[Réflexions] Loi de l’attraction, positivité toxique, privilèges et responsabilités

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Je vous retrouve pour un nouvel article réflexions, qui a pris plus de sept mois pour voir le jour, sur un autre sujet qui me tient à cœur. J’ai tenté de développer ma pensée au mieux pour partager ma réflexion, en espérant qu’elle puisse mettre en avant un autre point de vue sur le sujet. Pour lire les précédents articles de la série : sur la purification systématique et les privilèges puis sur les notions d’énergies genrées sacrées et de polarité masculine-féminine. En sorcellerie comme en développement personnel, l’idée de la fameuse loi karmique de l’attraction est très importante. Si je ne pense pas tout savoir, j’ai essayé d’apprendre et de me renseigner pour que ma pensée soit la plus complète et la plus nuancée possible. Malgré cela, il faut s’attendre à quelques raccourcis, bien que j’espère les éviter. Mon but est moins de juger et d’accuser que de mettre en avant et questionner des normes dominantes ainsi que nos œillères, des points de vue subjectifs se faisant passer pour objectifs (des « lenses » en anglais, ou les objectifs / verres d’un microscope ou de lunettes, ce qui teinte notre perception du monde).

Tout d’abord : qu’est-ce que la loi de l’attraction ?
C’est à l’origine le Conseil Wiccan (The Wiccan Rede) mis en place par Gerald Gardner de ne pas faire de mal. Les actions, bonnes comme mauvaises, sont répercutées par trois (La Règle des Trois / The Rule of Three). Ainsi, il est plus profitable de faire le bien que le mal. On attire ce que l’on fait, en quelque sorte. Cette idée, dans l’ensemble, peut paraître cohérente. Que la Wicca se montre extrêmement positive, lumineuse et inoffensive aussi. Historiquement, la sorcellerie est et a été très mal vue. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il y a eu des mort.es. Vouloir protéger ses arrières, mettre en avant une philosophie de vie spécifique et montrer « patte blanche » fait sens. Autrement, le mouvement, en partie précurseur des hippies, aurait certainement été étouffé ou aurait subi encore plus de violences et de récriminations. Il en allait de la survie, de l’acceptation et de la popularisation de la Wicca.

Le concept est-il seulement lié à la spiritualité ou à la magie ? Dans les faits, non : les sciences cognitives / du comportement s’y intéressent et mettent en avant les notions de « manifestations », d’ « affirmations » et de « visualisations ».
Le développement personnel vient se baser sur ces idées, généralement pour « recalibrer » son cerveau, sortir de ses schémas et habitudes de pensées, pour modifier la structure et le mode de fonctionnement de ses pensées. En effet, le cerveau est habitué à reconnaître des signes et à les interpréter d’une certaine manière, en fonction de ses expériences passées. C’est pour cela qu’il peut être si difficile de modifier ses habitudes et de changer ses manières de faire, ce que nous faisons et pensons ayant de fortes influences sur notre manière d’appréhender et de faire sens du monde. Si l’on est optimiste, on aura tendance à voir le bien de manière plus systématique et, du coup, d’enregistrer plus de positif qu’une autre personne. L’inverse est aussi vrai. Un exemple concret, avec les synchronicités. Quand on commence à « ouvrir les yeux » et à faire attention à un certain type de signe, les messages ont généralement tendance à affluer. Quand la voiture familiale a changé de marque, nous avons commencé à voir le même modèle partout, parfois dans la même couleur. Si cette découverte était troublante, tout le monde n’a pas adopté ce modèle en même temps que nous : il était donc déjà-là, avant. Mais nous ne le remarquions pas. S’éveiller à certains points peut avoir des conséquences sur nos perceptions : selon l’endroit où l’on se situe, nous ne vivons ou ne voyons pas les mêmes choses. Nous ne donnons pas les mêmes significations aux mêmes événements, certains étant occultés quand d’autres peuvent nous sembler (subjectivement) de première importance. Ce que nous pensons nous influence – c’est le biais de confirmation : nous agissons plus ou moins consciemment de manière à valider nos biais et idées préconçues, d’où l’idée de prendre du recul sur ce qui nous paraît évident ou aller de soi. Nous ne sommes pas aussi objectifs et impartiaux que nous le pensons, notre expérience n’est pas universelle et ne peut pas faire loi. Nous ne pensons pas tous de la même manière. Il peut alors être intéressant d’entraîner son cerveau à percevoir certaines choses et à se laisser impacter davantage par le positif, plutôt que d’être écrasé et assailli par le négatif. Le principe peut donc être un outil de développement personnel, la sorcellerie et la science se rencontrant avec l’idée de « manifester », de faire advenir, d’attirer quelque chose dans sa vie, par la mise en place d’affirmations ou de visualisations, qui doivent préparer le cerveau et l’esprit à aller dans la direction choisie.

