mythologie wiccane, à Lughnasadh, le Dieu-Soleil devenu Dieu-Grain se sacrifie volontairement afin de nous nourrir, la moisson et son abondance ayant aujourd’hui encore une importance capitale pour notre survie.

Anciennement une célébration majeure du monde celte Lughnasadh est malheureusement devenu un Sabbat presque oublié et donc assez peu célébré, ce qui n’est pas sans témoigner de notre déconnexion à la nature : nous avons bien trop tendance à prendre le fait d’avoir de la nourriture pour acquis.
Toutefois, de plus en plus de néo-païens, sorcières et wiccan se tournent à nouveau vers ce festival.

Attention ! Lammas (de l’anglo-saxon Hlaef-Mass, soit « la messe de la miche ») est le nom de la version chrétienne de ce Sabbat et non un nom alternatif de Lughnasadh. Il s’agit donc de deux festivités différentes, bien que très semblables – et ainsi souvent assimilés.

Autel :

Les teintes rouges, oranges et jaunes de l’autel de Litha tournent vers le brun, l’or et le jaune pâle de la moisson à Lughnasadh.
Lughnasadh étant un festival des récoltes, des éléments naturels tels que des glands et noisettes, des feuilles, épis de blé et pierres sont parfaits pour décorer l’autel.
Les cristaux et pierres comme l’obsidienne dorée, la citrine, la magnétite, le topaze, l’aventurine et l’agate mousse correspondent bien à ce Sabbat.
Les coquelicots et fleurs solaires, le houblon, la verveine et le romarin sont des plantes idéales à inclure sur votre autel et dans vos célébrations.

Activités :

Voici quelques activités pour vous mettre dans l’esprit de ce Sabbat tout en pratiquant discrètement votre spiritualité :
– profiter du dernier mois d’été avant l’arrivée de l’automne
– observer les étoiles et pluies de météores qui se déroulent en août
– récolter des fruits, légumes, baies et herbes et en offrir une partie aux dieux, ancêtres et esprits de la nature
– réaliser ses propres conserves, son pain et sa bière
– Traditionnellement, les derniers épis de la moisson étaient préservés et tressés en une poupée représentant l’esprit du grain ; une occasion de faire renaître cette pratique
– fabriquer son besom (balai rituel, utilisé afin de purifier un espace en balayant figurativement la négativité)
– consommer des baies, des graines, des céréales, du pain et de la bière en plus des fruits et légumes de saison. L’année dernière j’avais cuisiné des muffins à la myrtille et aux graines ainsi qu’un gâteau aux graines de pavot à l’occasion de Lughnasadh. Pour des repas plus authentiques vous pouvez aussi consommer du millet, blé concassé etc au lieu de pâtes au blé transformé.

Mes célébrations :

Comme pour chaque Sabbat, j’ai décoré mon autel. Cette année j’ai la chance de célébrer la moisson avec ma sœur dans un rituel célébrant l’abondance de la terre et honorant le Dieu-Grain et son sacrifice. Il s’agit de notre premier Sabbat ensemble, autant dire que j’ai très hâte ! Le premier août étant le jour de la Nouvelle Lune, je cherche à mêler cet Esbat à notre rituel en assimilant le fin croissant de la Lune à une serpe coupant le grain.

Sortilèges :

Lughnasadh est une période parfaite pour centrer ses sorts et rituels autours des thèmes de l’abondance et la prospérité en exprimant sa gratitude pour l’abondance de la nature et ce que cette année nous a déjà apporté.
Il s’agit à nouveau d’une période propice aux mariages et donc aux sorts d’amour.

Traditionnellement célébré lors des moissons, ce Sabbat est maintenant couramment associé au premier août, les festivités commençant la veille. Vous êtes bien sûr libres d’attendre vos moissons locales pour honorer la récolte ou de célébrer Lughnasadh en même temps que la majorité de la communauté païenne. Ce Sabbat est aussi célébré lorsque le Soleil atteint 15° en Lion – le sept août cette année. Il est dit dans le Dindshenchas métrique (un texte de la mythologie irlandaise) que le premier festival de Lughnasadh a eu lieu un lundi, vous pouvez donc parfaitement faire vos rituels le lundi le plus proche du premier août.

Apprenez-plus sur cette célébration en lisant « Lughnasadh: Rituals, Recipes & Lore for Lammas » traduit par Alliance Magique : « Lugnasad : Rituels, Recettes et Histoire de la fête des Moissons ».

Joyeuse fêtes des moissons et bonne célébrations !

Wicca – Litha, le Soleil à son apogée

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Je continue mes articles d’introduction à la wicca et à la sorcellerie avec le Sabbat de Litha, le solstice d’été.
Pour rappel, la wicca est une spiritualité pré-chrétienne -donc païenne- centrée autours de la nature et de ses cycles. Les wiccans célèbrent la Lune lors des Esbats et le Soleil lors de huit festivals saisonniers espacés tout au long de l’année : les Sabbats.
J’ai déjà dédié deux articles aux Sabbats Samhain et Imbolc.

Depuis le Solstice d’hiver la force du Soleil croit et atteint enfin son sommet à Litha, la journée la plus longue de l’année. Paradoxalement, nous célébrons la puissance du Soleil alors qu’elle s’apprête à décroître.
Le terme « litha » pourrait signifier « roue » en référence à la Roue de l’Année – l’ensemble des huit festivals saisonniers célébrés par les wiccans. De même, le Solstice d’été était anciennement célébré en laissant rouler des roues enflammées le long de collines, pratique symbolisant l’affaiblissement du Soleil à venir tout en encourageant les plantations à croître.

Bien que célébré partout en Europe et en Afrique du nord, les traditions du Solstice adaptées par les wiccans sont d’origines germaniques et scandinaves (le Solstice y est toujours couramment célébré) qui, avec les invasions saxonnes en Angleterre, ont assimilées des aspects de Beltane – un des quatre festivals du feu celte. Ainsi, les habitants de l’Autre Monde (tel que le Sídhe en Irlande et les Alfes en Scandinavie) sont honorés à ce Sabbat, notamment la déesse-fée Áine en Irlande. De même, l’amour et les mariages ont tout à fait leur place lors des célébrations de Litha. Et cela surtout si vous considérez malchanceux les mariages en mai – mois de l’union de la Déesse et du Dieu dans la mythologie wiccan.

Placé en miroir de son équivalent hivernal, le Solstice d’été voit les deux figures du Dieu s’affronter à nouveau : le Roi Houx, symbole du Soleil décroissant, combat et vainc son frère le Roi Chêne, associé au Soleil croissant, alors au maximum de sa force et donc à son déclin.
La déesse est depuis Beltane – le Sabbat précédent – et ses célébrations de la fertilité enceinte du Dieu-Soleil qui renaîtra au solstice d’hiver. Sa fécondité apparaît dans l’abondance de la nature à cette période et dans les récoltes à venir dont la survie des peuples dépendait auparavant.
Dans la tradition nordique, Baldur représente le Soleil croissant et Hodur le Soleil décroissant.

