[Réflexions] Carto-cringe et Représentation : les normes et injonctions aux corps (Grossophobie, Validisme, Agisme, Racisme)

Je vous retrouve pour un nouvel article réflexion, où, souvent, je tente de questionner des normes, donc des sujets ou points de vue dits « habituels » voire « majoritaires » (et encore). Cet article est en lien avec un de mes précédents, sur les stéréotypes genrés. Certains thèmes me sont devenus, au fil du temps, plus tangibles, apparaissant de plus en plus dans mon quotidien, cette familiarisation m’invitant à recalibrer mes valeurs, tout comme ma façon de voir les choses. Le thème des représentations est important – il cesse d’être personnel ou intime à partir du moment où il touche à l’identité et à la vie. Nous ne pouvons pas continuer à compartimenter, à accepter le sexisme, le racisme, les lgbtq+phobies, le validisme et l’âgisme. Ce qui est dit « politique » continue de toucher des personnes, même à la fin de la conversation. Ne pas percevoir ou comprendre ces problèmes est le marqueur d’un privilège – les biais négatifs sont donc intériorisés et jugés normaux, sinon acceptables. Notre société (patriarcale et capitaliste, entre autre) est encore loin d’être égalitaire. Elle conserve la trace de son histoire, de ses dominations et bains de sang. Tous ses thèmes se retrouvent dans les pratiques ésotériques et magiques, ont vu naître ce que j’appelle « carto-cringe » ou, en plus long : ces cartes qui me font grincer des dents / me mettent mal à l’aise (quand elle ne sont pas simplement inacceptables et ne déclenchent de la colère et de la tristesse – mais nous y reviendront). J’ai compilé des images de cartes, par thèmes, en essayant de mettre en avant les biais et stéréotypes, pour inviter à la réflexion, agrandir nos horizons et points de vue. Le but n’est pas d’accuser ou de blesser, d’agresser les créateurs des cartes mais d’ouvrir la conversation : pourquoi et comment accepter des images qui blessent ? Quand une carte dit, symboliquement, que vous n’existez pas ou ne devriez pas exister, qu’elle vous rapproche à la mort, à la monstruosité, à l’anormal ? Si tout n’est pas aussi tranché ou dramatique, ces images existent. Je trouve important d’en parler, de les voir, pour pouvoir, par la suite, mieux faire. C’est la question des valeurs, de ce qui vous fera choisir une action (ou un jeu de cartes) plutôt qu’une autre. La série, sur Instagram, se retrouve ici : #CartoCringe. Mes réflexions, aujourd’hui, bien qu’elles soient peut-être dispersées, veulent cibler les injonctions aux corps des « minorités » – avec des guillemets quand on sait que les femmes, la moitié de l’humanité, sont jugées comme telles.

Il y a un véritable problème de représentation : les images, comme les mots, ont des impacts. Quand ils justifient des agressions, physiques comme verbales, ce n’est pas innocent. Souvent, le mot « représentation » est utilisé pour parler des médias, donc de ce qui est montré et vu. Les publicités, par exemple, et leurs constantes objectivations et sur-sexualisation des corps (perçus comme) féminins, exhibés pour faire vendre. Le terme est ici plus large, parle, de manière générale, de ce qui est mis en avant ou invisibilisé. Les cartes, de Tarot comme d’Oracle (ou autre…), ne sont pas que des archétypes. Les symboliques, des mots comme des images, disent davantage. Elles sont les répercutions directes de nos normes et usages, traduisent de ce qui est communément accepté / encouragé ou refusé / découragé.

De manière un peu simpliste, je mets en avant trois critères (négatifs) de représentation : invisibiliser, fétichiser ou stéréotyper.

L’invisibilisation, c’est ignorer ou supprimer une caractéristique, chercher à effacer une partie de la population dans les images, sinon dans les actes. C’est une violence sournoise : ne pas trouver de vêtements à sa taille, puisque « symboliquement », nous n’existons pas. Ne pas avoir accès aux soins nécessaires. Subir un mobilier inadapté, qui peut aller jusqu’à nous mettre en danger. Ce sont des injustices systémiques – gravées dans notre société, qu’il faut démanteler, en grattant pour des considérations et des droits qui devraient aller de soi. C’est aussi participer à la réécriture de l’histoire (exemple : blanchir une figure racisée, « oublier » qu’il n’y avait pas que des opposants politiques dans les camps de concentration, prétendre que Vichy n’a pas fait tant de mal que ça, et j’en passe). Tout part des mots et des images. Le langage vient définir une réalité, ensuite martelée et appuyée jusque dans les faits.

La fétichisation, ou le fait d’exacerber le caractère aguichant / séducteur d’une personne, souvent en adoptant un point de vue masculin (hétéronormatif et cisgenre). C’est, simplement, ramener une individualité à un physique, la transformer en objet, en bien consommable et utilisable. C’est insultant, ça fait aussi beaucoup de mal. Les corps (perçus comme) féminins subissent de nombreuses injonctions : une jeune femme doit être ci ou ça, souvent fine, lisse, sans « imperfections », douce, « pure », sans poils, etc. C’est subir l’avis d’autrui jusque dans sa chair. C’est participer à la culture du viol, apprendre à certains types de population à ne pas être elle.eux-même pour respecter une idée préconçue, à craindre des répercutions, en cas de non-respect des lois tacites. C’est entretenir la charge mentale, obliger à passer du temps et de l’argent pour entrer dans la norme et ne surtout pas se faire remarquer. Apprendre à se surveiller soi-même, à se juger et à se détester. Ça mène à beaucoup de mal, psychologiquement comme physiquement.