Les limites et dérives : abus et privilèges
Dans le cas du développement personnel comme dans celui de la spiritualité, les affirmations et les tentatives d’attirer x chose dans sa vie peuvent finir par être problématiques. Je m’explique : l’idée que l’on est parfaitement responsable de ce qui nous arrive est fausse et même dangereuse.
Avoir en tête sa responsabilité personnelle est important. Vouloir se soulager et aller bien / mieux n’est pas négatif. Il est question de morale, d’éthique, de légalité aussi. Mais, vous me voyez peut-être venir… Quoi de ce qu’on ne contrôle pas ? Le hasard ou le destin, ou bien les deux, ont une grande part dans nos vies. Si l’on peut se contrôler, essayer de n’attirer que le bien et le positif, par exemple, qu’en est-il des autres ? Chacun et chacune ayant cette même liberté, il est impossible d’empêcher les accidents et les conflits. Et l’idée d’attraction est devenue une manière de responsabiliser les victimes. Non, tout n’arrive pas « pour une raison ». Un exemple très courant, après une agression sexuelle : « et tu étais habillé.e comment, déjà ? ». Il y a inversion des responsabilités. Et ce n’est pas tout. Il y a d’autres problèmes, de nombreuses, à mon sens, dérives.

La loi de l’attraction est un des piliers de la Wicca par la fameuse Règle des Trois : tout ce que l’on fait, en bien comme en mal, nous revenant par trois, ce qui motive les bonnes actions et vise à décourager tout ce qui ne serait pas totalement positif ou lumineux. La NéoWicca (« Nouvelle Wicca ») se veut plus hétéroclite et rompt avec les règles, hiérarchies et enseignements premiers de la religion, accumulant et mêlant les connaissances et panthéons, les mythologies et les savoirs. Il est courant de voir des pratiques mêlant des cultures très différentes, empruntant aux modes de pensées nordiques, aux panthéons égyptiens, grecs comme aux pratiques Indiennes (en reprenant les chakras, le yoga, …). Ce mouvement, plus libre, moins « contraignant », cherche le synchrétisme et appelle à une certaine « mondialisation » : au mélange des savoirs, sans questionner certaines associations ou se souvenir de réalités historiques ou géographiques. Ainsi, l’idée de Karma n’est pas européenne. C’est une notion qui a été récupérée ailleurs et est, le plus souvent et comme bien d’autres, simplifiée. La pensée hindoue dépasse l’idée de conséquence, entre dans un cadre précis, avec les idées de réincarnations et de travail vers la paix intérieure (pour se défaire des conditionnements néfastes qui nous retiennent et nous rendent malheureux, le but étant d’atteindre la fin de son cycle de réincarnations et de réduire ses blocages et son karma négatif – littéralement « actions » ou « actes »). Le karma en tant que répercutions immédiates est une version occidentalisée, son utilisation hors-contexte étant une façon de faire coloniale et dominante, en particulier quand on parle de cultures ayant subi l’invasion européenne. L’idée de karma est, de fait, de plus en plus associée à la Règle des Trois, les termes pouvant être utilisés de manière interchangeable. Quoiqu’on puisse en trouver après une déconstruction et un long apprentissage, les termes n’ont pas les mêmes origines, ne sont pas issus des mêmes pensées : la Wicca est anglosaxonne et européenne, ne repose pas sur la culture de natifs opprimés et soumis à l’esclavage. Certaines réalités sont trop souvent oubliées. Il y a, derrière certaines appropriations, beaucoup de violence. Etre curieux et vouloir développer ses savoirs n’est pas une mauvaise chose, mais il faut, comme toujours, prendre du recul et questionner ses motivations et façons de faire. C’est la question de l’appropriation culturelle, des biais racistes, des privilèges et de la (re)mise en place d’une interaction de dominant à dominé, de supérieur à inférieur.