Le feu et la chaleur sont ici les thèmes dominants, les feux de la saint Jean originant des célébrations païennes de Litha – une tentative infructueuse de Saint Patrick pour faire disparaître Beltane.

Autel :

L’autel -lieu de culte wiccan- reflète la chaleur et l’abondance de cette période de l’année, les récoltes approchant. Les symboles solaires ont une place prédominante dans sa décoration, de même que les teintes chaudes comme le doré, le jaune, le cuivré, l’orange et le rouge.
Vous pouvez agrémenter votre autel avec des fleurs sauvages comme de votre jardin ou encore des fleurs associées au Soleil comme le tournesol, la camomille et le souci. Des feuilles de chêne en référence au Roi Chêne sont aussi une bonne addition.
Les cristaux et pierres solaires sont parfait pour ce Sabbat, comme : la pierre de Soleil, l’ambre, la citrine, la goldstone,le topaze doré, le quartz rutile et le quartz jaune. Une pierre des fées, une rose des sables et des coquillages comme l’ammonite par exemple sont aussi adaptés.

Rentrant d’un voyage à Grenade, j’ai ajouté certaines de mes trouvailles à la décoration de mon autel afin de me rappeler cette magnifique ville.

Activités :

Voici quelques activités pour débuter vos célébrations et pratiquer votre spiritualité discrètement :
– récolter et sécher des herbes pour sa pratique
– tresser des couronnes de fleurs à porter lors des célébrations
– laisser des offrandes au-dehors pour les fées
– stocker l’énergie du Soleil pour les six mois à venir
– veiller lors de la nuit la plus courte pour accueillir le Soleil à l’aube du jour le plus long et l’observer se coucher alors que sa force s’apprête à décroître
– profiter du beau temps, aller en forêt et pratiquer ses sorts et rituels au-dehors si possible
– profiter des grandes chaleurs pour tester des sorts anti-canicule
– il s’agit d’une période idéale pour s’intéresser à la sorcellerie de la mer
– consommer des agrumes et de la cannelle, liés au Soleil en plus de produits de saison.

Mes célébrations :

Il s’agit de ma troisième année de célébration du Solstice d’été ; comme pour chaque Sabbat j’ai pris le temps de décorer mon autel avec des éléments et couleurs correspondants. J’ai pratiqué un rituel célébrant l’apogée du Soleil et la victoire du Roi Houx sur son frère le Roi Chêne. J’ai aussi renforcé un talisman solaire afin de garder avec moi une partie de la force du Soleil pendant les jours d’hiver à venir. Je terminerais avec une lecture de Tarot centrée autours des thèmes de Litha.

Sortilèges :

Litha est la période idéale pour concentrer ses sorts autours de l’abondance, de la fertilité, de l’amour, de la joie et de la protection. C’est aussi une période très propice aux handfastings, les rituels de mariage wiccan qui peuvent être établis pour la période traditionnelle d’un an et un jour et renouvelés chaque année ou de manière permanente.

Contrairement aux festivals du feu celtes initialement célébrés lors d’un changement naturel (premières gelées, premières pousses, moissons, etc) ce Sabbat a une date fixe : l’événement astronomique du Solstice d’été, lorsque le Soleil entre dans le signe astrologique du Cancer.
Litha est donc célébré lors du jour le plus long généralement entre le 20 et le 21 juin dans l’hémisphère nord (20 et 21 décembre dans l’hémisphère sud) mais vous êtes bien sûr libres d’étaler vos festivités autant que vous le souhaitez.

Vous pouvez retrouver plus d’informations dans l’ouvrage dédié au Sabbat « Midsummer : Rituals, Recipes and Lore for Litha » de Deborah Blake et publié chez Llewellyn, en version française : « Litha: Rituels, recettes et traditions du solstice d’été » aux éditions Danaé d’Alliance Magique.

Merci de m’avoir lu et joyeux Solstice !

Wicca – Imbolc, célébrons la lumière

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Reprenant ma série sur les sabbats wiccan, je vous présente aujourd’hui celui qui approche à grands pas : Imbolc.

Situé à mi-chemin entre le Solstice d’hiver et l’Equinox de printemps, le Sabbat d’Imbolc (prononcé « i-molc », aussi écrit Imbolg) marque le retour tangible de la lumière et la fin proche de l’hiver.
Cette période marque le début d’un changement rapide dans la nature, l’hiver s’apprêtant à laisser place au printemps en l’espace de quelques semaines.
Les thèmes majeurs de cette célébration sont la lumière, le renouveau, le réveil de la nature, la préparation du printemps et la purification.
Imbolc fait parti des quatre festivals du feu celtes avec Samhain, Beltane et Lughnasadh qui célèbrent le cycle des saisons en plus des solstices et des équinoxes.

Dans la cosmologie wiccan ce Sabbat marque l’enfance du jeune Dieu-Soleil né de la Déesse-Mère à Yule, qui possède donc un véritable aspect maternel. Imbolc signifie en gaélique « dans le ventre de la mère » en référence aux premiers agneaux et veaux à naître. Toutefois, ce festival souligne surtout l’aspect Demoiselle de la Déesse – ses autres figures étant la Mère et l’Ancienne. De l’anglais « maiden« , cet archétype associé à la Lune croissante symbolise l’innocence et la liberté de la jeunesse.

Aussi nommé « Le jour de Brigid », ce Sabbat lui est principalement consacré.
Brigid (en Irlande prononcé « Bride ») est une déesse Irlandaise de la guérison, de la forge et de la poésie qui est associée au foyer, à la créativité, à l’inspiration, à la chaleur, à la lumière du Soleil, aux puits sacrés et à la fertilité.
Protectrice des femmes, Brigid est souvent représentée sous la forme d’un serpent – un animal symbolisant la Déesse dans de nombreuses cultures qui sort d’hibernation en cette période de l’année – et préside aux accouchements.
Comme souvent dans la spiritualité pan-celtique, la déesse Brigid est à l’origine une triplicité : c’est-à-dire trois déesses sœurs symbolisant chacune un aspect du feu (celui du foyer, celui de la forge et celui de la transformation).
La croix de Brigid représentant une roue solaire apporte protection (notamment contre les incendies) et chance.