Enfin, l’utilisation et la répétition de stéréotypes néfastes. C’est, comme son nom l’indique, des représentations nocives et négatives – des visuels irrespectueux et insultants, qui reprennent des idées préconçues, absurdes mais particulièrement vicieuses et méchantes. Ne pas connaître ne justifie pas de dénigrer, moquer ou insulter. Des erreurs arrivent, oui, mais il nous appartient d’essayer de faire mieux.

Ici, de manière succincte et simplifiée encore, une partie des thèmes visés, et, un rappel, en art comme en cartomancie : un style ne justifie pas d’affiner / de blanchir SYSTEMATIQUEMENT les corps. Ma réflexion tournant autour de la représentation des corps, je me dois de rappeler la société dans laquelle nous vivons : patriarcale et capitaliste. Où tout doit se vendre, faire du profit, où les corps (perçus comme) féminins sont un bien comme un autre ou presque. C’est la peur des autres, une oppression systématique à peine cachée, que l’on fait semblant de ne pas remarquer. Il est question du « gaze » (le regard, le point de vue, la perspective, de là où on se place, etc) : la norme contient des injonctions, cherche à forcer une façon d’être, d’en faire un moule, un modèle à reproduire. Ce modèle de beauté veut alors plaire à ceux qui l’ont conçu et cherchent à le maintenir.

Le Male Gaze et la fétichisation des corps reprennent une vision de la femme comme appartenant à l’homme. Son apparence est alors pensée pour séduire et plaire, n’a pas de but et d’existence en soi. Les corps qui ne respectent pas ses injonctions arbitraires sont alors dénigrés et rabaissés, vus comme « moins que » et effacés : ils deviennent tabous, rares et anormaux. Or, les corps n’existent ni pour servir ni pour plaire à autrui. Prendre du poids ou de l’âge ne devrait pas être un critère de beauté ou de supériorité. Nous sommes tellement plus que nos enveloppes.
Ce regard passe par la mise en avant de corps nus ou de choses considérées comme attirantes sexuellement. On y retrouve entre autre la mise en avant de poitrines rondes et fermes, de tailles marquées, avec de la nudité gratuite et des cambrures / positions voulues aguichantes. Cela sert dans un même temps à rabaisser les corps plus communs / réalistes avec leurs dissymétries, poils, rondeurs et marques – il y a oppression et processus d’humiliation.