Cette façon de se servir ailleurs et de nier les réalités historiques, sociales et géopolitiques a encore lieu aujourd’hui, et de bien des façons, notamment par le spiritual bypassing ou la « fuite spirituelle » en français. C’est l’idée de refuser les émotions et ressentis d’une personne au nom d’un statut spirituel plus haut, de ne pas se remettre en question mais plutôt d’attaquer, de nier l’humanité d’autrui en argumentant qu’il faut « voir le positif » ou que la colère indique un problème en profondeur chez la personne victime d’abus (par exemple en niant systématiquement les problèmes qu’une appropriation peut soulever). Ce comportement est très commun dans la sphère sorcière en ce qui concerne le racisme, l’appropriation culturelle, le sexisme, les mots ou comportements plus que limites. L’injustice est commune, oui. Et il faut du courage pour la signaler. Petite parenthèse : ce qui ne veut pas dire que c’est à cette personne d’éduquer, de prendre par la main celui ou celle qui lui a fait du tort pour lui expliquer et lui permettre d’évoluer. Parce que c’est une charge mentale, de temps et d’énergie conséquente et qu’il est impensable d’exiger cela d’une personne. Sauf dans le cadre d’un cours rémunéré, cela va de soi. Exiger, c’est encore entrer dans et perpétuer une dynamique de domination. L’autre ne vous doit rien. Si cette personne fait remonter quelque chose de problématique, à vous de vous interroger. Sans entrer dans le déni. Oui, il est plus confortable de faire l’autruche et de se sentir attaqué en tant qu’individu. Sauf qu’il faut prendre du recul et remettre les éléments à leur place. Il y a déjà eu attaque, et dans l’autre sens. Des mots ou comportements ont blessés. Peut-être n’étaient-ils pas conscients, soit, mais ça n’excuse pas tout.
Se déconstruire est un travail long et compliqué, désagréable. Mais nécessaire. Il est temps que chacun et chacune prenne ses responsabilités et fasse ce travail, sans refuser légitimité, écoute et respect à autrui, minorité ou non. Les ressources existent, parfois même gratuitement, il suffit de chercher. Il est bien trop simple, par exemple, de dire « je ne vois pas les couleurs ». Alors que si, bien sûr. La société est profondément inégalitaire. Elle repose sur des principes stéréotypés, des normes voulues universelles – je vous renvoie à mes précédents articles. Le sexisme et le racisme sont systémiques – tout comme, entre autre, le validisme. Enregistrés dans le cerveau comme normaux. Mais tous les corps n’ont pas la même force, la même énergie, les mêmes possibles. Tous les corps ne sont pas traités de la même façon. Nous le savons. Nous ne pouvons plus le nier. C’est refuser les handicaps, visibles ou pas, ignorer le mal-être et les maladies mentales, ignorer les différences que l’on fait, qui sont faites, entre les corps. Tout le monde n’a pas la même disponibilité, le même niveau d’énergie, les mêmes possibles, les mêmes moyens. Insinuer le contraire est un mensonge. Non, tout n’est pas possible du moment que la « volonté », y est. Le concept de volonté lui-même, de « will-power » (le pouvoir de l’esprit / du vouloir), est faussé. C’est un des mythes du développement personnel et de la recherche de la productivité qui est à présent réfuté. Il n’est pas, plus question de faire plus mais, à mon sens, il faut faire moins, mais mieux. Choisir ses batailles pour ménager son énergie, ses « cuillers » (spoons en anglais). Prendre des décisions est drainant. Se disperser, faire plusieurs choses à la fois (le fameux multitasking) l’est encore plus. La volonté ne changera pas la course du soleil dans le ciel. La volonté ne suffira pas à une personne malade pour vaincre sa maladie, son mal-être. Il y a des maux chroniques, durables. Tout ne peut pas être surmonté, ce n’est pas une question de motivation, de « vouloir » ou de fainéantise.