La Grande-Bretagne (Britain) doit son nom à une variante de celui de Brigid, Brigantia – c’est dire son importance ! De même, les mots « bride » (future mariée) et « brigant » viendraient d’elle.
Son culte n’ayant pas pu être éradiqué par la chrétienté en Irlande, la déesse fut assimilée au panthéon catholique sous le nom de sainte Bridget de Kildare (en français sainte Brigitte), emplacement de son ancien temple païen. De très nombreuses déités ont connues le même sort, comme Woden et Barbet du panthéon germanique par exemple (qui sont devenus saint Nicolas et sainte Barbara).
De par l’émigration irlandaise, Brigid a aussi laissée sa marque dans les Caraïbes, se voyant ainsi appeler Madame Brigitte dans la tradition Vodou.

Le festival romain de Februalia honorant la déesse Junon est aussi à l’origine des thèmes d’Imbolc (purification, renouveau et accueil du printemps). Pareillement, Lupercalia (un festival de la fertilité caractérisé par sa licence sexuelle) est à l’origine de la Saint-Valentin.
Imbolc perdure dans le monde moderne aux Etats-Unis par « Le jour de la Marmotte », qui était initialement un hérisson.

Autel :

Concernant la décoration de son autel, on peut choisir de mettre en avant l’aspect hivernal ou alors printanier de cette célébration selon la nature environnante. La météo étant cependant imprévisible en cette période de l’année le mieux reste de représenter les deux.

On peut y placer des graines, des fleurs à bulbes et printanières (perce-neige, crocus, jonquille), une croix de Brigid, une poupée de Brigid, des représentations de moutons et d’agneaux et de nombreuses bougies.
Les couleurs associées à ce festival sont le jaune, le doré, le blanc (symbolisant les dernières neiges, le lait et la purification), le rouge et le vert pour le feu et la verdure à venir.
Les cristaux et pierres jaunes (comme la citrine et le quartz jaune) et rouges (rubis, grenat et pierre de sang), l’améthyste, l’amétrine, l’onyx sont adaptés à ce Sabbat.

Pour décorer mon autel, j’adore planter des feuilles de laurier séchées dans du sel afin de symboliser les premières pousses dans la neige.
Laissez-vous inspirer par Brigid pour décorer le votre !

Activités :

Ces activités permettent de se mettre dans l’esprit d’Imbolc tout en pratiquant discrètement :
– débuter le nettoyage de printemps, parfait avant un rituel de purification
– fabriquer des bougies
– commencer ses premières plantations si le climat le permet
– débuter de nouveaux projets que l’on souhaite accomplir dans l’année
– faire des crêpes ! celles-ci symbolisent le Soleil et les heures de jour croissantes
– faire preuve de créativité en pratiquant une activité artistique
– tresser une croix de Brigid (beaucoup plus facile avec du raphia qu’avec de la paille, des tutoriels se trouvent facilement en ligne)
– consommer des oignons, des produits laitiers (pour ma part des substituts vegan), des crêpes et des graines.

Mes célébrations :

Tout comme l’an dernier, je vais réaliser un rituel pour célébrer la fin prochaine de l’hiver, je vais accueillir Brigid chez moi sous la forme d’une Bridiog (poupée de Brigid) et consacrer ma croix de Brigid, j’ai aussi prévu un sort de guérison et vais bénir les bougies que j’emplois dans mes travaux. De plus, je vais réaliser une lecture de Tarot centrée sur les thèmes d’Imbolc. En addition, j’aimerai préparer un nouveau rituel de purification spécialement pour ce Sabbat.

Sortilèges :

Imbolc est une période idéale pour pratiquer et établir un lien avec Brigid (qui mérite d’ailleurs mieux que d’être honorée seulement à ce sabbat) inclure plus de bougies dans vos travaux magiques et les bénir, bannir la négativité et ce qui nous empêche de nous épanouir ainsi que réaliser des sorts de purification et protection. S’il neige, cette eau peut être récupérée pour ses fortes propriétés purifiantes. C’est aussi une bonne occasion de rédiger les incantations et invocations pour les rituels et sorts que vous souhaitez réaliser dans les semaines à venir.

Imbolc se célèbre le premier février, les festivités commençant la veille (le premier août dans l’hémisphère sud) ou lorsque le Soleil atteint 15 degrés en Verseau (le trois février cette année) en encore lors de la nouvelle ou pleine Lune la plus proche. J’aime étaler mes pratiques de Sabbats sur deux semaines, ne vous sentez pas obligés de tout faire le même jour.

On peut déterminer si l’hiver va perdurer ou laisser place rapidement au printemps par le temps qu’il fera le jour d’Imbolc : s’il fait beau, La Cailleach (prononcé ka-léa-k), une figure hivernale des mythes celtes incarnant l’aspect Ancienne de la Déesse, sort ramasser du bois pour faire durer le froid. Au contraire, s’il pleut ou si le temps est maussade, elle décide de rester à l’abri et ainsi permet à l’hiver de s’achever vite. Cette prédiction s’est vérifiée ces deux dernières années, à voir ce qu’il en sera pour celle-ci.

Vous pouvez retrouver plus d’information sur ce Sabbat dans les ouvrages « Imbolc: Rituals, Recipes & Lore for Brigid’s Day » (en version française : « Imbolc: Rituels, Recettes et Traditions de la Chandeleur ») et « Candlemas: Feast of Flames ».

Merci de m’avoir lu et bonnes célébrations !

Witch Casket – décembre 2017

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Après près d’un an je publie enfin ma revue de la dernière box Witch Casket que j’ai reçue. Il est donc question de celle de décembre passé ayant pour objectif de préparer la nouvelle année en laissant derrière ce qu’on ne veux pas y amener.
Comme toujours je vous dévoile le contenu de la box en vidéo avec d’en parler et de détailler mes impressions.

Cette box datant maintenant je ne vais pas trop m’étendre sur les descriptions. J’y ai retrouvé :