Il est difficile de parler des injonctions patriarcales sur les corps sans parler de body-shaming. Il y a des conséquences à sortir de la norme – volontairement ou non. Les corps, comme les esprits, sont surveillés et « shamés » (dans la version française du mot verbe anglais « to shame », qui désigne l’action de rendre honteux.euse / de critiquer). Le but est de pousser une personne à manquer d’assurance. C’est une tactique de dépréciation systématique pour faire entrer dans la « majorité » (qui n’en est pas vraiment une) et pousser à suivre les normes. Les personnes perdent en estime de soi et en amour-propre, reproduisent les schémas toxiques envers elles-mêmes et envers les autres, ce qui permet de faire perdurer un système oppressif et néfaste. Le corps subit de nombreuses discriminations, qui diffèrent selon les identités genrées pour lesquelles nous passons (le « passing » : fait d’adopter des codes genrés ou de ressembler à ce qui est accepté comme féminin ou comme masculin). S’ensuivent de nombreuses violences, psychologiques comme physiques (remarques constantes sur le poids, moqueries, harcèlement, agressions, etc.) Le body-shaming cherche (entre-autre) à éradiquer la prise de poids et fait culpabiliser le moindre changement de taille – même quand un.e enfant est simplement en train de grandir et s’approche de sa silhouette d’adulte. Chez certain.es, la grosseur démarre au 40 ou au premier bourrelet. À partir du moment où les médias et les marques de vêtements insistent sur la minceur et suggèrent que faire du S (une taille 36) est préférable à une autre taille, au danger de quitter la « normalité » quand, en France, la véritable taille « moyenne », selon les sondages, est le L ou le XL (une taille 40 ou un 42), il y a un problème.
[« En 2016, une start-up de la mode nommée ClicknDress, a réalisée une enquête auprès de 55 000 femmes françaises âgées de 17 à 65 ans, qui a prouvé que les tailles 36 avaient 3 fois plus de choix que les tailles 40. Or, en France, se sont les tailles 40 et 42 qui sont le plus portées, et les Françaises sont 40% à faire une taille 44 et plus. » issu d’un article de mars 2021 ou encore cet excellent article Lemon Curve de décembre 2020 : « (…) la taille 34 qui est répandue sur 0,7% des femmes en France leur offre la possibilité de choix d’environ 14% de l’offre des robes donc 1470 modèles (la robe est pris comme vêtement de comparaison). En parallèle, la taille 46 que porte 9% des femmes, ne propose que 0,6% de robes soit seulement 65 modèles. Il est donc évident que les marques de mode n’ont pas conscience de la taille des femmes et qu’elles ne proposent pas assez une offre adéquate. »]
Les faits sont réécrits pour suivre les injonctions patriarcales et plaire aux regards masculins – si les faits sont moins tranchés, la théorie l’est. Le poids est une autre de ces injonctions : tout comme l’âge, l’ethnie, la couleur de peau ou nos capacités physiques ou mentales, elles sont particulièrement vicieuses puisque nous n’y pouvons rien. Ce sont des discriminations réelles qui ont des impacts. Le but est d’effrayer et de culpabiliser les corps : tout ce qui est associé à la grosseur est vu comme dangereux et malsain, ce qui pousse à se surveiller, à violenter son corps (par exemple en cessant de s’alimenter, à faire des « détox », des régimes et tout un tas d’autres choses que le capitalisme nous propose pour non pas régler un problème de santé mais pour s’aligner aux injonctions). Le problème, ici, est que les injonctions aux corps sont irréalistes. Il est normal et même sain que nos corps et morphologies évoluent au cours de nos vies, des saisons, etc. Beaucoup de ce qui est jugé comme des « imperfections », des choses « sales » ou « dégradantes » sont en réalité parfaitement naturelle. Les règles, la pilosité, la « peau d’orange », les vergetures… Les corps ne sont pas faits pour rester lisses et « doux ». Ils évoluent sans cesse, et pas en « avant » et en « après ». Au lieu d’examiner le passé ou le futur, pourquoi ne pas se concentrer sur le maintenant et sur le présent ? Sur les sensations, sur ce que votre corps vous permet de faire ? Chacun et chacune n’a pas les mêmes possibilités, j’en suis bien consciente. Vivre peut être un combat, chaque jour peut-être difficile. Je ne cherche pas à édulcorer les vécus ou à les effacer, seulement à proposer une voie plus juste, qui demande moins. Moins de sacrifices, moins de haine et de honte. Second problème, et pas des moindres : la société joue de nos complexes. Elle nous les impose, leur donne forme, les nourris pour mieux nous proposer ses « solutions miracles », pourvu que l’on donne de l’argent. L’économie de la minceur et des régimes, mais aussi de la chirurgie esthétique, gagnent de l’argent en utilisant nos peurs, nos envies et besoins de se sentir acceptés et aimés. Des besoins qui, soit dit en passant, sont normaux. Notre humanité est utilisée contre nous. Se changer physiquement n’est généralement pas la solution. S’aimer ne devient pas une évidence quand un certain chiffre ou une certaine taille est atteinte. Au contraire : les « rechutes » sont encore plus dures, sont vécues comme des échecs, comme des erreurs. Quand on sait que les régimes, les « coupe-faim » mènent toujours à une reprise de poids – à moins de suivre un régime à vie – on comprend l’étendue des dégâts. Et c’est sans compter, évidemment, sur les problèmes de notre système de santé qui, l’œil exercé, juge et tâte de la marchandise (surtout quand elle est perçue comme féminine) pour la prévenir, avec « tendresse et bienveillance », qu’elle vient de prendre un peu de gras et qu’il serait bon qu’elle les perde aussi sec. Des représentations négatives laissent des traces, notamment sur le plan psychologique. Autre point : le patriarcat souhaite nous occuper, préfère que l’on accepte ses normes, que l’on s’épuise à les suivre plutôt que de se questionner et de le remettre en question. Il préfère insulter ses opposants, met en place des discriminations et des boucs émissaires pour s’assurer de l’acceptance voire de la complaisance de sa « majorité ».