Dire « passe à autre chose, fais-toi à l’idée, je ne vois pas de quoi tu parles, ta parole est fausse et n’a pas de valeur à mes yeux, je refuse ton ressenti et ton témoignage, ton histoire »… Ne va pas. Nous ne pouvons pas continuer. Cette forme de manipulation a un nom. Gaslighting en anglais et « décervelage » en français. Je répète : c’est une forme de manipulation. De domination. Déshumaniser et refuser la parole à une personne n’est pas positif. Loin de là. C’est simplement hypocrite et bas.
Oui, je le sais bien : c’est, bien souvent, une question de point de vue. Jusqu’où aller dans l’écoute et le « respect de la parole » d’autrui. Tout ne se dit pas forcément. Comment faire, pour trancher ? Pour identifier les dynamiques dont il est question, différencier la vraie blessure d’un ego habitué à dominer ? Je n’ai qu’une solution – je suis au courant de sa fragilité, de sa faiblesse potentielle, oui, mais que faire d’autre ? Ne rien faire n’étant plus une option – et c’est d’apprendre. De lire ou d’écouter, de se renseigner. De voir ce que les concernés et concernées ont à dire sur le sujet. Ecouter leurs expériences, les accepter, apprendre, pour mieux réagir, en savoir plus, pour la prochaine fois. Ne surtout pas rester sur ses acquis et sur ses positions, faire travailler son empathie, adopter un autre point de vue, sortir de ses œillères personnelles. Faire le deuil du passé, des erreurs. Ce qui est fait est fait. Il faut avancer, faire mieux, d’une manière ou d’une autre.

Comment, autrement, parler de positivité et de « ne pas faire de mal » ? Tous les adeptes de développement personnel / de la lumière (avec le « light-work » par exemple) ne sont pas wiccan, j’en ai conscience. Mais quand on prône « la lumière », le « bien », l’optimisme et le positif, il faut que son impact aille dans le même sens, vous ne trouvez pas ? Une question de logique, pour moi. Aller au bout de ses idées, faire ce que l’on met en avant et loue.
Il en va de la responsabilité générale et individuelle de se regarder en face, pour de bon. Pourquoi être sur la défensive ? Aller directement vers la colère et la haine ? S’il était vraiment question de respect, de dialogue et de positivité, il n’y aurait pas besoin d’avoir recours à ce genre d’outils. X personne n’est pas moins humaine parce qu’elle implique d’aller au fond du sujet, de voir les rouages cachés, de comprendre d’où viennent les choses, de les remettre en question.