– un paquet de feuilles de thé « Chai of Madagascar« , un mélange épicé délicieux (il m’en reste encore un peu d’ailleurs !. Witch Casket ne m’a jamais déçu concernant les boissons incluses, qui ont toujours été excellentes. L’emballage a changé : il est en plastique gris assortit aux teintes de cette box au lieu du papier kraft des box précédentes, ce qui était plus écologique.
– un paquet d’encens « Black coconut » contenant une bonne vingtaine de bâtons plus longs que la moyenne et délicatement parfumés à la noix de coco – une odeur que j’adore. La noix de coco correspondant à la Lune cela en fait en encens adapté aux rituels de nouvelle Lune.
– une bougie de bonne taille à la vanille, une addition très pertinente pour une box de décembre. L’odeur, bien que chimique, est agréable – le seul bémol est que la bougie étant assez large elle ne brûle pas totalement ce qui fini par gâcher pas mal de cire. Une nouvelle fois j’aurais préféré une cire végétale à de la paraffine.
– on y trouve ensuite un « biscuit de l’infortune », une amusante parodie des fameux biscuits de la fortune asiatiques, provenant de la marque Pechkeks. J’adore le fait que la recette soit vegan, ce qui reste rare pour des biscuits. J’ai trouvé cette addition très originale et amusante.
– comme toujours on trouve un imprimé d’art en format A5, une nouvelle fois de Novilunium Eyes. Je trouve dommage que la box ne mette pas en avant d’autres artistes mais j’apprécie ce dessin inspiré par la divination.
– après quoi vient un magnet pour réfrigérateur – un ajout qui ne me fais pas rêver mais reste pratique.
– deux bougies noires et des instructions pour réaliser un rituel de bannissement simple, une bonne façon de finir l’année à la porté des débutants en sorcellerie.
– une pierre roulée d’agate zèbre, associée à la protection, à l’optimisme et à la spontanéité. Elle permet aussi de mettre de l’ordre dans sa vie.
– un pendule en œil de tigre ainsi qu’une nappe de pendule imprimée de quelques réponses – un moyen de divination que j’apprécie.
– une feuille effet parchemin expliquant l’utilisation du pendule.
– un calendrier 2018 parcouru de citations amusantes sur le thème de la sorcellerie moderne.
– et pour finir un badge Witch Casket de Curiology représentant un pentagramme.

Cette box de décembre a été ma dernière. J’ai une nouvelle fois trouvé son style trop alternatif et gothique au détriment de l’aspect occulte et spirituel, ce qui m’a finalement poussé à arrêter mon abonnement. J’ai trouvé dommage que le sabbat de Yule – le solstice d’hiver – ai été totalement ignoré par Witch Casket, je m’attendais au moins a un peu de houx.

Concernant la vidéo, j’ai filmé différemment cette box ; cette fois je montre directement les articles sans les sortir de la boîte – préférez-vous ce format ou le précédent ?
Aussi, prenons un instant pour apprécier cette magnifique reprise acoustique de « War Pigs » – une de mes chansons préférées – par ???

Cet article boucle donc ma série Witch Casket, que pensez-vous de cette box et la recevez-vous ?

Merci de m’avoir lu et bientôt en espérant réussir à rattraper notre retard avec les box White Witch plus rapidement !

Wicca – Samhain, aux origines d’Halloween

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Me revoilà pour mon second article de ma nouvelle série wiccan ! Aujourd’hui je vous parle du Sabbat de Samhain, le nouvel an celte à l’origine des célébrations d’Halloween.

Tout d’abord, qu’est-ce que la Wicca ? Il s’agit d’une spiritualité pré-chrétienne centrée autours de la nature et de ses cycles. Les wiccan célèbrent les Esbats, nouvelles et pleines Lune, ainsi que les huit Sabbats, des festivals saisonniers.

Samhain :

Samhain (prononcé so-ine), devenu Halloween au fil des siècles, est le dernier des Sabbats et marque le nouvel an wiccan.
D’origine celte, ce festival marque le début de l’hiver et des premières gelés ainsi que les dernières récoltes de l’année. Il est temps d’honorer ses ancêtres et les êtres chers décédés ces douze derniers mois, le voile entre les mondes étant au plus fin – ce qui fait de Samhain une période très propice à la divination.

Les célébrations d’Halloween, qui bien que déclinantes en France, sont totalement empreintes de leurs origines celtes : les Jack-o’-lanterns – d’abord des navets ou betteraves puis des citrouilles – permettent de montrer le chemin de la maison aux êtres chers et ancêtres tout en effrayant les esprits malveillants. A l’origine les déguisements portés la nuit de Samhain avaient pour objectif d’effrayer les fées souvent malintentionnées ; on peut maintenant les porter pour symboliser ce que l’on voudrait accomplir dans l’année que ce soit dans notre pratique ou vie personnelle.

Mon autel :

Un autel wiccan est un espace dédié à la pratique et à la spiritualité dans lequel nous nous connectons aux saisons et aux déités. La nature changeant au cours de l’année, l’autel se transforme Sabbat après Sabbat.

Il s’agit de mon premier autel de Samhain, ayant commencé à en établir un à Yule de l’an dernier après un an de pratique. On y retrouve diverses correspondances et symboles du Sabbats :

– Bougies : on y retrouve les couleurs associées à Halloween, noir et orange, ainsi que du gris, du brun et du violet. Elles sont principalement associées à la protection en plus de refléter les teintes de la nature automnale. Le violet, couleur la plus spirituelle, permet de lever le voile entre les mondes afin de se contacter aux êtres chers.

– Cristaux : il s’agit surtout de pierres associées au bannissement et à la protection comme l’ambre, le grenat, la tourmaline noire, le quartz fumé et l’obsidienne.

– Symboles : sans surprise, crânes et citrouilles sont au rendez-vous. J’y ai aussi mis quelques hiboux, une clef et une plume noire – des symboles de Déesses associées au festival (comme Morrighan, Cerridwen, Hécate, Perséphone et bien d’autres).

Samhain étant le troisième festival des récoltes, j’y ai inclus beaucoup d’éléments naturels comme l’écorce de bouleau (un arbre associé à la Déesse et au monde souterrain), les galets et pierres, la châtaigne, la feuille et l’étoile de badiane.
On y trouve aussi quelques objets anciens trouvés en brocante, liés aux thème du renouveau et, le plus important pour ce Sabbat : honorer les ancêtres.

Activités :

La divination est une activité typique de Samhain – surtout celle consistant à observer une surface comme un miroir noir ou une boule de cristal jusqu’à y voir des images et symboles à interpréter (scrying en anglais) – alors n’hésitez pas à sortir vos oracles, cartes de Tarot, pendules, runes ou encore bâtons d’Ogham ! Il existe de nombreuses techniques ancestrales associées à cette période de l’année, principalement concernant les affaires de cœur. Pour découvrir votre futur conjoint jetez une longue pelure de fruit – traditionnellement de pomme – et son initiale se formera.
Niveau magie et sorcellerie, c’est la période idéale pour réaliser des sorts de protection, des bannissements, d’amour, de prospérité avant l’arrivée des fêtes de fin d’année et d’honorer les morts.
Samhain étant le nouvel an des wiccans, il est temps de planifier l’année à venir, définir ses objectifs et faire le bilan sur sa pratique.

Pour célébrer Samhain je vais prévoir la nouvelle année en tirant une carte de Tarot par mois à venir et plus d’autres divinations. Je prévois d’honorer mes ancêtres et les êtres aimés décédés récemment et de déterminer mes vœux et intentions cette pleine Lune.
En plus de mon autel j’ai décoré ma chambre et j’espère arriver à sculpter quelques citrouilles. C’est maintenant une tradition de se déguiser et de célébrer le soir d’Halloween chez moi ou des amis – le festival s’étendant de la pleine Lune la plus proche à mi-novembre, vous êtes libre de faire un marathon de films d’horreurs et de profiter de bonbons le 31. Samhain, bien que solennel, est aussi une affirmation de la vie et un appel à profiter de chaque instant.