La grossophobie ou l’hostilité envers les personnes grosses ou jugées comme. Sans vouloir diminuer une lutte ou des ressentis, il faut savoir que la grossophobie est plus profondément ancrée dans notre société que le body-shaming : les personnes grosses voient leur vie bien plus impactée que s’il était simplement question de discours culpabilisants ou d’insultes. Vivre dans une société qui souhaite vous effacer est difficile. Quand même les places de train ne sont pas adaptées et que prendre les transports mène presque systématiquement à subir des agressions… Tout part de certaines idées et symboles, sur-véhiculés et globalisés pour qu’ils soient perçus et vécus comme vrais. Il en va de la pensée commune / majoritaire, de la doxa et des stéréotypes. L’un d’entre eux, repris et nourris par une partie elle-même du corps médical, est que le poids impacte directement la santé. La présence de graisse est vue comme maladive, pensée comme la source de tous les maux. Il est négatif et inutile de tout relier au poids. Se blesser peut ne pas y être relié. Et oui. Tout n’est pas aussi simple. Une personne peut être grosse et faire beaucoup de sport. Même être un.e athlète. Le fameux IMC (Indice de Masse Corporel), utilisé pour statuer sur les « stades de la grosseur », a été pensé par un homme, pour… Roulement de tambour. Oui oui, pour les hommes. Il prend en compte un homme caucasien. L’IMC est alors complètement caduc (donc nul) quand on parle des femmes. Pire encore quand on parle d’une femme non-caucasienne. Les corpulences, silhouettes, densités osseuses et manière de stocker le gras ne sont pas les mêmes. Cet indice voulu universel ne l’est pas. Et, pour couronner le tout… Il était pensé pour une utilisation à échelle nationale, pas individuelle. Ce qui n’empêche pas notre cher système de santé de le brandir à tout bout de champ.
On confond à tort forme physique (cardio) et apparence / poids. La force, l’indice musculaire et les capacités cardiaques ne sont pourtant pas des indicateurs de « minceurs ». Pire encore : les doubles-standards. On accepte qu’une personne mince n’aime pas le sport, qu’elle n’en fasse pas. On ne surveille pas son alimentation, elle peut librement manger en grande quantité et tous les types de nourriture, y compris les plus grasses, sans un commentaire ou presque. Au contraire, la moindre rondeur amène les commentaires. À croire que la personne a besoin de conseils et de remontrances, qu’elle, comme un.e enfant, ne sait pas s’occuper d’elle. Un physique ne donne pas de droits : non, nous ne pouvons pas toucher, tâter, pousser, palper, commenter ou éduquer une personne parce qu’elle est comme elle est. La supériorité, le mépris voilé de bonnes intentions doit s’arrêter. C’est rabaissant, culpabilisant, déshumanisant et très patronisant (récupéré de l’anglais « patronizing » pour parler de mansplaining ou d’une attitude condescendante et supérieure qui vise à éduquer et à infantiliser – patriarcal, donc). Il faut arrêter de culpabiliser les corps : chacun et chacune, en soi, a le droit d’exister. Il ne devrait pas y avoir de « sous-corps » ou de hiérarchie du souhaitable. La vie n’est pas une course ou une compétition. Il n’y a, à mon sens, pas de but universel. Nous sommes simplement là. À nous de trouver ce que nous voulons ou non faire. À nous d’apprendre à nous connaître et de faire nos choix en connaissance de cause / conscience.
Juger une partie de la population « moins bien que » par son poids est une aberration. Les associer au glauque, au monstrueux et à la mort tout autant. Dire qu’une personne grosse est forcément en mauvaise santé est un amalgame dangereux. Une personne peut avoir pris du poids à cause d’un traitement médicamenteux. La prise de poids n’est pas systématiquement antérieure ou première, elle peut être une conséquence : ce n’est pas un « mal », une maladie unique qui fonctionnerait d’une seule et même façon. Certains corps sont naturellement plus larges que d’autres. La densité osseuse joue aussi beaucoup. Alors refuser des soins médicaux à une personne sous prétexte qu’elle est forcément en mauvaise santé parce que grosse est ridicule. C’est comme ça que l’on stigmatise, que l’on ajoute des oppressions et des maux, psychologiques comme physiques. L’injonction à la maigreur doit cesser. À certaines époques et dans certains pays, être rond.e était un signe de bonheur et de bonne santé. Ce qui, malheureusement, de nos jours, n’est rappelé ou réutilisé que pour enfoncer davantage les corps osant sortir de la norme fine : une personne grosse sera alors le.a grand.e méchant.e riche, insensible et fainéant.e ou, dans un cas plus genré, la femme de famille trop fertile, « flasque » et large – « dégoutante » (et je ne parle même pas des intersections et des biais racistes qui viennent s’y ajouter). Il serait bon d’éviter les clichés. Parce qu’ils sont dépassés, qu’ils font plus de mal que de bien. Et que les maux endurés sont réels.
Soyons clair.es, je ne dis pas qu’il n’y a pas, dans certains cas, des conséquences, (j’évite l’utilisation du mot « surpoids », puisqu’il se base sur une norme de poids dite « idéale » et « normale », et pire encore avec le terme « obèse », qui est censé indiquer une maladie mais désigne une morphologie basée sur le fameux IMC (ou comment réifier / chosifier les gens en les réduisant à une taille / a une maladie : pour reprendre les mots de @Corpscools, dit-on « le.a cancéreux.euse » pour désigner une personne malade ? Pas trop, puisque c’est insultant et très péjoratif) – un amalgame mauvais et dangereux) mais, et même dans ce cas : et alors ? La santé est du domaine de l’intime, du confidentiel. En quoi nous regarde-t-elle ? En rien. Contrairement à ce que certaines personnes pensent, la « body positivity » (littéralement « positivité des corps ») n’a pas de taille maximale (voir @Corpsgros, dans les ressources de fin d’article). Le mouvement cherche à mettre en avant l’amour de soi et de son corps, quelle que soit sa taille, sa morphologie. Il s’agit de déconstruire les pensées pour sortir du schéma patriarcal et de l’image de la « Femme » – comme concept / objet. C’est un processus long et non-linéaire, avec, aussi, des jours sans et des « rechutes » où l’on ne se trouve pas aussi belle.beau que nous le devrions. Ce n’est, parfois, pas possible. Pas quand on nous a appris à haïr notre reflet, dans le miroir. Pas quand on a appris à détester et à violenter son corps. Dans ces cas-là, s’accepter est déjà un grand pas (d’où le terme « body acceptance » : acceptation du corps).
La santé va au-delà des chiffres, et ne devrait plus se penser qu’en termes de corps : le mental a énormément d’importance. Il nous est impossible d’aller bien et d’être bien quand nous nous détestons, même inconsciemment. Tous les corps méritent d’exister. Aucun corps ne mérite d’être pointé du doigt, moqué ou violenté. Certains corps ne sont pas plus méritants d’amour que d’autres. Il faut chercher une voie d’équilibre qui soit respectueuse, en arrêtant de survaloriser la perte de poids, bien trop mise en avant comme positive, belle et plus acceptable et souhaitable. Il faut mettre en avant un changement de perspective, de point de vue : ce n’est pas au corps de changer pour entrer dans x vêtement ou taille ou mobilier. Il ne faut pas changer son physique, son corps, mais au contraire changer sa façon de penser et voir le monde. Laissons les corps tranquilles. Arrêtons de culpabiliser, de rendre honteux.euses. Nous devons arrêter la surveillance et le jugement. Cela ne nous mène nulle part, notre société peut en témoigner. Pourquoi ne pas écouter, au lieu d’invisibiliser et de blesser ?