Pour reprendre la formule « ne pas faire de mal » : quoi de l’impact écologique ? Qu’est-ce qui est mangé, qu’est-ce qui est consommé ? Quoi des discours, de l’attitude ? S’agit-il d’être vocal pour défendre les autres, de promouvoir le respect et l’égalité ? Parce que si ce n’est pas le cas, il s’agit de se complaire dans ses privilèges. Non, rester silencieux ne rend pas une personne « positive ». Bien au contraire. La colère peut aussi être légitime, user de son statut ou de ses pratiques magiques pour écraser une personne en souffrance avec des injonctions à « la lumière », non merci. Il me semble aberrant d’invoquer une « neutralité » ou une envie de ne garder que « de bonnes ondes » quand il est question d’humanité, de respect et de responsabilité. Pour reprendre la pensée hindoue, le yoga n’est pas qu’un travail du corps mais aussi de l’esprit, qui avec les yamas, cherche la non-violence et l’équité, le respect et la sincérité. De la même façon, la loi de l’attraction n’est pas un joker pour oublier les sujets sensibles. Il est plus que temps de voir le problème en face, d’essayer de faire quelque chose. Ce conseil ou cette règle de vie ne peut pas être une incitation à la passivité. Ce n’est pas juste quand ça me plait, quand ça me sert. Non. Mettre en doute la victime et lui intimer que c’est de sa faute, qu’il est question de sa responsabilité à elle ? Non. Cette personne n’a pas choisi d’avoir peur, de souffrir, d’être violentée et rabaissée. C’est aux bourreaux de prendre leurs responsabilités, pas l’inverse.

Après cette prise de position plutôt définitive, je tiens à nuancer un peu, pour, sans abandonner mes valeurs et ma logique, être réaliste et éviter de tomber dans la « pureté militante » (régulièrement utilisée pour rabaisser et essayer de soumettre au silence certaines personnes, jugées non spécialisées ou pas assez actives dans leur champ d’action). Il n’est ni bon ni possible de demander un engagement constant et parfait. Nous sommes tous humain.es, en cours d’apprentissage. Ce qu’il y a de mieux à faire, c’est justement de faire de son mieux, sans chercher les lauriers, la validation. À chacun, à chacune son chemin, pourvu qu’il soit lancé, que l’itinéraire soit envisagé. Le monde est fatiguant. À nous de nous préserver, en veillant à ce que ce ne soit ni systématique, ni au détriment d’autrui. Et en évitant les double-standards. Une femme, une personne issue d’une minorité raciale ou non, n’a pas à faire plus d’efforts qu’une autre personne. Le militantisme, la responsabilité individuelle, le respect des autres, c’est pour tout le monde. Exiger qu’une personne vocalise, se positionne sur tout, tout le temps, ce n’est pas possible. Il faut être réaliste, et commencer à son échelle. Faire ce que l’on peut. Dans le respect et la limite de son corps, en toute conscience. Ce travail, cette charge en plus, tout le monde doit la porter, pour soulager certains et certaines. C’est un travail finalement de groupe que de changer le putride de cette société, d’y planter de nouvelles graines. Ce n’est pas seulement pour les femmes, elles ont – à bon entendeur – déjà bien assez à porter.

Ressources :
En Français :
Sur la positivité toxique, par @tetedanslune sur Instagram
Loi de l’attraction et privilèges, par rosen.lev sur instagram
Racisme et Féminin Sacré par @dreamingraccoon (Cléa- Doula des bois)
Rappel : Tout ce qui brille n’est pas bienveillant, et c’est valable aussi pour la spiritualité par @elodie.rosewitch (Élodie, sorcière des jardins)
Santé gynécologique et pouvoirs magiques – le Witch Gaze par @dreamingraccoon (Cléa- Doula des bois)
Le développement personnel peut-il être problématique ? par @aurane.k sur Instagram
Vidéo Youtube « Les 3 problèmes du développement personnel » de Sarah Lazarey
Vidéo « Pourquoi le développement personnel ne marche pas ? Solution : le Shadow Work » (Sur les affirmations positives) de Sarah Lazarey
Sur la pureté militante, par @aurane.k
Sur le gaslighting, par @aurane.k
Elite matérielle, élite spirituelle, par @labulledalissia
La vidéo youtube « Le problème du Féminin Sacré » de Sarah Lazarey
En anglais :
Toxic positivity vs genuine optimism par @anxietyhealer
Toxic positivity and privilege par @carloshappynpo
Toxic positivity par @mind_witch_mama
Signs of toxic positivity par @doodledwellness
Spiritual Bypassing by @machasjustice