Samhain est traditionnellement célébré la nuit du 31 octobre ou lors de la pleine Lune la plus proche, lors des premières gelés ou encore lorsque le Soleil atteint 15 degrés en scorpion – en général de mi-octobre à mi-novembre.

Retrouvez plus sur ce Sabbat dans le livre de Diana Rajchel « Samhain« , traduit par Danaé de Alliance Magique pour les non-anglophones.

Merci de m’avoir lu et à bientôt !

Wicca – une amulette italienne, la cimaruta

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Cet article marque le début de ma série spirituelle centrée autours du néo-paganisme et de la sorcellerie. Etant wiccan depuis quelques années j’ai envie de vous partager mon mode de vie, ma pratique et ma passion. On commence aujourd’hui avec une amulette que vous avez peut-être croisée lors d’un voyage en Italie ou dans un musée.

La cimaruta (prononcé « tchimarouta », cimarute au pluriel), un mot signifiant « brin de rue », est un charme du folklore italien traditionnellement porté autour du cou pour éloigner le mauvais œil. Cela en fait ainsi une amulette vu qu’elle permet d’éloigner et de protéger, à ne pas confondre avec un talisman qui au contraire attire des effets désirés – comme la prospérité, le bonheur… La cimaruta en elle-même est composée de différents symboles attachés à une branche de rue, plante médicinale populaire au Moyen Age utilisée en Italie que ce soi en cuisine ou en sorcellerie.

La rue (ruta graveolens) est considérée comme un purifiant très agressif, capable de détruire la malchance. Souvent appelée rue fétide de par son odeur, elle permet de tenir à distance les animaux pouvant détériorer votre jardin. Elle est toutefois fortement déconseillée aux femmes et totalement interdite aux femmes enceintes et allaitantes et cela même en fumigation de par ses propriétés abortives. Elle correspond sans surprise au feu et à la planète Saturne.

Les symboles attachés aux brins diffèrent d’une région à l’autre mais on y retrouve fréquemment une fleur de verveine, un croissant de Lune et une clef correspondants aux déesses lunaires Diane, Aradia et Hécate. Le lien entre sorcellerie italienne et le culte de ses divinités explique pourquoi les cimarute sont souvent en argent, métal associé à la Lune.

Les cimarute sont notamment portées par les sorcières et sorciers traditionnels italiens, une tradition découlant de l’oeuvre de Charles Leland « Aradia or the Gospel of the Witches », pour reconnaître les individus partageant leurs pratiques – de même que les pentacles pour les wiccans.

Déjà portées dans la Rome antique, l’origine de la cimaruta reste sujette à débat mais est supposée étrusque.

J’ai recherché pendant quelques mois une cimaruta me plaisant, cependant les modèles neufs étaient de mauvaise qualité et les vintage hors de prix mais sublimes. En arpentant une nouvelle fois le web j’ai finalement trouvé un modèle magnifique récemment proposé par DragonscaleJewelry sur Etsy – une boutique que j’affectionne beaucoup, y ayant déjà commandé deux pendentifs.
J’ai choisis la version en bronze, mon métal préféré (étant un alliage de fer et de cuivre il est associé à la protection et à l’amour) – comme on peut s’y attendre celle en argent est bien plus chère. Comptez 18€04 pour la cimaruta en bronze et 58€63 pour l’argent auxquels il faut ajouter 12€63 de frais de port – outch !
Le pendentif est grand sans être énorme, je dois dire que j’adore les bijoux clinquants ! Les détails sont très soignés et beaux, on voit tout de suite qu’il s’agit d’un objet de grande qualité – un bel investissement en soit. J’aimerais développer un rituel pour la consacrer, il me reste encore à rédiger une incantation qui me plaise.

Vous pouvez retrouver plus d’informations sur les cimarute et la tradition italienne dans les livres de Raven Grimassi, en particulier « The Cimaruta: And Other Magical Charms From Old Italy » et « Italian Witchcraft: The Old Religion of Southern Europe ».

Merci d’avoir lu ce premier article de ma série wiccan et à bientôt !

Witch Casket – novembre 2017

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Après beaucoup de retard et quelques contretemps, je vous présente enfin la box Witch Casket de novembre dernier. Celle-ci est arrivée en retard suite à des circonstances particulières – un des objets n’étant toujours pas livré le 15, jour habituel pour la livraison. Je l’ai donc reçue quelques jours plus tard, le 28 novembre – au lieu du 20 habituellement. Witch Casket s’est excusé platement et a proposé plusieurs concours sur leur page instagram pour compenser.
Passons à la box de novembre et son contenu :
Il s’agit de la douzième box Witch Casket, célébrant ainsi leur premier anniversaire. Intitulée « Modern Witch », elle célèbre la figure de la sorcière – ou Wiccan – moderne et cherche à montrer la modernité dans cette pratique ancestrale.

On y retrouve :
– tout d’abord du thé à l’hibiscus, l’eau prend une magnifique teinte rose pourprée lors de l’infusion – un spectacle que j’aime toujours observer. Bien que l’hibiscus soit une plante très amère j’ai trouvé le mélange plus doux que d’autres thés que j’ai pu goûter. Je déplore cependant le peu de quantité.
– on trouve ensuite un patch « Casket Crew*Witches Unite », de bonne taille et de qualité. Malgré cela, je le trouve trop ostentatoire et l’ai offert.
– une paire de boucles d’oreilles une fois encore de la marque Curiology. Il s’agit d’un petit balais et d’un chapeau pointu. L’idée est vraiment très bonne mais le fait que les charms soient en plastiques m’a déplut – les boucles d’oreilles auraient été très belles en métal. J’ai fini par les offrir elles-aussi.
– une trousse noire de très bonne taille « Little bag of magick« . Je ne savais pas pour quoi l’utiliser avant de penser a y mettre les petites bougies incluses dans les box précédentes – mais pas dans celle-ci.
– une impression d’un dessin réalisé par Helen Bee. Il est très beau, il a toutefois un certain air de ressemblance avec celui inclus dans le box du mois précédant.
– un petit mortier blanc – pensant à m’en procurer un, cette addition m’a plût.
– un mélange d’herbes contenant entre autre du laurier.
– un set de manucure en forme de chat, très mignon mais gadget.
– un paquet de cônes d’encens au patchouli – l’encens étant toujours apprécié.
– un petit savon parfumé à la tarte aux pommes de la marque Lilian Jones. Cette addition aurait été intéressante s’il ne s’agissait pas du troisième savon en peu de temps, bien que cela reste toujours utile. La box étant certifiée vegan-friendly je suppose que ce savon n’est pas testé sur les animaux. Toutefois, la composition est loin d’être propre, le produit contient des substances assez controversées comme du « disodium lauryl sulfosuccinate« , de l’ « alpha-methylcinnamaldehyde » et d’autres.
– comme toujours, une feuille effet parchemin parlant des herbes.
– un badge noir imprimé d’une lune et d’un chat.
– une pierre roulée d’hématite, un cristal associé à la mémoire que j’aime beaucoup. Il s’agit de mon objet préféré de la box.