Une autre oppression systémique qui ne devrait pas avoir lieu : le racisme. Les corps devraient pouvoir exister en paix. Le simple fait d’être ne devrait en aucun cas pouvoir justifier d’une soi-disant infériorité. Contrairement à ce que l’on nous dit, nous ne naissons, dans les faits, ni parfaitement libres, ni parfaitement égaux. La preuve : une certaine corpulence, un trait physique, une couleur de peau et il est presque accepté, presque normal que l’on demande certaines choses de vous. Des avis, des contacts, des actes sont imposés. Ce n’est absolument pas normal. Nous connaissons les grandes lignes de nos Histoires et patrimoines. Et pourtant. Nous continuons de rejouer les mêmes biais, les mêmes violences et dynamiques de domination. Selon le lieu de vie, le nom de famille, la couleur de peau, les possibles ne sont pas les mêmes. Les conditions de vie non plus. Les stéréotypes racistes évoluent pour mieux se cacher, sont d’autant plus fourbes qu’ils prennent une autre apparence. C’est la question des « cités », des « jeunes à problèmes ». Le manque de moyens et d’aides, l’indifférence attirent la criminalité – pas les origines ou la couleur de peau. D’autres amalgames dangereux, issus de stéréotypes racistes (la fainéantise, le manque d’intelligence, le goût du mal et de la violence, la sauvagerie, etc) sont ici exprimés. Le racisme prend de multiples formes, est, dans tous les cas, une charge systémique non négligeable. En plus de porter un passé difficile, les personnes subissent, chaque jour, le rappel de leur « différence ». Des regards, des gestes, des paroles, des actes. Leurs ressentis doivent être écoutés et pris en compte. Etre n’est pas une invitation. Notre société est particulièrement viciée, sait être aveugle quand bon lui semble (quand elle en tire profit). C’est ce dont il est question : on profite des corps, de la peur. Tout un marché essaie de vous faire changer. Il veut vous blanchir, vous affiner, vous lisser, vous façonner. En plus de ces injonctions qui souhaitent effacer les traits individuels (et ici, européaniser/franciser en dénigrant le multilinguisme, les traditions et les racines), il y a l’appropriation culturelle.

C’est un sujet trop souvent mis de côté. Non, ce n’est pas innocent. Non, en tant qu’êtres sur cette planète, nous n’avons pas droit à tout. C’est un privilège que de réclamer et prendre sans rien donner en retour. Les cultures en question ont été (sont peut-être encore) discriminées et dominées. L’esclavage, la colonisation, les guerres sont passées par là. Pour saper les bases, détruire les traditions et les enseignements de peuples dits « sauvages », « sans connaissances » ni « cultures ». L’appropriation culturelle repose sur un mouvement de domination : une personne d’une autre culture cherche à prendre, à faire sien (à approprier) un sujet ou objet sensible, qui a une histoire particulière. Pour en lire plus, c’est ici. Je tenterais tout de même de résumer le phénomène : l’appropriation culturelle, c’est quand on décide de devenir un chaman (terme russe issu du sybérien šaman qui désigne les peuples toungouses et, de manière géographique, les peuples de l’Asie de l’Est / de l’Extrême-Orient, à tort utilisé de manière interchangeable pour tous les peuples natifs et leurs pratiques, surtout avec les peuples premiers d’Amérique). C’est quand on décide de devenir prof de Yoga quand on ne connait que les asanas (les positions et mouvements – le Yoga est bien plus large qu’un « sport »). C’est quand on utilise du palo santo et des plumes d’aigle (protégées et réglementées) pour purifier sa maison. C’est quand on décide de « devenir » un.e pratiquant.e natif.ve américain.e (seul.e). L’appropriation c’est quand on s’accapare d’un concept sans faire de véritables recherches, sans faire d’efforts ou être véritablement initié. C’est déplacer le concept du tantrisme pour qu’il ne tourne qu’autour de la sexualité. Evider et lisser des thèmes pour qu’ils nous plaisent, qu’ils nous servent, qu’ils nous rapportent, qu’ils ne choquent pas des sensibilités et connaissances caucasiennes/européennes. Il y a aussi toute une dimension mercantile, qui vient, une fois de plus, prendre ce qui appartient aux communautés déjà opprimées, portant souvent de lourds passés et héritages. Pour l’éviter : il faut questionner, remettre en contexte, s’intéresser, donner de soi. Au sujet en question, aux détenteurs.rices du savoir qui nous intéresse. Se rapprocher de la source, voir ce qui se fait, ce qui se dit. Découvrir que la sauge blanche est une plante native américaine sacrée dont l’utilisation massive par la communauté sorcière menace de faire disparaître. Qu’elle est volée par d’autres pour le profit. Que les natifs américains sont perdants de ce marché, que la plante est en voie de disparition, qu’on leur vole leurs pratiques. Encore ! Les exemples sont multiples. Il ne faut plus effacer, supprimer les voix des concerné.es. À nous d’écouter, de voir ce qu’il se passe, de se renseigner, même si c’est désagréable, même si ça prend de nos ressources et de notre temps. Si nous ne sommes pas décidés à mettre quelques heures de côté pour chercher et apprendre, si lire 3 articles ou définitions, écouter 2 vidéos et lire un livre est de trop… Alors nous ne sommes pas intéréssé.es. Alors il vaut mieux que nous en restions à nos propres cultures, toutes aussi riches, importantes et passionnantes. Il est possible d’apprécier une culture sans se l’approprier, mais cela demande de l’humilité et des efforts. L’appropriation est une forme de racisme : elle dit de manière détournée que les personnes en question ne méritent pas d’argent, de respect ou de rétribution, que la « culture » en question n’en est pas vraiment une, qu’il n’y a pas de mal à venir piocher ce qui nous arrange pour refuser ou oublier ce qui ne nous plaît pas. C’est une nouvelle violence, un acte de pillage, qui indique la supériorité de celui qui prend et fait sentir ses privilèges et son mépris. Il n’y a pas de respect ou d’échange mais la continuation de dynamiques de domination.

