Bullet Journal – Mon évolution en 2020

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Cet article n’était initialement pas prévu mais je pense qu’il est important ou sinon intéressant de se rappeler que ce qu’on ajoute à sa vie doit nous aider, pas nous écraser : c’est le principe même du bullet journal, qui doit vous accompagner et vous suivre en s’adaptant à vos besoins. C’est pour illustrer ce principe que je partage avec vous les changements successifs de mes spreads, en revenant sur les mois précédents et les différentes versions de mes pages.

Initialement, en début d’année, voici à quoi ressemblait mon bullet journal (avec les variations associées) :

Sur ma première double-page, une partie dévolue à mon organisation, l’autre pour simplifier les retours en arrière et voir simplement les grands événements du mois rapidement (que je ne compte pour l’instant pas continuer à faire en 2021). Elle était composée d’un petit calendrier (les semaines étant mises en avant avec des couleurs différentes pour pouvoir retrouver rapidement les jour et y voir plus clair), avec un espace dédié, chaque mois, à la création (pour me pousser à utiliser et ainsi améliorer ma maîtrise de l’aquarelle) puis, en face, des lignes pour confirmer les événements ayant bien eu lieu. Comme vous pouvez le voir ensuite, le spread a beaucoup changé. J’ai fini par prendre du retard sur mes dessins – jusqu’à trois mois, pour finir par en réaliser plusieurs à la suite, sans prendre le temps de vraiment les apprécier : ce qui devait être recréatif est devenu une source de stress et de pression. Avec le recul, je vois bien que certaines de mes aquarelles auraient pu bénéficier d’un peu plus de temps ou de réflexion, n’ont pas toutes dépassées mes attentes. En soi, l’exercice a tout de même produit ses fruits, il m’a été possible de produire plusieurs peintures qui me plaisent beaucoup (celles d’avril et d’août, notamment). Ne souhaitant pas continuer sur cette voie, j’ai opté pour un calendrier bien plus conséquent avec, au milieu, un petit espace pour décorer et me permettre d’essayer de nouvelles choses et de créer quand même. Ainsi, le calendrier est plus lisible et je l’utilise davantage.

Ensuite, le début de mes pages mensuelles avec, de janvier à février, une page contenant des cases de ce qui a marqué ma journée (musique, personne, activité, etc). Le but était une fois de plus de voir rapidement ce qui illuminait et occupait mes pensées, mes semainiers étant en conséquence plus brefs et factuels. Cette page a vite laissé place à des lignes de gratitude, dont j’ai presque triplé l’espace (comme vous le verrez plus bas, une petite section y était destinée ailleurs).
En face, ma page de trackers (les mois étant découpés par semaines pour une meilleure lisibilité), où je fais l’inventaire des domaines et activités qui m’intéressent ou que je suis susceptible de faire avec un système de niveau (peu, moyen, bien, beaucoup) ainsi que deux colonnes supplémentaires, mes humeurs et mon niveau de productivité (si mes trois objectifs journaliers ont été accomplis ou non). Cette page n’a pas évolué en deux ans mais je ne compte pas la reproduire en 2021 : malgré le temps, je n’ai toujours pas l’habitude ou le réflexe de cocher mes cases au quotidien et, les remplir après plusieurs jours de retard, voir de semaines, n’est pas aisé. Cette page devait me permettre de voir, d’un mois sur l’autre, les domaines négligés ou, à l’inverse, qui revenaient régulièrement. Evidemment, « surveiller » autant de choses n’est pas exactement faisable (bien que le but n’était pas de tout faire chaque jour) et, avec l’apparition de petits trackers dans mes semainiers, je trouve que ça fait doublon. Pour ne pas aider, cette page me prenait un temps fou à faire chaque mois !