Pour conclure, je dois dire que je m’attendais à mieux pour cette box anniversaire – comme d’habitude j’y ai trouvé trop d’objets « alternatifs » voir goth et donc trop peu centré sur la nature. J’ai trouvé l’ajout du kit de manucure et du savon assez inutile, surtout qu’il s’agit déjà du troisième savon depuis mai. Pareillement, j’ai profité des fêtes de fin d’année pour offrir la paire de boucles d’oreilles en plastique et le patch, trop ostentatoires à mon goût. Au final rien n’a vraiment su me plaire.

Malgré mes nombreuses critiques, je sais que la box est capable d’être absolument excellente comme celle de septembre dernier qui est évidemment ma préférée.

J’ai depuis reçu celle de décembre – j’espère pouvoir publier ma revue beaucoup plus rapidement, la vidéo étant quasiment terminée !

Que pensez-vous de cette box ?

Star Wars – The Last Jedi

A

Je n’avais encore jamais consacré un article entier à un film… Ce sera désormais chose faite. Réellement happée par la nouvelle trilogie, il me fallait bien dire deux mots sur ce qui occupe une grande partie de mes journées…

Le dernier Star Wars est récemment sorti et, depuis, les avis sont plus que tranchés. J’ai eu l’occasion d’entendre, autour de moi, le pire comme le meilleur. Sans faire plus de mystères et forte de deux visionnages – bien que je ne compte absolument pas m’arrêter là – je le trouve très bien réalisé. Parfaite continuité des deux précédentes trilogies, il nous fait découvrir davantage concernant l’univers de la saga et ses personnages. Les deux heures vingt du film sont intenses et le démarrage bien plus rapide que pour le précédent, qui traînait parfois. Il se passe énormément de chose en un laps de temps relativement court – moins de trois jours – et un grand nombre de personnage est couvert. Je vais bien sûr essayer d’en divulguer le moins possible sur l’intrigue et en général, mais quelques précisions ne pourront que m’échapper… Si vous comptiez voir le film sans aucun spoiler, il est peut-être judicieux de remettre à plus tard la lecture de cet article !

J’ai adoré la façon dont le film s’est débarrassé de ce qui avait pu gêner dans le précédent, sans toutefois le nier. Il tourne gentiment en dérision ses propres travers et les assume. Le travelling sur le sabre des Skywalker avait été critiqué et la façon dont ils ont réussi à en quelque sorte, désacraliser le sacré – sans pour autant se montrer irrespectueux – a été un clin d’œil bienvenue. Cet opus entre en connivence et se dévoile doucement, par couches successives. Il est visuellement magnifique, avec des images soignées et un intéressant traitement des couleurs et principalement des contrastes – le 7 se portait sur quelque chose d’assez monochrome et de sombre, quand le 8 met en avant le blanc et le rouge.

Les jeux d’acteurs, en subtilité, sont en parfait accord avec le film, qui, en plus de porter la trace de ses prédécesseurs – dans sa structure comme dans des parallèles intéressants – a quelque chose de Georges Lucas. Les thèmes qui lui sont chers y ressortent particulièrement, liant définitivement la trilogie avec les prequels et maintenant sequels. Le travail, basé sur les croquis et idées du créateur originel de la saga, s’y veut vraiment fidèle et respecte son univers.
Parce qu’au final, Star Wars, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit du récit d’une famille, les Skywalker, prit dans une guerre galactique.. mais pas que. C’est aussi et surtout une histoire d’amour, un savant mélange entre les mythes et les codes des contes de fée, un très beau travail métaphorique et visuel. Il y est question d’identité, de se constituer hors de la sphère familiale – ou de s’en constituer une, de s’assumer et de s’épanouir. Chaque trilogie va vers une maturation, en tant que récit initiatique – à tendance hyperbolique – destiné à aider tout à chacun à trouver – ou à se forger – sa place.

L’univers autour est très riche, assez pour être approfondi, et va vers une sagesse commune. Quand il est évident que la tyrannie et que le « coté obscur » n’est pas une solution profitable, les sequels vont plus loin : vers l’équilibre. Les rôles types sont renversés : même en temps de guerre, que penser d’un héro montré plus meurtrier que l’antagoniste ? Les Jedi ne sont plus forcément des héros, chacun peut l’être. Il n’y a plus besoin d’être « spécial », de venir d’une certaine lignée pour pouvoir changer les choses. La jeunesse trop fougueuse apprend la sagesse et la patience, à faire confiance, en soit. L’erreur y porte aussi une place fondamentale, bien que pas nouvelle : les trilogies comportent plusieurs moments où l’intrigue ne bénéficie pas des efforts des personnages. Nous pouvons échouer, causer des dommages, mais la saga se veut optimiste : on ne peut pas forcément parvenir à nos fins du premier coup, il faut de la volonté, de l’entraînement, parfois et surtout de la solidarité.

L’arrogance est montrée pour ce quelle est : un prodigieux défaut qui peut se montrer fatal et toucher n’importe qui, y compris les Jedi.
Il est question de se libérer de ses peurs pour faire face au présent, d’accepter ce qui a été, sans pour autant oublier.

J’aime tout particulièrement ce qui nous est révélé concernant la Force. Quand le principe restait finalement assez mystérieux, il devient plus clair et surtout plus égalitaire : elle n’appartient à personne, est présente en tous et partout. Tout le monde n’y est pas forcément sensible, ou pas de la même manière, mais elle n’est plus réservée à une élite ou à une poignée d’élus. Plus important encore, elle est dotée d’une volonté propre, cherche activement l’harmonie et la paix. Autant dire que ni les Jedi ni les Sith ne vont dans ce sens. Ce huitième film entre dans le gris, dans un entre-deux plus que bienvenue : c’est la fin des dogmes et des conflits pour un véritable équilibre. La Force se régule, se développe d’elle-même.

Une théorie qui me plait beaucoup ? La Force se distribue équitablement entre les différentes parties. On sait que les Jedi Gris sont peu nombreux, le plus gros se joue donc entre le « côté obscur » et son alter-go clair. Or, tout au long de la saga, qui a été plus nombreux et donc régulièrement renversé ? Les Jedi. Cette idée expliquerait de nombreuses choses, notamment l’apparente facilité avec laquelle Luke puis Rey développent leurs aptitudes. L’harmonie, la vraie, durable et constante, ne se trouverait que dans un entre-deux d’un réalisme et d’une logique à toute épreuve. Les Jedi comme les adeptes du « côté obscurs » sont des types, des caricatures dignes de dieux d’autres époques : on ne peut ni chasser ses sentiments ni les laisser régner – l’avidité et l’égoïsme dicté par les principes Sith penchant vers quelque chose de particulier et de négatif.