Les corps, quand ils sortent des canons de beauté patriarcaux, sont dénigrés. Ils ne sont plus vus comme « utiles » et « séduisants ». Ils se rapprochent du monstrueux, sont vus comme une menace, comme un phénomène à rendre honteux et à réprimer. Or, nous sommes comme nous sommes. Nos corps ne devraient pas être des sources de stress et de honte – nos héritages, besoins et cultures non plus. Nous ne devrions pas à avoir à subir un monde qui n’a pas été pensé pour soi, qui se moque, veut cacher, étouffer, et même supprimer… Car oui, il n’y a qu’un pas. On commence par invisibiliser, puis, se faisant, on fait sortir de la norme, on accepte les agressions, avant de maintenir en place les injustices et les horreurs – on rend systémique les discriminations, on les tolère, quand on ne les encourage pas.

Une autre injonction sur les corps : l’âgisme (discriminer sur l’âge / le vieillissement). Prendre de l’âge, grandir, vieillir, même, ne devraient pas être des expériences négatives. Les personnes âgées (quand elles sont perçues comme des femmes notamment) subissent des discriminations, et pas qu’à l’embauche. Si elles sont coquettes, féminines et « bien conservées », elles sont socialement acceptées – et encore, en tant qu’exception qui confirme la règle, ce qui n’empêche pas certains regards, du mépris entre les générations. Mais si elles ne le sont pas… Elles deviennent trop « masculines », ne sont plus désirées, sont jugées inutiles. C’est une des conséquences du patriarcat et du regard masculin. Si la femme ne peut plus rapporter, n’est plus fertile, elle est alors « défaillante », sa « valeur marchande » baisse. C’est tout simplement honteux. Et pourtant, cette honte, c’est les corps qui la portent. En essayant de cacher les cheveux blancs, d’atténuer les rides, les tâches de soleil, en subissant divers traitements ou régimes pour rester « belle.beau ». Et selon qui ? C’est encore subir l’avis d’autrui, se comparer constamment, ne pas s’aimer, se restreindre, se changer, se faire, en somme, du mal. Il y a trop peu de représentations positives de la vieillesse. On montre des femmes « gâteuses » ou aigries, dépendantes (affectivement) ou au contraire insensibles, des grands-mères poules ou bien des « sorcières », dans le sens injustement négatif qui persiste de nos jours. Développer d’autres images est important. Nous ne pouvons pas vivre en craignant demain. Faire la paix avec soi et avec le temps, avec son corps et ses capacités serait salvateur. Pourquoi marquer l’injuste différence : un homme serait mûr et superbe en assumant ses cheveux « poivre et sel » quand une femme serait négligée et devrait se « reprendre en main » ? Finissons-en, s’il vous plaît, avec l’hypocrisie et les doubles-standards.

Il en va de même pour les handicaps, qu’ils soient définitifs, momentanés ou chroniques, physiques comme mentaux ou psychologiques. Ne pas être « au top », à « 100% » de ses capacités est vu, dans notre monde capitaliste, comme de la mauvaise volonté ou de la fainéante, comme une « faiblesse de caractère ou de constitution ». Cette façon de penser est particulièrement négative et néfaste. Elle reprend le mépris du patriarcat pour les femmes, et la fertilité : qu’il s’agisse des règles, de la grossesse, de l’avant ou de l’après, toute faiblesse est une raison de moquer, d’avilir le corps et la personne. Le validisme, c’est effacer et oublier les, justement « non-valides ». Les personnes qui n’ont pas les mêmes capacités, les mêmes possibles. C’est, encore une fois, ne pas être prévu : il n’y a pas d’ascenseurs, les escaliers sont trop raides avec de petites marches, il n’y a pas de pente, pas de bancs (ou, s’il y en a, ils sont scindés de barres inconfortables), les mobiliers sont inadaptés, entraînent de l’inconfort, l’impossibilité de les utiliser, de se déplacer, des douleurs, du stress, toute une charge mentale (trouver les endroits accessibles, réagir en cas de finalement non-accessibilité, rebondir, s’épuiser davantage encore pour être prêt.e, etc…) et même une mise en danger. Toutes les maladies, tous les maux ne sont pas visibles. Il y a différents degrés, de la nuance, comme toujours. Tout ce qui est maladie fait peur. La société prime la santé parfaite, est particulièrement véhémente et hostile, fuit ceux qu’elle juge « anormaux », voire « moribonds » – ceux qui ne peuvent remplir les quotas de productivité et de travail dits « importants » ( = qui brassent de grosses sommes d’argent) de notre société.