Enfin, une des double-pages qui a le plus évolué : le spread mensuel que j’utilise le plus souvent. J’y inscris mes objectifs, mes listes de choses à faire, mes dépenses et commandes ainsi que les achats que je prévois. C’est ici, initialement, que se trouvait ma section gratitude, qui était très réduite. Cette évolution a du bon et du mauvais… Si avoir plus de place pour développer mes réponses est agréable, elle se trouve actuellement avec mon tracker, sur une double-page que je consulte bien moins. Je vais profiter du mois de janvier pour refondre et repenser mes pages, en espérant y remédier !
J’ai profité de l’espace qu’il me restait pour réaliser une sorte de petit brain dump, pour lister mes choses à faire avant de les attribuer à une des semaines du mois. A côté, deux cases. Une pour mes objectifs, l’autre pour noter quelques statistiques. J’ai finalement fondu ces deux cases dans la troisième version, pour moins de redite.
Ma dernière version en date, de décembre, vient bouleverser mes habitudes. Ayant découvert le plaisir de jeter ses pensées sur le papier pour mieux prendre du recul et les appréhender plus calmement, j’ai décidé de lui accorder une page complète. Prendre le temps de lister tout ce qui est important ou ce que j’aimerai faire en début de mois me permet, après coup, de m’organiser et de planifier quand et comment je vais pouvoir avancer sur mes différents projets. Je n’étais, à l’origine, absolument pas convaincue par ce genre de pages, que je voyais comme des listes sans fin de « choses à faire ». Avec un peu de recul, je me rends compte que plus le temps passe, plus je cumule les projets dans mes études, ma vie professionnelle mais aussi avec mes loisirs et activités à côté. Si tout cela fait partie de mon quotidien et de ma vie, ces activités, que j’aime, peuvent parfois devenir anxiogène, et c’est là qu’interviennent ces pages « fourre-tout » où il convient (littéralement) de jeter en masse les idées et tout ce qui vous encombre la tête. Pouvoir prendre du recul sur ce qui me rend nerveuse ou ce qui s’ajoute sur un agenda déjà chargé me fait beaucoup de bien et me permet d’être un peu plus calme et de moins courir ou risquer d’oublier des choses. La possibilité de mélanger dessin, listes et presque « journal intime » est aussi un véritable plus, le principe étant très libre et plutôt hybride, il peut potentiellement convenir à tout.
A droite, des cases plus petites, en vrac, pour les films et séries que je regarde. Les deux catégories n’étant jamais remplies toutes les deux, je préfère ne plus les séparer.
La partie dépense et commande prend elle aussi moins de place, les confinements de ces derniers mois m’ayant permis de réaliser des économies. Je pense avoir bien assez de place pour le moment. Mes trois cases qui suivent (wishlist, commandes et factures automatiques) subissent le même sort. Niveau commande, c’est un peu plus serré, j’aviserai selon mes besoins.
Pour finir, mes objectifs et listes « à faire » par semaines. Seul bémol à cette nouvelle mise en page, je n’ai plus la place d’ajouter une cinquième case, selon les mois. J’hésite ou à la décaler sur le mois suivant, ou bien à me servir uniquement de ma liste « to do », dans mes semainiers. Malgré un potentiel effet de redite, cette catégorie est importante pour planifier mon avancée sur mes projets et anticiper mes dates butoirs avec plus de sérénité. Je compte reproduire cette double-page pour les prochains mois.

Tester de nouvelles choses est en partie ce qui me motive, vous l’aurez bien compris. Ici, deux ajouts à mes semainiers. J’ai décidé, en mars, de cuisiner davantage. Pour ne pas perdre du temps juste avant le repas ou oublier d’acheter un ingrédient clef, j’ai essayé de planifier mes repas. Au final, avec le premier confinement et les bouleversements qui sont venus avec, ma résolution n’a pas duré. Après quelques semaines (trois), je n’ai pas continué. Mes semainiers alternants entre une et deux pages, je n’avais plus la place ni l’envie de m’ajouter cette pression : il y avait suffisamment à faire.

Un autre ajout, dès janvier 2020 : une page en fin de mois, pour revenir dessus et penser au suivant. C’est en partie pour cette page que mes semainiers ont alterné entre une et deux pages, pour ne pas multiplier les pages vides ou décoratives. J’y inscris un résumé du mois (mon état, les événements marquants, de bons souvenirs) tout comme mes musiques les plus écoutées et ce que je prévois pour le suivant. Dans mon article précédent, ici, je présentais ma nouvelle version de ce récap, qui tient, à l’année, sur une double-page. Mes paragraphes sur mon futur proche ont très souvent été écrits rétrospectivement, ce qui va à l’encontre de leur but. Cette nouvelle double-page, playlists d’un côté, récaps de l’autre, me permettra aussi d’avoir une vue d’ensemble sur l’année.

Mes pages de semainier ont beaucoup changé, en 2020, pour s’adapter à mes besoins et envies. Je suis en effet passée par plusieurs stades : utiliser mon bullet journal ainsi qu’un planner, puis, pour le remplacer, un carnet avant, de n’utiliser, à présent que mon bujo. Quand je pouvais initialement me contenter de notes rapides, j’ai dû progressivement créer des cases ou lignes pour prévoir ma semaine et mes journées ainsi que pour mieux visualiser les rendez-vous et tâches qui m’incombaient, selon le jour ou la date. Une ligne avec une case par jour, pour planifier ma semaine et distribuer mes tâches, a donc vu le jour, en haut de page.

Il a fallu me rendre à l’évidence, mes carnets ou planners étaient des doublons : il prend moins de temps et de ressources de tout garder en un seul endroit. Si je pouvais initialement faire tenir mes semainiers sur une seule page, ce n’est plus le cas. Ne garder qu’un carnet (ici, mon bujo), m’a demandé quelques changements : mes cases de jour se sont adaptées en conséquence, elles sont maintenant plus grandes et divisées en deux parties. Un bout pour mes tâches importantes et ce dont je dois me souvenir, puis un espace de note pour conserver la trace de ce que je fais, mais aussi de fragments plus personnels, comme des résumés de rêves ou bien mes émotions ou mon niveau de forme. Un autre ajout, depuis janvier : un petit tracker, passé de trois à six lignes, depuis le premier confinement. Il remplacera ma page mensuelle de tracker en 2021. Voici, en exemple, des semainiers de novembre et de décembre :

J’espère que cet article aura su être clair et pourra vous inspirer. Il n’y a pas de « mauvaise façon » de tenir un bullet journal, il s’agit d’expérimenter et de trouver ce qui vous correspond, en ce moment !