Bien sûr, ce sont de formidables modèles ou figures, qu’on aime et auxquels on a plaisir à s’identifier. Seulement, face à des personnages complexes, tout en nuances, les catégories volent en éclat. Rey, bien que décidée à être du « bon » côté, a des accès de rage, utilise sa colère – comme un certain jeune Luke Skywalker ou bien entre autre Mace Windu. Elle se montre humaine, pleine de compassion mais aussi d’insécurités, de déchirures, ce qui en fait une figure encore plus intéressante. Comme Yoda, elle se sent plusieurs fois au bord de l’abîme, tentée par le « côté obscur ». Elle est somme toute faillible et ne s’embarrasse pas des conventions : indépendante, elle cherche ses propres réponses et commence à remettre en question les dogmes et à priori, se jetant presque littéralement dans la grotte, réceptacle et tentation du côté sombre. Elle n’en ressort que plus grandie, plus forte. Et si, au final, il fallait vraiment de tout ? L’épreuve ne la fait pas chanceler mais lui permet de se trouver, le côté obscur aidant là ou la lumière ne suffisait pas. Dans la trilogie originelle, Luke affronte ses peurs et s’en défait presque de la même manière…

De l’autre côté, Kylo Ren, un utilisateur du côté obscur mais pas un Sith. Il est clairement montré et dit en constante hésitation entre les deux côtés de la force, en souffrant, même. Bien qu’il soit davantage vu comme du « mauvais » côté de la Force, il connait aussi la lumière, s’en est même trouvé chassé, sa vie menacée de manière évidente mais aussi très cruelle. Toujours dans l’entre-deux et très rapidement approché par Snoke, le jeune Ben n’a jamais vraiment été seul ou aux commandes. Incompris, abandonné, son cas n’a pour moi rien d’étonnant. Plus encore, quand certains spectateurs se concentrent sur ses accès de rage ou son rôle au sein du Premier Ordre, on oubli le nombre de fois où il n’a pas tué. Poe, après son interrogatoire, aurait pu être déclaré inutile et tué… Finn, véritable traitre, n’a été que mi hors d’état de nuire – sérieusement blessé, oui, mais pas mortellement, et pourquoi ? Il se fait fort de ne pas blesser Rey, de se montrer même gentil et compréhensif avec elle. Il s’agit d’un très bon pilote, d’un utilisateur de la force doué, et d’un très compétent combattant. Il ne cherche cependant jamais à la tuer, même quand sa propre vie est en jeu : elle n’est pas plus forte que lui, dans leur premier combat à armes égales, non, elle est simplement déterminée quand lui ne cherche pas à lui faire de mal. Avec des buts si différents et un coup de pouce de la force, l’issue du combat est inévitable. Mais même après l’avoir blessé – acte dont elle semble elle-même surprise, elle ne le tue pas, quand les occasions ne manquent pas.

Je n’entrerais pas dans les détails les concernant mais les figures sont renversées et égales. En tant qu’équivalents dans la Force, l’image de l’homme dominant ne tient pas. Le personnage a même tendance à laisser à Rey son indépendance : il ne se sent pas menacé, accepte ses traits et est assez « masculin » pour briser les codes : lui aussi à des insécurités, des sentiments, et il sait les montrer.

Avec un tel portrait et tout un travail sur les codes de la saga, il n’est pas difficile de voir dans leur relation le renversement de la prélogie. Quand Anakin n’est pas sorti du côté obscur grâce à l’amour Padmé mais par l’amour familial, avec Luke, Han n’a pas pu l’aider… Excepté qu’ici les cartes sont brouillées. On ne peut pas changer quelqu’un ou le forcer à le faire. Le message est ailleurs : chacun doit travailler sur soi pour s’améliorer, se changer. Il est question de trouver la force et la volonté de changer les choses pour s’épanouir.

Les deux cotés de la force sont aussi dépassés, comme les deux protagonistes sont constitués de la Force dans son entièreté, déjà, puis par leurs propositions. Si Rey a l’espoir de faire changer de « côté » Kylo Ren, lui, voit au-delà de ses principes et ne cherche plus à la faire changer, l’acceptant véritablement telle qu’elle est. Quand elle avait tendance à se raccrocher au passé, lui souhaite le supprimer, l’annuler. Encore une fois, l’équilibre n’est atteignable qu’entre les deux. Il y a donc encore des évolutions à venir mais le travail de caractérisation des personnages et leur maturation est bien réalisée.
Le film dénonce aussi beaucoup de choses. Il s’attique à la maltraitance animale, à l’enrichissement par la guerre, au capitalisme aussi, dans un sens, mais surtout au travail des enfants : il va contre les dogmes, le monde et ses habitants ne sont ni parfaitement bons ni complètement mauvais.

Le personnage de Rose est, je trouve particulièrement bien introduit. Bien mieux que Poe, à mon goût – ce qui ne m’empêche pas de bien aimer le personnage. J’ai vraiment apprécié les enjeux qu’elle soulève et ce qu’elle représente, bien que l’ajout de cette petite romance n’ait pas été nécessaire. Bien sûr, Finn et elle se complètent plutôt bien et j’ai aimé leur dynamique, mais le fameux baiser de milieu de trilogie, bien que « traditionnel », m’a semblé précipité vu leur relation – bien que les circonstances aident aussi. Lors de mon premier visionnage, j’ai trouvé leur histoire plutôt naturelle mais avec le second, je n’étais plus tout à fait de cet avis. D’un côté, il est agréable que, pour une fois, les personnages principaux n’aient pas de romances entre eux ou de « triangle amoureux », c’est moins conventionnel, mais vouloir tous les mettre en couple est quand même un peu, disons, précipité et gros ? J’aime aussi beaucoup la relation entre Poe et Kaydel Ko, où il n’y a pas de signes d’ambiguïtés – mettre davantage en valeur l’amitié a du bon.

Si j’ai toujours vu Rey et Finn comme de bons amis – bien que lui ai certainement un coup de cœur pour Rey au début – j’aurais peut-être préféré plus de flou et d’ambiguïté concernant la relation de Finn et de Poe. Au final, chacun des personnages principaux masculins est poussé au changement par une influence féminine. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose, mais le phénomène est récurrent. Personnages féminins qui, d’ailleurs, prennent le devant de la scène. Comme toujours, la saga présente des femmes fortes et indépendantes. Leia est enfin montrée comme une figure importante et forte de la rébellion dans cette nouvelle trilogie – je la trouvais effacée dans le 7, quand Holdo a un rôle presque clef et fait profondément évoluer Poe.