Mais ce que le capitalisme et le patriarcat prônent ne sont PAS la seule voie. Cette « norme » n’est, en vérité, même pas majoritaire. Les corps, ne font pas que du S. Il est normal et même sain qu’ils évoluent. Représenter la beauté et la diversité de TOUS les corps est fondamental. Pour briser les tabous, redonner confiance, soutenir, faire preuve d’acceptation et de bienveillance. Deux autres points, pour finir sur les normes : l’hétéronormativité et la cisnormativité. Tout le monde n’est pas hétérosexuel (attiré par les personnes du sexe opposé). Il y a ici aussi tout un spectre (ce pourquoi l’acronyme LGBT (Lesbienne, Gay, Bisexuel.le, Trans) évolue et grandit), différentes manières d’être, de penser ou d’exprimer sa sexualité (ou son identité de genre). Le mythe du couple parfait papa-maman doit être repensé. La famille ne se pense pas qu’à deux. Il est aberrant d’opprimer et de restreindre à ce point la vie des autres. Pourquoi vouloir effacer, chercher à interdire, à faire du mal ? De la même façon, de nombreuses personnes ne sont pas cisgenres (personne dont l’IDENTITE – c’est une construction sociale – de genre (masculin, féminin) correspond avec son corps de naissance – l’inverse de transgenre). Dans notre société, nous avons du mal à séparer identité de genre et organes sexuels (de naissance). Nous assignons, plaquons alors des caractéristiques, des envies et des besoins sur les enfants et personnes, en fonction de ce avec quoi ils.elles sont né.es. Il y a, pourtant, des personnes non-binaires et transgenres. Les deux options que la société prônent actuellement ont été crées et construites : il n’est pas bien compliqué de décider, tout aussi arbitrairement que la première fois, qu’il est temps d’en ajouter / de les changer. L’apparence de genre (le « passing »), les réalités biologiques, l’amour et la sexualité sont des thèmes particuliers, sans évidences, sans véritables normes. On peut par exemple ressembler à une femme, ne pas en être une, aimer les hommes sans avoir de sexualité. Ce n’est pas aussi simple / duel / binaire que ce que notre société actuelle aimerait nous faire croire. Et, si vous voulez mon avis, les représentations / images / symboliques ne montrent pas assez de ce qu’il y a, dans notre monde. Les points de vue adoptés sont généralement ceux des « dominants », donc, pour faire court, des hommes blancs, valides, cisgenres et hétérosexuels. Les représentations de l’amour et de la famille sont, dans les jeux de cartes, très normées. Pourquoi ne pas travailler le doute ? Une figure n’a pas à être clairement ou définitivement genrée. Pourquoi ne pas laisser à chacun et à chacune projeter l’identité de genre qu’ils préfèrent ? En attendant de diversifier les visuels et les symboles, pour dissoudre la norme et la rendre moins agressive et violente (en invisibilisant et niant les vécus et réalités).

J’espère que mes synthèses auront été claires sans trop simplifier, que cette réflexion, bien affirmée, aura su interloquer et questionner. Ouvrir des ponts, créer une discutions, une possibilité d’ouverture, accueillir « l’autre ». Le but n’est pas de crier à la perfection, mais de tenter une plus grande bienveillance. Et pour cela, pour ne pas faire d’ « impairs », il faut essayer, apprendre, se renseigner. Il est impossible de faire mieux sans s’interroger et apprendre. Ce qui passe par un changement de point de vue, de « gaze » : il faut prendre une autre place que la sienne, regarder le monde différemment. Déconstruire, surtout. Sortir du binaire et des « normes », prendre suffisamment de recul pour les questionner.

Tout ça pour dire que je rêve de jeux de cartes (mais aussi de publicités, pendant qu’on y est) plus inclusives et respectueuses. Je ne veux pas que des symboles / archétypes mais des représentations variées et non-stéréotypées. Je veux du respect, de la réflexion, pour sortir de la pensée dominante masculine. Pour sortir de la domination tout court.

Liens et Ressources :
#CartoCringe
L’incroyable Cathou Tarot : ici et, sur son blog, sa chaîne Youtube et .
Sélections de ses écrits : sur les représentations dans les Tarots, la part 2, un coup de gueule.
Un exemple de Roue des privilèges (Slide 2 !) chez @Clear_the_deck
@tellmeoceane « Comprendre la notion de privilège social »
@tellmeoceane « Complexes VS discriminations »
« Spirituality without Shadow Work is denial » par @serpentfire
Inciting A Riot, « Yes, this is our paganism » sur le racisme et l’appropriation culturelle dans les maisons d’édition ésotériques
@Lanuitremueparis sur l’écriture inclusive
@Laharpy « Le masculin n’est pas neutre »
@Lanuitremueparis « Le Mansplaining »
@francetvslash « Si tu es une femme, ces trucs du quotidien n’ont pas été pensés pour toi »
@nour_tjrs_pas_ltemps « Les processus discriminatoires par étapes »
@Lanuitremueparis sur la non-mixité
@Lanuitremueparis Le Mythe de Méduse, part 2
@Lanuitremueparis : « Je ne m’habille pas comme une salope, c’est toi qui pense comme un violeur »
@Lanuitremueparis « Tenue appropriée »
@Elodie.arnould « Les femmes et la beauté »
@Lanuitremueparis « Le corps »
@Preparez_vous_pour_la_bagarre Sur la question de point de vue (gaze) dominant
@Lanuitremueparis La Parité