Pour me concentrer davantage sur les événements, je trouve le film bien construit, même si sa moitié est dense. Beaucoup de choses se passent en même temps, certaines scènes se voyant malheureusement entrecoupées. Ce passage est à mon avis très bien géré, même si quelques scènes plus « calmes » ou de transitions n’auraient pas été de trop à certains moments clefs. Le casino possède un beau décor et est bien ficelé, comme toujours, ce qui s’en dégage et le sous-texte me plait beaucoup. En parallèle, la « scène du trône » a été superbe. Un des meilleurs combats de la saga, avec une superbe chorégraphie et beaucoup de sens.

Un grand moment d’émotion : une séquence muette. Pour la première fois dans Star Wars, l’espace s’est fait silencieux. Les images étaient grandioses, une très belle conclusion des événements en cours pour aller vers la seconde partie du film, sur la magnifique planète Crait.

Parler sans trop en dire m’empêchant évidemment de prolonger mes impressions sur les événements, je vais m’arrêter là sur ce point et ajouter ma pensé sur des personnages plus secondaires.

DJ s’est révélé un nouveau personnage intéressant par ses prises de positions – ou plutôt, son manque de prise de position – vraiment dans le gris. Son traitement change de ce à quoi la trilogie a pu nous habituer, ce qui a du bon. On peut être déçu, oui, mais c’est tellement plus vrai et plus réaliste !

Concernant le Premier Ordre, deux figures que j’aime beaucoup : le général Hux et Phasma. Le premier m’a semblé avoir davantage de temps d’écran que dans le 7, bien qu’il ait plutôt été maltraité au cours du film. Adieu à la figure inquiétante et charismatique pour un homme moins en contrôle, frustré et bousculé. J’aurais apprécié de le voir disons, un peu plus respecté, son autorité se voyant plus que régulièrement contestée. Son traitement reste bon et le détail du blaster m’a beaucoup plu, j’ai véritablement hâte de le voir évoluer dans le neuvième film… J’ai beaucoup de théories et d’attentes le concernant.

Phasma a été brillante, très bien jouée – ce qui est loin d’être évident quand il n’est question que d’une démarche, d’une voix et d’un regard. Son combat est épique, véritablement génial et je suis persuadée que nous la reverrons, d’autres ont survécu à bien bien pire.

BB-8 n’est pas un personnage à proprement parler secondaire et il l’a bien prouvé : se montrant indispensable, plus inventif et débrouillard qu’R2-D2 par certains aspects. Un brin dramatique, peut-être, mais sans ses facétieux droïdes, que serait Star Wars ?

La saga est un système, il ne faut pas voir ses composantes de façon séparé mais dans son entièreté : si le film en lui-même est bien réalisé et plutôt bon, il n’en devient que meilleur dans la lignée des précédents. J’ai conscience d’avoir négligé de nombreux aspects du film, je ne pense pas pouvoir parler de tout et ne me trouve pas assez qualifiée pour tout décoder ou comprendre, loin de là. Avec toutes ses grilles de lectures, ce film n’est définitivement pas une suite « ratée ». Il est en parfait accord avec le reste de la saga et son univers et complète très bien ses prédécesseurs. Les messages et images qu’il porte sont aussi bons… J’ai énormément de mal à comprendre les mauvaises réactions que The Last Jedi peut engendrer. Un petit tour de ce que j’ai pu entendre de négatif, et ma petite réflexion sur la question.

Le traitement de Snoke d’abord. Il ne s’agit pas d’un personnage principal, juste d’un « vilain ». Dans la même veine, on sait peu de choses de Palpatine, au final.. Je n’ai pas été choquée par ce que j’ai pu voir – certaines théories prophétisent même un retour ; c’est au contraire plutôt censé pour moi. Il fallait passer par cette étape pour faire évoluer l’histoire et les personnages et leur laisser une marge de manœuvre.

Leia et sa connexion avec la force a aussi fait tiquer certains. En lien avec la théorie énoncée plus haut, la diminution du nombre d’utilisateurs de la force (du côté « clair ») entraînerait forcément une plus grande aptitude de chacun. L’idée de « poussée d’adrénaline » en cas de danger de mort est aussi plutôt plausible. L’idée la plus forte, pour moi, reste le fait qu’elle a senti qui avait ou n’avait pas déclenché les événements qui entraînent son utilisation de la force.

Même si la relation entre Kylo Ren et Rey a pu froisser, je n’ai vu que la continuité de ce qui avait été amorcé avec le septième film. Les déboires amoureux des Skywalker faisant partie intégrante de la saga, et croyant à une conclusion positive, en version inversée du couple originel, j’ai aussi beaucoup apprécié la direction vers laquelle tend le film.

J’ai adoré revoir Luke, et surtout la façon dont son personnage avait évolué. En presque trente ans et étant donné le peu d’informations que son entraînement Jedi lui avait laissé, j’ai apprécié son côté plus dur, marqué par les événements. Il est plus sage et lucide que jamais – quoiqu’en prise avec certains souvenirs qu’il souhaiterait modifier et oublier – et apporte véritablement quelque chose à l’histoire. Ses derniers mots, dans le film, sont un très beau clin d’œil à Han Solo.

L’ambiance de ce huitième opus était changeante, mais l’humour y avait une place importante. Certains moments comiques étaient peut-être convenus mais je les ai néanmoins trouvés efficaces, et surtout nécessaires. Le film étant assez lourd et sombre, un peu de légèreté a du bon. Dans la même idée, les Porgs ne m’ont pas déplu. Crées pour masquer les oiseaux vivants sur l’île, ils sont mignons et bien intégrés dans l’histoire, et me plaisent bien plus que les ewoks, cela va sans dire.

Après, oui, le film n’est pas parfait. Un des opus de la saga l’est-il ? On peut lui trouver des défauts, comme le manque d’imagination concernant les activités du casino, par exemple, mais il ne mérite, à mon sens, pas les mauvaises revues qu’il se voit attribuer. Plusieurs visionnages sont nécessaires pour en comprendre les nuances, et tout simplement pour le bonheur des yeux et passer un bon moment. C’est à mon sens une très bonne suite et j’attends avec impatience les prochaines sorties. Je pense pouvoir affirmer que le 9, en me basant sur ce qui est actuellement fait et en devinant certaines directions du film, devrait me plaire. Les jours et mois jusqu’en décembre 2019 vont se faire long, mais le contenu concernant la saga ne manque pas, et je compte bien augmenter mon nombre de visionnage de ce film…

Qu’avez-vous pensé du film ? Cet article vous a-t-il conforté dans votre premier sentiment ?