Grossophobie
@Corpsgros : « Définition de la grossophobie »
Rosen.Lev, « « On peut être en bonne santé à toutes les tailles » Pourquoi on ne devrait plus dire ça en 2021 »
@alexlight_ldn, Sur l’IMC (en anglais)
@lespiedsdanslesplats_, « Pourquoi l’IMC est grossophobe, raciste, sexiste »
@lespiedsdanslesplats_ « la notion de surpoids est obsolète »
@Stopgrossophobie : « L’apologie de la minceur »
@yourbodyisworthy « My body is not trip advisor, you can keep the comments to yourself »
@alexlight_ldn
« The best weight you can ever lose is the weight of people’s opinions »

@Corpscools : « pourquoi la corrélation entre grosseur et mauvaise santé est faussée » (sur le covid et les comorbidités)
@Corpscools : Grossophobie, covid, comorbidité et santé
@Corpscools : « Du choix des mots » (le termes « obèse »)
@Corpscools : « A diet is a cure that doesn’t work, for a disease that doesn’t exist »
@Corpscools : « I am not a body positivity campaigner, I am a fat liberationist… »
@Corpscools : « Est-ce que c’est grossophobe de vouloir perdre du poids ? »
Article de Gabrielle Lisa Collard : « Est-ce que c’est grossophobe de vouloir perdre du poids ? »
@Stopgrossophobie : « Je ne suis pas un.e mince emprisonné.e dans une carapace de gros.se »
@tellmeoceane « Nous ne sommes pas des corps minces emprisonnés dans des corps gros »
@Corpsgros : « Le mouvement Body-Positivity n’a pas de limite DE TAILLE »
@Corpsgros : « Phrases grossophobes à ne plus utiliser »
@Corpsgros :  » « La FAT Tax » ou l’économie des personnes grosses »
@Corpsgros : « La grossophobie VS le Body-Shaming »
@Corpsgros : « Les trois niveaux de la grossophobie »
@Corpscools : « Je suis radicalement opposée à la chirurgie bariatrique »
@Asmae (@Rosecitronvg) « Body Positivity, Fat Acceptance et Body Neutrality »
@Tessholiday Grossophobie et médias

Body-Shaming
@Maedusa, part 1 : « Toustes mes héroïnes » (non aux injonctions, oui aux goûts personnels)
@Maedusa, « The Do and the Don’t, partie 2 : les standards de beauté »
@Mel Robbins, « Trash the pants, not yourself »
@Corpscools : « Oppression et libération de la grosseur : la plupart des femmes minces croient qu’elles pourraient devenir très grosses si elles « se laissaient aller »… »

Racisme et Appropriation
@Lanuitremueparis : Le Fétichisme
@henikapetal « Tantra does not mean sex »
@elodie.rosewitch « Fumigation : penser local pour décoloniser ta spiritualité »
Le live d’@africcan_ et de @themagicianstribes : « Spiritualité et appropriation culturelle, les conséquences sur nos héritages »
@lecerclevertueux « Le vrai prix de la sauge blanche »
@lecerclevertueux « Alternatives plus éthiques à la sauge blanche / palo santo »

Validisme
@raplapla_et_porte_voix : Définition du validisme
@autistequeer_le_docu « La rhétorique validiste »
@Corpscools : Capitalisme et santé/validisme
@psy.tabou « On n’est pas fainéant.es, ni faibles. On lutte tous les jours contre une/des maladie.s chronique.s. Ça demande bien plus d’énergie et de force que vous ne pourriez imaginer ou supporter.
@raplapla_et_porte_voix « Maladie ou handicap invisible ne signifie pas imaginaire. »
@le_validisme_cest sur l’autisme
@_conpassion_ exemples de phrases validistes ; ou ici ; ou là
@CathouTarot sur les biais et la question des auto-diagnostiques

Agisme
@LaNuitRemueParis, définition illustrée
@féminisetaculture : définition de l’âgisme
@lesgrenades présente Caroline Ida Ours, mannequin de 61 ans qui milite contre l’invisibilisation et l’âgisme
@fiona.n.schmidt
« Agisme et sexisme au cinéma »

@labanane.bxl
« Luttons contre l’âgisme »

@laisselesridestranquilles sur la ménopause
@laisselesridestranquilles sur l’horreur du vieillissement et de la mort
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@coupdevieilles : Age et cinéma
@coupdevieilles « 4 raisons pour expliquer l’âgisme anti-vieux (et anti-vieilles) »
@soyonselegantes « Les hommes ne vieillissent pas mieux que les femmes, ils sont juste autorisés à vieillir »
@jaipiscineavecsimone « IL N’Y A PAS D’AGE POUR ENTREPRENDRE QUOI QUE CE SOIT »

Hétéronormativité / Cisnormativité
« Pour plus de diversité dans les romans jeunes-adultes » par Planète Diversité
@ftm_is_human, Eclaircissements sur le termes « trans »
@Rosen.lev : « « Ton orientation sexuelle, ton genre, c’est une phase… » Sauf que… »

Je regrette de n’avoir pas autant de ressources à proposer selon les sujets, n’hésitez pas à les compléter avec vos propres recherches !